VALSTAR  - Des pièces hivernales contemporaines à motifs

VASLTAR

Une référence sur les pièces d’outerwear

 
 

Note : nous avons demandé à Valstar de nous envoyer les 3 pièces que vous allez découvrir dans cet article
Texte : Marcos E. et Mathieu R.
Photos : Thomas M.


2020, année maudite. Pourtant, à bien des égards, elle fût bénite pour notre média, et ce notamment vu des marques avec lesquelles nous avions collaborés cette année-là. Nous aimons à penser que Les Indispensables Paris rassemble une grande famille dans laquelle le beau, le bien et le partage priment. Nous sommes depuis toujours tourné vers l’international tout en soulignant les pépites françaises. Une des premières marques à nous avoir fait confiance est Valstar. Nous avions écrit un article détaillé sur le Valstarino – entrée dans le classement des « Novantanove Icone » au même titre que la FIAT 500 ou la cafetière Bialetti – et nous souhaitions rendre hommage et remercier Valstar de nous avoir fait confiance si tôt dans notre aventure. 

Pour ce faire, nous avons sélectionné conjointement avec la marque iconique italienne, trois pièces de leur vestiaire à porter cet hiver. L’idée est de montrer qu’il est parfaitement possible de porter de la couleur et des motifs lors d’une saison où le soleil ne brille pas assez – sans pour autant paraître décalé, bien au contraire.

Voici le premier volet.

 
 

Un manteau aux motifs à l’allure certaine

Lorsque nous sélectionnons nos pardessus, nous avons tendance à se diriger vers la sécurité : le noir, le bleu ou le gris. Toutes ces options sont parfaitement possibles, presque obligatoires car ces gammes chromatiques permettent la sobriété et l’élégance.

Qu’en est-il lorsque nous avons fait le tour de ces couleurs ? Personnellement, je me dirige spontanément vers des tissus à motifs. Certains plus affirmés que d’autres, mais restants « portables ». 

Avez-vous déjà entendu parlé du motif Houndstooth ? C’est l’équivalent anglo-saxon de notre motif pied-de-poule : un motif tissé selon un procédé dit « à armure factice ». À partir d'une armure de base (une toile par exemple), on joue sur la disposition des couleurs en chaîne et en trame pour obtenir le motif souhaité. C'est aussi ce que l’on nomme un tissé teint car les fils sont déjà teints avant le tissage. 

La difficulté première est de se lancer dans l’adoption de ces motifs extraordinaires.  Le plaisir prend rapidement le dessus. 

 
 

Comment porter un manteau à motifs ?

Je porte ici le manteau ayant pour référence 407K.B042 en 100% laine vierge avec un magnifique détail à l’arrière du col, un empiècement en cuir marron, clin d’œil au savoir-faire de la maison.

Si la sobriété est généralement de mise, j’aime l’idée de combiner ce manteau avec un pull jaune citron shaggy quadriple brush de Bosie. Les jours hivernaux sont courts et sombres, pourquoi ne pas ajouter de la couleur ? Si vous ne possédez pas de haut coloré – ou ne souhaitez pas en porter – optez pour un joli pull bleu roi, comme celui de Le Minor par exemple.

Pour le bas, une paire de jeans est toujours une bonne idée. Ce type de manteau – bien que plus voyants que d’autres – s’intègre parfaitement dans une tenue habillée également, c’est pour cela que j’envisage tout aussi de troquer mon denim pour une belle flanelle et des souliers en cuirs noirs par exemple.

 
 


Un manteau urbain polyvalent

Ce manteau est doté de deux profondes poches latérales en biais doublées polaire, extrêmement agréable par temps froid. Vous trouverez à l’intérieur deux poches vous permettant de ranger portefeuilles, porte cartes, clefs ou goodies en tout genre. 

La longueur du manteau est très appréciée ! Je mesure 1m70, preuve vivante que les manteaux longs ne « tassent » pas plus que cela les personnes ne caressant pas le Mont Blanc. Il m’arrive en dessous des genoux, non seulement me préserve-t-il du froid – testé et approuvé lors d’un weekend Viennois où les températures avoisinaient les -1 degrés – mais il allonge la silhouette. Un col généreux ayant une bonne tenue vient compléter l’ensemble. 

La laine a une main moelleuse et riche extrêmement appréciable, elle est épaisse et constitue une véritable armature contre le froid et le vent. Une petite réserve tout de même – très personnelle – il aurait été appréciable que le manteau soit doté de manches raglans. Mais Valstar propose plusieurs modèles de la sorte, vous êtes donc servi.

 
 

Valstar, la valeur sûre

Si nous tarissons d’éloge la maison italienne, c’est parce que nous aimons beaucoup les produits sortants de leurs usines italiennes, comme ce manteau aux motifs houndstooth. 

Tout comme le fun-shirt estival, le manteau à motifs est un indispensable de la garde-robe et pour cet hiver.

 
 

Un Valstarino en laine motifs Prince de Galles

Nous avons choisi deux Valstarini. Le premier, ayant pour référence 407A.D018, porte des motifs prince de Galles 100% laine de la manufacture historique Moon 1837. La doublure à carreaux est une exclusivité Valstar et le tout est agrémenté de boutons en corne. 

Qui a dit que le Valstarino était exclusivement fabriqué en cuir d’agneau ? La beauté de ce type de blouson réside dans la possibilité de le décliner dans plusieurs matières.

Nous adorons l’idée de porter un blouson en laine à motifs. Sobre et élégant, nous pensons qu’il est une pièce idéale dans une tenue décontractée hivernale.

Les motifs sont ici plus sobres que le manteau houndstooth du premier volet mais ont une allure certaine. Dans le cas présent, je l’ai associé avec un pantalon blanc, un shetland bleu roi de nos amis de chez Bosie ainsi que d’une paire de basket New Balance 997.

 
 

Du houndstooth, encore du houndstooth

Le deuxième, ayant pour référence 407A.B011, est en motif houndstooth – ou pied de poule – bicolore en 100% laine Shetland, toujours de Moon.

Lorsque Valstar nous a proposé cette pièce, nous avons sauté sur l’occasion. Le motif houndstooth est définitivement un de nos préférés pour cet hiver et la laine rugueuse Shetland renforce le côté hivernale de la pièce. Tout comme son petit frère à motif Prince de Galles, ce blouson est également légèrement rembourré avec de la ouate. Autrement dit il est idéal pour l’automne.

Je porte ici un taille 48. Il est assez ajusté donc optez pour une taille en plus si vous recherchez quelque chose de plus large. Notamment pour pouvoir porter vos plus gros pulls même si ce n’est pas forcément l’idée. Dans ce cas on choisirait plutôt de porter un manteau.

Pour cette tenue, j’ai décidé de porter des coloris plus hivernaux. À savoir un pantalon noir avec une paire de mocassins noire, ici les célèbres 180 de chez J.M. Weston. Pour le haut, encore et toujours de la laine moelleuse des îles Shetland, ici dans un coloris écru. 

 
 

Une allure italienne

À la clôture de ce volet, une évidence nous saute aux yeux, celle qu’il faut adopter des motifs en hiver. Bravez le froid et le vent oui, mais avec couleurs et motifs.

 

LUND & LUND – Des pulls en cachemires sportswear à manches raglans

 

Note : nous avons demandé à Lund & Lund de nous envoyer les deux pulls que vous allez découvrir dans cet article

Texte : Marcos E.
Photos : Thomas M.


L’historien d’art Michel Pastoureau disait de la couleur rouge qu’elle « veut se faire voir et qui est bien décidée à en imposer à toutes les autres. On dirait que le rouge représente à lui seul toutes les autres couleurs, qu’il est la couleur ». Le rouge a pourtant un passé glorieux, il est le symbole du pouvoir, du feu mais aussi du sang. De ce fait, il est une couleur boudée voire crainte par certains. En russe, krasnoï signifie « rouge » mais également « beau », c’est ainsi que la « Place Rouge » de Moscou est littéralement « La Belle Place ». Par comparaison, nous sommes de ceux qui croient que le rouge doit (re)trouver son chemin dans les garde-robes masculines. Quoi de mieux que d’apporter un peu de couleurs dans nos tenues cet hiver ?

Il est toujours périlleux de lancer sa propre marque, particulièrement lorsque c’est le fait d’un magasin multimarques. Comment se détacher de l’offre déjà existante et créer sa propre identité ? Un défi. Relevé par le magasin suédois Lund & Lund, une boutique de mode masculine classique et contemporaine située à Stockholm. Ils proposent des vêtements en prêt-à-porter, principalement des marques italiennes, mais également en sur-mesure. Récemment, nous avons découvert leur offre de maille.

Voici deux pièces pour vous tenir chaud cette hiver, toutes deux en cachemire à manches raglans.

Lund & Lund, une success-story scandinave

L'histoire de Lund & Lund commence à la fin des années 1930 lorsque les deux frères Hans et Jesper Lund partent à l'étranger pour apprendre l’art tailleur. Hans prend la direction des États-Unis tandis que Jesper se rend à Londres chez le très célèbre tailleur Anderson & Sheppard sur Savile Row.

Par la suite les frères retournent dans leur Suède natale en 1949 et ouvrent leur atelier Lund & Lund avec une offre bespoke.

Avec la naissance du prêt-à-porter dans les années 50, de nouvelles opportunités se créent que les deux frères n’hésitent pas à saisir. Ils ont ainsi rénové un magasin de mode britannique classique afin de vendre leur propre sélection en 1963.

La boutique actuelle ressemble toujours à ce qu'elle était il y a plus de cinquante ans. 

 
 

Un col roulé en cachemire un peu particulier

Inutile de vous présenter cette fibre fine et soyeuse qu’est le cachemire – chère et précieuse – et extrêmement chaude, plus que la laine à titre de comparaison.

Notre leitmotiv cet hiver est l’intégration de plus de couleurs et motifs dans nos tenues. C’est pour cette raison que nous avons opté pour un très joli pull col roulé ROUGE. Cette couleur voyante, criarde et magnifique à la fois.

Le modèle porté est le « Simon » en 100% cachemire aux manches raglans. À notre connaissance, il est très rare d’en trouver en prêt-à-porter.

Vous connaissez notre amour pour les manches raglans, comment ne pas être conquis par ce détail exquis ? Le confort est immédiat. Le col roulé se tient bien droit, et le mouvement des bras est libéré.

Ce modèle est slim fit et coupé un peu plus court que la normale, nous avons opté pour une taille 48 – la plus petite proposée. 

 
 

Un crew-neck en cachemire facile à porter

Qu’en est-il de la couleur marine ? Sans trop se mouiller on peut dire c’est un indispensable du vestiaire masculin ! Mais comment rendre cette couleur un peu plus excitante ?

Lund & Lund a trouvé la réponse en proposant un pull crew-neck en cachemire à manches raglans. Le modèle « Samuel » arbore les mêmes caractéristiques que son cousin « Simon ». Si vous aimez les vêtements décontractés mais recherchez quelque chose de différent, ce pull en cachemire avec le look d'un sweatshirt américain classique en coton est un très bon choix.

De manière générale, les deux pièces ont une ligne assez sportswear mais chic. Chic grâce au cachemire mais aussi à sa maille jersey très fine qui lui donne tout de suite un aspect général plus habillé. Ils sont parfaits sur un t-shirt, mais fonctionnent également pardessus une chemise même si ce n’est pas l’option qui nous attire le plus actuellement.

Précisons que ces deux pièces existent aussi dans d’autres coloris. Pour découvrir la collection complète de Lund & Lund, rendez-vous sur leur magnifique site internet. Vous y trouverez accessoires, chemises, pulls, et cravates au goût certain.

 
 
 

Cardigan Kelly Green Howlin’ 

 

Comme vous le savez sans doute, la couleur Kelly Green est une de nos couleurs fétiches depuis  plusieurs saisons. Nous avons mis en avant plusieurs marques proposant ce coloris dans leur  collection et lorsque la colorimétrie est parfaitement exécutée, cela donne du boost à une tenue.  

En cette nouvelle entrée dans l’hiver, je souhaitais apporter autre chose à mon vestiaire que les  classiques pull shetland à col rond. Les marques sont nombreuses à proposer ce classique du  vestiaire masculin, et nous en parlons régulièrement. Mais cela est moins le cas pour le cardigan. 

 
 


C’est donc en compagnie de Marcos lors une escapade Parisienne dans la boutique Merci que j’ai succombé à la tentation. Cela faisait déjà plusieurs saisons que je voyais passer ici et là (notamment dans les lookbooks de marques que l’on affectionne chez les Indispensables) des cardigans loins d’être classiques. Mais que ce soit la couleur ou mes aprioris, j’avais du mal à passer le cap. Je restais encore trop figé sur le fait que cette pièce pouvait être vieillotte ou synonyme de faute de goût durant de ma jeunesse.  

Mais toutes mes certitudes ont sauté en éclat quand nous avons découvert la variété de couleur  présente dans la sélection de l’enseigne Parisienne. Que ce soit le vert ou le violet (très beau également), je n’ai pas pu résister au plaisir de l’enfiler. Évidemment, comme souvent lors de ces situations, la manière dont  j’étais habillé matchait parfaitement avec le rendu que je m’en faisais. Marcos m’a également conforté dans mon choix même si j’avais très peu de doutes. Jamais une bonne idée pour son portefeuille de faire les boutiques avec un ami partageant les mêmes goûts vestimentaire. 

Une chose est sûre est que je suis ravi de posséder cette pièce et m’amuser à l’intégrer dans  différentes palettes de couleurs. Et que dire de sa main soyeuse qui lui confère cet aspect fluffy.  Aimant aussi le rendu du mohair, je trouve que le brossage de ce shetland en est une excellente  alternative. J’aime le porter avec un jean et surtout sans chemise en dessous. Un simple tee-shirt à  col rond est pour moi la meilleure option. En ce qui concerne la taille, j’ai pris ma taille habituelle  (M), le rendu est similaire pull Howlin’ de Marcos, confortable avec de l’aisance et une parfaite longueur. Une réussite, vive le Kelly Green.

 

Viyella - Chemise Tattersall

 

Note : nous avons demandé à Viyella de nous envoyer les deux chemises que vous allez découvrir dans cet article

Texte : Romain @Lastrolab
Photos : Thomas M.

Ce n’est pas évident à première vue, mais il existe un point commun entre les frigidaires, les kleenex et les chemises que nous vous présentons aujourd’hui.

Ceux parmi vous qui ont regardé la série the Crown ont probablement remarqué lors des épisodes les plus bucoliques que certains personnages portent des chemises à petits carreaux sous leur Barbour et leur pull à grosses mailles. Ce motif, dit Tattersall, est un classique de la garde-robe rurale anglaise. Selon la légende (Wikipedia), il aurait pour origine les couvertures utilisées pour les marchés aux chevaux. Chaque marchand ayant son propre motif, la couverture du cheval permettait ainsi d’identifier son propriétaire.

L’histoire de Viyella remonte jusqu’au 18ème siècle, mais c’est à la fin du 19ème que la société s’est fait connaître pour ses tissus en laine et coton mélangés. A la fois doux, chauds et irrétrécissables au lavage, ces tissus étaient parfaits pour la confection de pyjamas et, surtout, de chemises hivernales. Si bien, que la marque Viyella est devenue synonyme de chemises tattersall en laine et coton. Comme Kleenex est devenu la dénomination courante pour les mouchoirs en papier, et Frigidaire pour les réfrigérateurs. Zut, j’ai donné la réponse trop vite…

Deux coupes sont disponibles, une coupe slim et une coupe traditionnelle. Ne me faisant pas d’illusion sur ma morphologie, je me suis dirigé vers la coupe traditionnelle. Précaution d’autant plus nécessaire en anticipation des bombances de fin d’année. Pour rester dans le classique, j’ai opté pour deux motifs tattersall que le site de la marque propose dans un grand nombre de teintes et d’échelles, à côté d’une collection de tartans. 

 
 

La coupe, bien que traditionnelle n’a rien du parachute, ce qui la rend tout à fait portable, même avec un jean. La confection est réalisée à la machine, sans chichis, ce qui est cohérent pour une chemise d’inspiration rustique. Les coutures doubles et les hirondelles de renfort confèrent une impression de robustesse. 

 
 

Le tissu est le point fort de ces chemises, le contraire aurait été étonnant. La promesse de chaleur et de confort est bien remplie. On s’imagine aisément chasser le cerf avec cette chemise dans le domaine de Balmoral, voire dans un environnement encore plus hostile comme la dalle de la Défense. On s’imagine encore mieux rester cozy auprès d’un feu de cheminé ou devant un téléfilm de Noël tout en sirotant un chocolat chaud sous un plaid, mais je ne suis pas ici pour vous raconter mon dimanche idéal.

Pour cet essai, j’ai volontairement évité le look gentleman farmer, mais rien ne vous empêche de jouer le jeu à 100%  avec un pantalon en velours côtelé et une veste en tweed.

 
 

Un dernier détail très british dont je me suis aperçu par hasard : les poignets ont une boutonnière de chaque côté, ce qui permettra aux plus chics d’entre vous de porter leurs plus beaux boutons de manchette. 

Pour environ 120 euros, Viyella propose de belles chemises qui seront parfaites à porter au plus dur, ou au plus doux, de l’hiver.

 
 
 

Chato Lufsen 

C’est lors d’une séance de dédicace du livre de Réginald-Jérôme De Mans “Swan Songs” que nous  avons eu l’occasion de rendre visite à Christophe Bréard au sein de son magasin Parisien, Chato Lufsen. 

Situé rue de Verneuil sur la rive gauche Parisienne, cette petite boutique de vintage menswear regorge  de trésors. Que ce soit une collection de sacs Hermès, Vuitton, de blousons Valstarino de chez Valstar,  d’accessoires destinés à l’horlogerie, de montres, de souliers, ou de costumes et vestes de grandes  maisons, le vestiaire de Chato Lufsen y est bien rempli. Mais la boutique est surtout connue pour sa  sélection de pièces de la maison française Arnys. Fermé en 2012, cette marque bénéficie encore  aujourd’hui d’une aura auprès des amoureux du vêtement masculin. Vous y trouverez des vestes, des  costumes, des chemises ou encore leurs célèbres cravates. 

Depuis quelques saisons, Chato Lufsen est également devenu une marque à part entière fabriqué en  France et au Portugal. Christophe propose des chemises, des polos en collaboration avec G.Inglese,  mais également des vestes (inspiré de la fameuse “Forestière d’Arnys” en moleskine de coton inspirée  de vestes de gardes-chasses de Sologne) sous le nom de Borestière et la Borès, plus contemporaine  dans sa construction. Une gamme complète est disponible en prêt-à-porter mais également en MTO  si vous souhaitez créer une pièce unique. Vous pouvez également opter pour des vestes plus  classiques comme le modèle Salvador ou Virgile. Des couteaux et autres accessoires sont également  disponible à la vente. Un véritable magasin de passionné du vêtement classique. 

Chato Lufsen - 41 rue de Verneuil

Comment s’habiller pour un “Casual Friday” ?

 
 

Texte : Mathieu @Bestshopsintown
Photo : Thomas M.


Deuxième article de notre série Comment s’habiller pour….

Lorsque l’on évoque les tenues de travail, on fait souvent référence à un uniforme commun ou à une tenue plus personnelle mais habillée. Que ce soit pour beaucoup de métiers du tertiaire ou des métiers plus manuels, nous optons généralement pour une tenue différente de ce que l’on a tendance à porter le week-end. Le code vestimentaire est d’ailleurs souvent intégré dans le règlement intérieur des entreprises, ce qui atteste de l’importance d’avoir une tenue appropriée. 

Or, au fur et à mesure des années, le classique costume-cravate a été peu à peu délaissé au profit de tenues plus casual. On se souvient d’ailleurs du débat récent au sein de l’Assemblée nationale afin de statuer sur la tenue à adopter au sein de l’hémicycle. Cela s’est soldé par le port obligatoire de la veste et une recommandation pour le port de la cravate. Une évolution qui suit les tendances vestimentaires de fond.

Quoiqu’il en soit, le fameux “Casual Friday” fait désormais partie de nos habitudes. Il permet  d’adopter une tenue plus décontractée mais néanmoins habillée. Voici ma proposition en  images. 

Je porte ainsi :  

Vous connaissez notre amour pour les vestes Teba. À mi-chemin entre la surchemise et le blazer, cette pièce s’associe avec une grande fluidité dans bon nombre de tenues. Tellement versatile que Marcos l’avait également choisie pour sa tenue Comment s’habiller pour aller au bureau.

Ce modèle en tweed MOON 100% laine provient d’une jeune marque. Il s’agit en effet du label Sédric Clothing qui n’est autre que la marque en propre du magasin Parisien See Fan situé au 11 Rue Pastourelle. Elle a été fabriqué en Corée du Sud (pays d’origine du fondateur) et son rendu nous plait beaucoup. Hormis des poignets différents - au passage légèrement trop larges à mon gout - et des poches extérieures à boutons, tout y est. Sa construction reprend l’aspect général de cette veste d’origine espagnole emblématique. L’essentiel est respecté. 

Avec un tissu marqué comme le Tweed, j’ai opté pour un pull léger en mérinos bleu marine.  Un shetland aurait sans doute été préférable par ce jour de grand froid. 

Pour le choix du jean, le coloris blanc me paraissait évident. Et facile. Cette période est  d’ailleurs propice à porter des pantalons blancs, n’hésitez pas. 

Enfin, pour accompagner à merveille avec le tweed, quoi de plus simple que cette paire de Chukka Paraboot x Arpenteur ? Son coloris en suède havane se marie naturellement avec le reste, et que dire du confort cette paire !

 

Et pourquoi pas un pull rouge ?

 

Note : nous avons demandé à Bosie de nous envoyer le pull Rouge que vous allez découvrir dans cet article


Après le Jaune Citron, le Kelly Green et le Bleu Roi, une autre couleur vive nous captive particulièrement cette saison : le rouge !

Si le bleu est actuellement la couleur préférée des européens, le rouge a longtemps été majoritaire dans les productions culturelles et vestimentaires et ce jusqu’à la fin du Moyen Âge.

Le rouge est en Occident la première couleur que l’homme a maîtrisée, aussi bien en peinture qu’en teinture. C’est probablement pourquoi elle est longtemps restée la couleur «par excellence», la plus riche du point de vue matériel, social, artistique, onirique et symbolique.

Admiré des Grecs et des Romains, le rouge est dans l’Antiquité symbole de puissance, de richesse et de majesté. Au Moyen Âge, il prend une forte dimension religieuse, évoquant aussi bien le sang du Christ que les flammes de l’enfer. Mais il est aussi, dans le monde profane, la couleur de l’amour, de la gloire et de la beauté, comme celle de l’orgueil, de la violence et de la luxure.[…] Toutefois, à partir de la Révolution française, le rouge prend une dimension idéologique et politique. C’est la couleur des forces progressistes ou subversives, puis des partis de gauche, rôle qu’il a conservé jusqu’à aujourd’hui.

4ème de couverture du livre sur le Rouge de Michel Pastoureau

Dès la fin du Moyen Age, de nombreux décrets vestimentaires sont pris et certaines couleurs sont interdites à des classes sociales. Le rouge est imposé à des activités en marge comme les prostituées, les bouchers, les bourreaux, les lépreux. Mais c’est la Réforme protestante qui va contribuer à interdire et faire reculer le rouge. Les Réformateurs considèrent en effet que le rouge est une couleur trop voyante, trop couteuse, indécente, immorale et dépravée. Le rouge est associé à quatre des sept pêchés capitaux comme l’orgueil, la colère, la luxure et la goinfrerie. Il est lié à la violence, la débauche, la trahison et au crime. Au XVIe siècle, une véritable haine du rouge se développe et la Réforme déclare la guerre aux couleurs trop vives et trop voyantes.

Céline Baccari |clio-cr.clionautes.org

 
 

Le rouge c’est aussi la couleur des moniteurs de ski. Les fameux pulls rouges. À tel point que son port est même inscrit dans la charte de l’École du ski français. Soit une armée de pulls rouges avec près de 17 000 moniteurs dans l’Hexagone.

Mais pas besoin d’être moniteur de ski pour porter un pull rouge. Comme toute les couleurs vives, le rouge s’associera particulièrement bien avec un pantalon blanc. Cela fonctionne également très bien avec un pantalon beige et c’est ce que choisit de faire Marcos ici.

Comme à notre habitude, nous avons opté pour un pull est brossé 4 fois de chez Bosie. La marque l’a d’ailleurs appelé French Red en notre hommage ! Car oui, on aime tellement ce rouge que nous avons poussé pour qu’ils le proposent cette saison dans leurs collections. Une vraie réussite.

Disponible ici.

 
 

COLHAY’S – Le cardigan grosse maille fabriqué en Ecosse

COLHAY’S

Le cardigan grosse maille fabriqué en Ecosse

 

Texte : Marcos E.
Photos : Thomas M.
Note : nous avons demandé à Cohlay’s de nous envoyer la pièce que vous aller découvrir dans cet article

4 octobre 1853, la guerre de Crimée éclate et déchire l’Europe. Les forces belligérantes turques, françaises et anglaises s’unissent contre l’expansionnisme russe. Considérée comme la véritable première « guerre moderne » de l’Histoire, elle permit l’utilisation massive de nouvelles technologies telles que les bateaux à vapeur, le télégraphe, les fusils à canon rayé et surtout la photographie. De cette guerre naissent les premiers photographes de guerre – ancêtres des reporters de guerre – grâce à Roger Fenton et James Robertson. Embarqué dans sa photographic van, Fenton entreprend un voyage périlleux en 1855 en direction de la Crimée. Assisté par son cuisinier et assistant, Marcus Sparling, ils sillonnent les champs de batailles en roulotte photographique faisant office de chambre noire ambulante chargés en plaques de verres pour le développement des photos. Si la guerre annihile, elle crée aussi des nouveautés. Sur le champ de bataille, une opposition vestimentaire a lieu. James Thomas Brudenell, lieutenant-général de l’Empire britannique et 7ème Earl de Cardigan, a pour idée de vêtir ses soldats d’une pièce chaude en maille dérivée de la sous-veste militaire lors de l’assaut victorieux de la bataille de Balaklava le 25 octobre 1854. Lord Cardigan vient d’inventer le cardigan.

James Thomas Brudenell, le 7ème Earl de Cardigan, connu sous le nom de Lord Cardigan (1797-1868)

De cet héritage militaire il ne subsiste pas grand-chose – sinon la possibilité de la décliner dans une matière technique – le cardigan est une pièce tellement ancrée dans les habitudes stylistiques modernes, qu’elle en est devenue indispensable dans la cohérence de certaines tenues. C’est ainsi que les marques d’aujourd’hui proposent leur version du cardigan. 

Nous vous proposons de découvrir la version de la marque COLHAY’S, un cardigan grosse maille confectionné en Ecosse dans la plus pure tradition britannique.

Interview du fondateur, Ronnie Chiu

Pour comprendre une marque – qui plus est une marque jeune comme Colhay’s, née en 2019 – nous pensons qu’il est toujours intéressant de se tourner vers celui qui l’a fondé. C’est ainsi que nous avons posé quelques questions à Ronnie. Sa vision du vêtement est précise et classique, inspirez-vous !

 1. Colhay's est-il né de la frustration de ne pas trouver des vêtements en laine que vous recherchiez ? 

D'une certaine manière, oui, mais l'inspiration derrière Colhay's est plus profonde que cela. Mon père a travaillé toute sa vie dans l'industrie de la mode, d'abord dans le prêt-à-porter masculin dans les années 1970, puis il a créé sa propre entreprise de bijoux et d'accessoires de mode. En grandissant, je lui rendais visite sur son lieu de travail et je me souviens avoir vu des piles de magazines de mode sur son grand bureau en chêne, et des milliers d'échantillons accrochés aux murs et éparpillés dans sa salle d'exposition. Par conséquent, dès mon plus jeune âge, mon père a eu une grande influence sur mon style ; c'était un père "cool" qui s'habillait de manière impeccable ; un de ces pères qui avait toujours quelque chose à dire sur la tenue que je portais et qui hochait la tête pour l'approuver ou fronçait les sourcils pour la désapprouver ! Je me souviens qu'on allait faire du shopping ensemble et qu'il me donnait toutes sortes de conseils de style, comme on peut s'y attendre d'un père qui travaille dans la mode. C'est donc de lui que viennent mon amour et mon intérêt pour les vêtements, et il n'est pas surprenant que je me sois orienté vers la mode masculine. La plus grande marque qu'il m'a laissée est peut-être sa conviction qu'il faut investir dans des vêtements de la plus haute qualité et en prendre soin pendant longtemps, car ils prendront ensuite soin de vous. 

En particulier, il croyait fermement que les vêtements fabriqués en Grande-Bretagne étaient de la meilleure qualité et valaient la peine d’avoir investi dedans, car il a grandi dans le Hong Kong colonial britannique. Il m'a transmis deux pulls fabriqués en Écosse qu'il avait achetés avec son premier salaire dans les années 1970, en parfait état après plus de 40 ans d'usure et de lavage à la main. J'ai été tellement impressionné par la qualité de ces pulls que je me suis mis en quête de la même qualité que celle dont mon père parlait si affectueusement, mais j'ai eu du mal à trouver ce même niveau de qualité qui, en même temps, était conçu pour flatter la personne qui le portait - si la qualité était là, le style ne l'était pas, et vice versa. J'ai fini par trouver la ville d'Écosse où les pulls de mon père étaient fabriqués toutes ces années auparavant. Certains des fabricants restants, bien que beaucoup plus petits, produisent toujours avec la même qualité que lorsqu'ils fabriquaient les pulls de mon père il y a tant d'années. En fait, l'un des directeurs de l'usine a tout de suite reconnu l'étiquette du pull de mon père et a plaisanté en disant qu'il avait probablement participé à la fabrication de ce pull lorsqu'il était jeune, il y a 40 ans !

C'est ainsi qu'est né Colhay's - l'idée est de combiner la qualité d'un héritage (des vêtements qui durent toute une vie) avec une esthétique et un design qui flattent la personne qui les porte. Contemporain, oui, mais il s'agit en fait de créer des vêtements qui durent des décennies, tout en veillant à ce que la personne qui les porte soit belle pour l'ère moderne ! 

Par conséquent, je passe beaucoup de temps à concevoir et à redessiner les plus petits détails - la finesse de la taille ou des ourlets côtelés, la façon dont le col doit se placer sur un vêtement. Je passe également beaucoup de temps sur les couleurs et les motifs - pour trouver un équilibre entre l'élégance et le style du porteur, afin qu'il n'attire pas les regards indiscrets !

Par exemple, notre pull cricket en laine d'agneau superfine est doté d'un col en V délibérément plus profond, et est également réalisé dans des rayures très foncées de couleur bordeaux, olive, marine et crème. Je pense que ces détails de conception flattent beaucoup plus la personne qui le porte, et donnent au vêtement un aspect plus moderne et pertinent, par rapport aux pulls de cricket très traditionnels aux couleurs beaucoup plus vives, et aux cols V plus serrés et plus petits. Chacun des produits de notre gamme suit la même philosophie.

 

2. Ces deux dernières années, nous avons assisté à un retour fracassant du cardigan. De quelle manière avez-vous essayé de changer ou de composer avec l'image " vieillotte " que ce vêtement a pour certaines personnes ?

Bonne question ! Le cardigan est un vêtement génial - il dégage cette sensation de nonchalance. Il est extrêmement confortable et va avec n'importe quelle tenue. Il n'est donc pas surprenant que le cardigan soit l'un de nos styles préférés. Comme je l'ai mentionné plus haut, pour tout produit, nous voulons nous assurer que le vêtement flatte la personne qui le porte, et certains éléments de design permettent de donner à la pièce un aspect plus moderne, afin d'ébranler l'image "vieillotte". Par exemple, pour notre tout nouveau cardigan en cachemire à col châle, nous avons accentué la forme en V du col châle en abaissant le point de boutonnage pour qu'il se situe juste au niveau du nombril. Cela exagère la forme en V inversé de l'épaule à la taille (comme une veste de tailleur), et élargit les épaules tout en affinant la taille. Le col châle, lorsqu'il est rabattu, reproduit également le "revers" que l'on obtient sur une veste cintrée en toile de haute qualité :

 

L'autre chose que nous aimons faire, c'est montrer aux gens comment ces vêtements peuvent être intégrés dans une tenue contemporaine, par exemple, le cardigan à col châle peut être superposé à une veste en jean vintage patinée :

 

J'ajouterais que nous avons une section entière sur notre site internet intitulée Style Journal où nous avons réalisé un certain nombre de journaux photo pour donner aux gens des conseils sur la façon de styliser nos vêtements - certaines des combinaisons ne sont peut-être pas si évidentes, mais elles sont superbes selon nous.

3. D'où tirez-vous votre inspiration ? 

Nous nous inspirons de nombreux vêtements historiques, dont beaucoup ont été créés à l'origine pour des raisons fonctionnelles. La plupart des pièces en laine avaient autrefois une fonction qui exigeait qu'elles soient à la fois robustes, confortables et durables. Souvent, lorsque les pièces sont redessinées à plusieurs reprises, la fonctionnalité peut être perdue au profit de l'esthétique - la plupart du temps, nous essayons de ramener cette fonctionnalité, mais en apportant quelques modifications au design pour la rendre plus contemporaine.

La chemise henley en mérinos en est un bon exemple. Nous avons repris la forme traditionnelle de la chemise henley originale avec ses manches courtes plus longues, sa silhouette ajustée pour un look sport et l'ouverture à trois boutons sur le devant. Cependant, nous avons fait en sorte que l'ouverture du col V soit plus profonde, contrairement à l'ouverture plus arrondie de la chemise henley traditionnelle, afin de rendre l'ensemble plus moderne.

 

À gauche : chemise henley en mérinos extra fin de Colhay avec col V profond.

À droite : chemise henley traditionnelle à col arrondi (telle que portée par la légende de l'aviron britannique Jack Beresford)

 

Nous avons écrit un article avec quelques autres exemples que vous pouvez consulter ici. :

4. Quel est votre vêtement en laine préféré pour l'hiver ?

Pour moi, le cardigan à col châle en laine d'agneau superfine est difficile à battre. C'est le vêtement le plus épais et le plus lourd de notre gamme, avec un poids d'environ 1,2 kilogramme, et pourtant, il est super doux sur la peau, car il est fabriqué avec de la laine d'agneau superfine (la laine d'agneau la plus douce au monde, avec des fibres d'un diamètre d'environ 18,5 microns), et lavé dans de l'eau écossaise pour plus de douceur. Habituellement, avec les vêtements en laine, s'ils sont épais, ils sont généralement rugueux ; s'ils sont doux, ils sont généralement fins et fragiles. Avec ce cardigan à col châle en laine d'agneau superfine, vous obtenez le meilleur des deux: épais mais doux. J'adore son côté douillet et confortable, idéal à porter à l'intérieur comme à l'extérieur, et il est si facile à assembler - je préfère personnellement une combinaison double denim avec le col châle écru, comme ceci : 

 
 

 Merci Ronnie !

 

Comment portons-nous le cardigan Colhay’s ?

Ce cardigan col châle est en 100% laine superfine d’agneau de la manufacture Todd & Duncan’s Lamaine, filateur écossais mythique fondé en 1867 et spécialisé dans le cachemire. Sans surprise le cardigan est fabriqué à Hawick, haut lieu de la maille écossaise. C'est d’ailleurs à Hawick que sera développé le concept de «twin-set» dans les années 30 par Otto Weisz, designer en chef de Pringle.

Notre cardigan écru est épais à la main extra-moelleuse, tricoté en 6-fils en jauge 3, il pèse 1,2 kg, un beau bébé ! 

Nous apprécions particulièrement le col généreux et enveloppant. La pièce est épaisse – nous ne le redirons jamais assez – mais non écrasante. Le cardigan Colhay’s est rassurant. 

 
 

Les boutons en corne proviennent d’Italie, deux poches latérales vous permettent de réchauffer vos mains, des manches raglan complètent l’ensemble. Vous connaissez notre amour pour les manches raglan désormais, ce détail est particulièrement apprécié car il permet une liberté de mouvement sans égal tout en flattant une carrure. Parfaite pièce intermédiaire, ce cardigan contient une emmanchure plus haute conférant à l’ensemble une coupe plus contemporaine sans pour autant compromettre l’allure de son porteur.

Nous aimons l’ampleur mais nous conseillons tout de même d’opter pour sa taille habituelle. Ici Mathieu porte une taille M, Colhay’s taille normalement.

Nous affectionnons l’écru pour sa luminosité mais Colhay’s propose ce cardigan dans d’autres couleurs également telles que gris, camel, marron foncé ou encore olive.

 

Un cardigan historique à la réinterprétation contemporaine

Pourquoi opter pour ce cardigan col châle de Colhay’s ? Car Ronnie est un passionné qui a véritablement investi du temps à élaborer une coupe classique et contemporaine à la fois. Mais aussi parce que les détails présents dans cette pièce pour du prêt-à-porter sont quasiment introuvables ailleurs et surtout pour cette laine superfine absolument incroyable de douceur.

Nous sommes de nature assez frileuse, quoi de mieux que de s’envelopper dans une laine moelleuse pour y passer l’hiver avec style ?

 Le cardigan Colhay’s figure comme un indispensable.

 
 
 

2nd 2023 - God Save the U.K Products

Le Royaume-Uni a conservé un tissu industriel assez riche. Sans doute moins que l’Italie, mais beaucoup plus que la France. C’est pour cette raison que l’on écrit régulièrement sur des marques britanniques. Que ce soit pour la maille, les accessoires - typiquement les écharpes -, ou encore les pièces d’extérieur tel que les blousons ou manteaux.

Le magazine japonais 2nd y consacre son dernier numéro. 17 pages sont d’ailleurs consacrées à la marque traditionnelle britannique la plus connue : on veut bien entendu parler de Barbour !

Magazine disponible chez Clutch-Café.

La suite en images.

Wallace Sewell - Des écharpes colorées tissées au Royaume-Uni

 

Nous avons écrit plus d’une dizaine d’articles sur les écharpes. Un sujet qui nous passionne toujours autant. On est donc très content de vous parler de Wallace Sewell, un studio de design britannique créé par Harriet Wallace-Jones et Emma Sewell en 1992.

Vous ne trouverez leurs écharpes nulles part ailleurs. Le duo créatif est animé par un amour de la couleur et des motifs géométriques. Influencés par le Bauhaus, leurs écharpes sont un ensemble de blocs et de rayures de différentes couleurs.

Ils s’inspirent chaque année d’un artiste pour créer une nouvelle collection. David Hockney a par exemple inspiré leurs écharpes de la collection printemps/été 2018.

La marque produit également des coussins, des tapis ou encore des plaids. Ils collaborent régulièrement avec des institution publics ou des musées comme le Tate ou le Transport for London pour le design des moquettes utilisées pour les sièges de certaines lignes de transport ferroviaire britanniques.

Tissage & lavage

Pour la fabrication de ses écharpes, Wallace Sewell travaille en étroite collaboration avec Mitchell Interflex à County Brook Mill, un tisserand établi en Angleterre depuis plus de 100 ans.

Une fois le tissu tissé, il est transporté à Huddersfield où il est lavé pour créer une main plus douce. Il est ensuite renvoyé à Mitchell Interflex pour les dernières finitions avant expédition.

Où les trouver ?

Directement sur le e-commerce de Wallace Sewell. Les écharpes 100% Mérinos Lambswool sont proposées à £56, pour une taille de 21 x 175 cm.

 

La Botte Gardiane - Visite de l'atelier de la célèbre marque camarguaise

 

Après Paraboot plus tôt dans l’année, nous avons eu la chance de visiter l’atelier d’une seconde pépite de la chaussure française, La Botte Gardiane. Direction le Sud de la France, du côté de Nîmes pour découvrir la fabrication des célèbres bottes des Gardians Camarguais.

On a été acceuilli par Julien, l’un des codirigeant de la Botte Gardiane. Cette visite s’est faite à l’occasion des journées européennes du patrimoine à la mi-septembre. L’atelier ouvre d’ailleurs régulièrement ses portes, n’hésitez pas à y faire un saut dès que l’occasion se présente. Sans compter que la région regorge de trésors.

 

Marcos et Mathieu à NÎmes

 

Bienvenue chez La Botte Gardiane

Notre visite s’est déroulé en deux étapes. Tout d’abord une introduction sur l’histoire et les valeurs de La Botte Gardiane puis dans un deuxième temps une visite de l’atelier et de toutes les étapes de fabrications des chaussures de la marque.

Petit retour en arrière. Nous sommes au lendemain de la seconde guerre mondiale. Le Gard et le Languedoc-Roussillon sont alors des bassins très fertiles pour de nombreux métiers du textile : usines de confection, filatures, tisserands ou magnaneries (bâtiments destinés à l’élevage des vers à soie). À cette époque l’industrie du vêtement tourne à plein régime et emploie bon nombre de personnes dans la région Occitanie. Un exemple avec Millau, capitale du gant, qui comptait jusqu’à plus de 5000 salariés dans ce secteur. Il en reste aujourd’hui moins d’une cinquantaine.

En 1973 arrive le premier choc pétrolier ainsi que les accords sur la libéralisation des marchés mondiaux qui permettent de réduire les droits de douane sur des centaines de milliers de produits. Les importations sont en pleines croissance et dans le même temps le pouvoir d’achat baisse. Les ateliers de la région fermeront leurs portes les uns après les autres. De 60 fabricants de chaussures dans la ville de Nîmes, on passe à 0 dans les années 90. Une histoire qui se répète également pour les tanneries, elles passent de 600 à une quarantaine de nos jours. Elles ont en partie été conservé grâce aux maisons de luxe. Le déclin économique s’accompagne d’une montée en gamme.

En 1995, alors que la société est composée de 5 personnes, elle est rachetée par Mr Michel Agulhon, son dirigeant actuel. Un pari fou dans une époque où des entreprises textiles ferment toutes les semaines. Sans compter que le made in France est considéré à ce moment-là comme désuet. Plus personne n’achète français.

Dix plus tard, l’entreprise est en difficulté. Michel Agulhon tente alors un dernier salon professionnel à Paris, chez l’ancêtre de l’actuel Who’s Next. Beaucoup de clients internationaux sont séduits, notamment des Japonais. À cette époque le Japon est le deuxième marché pour l’industrie du luxe juste derrière les États-Unis. Ils raffolent particulièrement des entreprises avec une longue histoire et un savoir-faire spécifique. Le succès est au rendez-vous.

Mais une semaine après, nouveau coup dur. De fortes inondations touchent l’ensemble de l’usine. Les archives, les matières, les stocks, les machines…tout est détruit. Pour la famille, cela sonne la fin de l’aventure. Mais les salariés s’accrochent et commencent à nettoyer. Le fondateur et ses enfants (Antoine, Julien et Fanny) vont alors démonter toutes les machines, changer les moteurs et relancer la production 25 jours après. L’entreprise fait à nouveau preuve de résilience.

En décembre, les premières productions sont livrées aux clients Japonais, le pari est gagné. C’est un véritable engouement au pays du Soleil-Levant. En 2003 la moitié de la production part à l’export. La qualité doit être irréprochable. Une histoire d’amour qui dure depuis plus de 10 ans.

Deuxième rencontre marquante, la marque Céline en 2004. Mickael Kors, alors directeur artistique de la maison commande 2500 paires de bottes camarguaise (plus de 30% du CA à cette époque) en marque blanche. Au-delà de la notoriété et du chiffre d’affaire, la marque de luxe française apporte avec elle un cahier des charges exigeant et de nouveaux fournisseurs de matières premières telle que la tannerie italienne Conceria Ambassador, spécialisée dans le velours.

Depuis lors les modèles ne sont plus cantonnés à la Botte Camarguaise. On dénombre jusqu’à 380 modèles différents et 109 coloris et textures.
Les chaussures sont bien entendu réparables, talons, semelles…tout est possible.

L’année 2012 marque l’ouverture de leur première boutique parisienne, puis 2014 la deuxième dans le marais.

 
 

LA PRODUCTION

Aujourd’hui chez La Botte Gardiane, 100% des fournisseurs sont Européens, 65% de leur peausserie viennent de France dont Degermann en Alsace. Le cuir pour les semelles vient d’Espagne, les cuirs techniques d’Italie.

L’ensemble des produits sont confectionnés sur place, sans aucun sous traitant. Il est intéressant de noter que personne n’est mono-tâche dans la chaîne de production. L’ensemble du personnel est formé sur plusieurs machines, ils sont polyvalents. Une organisation qui rend à la fois le travail plus intéressant mais aussi la production plus robuste au sens où les savoirs-faire sont partagés par plusieurs personnes.

2018 marque l’inauguration de la nouvelle usine (celle que nous avons justement visité) et du magasin accolé. Ces nouveaux bâtiments on permis de pousser en plus loin la réflexion sur le bien être des salariés, aussi bien au niveau acoustique, que des lumières, de l’air, de la déperdition énergétique…tout est fait pour qu’ils se sentent bien. Ils bénéficient même d’un compte-temps qui leur permettent d’organiser leurs emplois du temps à leur convenance.

 

À l’intérieur du magasin l’on peut apercevoir l’atelier de montage des chaussures

 

VISITE DE L’ATELIER

Côté atelier, c’est pas moins d’une vingtaines de grandes étapes et 150 opérations qu’il faut pour produire la plupart des chaussures La Botte Gardiane.

Elles nous ont toutes été soigneusement présentées au cours de cette visite. Mais si l’on devait retenir deux choses, ça serait dans un premier temps qu’il y a pas de miracle, une bonne chaussure c’est avant tout un bon cuir.

La Botte Gardiane travaille depuis des décennies avec l’un des meilleurs cuir au monde, retanné à la graisse chaude et prêt pour durer au moins quart de siècle. Ce cuir épais de chez Degermann est extrêmement résistant, il ne craquelle pas et il supporte très bien l’eau.

 

Avant - 10ans après : la patine du cuir de veau retanné à la graisse chaude

 

Cette visite fût également l’occasion de rappeler que le cuir est l’un des meilleurs exemples d’upcycling car il s’agit d’un déchet provenant l’industrie alimentaire, que ce soit les vaches laitières ou les races à viande.

Julien a également évoqué les différents types de tannage, notamment le tannage au chrome et le tannage végétal, rappelant au passage que ce dernier n’est d’ailleurs pas écologique en soi. Végétal ne veut pas dire vert. Quid par exemple de l’utilisation massive du quebracho (un arbre provenant d’Amérique du Sud) ?

Il est surtout vrai qu’avec l’aide du chrome, le processus de tannage est grandement accéléré. Il permet aussi une meilleure souplesse, une variété de couleur, ainsi qu’une meilleure tenue dans le temps. Aussi, 99% de la production mondiale actuelle est tannée à l’aide de chrome. À la sortie du foulon, après 24h et le mélange avec les sels de chrome, les peaux ressortent bleus. Ce sont les Wet Blue. Il peut alors être stocké sans limite de temps. Puis vient la coloration et la phase de séchage.

 

On distingue les clous

 

Deuxième point marquant, il s’agit de l’un des derniers atelier français capable de réaliser des montages cloutés. Le montage traditionnel des Bottes Gardiane consiste à coller et clouer des semences inoxidables. Ces clous traversent toutes les épaisseurs du montage. C’est aussi pour cette raison que les formes sont ferrés, car le clou traverse jusqu’à venir se river sur la forme en fer. C’est cette opération qui va tenir la chaussure. La colle sert uniquement à fixer l’intercalaire.

Chaque clou est ensuite retapé pour maximiser l’écrasement des couches et que le tout ne bouge pas. Contrairement au fil qui peut bouger dans le temps, ce montage est plus solide. Une bonne partie des modèles sont conçus ainsi - notamment toutes les camarguaises. Par contre cela rend la chaussure très rigide.

On estime qu’une paire de bottes, en respectant les phases de séchage, peut être produite en 3h30.

 

Les différentes options de personnalisation

 

Dernier point marquant de notre visite, la personnalisation. La marque s’adapte à la volumétrie du pied, jusqu’à 35% de leurs modèles sont des exemplaires uniques.

Les formes peuvent être adaptées aux pieds de chacun si les paires en prêt-à-porter ne conviennent pas à votre morphologie.

Il est également possible de choisir votre cuir ou vos semelles. De quoi créer votre modèle unique de chaussures. Faites en France.

La suite en image

Les tiroirs d’emporte-pièces (qui sont encore tous fabriqués en France)

 

METTEZ Paris

Texte et photos : Mathieu @Bestshopsintown


Fondé en 1847 à Paris, Quai de la Rapée, Mettez est un mélange parfait entre authenticité, tradition  et savoir-faire. Cette institution française a commencé à créer des vêtements indestructibles et  imperméables pour l'agriculture et l'armée. Au fil des années et de l'évolution des techniques  industrielles, leurs célèbres tissus ont commencé à être utilisés dans l'industrie automobile comme  capotes et couvertures pour les voitures et les camions, dans l'industrie aéronautique comme tissus  enduits pour les ailes des avions, et également pour les activités de plein air telles que les tentes. 

C'est à cette époque qu'ils ont commencé à créer leur ligne de vêtements dédiés aux ouvriers et aux  chasseurs. C'est Elie Jacques Frances (père de l'actuel propriétaire) qui a orienté l'entreprise vers le  monde de la chasse. Depuis son origine, les vêtements de chasse restent une des grandes spécialités  de la maison. Par exemple, les vestes de chasse Chinon et Saint Hubert avec leur cape amovible en  coton et lin, les culottes, les pantalons en velours côtelé dans de nombreux coloris... La couleur est  d’ailleurs une des marques de fabrique de Mettez. 

Ouvert en 2020, leur nouveau magasin situé sur le boulevard Malesherbes est plein de couleurs et  de marques spécialistes dans leur domaine. Que ce soit les chemises de Viyella, le trench raglan de  Grenfell, le field coat de Chrysalis, ou les pulls en laine d'agneau de William Lockie, le choix est large. 

Mais Mettez est surtout connu pour être un spécialiste des vêtements autrichiens. Alain Frances, le  propriétaire, a voulu offrir à la communauté parisienne une extraordinaire variété de tenues  autrichiennes comme les vestes à col officier et martingale de Schneiders, Steinbock et Habsburg. De  même, le célèbre manteau en loden, fabriqué en pure laine ou mélange alpaga et angora, ayant subi  un traitement spécial qui lui confère des qualités exceptionnelles de chaleur et d'imperméabilité  naturelle. Enfin, les cardigans en laine d'alpaga de Fanni Lemmermayer, que nous affectionnons  particulièrement au sein de l’équipe. 

Ils ont aussi quelques accessoires comme des écharpes de la marque anglaise Drake's, des sacs, des  chapeaux, des cravates, etc. 

Même si vous n'êtes pas un “Gentleman farmer”, vous pouvez aller chez Mettez pour trouver les  pièces classiques à ajouter à votre garde-robe et découvrir cette institution parisienne. 

METTEZ Paris - 9 Boulevard Malesherbes

Swann - Lookbook AW22

 

Swann viennent de dévoiler leur nouveau lookbook pour la saison Automne Hiver à venir. Nous avions déjà écrit sur cette marque parisienne de demi-mesure il y a quelques mois.

On est toujours séduit par leur approche à la fois classique et contemporaine du vestiaire masculin. Les vestes en laine et alpaga, les pantalons en velours côtelé, les chemises en denim, l’utilisation du pull à col roulé pour les vestes…autant de bonnes idées à utiliser sans modération.

La suite en images.

NoManWalksAlone ouvre un site européen - Petit bonus surprise

 
 

On est très content d’apprendre que NoManWalkAlone ouvre un site Européen. Quelle différence me direz-vous ? C’est bien simple, toute la logistique de ce nouveau site est gérée sur le territoire européen. Fini les droits de douanes et autres taxes d’importations - le site principal étant basé aux États-Unis.

Nous avions déjà écrit un article en 2019 pour dire tout le bien que l’on pense de NoManWalkAlone. L’une des forces du site a toujours été de proposer des produits inédits et peu distribués en ligne tel que les ceintures Il Micio ou encore les pantalons Rota.

Mais NoManWalksAlone c’est aussi une grande variété de marques. Des plus Sartoriales au plus créatives, de Sartoria Carrara à Stephan Schneider. Mais aussi de très bon classiques comme les pulls Inis Meain.

Ci-dessous quelques-unes des pièces qui nous plaisent particulièrement. En cliquant dessus vous accèderez directement à la page produit.

Petit Bonus : Avec le code INDISPENSABLES vous avez -15% sur tout le site pendant quelques jours. Offre limitée dans le temps.

 

Howlin’ - Le pull Kelly Green “Shaggy Bear”, un indispensable de cet Hiver

Les Kelly Green de chez Howlin’

 
 

Note : Howlin’ ont accepté de nous envoyer le pull que Marcos porte dans cet article. Mathieu porte un cardigan Howlin’ acheté récemment.
Texte : Marcos E.
Photos : Thomas M.


Nous avions déjà écrit sur la marque Belge il y a plus d’un an et souhaitions présenter deux autres pièces de la nouvelle collection. Voici la première, le pull Kelly green baptisé Shaggy Bear.

 
 

notre vert favori : LE « Kelly Green »

MERCI est devenu l’un de nos multimarques préféré à Paris. L’un des rares endroits à proposer des doudounes Crescent Down Works. En s’y rendant avec Mathieu début octobre, nous avions découvert une sélection conséquente de vêtements en maille. Parmi elle, Howlin’.

Quel plaisir de retrouver cette marque sur laquelle nous avions écrit sur Les Indispensables ! Peu distribuée en France, MERCI propose une offre plutôt étoffée. Nous avons ainsi pu voir en vrai la ligne Shaggy Bear, des pulls Shaggy à la laine shetland locale fabriqués en Ecosse. La main de ces pulls est assez incroyable, douce, onctueuse, spongieuse et ne grattant pas.

Outre ce côté Shaggy, nous sommes conquis par le vert Kelly Green – notre nuance favorite de vert – qui est si lumineux !

 
 

Un véritable pull « shaggy »

Voilà quelques années que nous portons des pulls shetland de plusieurs marques et indirectement on peut les comparer entre eux. Ce modèle Shaggy Bear d’Howlin’ coche toutes les cases. La laine est superbement brossée lui conférant ce côté duveteux que nous affectionnons tant. De plus, la longueur du pull est bonne, là où d’autres marques – notamment Jamieson’s – préfèrent un pull (trop) long. Enfin, à notre goût.

Autre sujet de discorde, le col. Ici sa tenue est parfaite. Il serré bien et ne se détend pas au moindre mouvement. Je porte ici un XS, le pull m’enveloppe confortablement tout en flattant ma carrure – mais pas d’effet slim fit !

 
 

Enfin, d’un point de vue plus artistique et esthétique, j’affectionne particulièrement le logo « Shaggy Bear ». Le genre de détail que l’on ne trouve pas chez les marques fabricants !

Impossible également de ne pas penser aux « Shaggy Dog » de J.Press mais avec Howlin’ vous aurez non seulement l’effet shaggy, un coloris incroyable mais aussi un prix plus accessible à 225 €.

 
 

Toutes les caractéristiques du parfait pull shetland sont réunies : des manches marteau, un double brossage pour un effet shaggy garanti, une laine écossaise et surtout un prix doux pour un produit d’exception.

Un indispensable pour cet Hiver.

Où les trouver ? Par exemple ici (pour le pull) et ici (pour le cardigan).

 
 
 

Où trouver des écharpes en Mohair ? Chez Samuel Tweed

Note : nous avons demandé à Samuel Tweed de nous envoyer les 2 écharpes que vous allez découvrir dans cet article.

Texte : Thomas M.
Photos : Thomas M.

 
 

Quelques saisons déjà que le mohair attire notre attention. Nous avons parlé de pulls en mohair - cf. les Seditionaries Jumpers, ces pulls en mohair aux couleurs vives - de cardigans en mohair, de chaussettes en mohair…mais pas encore d’écharpes en mohair.

Il faut dire que l’écharpe en mohair a parfois un côté très féminin avec sa maille très aérée et ses couleurs criardes.

Mais en découvrant les écharpes de Samuel Tweed l’an passé, on a immédiatement été séduit. Les premières qu’on voyait avec des motifs tartans de toute beauté.

Samuel Tweed est depuis les années 1970 un spécialiste du mohair. Leurs collections comprennent différentes gammes de tissus mais aussi des accessoires tel que les écharpes. Initialement intégrée au groupe Whitley Willows, la marque a été reprise en 2007 par le directeur créatif de l'entreprise, John Harrison. L’ensemble de leurs collections sont toujours fabriquées au Royaume-Uni.

Marcos a opté pour le tartan Macleod of Lewis. Exactement le même tartan qu’il possède déjà pour son écharpe Johnston of Elgin.

Spontanément, vous comme moi, on aurait plutôt tendance à choisir un coloris plus foncé. Et pourtant ce mélange jaune rouge noir fait des merveilles. Il s’associe avec presque tout.

 
 

Mathieu porte quant à lui un autre classique : le Black Stewart. Une fois porté le noir est moins présent, la dominante de couleurs est rouge vert.

 
 

Le mohair provient de la toison de la chèvre Angora. Ses fibres font en général entre 25 et 40 microns de finesse.
À titre de comparaison les fibres de cachemire sont beaucoup plus fines, moins de 20 microns. C’est ce qui explique en partie pourquoi certains pulls mohair peuvent gratter lorsqu’il sont portés à même la peau.

Mais rassurez-vous, ce n’est pas le cas de ces écharpes qui restent très confortables à porter à même la peau. Elles perdent par contre plus facilement leurs fibres qu’une écharpe en cachemire ou en laine classique.

Autre bonne surprise, bien qu’extrêmement légères et aérées, elles sont incroyablement chaudes. Beaucoup plus que la laine. Elles brillent également plus.

Ce ne sont d’ailleurs pas des écharpes 100% mohair. Comme souvent la laine mohair est associée à d’autres laines comme la laine mérinos ou l’alpaga ainsi qu’à du polyamide pour faciliter le tricotage. Ici on a un mélange 64% Mohair 31% Wool 5% Nylon.

À noter enfin que Marcos et Mathieu ont opté pour une taille 28x180cm. On conseille le 24x180cm si vous préférez quelque chose de moins volumineux. Ou 47x180cm si vous êtes très frileux.

Où les trouver ? Directement sur leur site web, ici.