Gammarelli – «  Sartoria per ecclesiastici  » ⎜La boutique romaine des chaussettes du Pape

 

Texte et photos (hors captures d’écran du site Gammarelli) : Marcos E.

La devanture de la boutique Gammarelli à Rome, décembre 2022

Derrière le Panthéon de la Città Eterna se cache une des boutiques les plus prestigieuses au monde, Gammarelli. Cette petite échoppe renferme un savoir-faire vieux de plus de deux siècles, ses artisans confectionnent les habits et accessoires de l’église catholique. Lors d’un séjour à Rome, j’ai pu visiter cette merveilleuse boutique, toujours dans son jus.


« Nobilitas in Tradition » : La Noblesse dans la Tradition

La maison porte bien sa devise. Depuis 1798, sous le pontificat de Pie VI, Giovanni Antonio Gammarelli commence sa collaboration avec les ecclésiastiques et en devient leur tailleur attitré. Sur leur site on peut lire que tout est confectionné à la main et sur-mesure dans l’atelier.

Vous trouverez même un guide de la prise de mesure en ligne !

Capture d’écran du guide de prise de mesures de la maison Gammarelli

Capture d’écran du guide de prise de mesures de la maison Gammarelli

Capture d’écran du guide de prise de mesures de la maison Gammarelli

Gammarelli est évidemment connu mondialement pour ses chaussettes rouges. Contrairement à ce qu’il est souvent mentionné, cette couleur n’est pas celle des mi-bas du Pape, mais des cardinaux. Le Pape ne porte que des chaussettes blanches, toujours de la même maison romaine.

Le bonnetier* décline ces mi-bas mythiques en dix couleurs comme visible ci-dessous. Les chaussettes noires sont réservées aux prêtres, le violet pour les évêques, le rouge pour les cardinaux et le blanc exclusivement pour le Pape. 

*j’ai mis “bonnetier”, mais à vrai dire il est peu probable que Gammarelli possède ses propres machines à tricoter, ils travaillent vraisemblablement avec un fabricant italien tel que Gallo.


[Mise à jour 14 janvier 2023 : Après échange avec Gammarelli sur Instagram, nous apprenons que leurs chaussettes sont tricotées à Brescia, le berceau d’un célèbre fabricant de chaussettes italien.]

Les chaussettes Gammarelli en fil d’écosse. De gauche à droite : bleu ciel, bleu marine, jaune cyan, vert menthe, violet aubergine, bleu pétrole, rouge cardinal, violet, noir et blanc.

Des chaussettes rouges sont disponibles même pour bébés !

Ces mi-bas sont proposés à la vente pour 11 € en magasin et 22 € sur le site Mes Chaussettes Rouges, le revendeur exclusif mondial de la marque.

Une boutique deux fois séculaires

Gammarelli confectionne également des costumes sur-mesure pour les particuliers. Pour passer commande, il faut se rendre en boutique.

Si vous vous rendez à Rome, faites une halte au numero 36 de la Via di Santa Chiara pour découvrir cette boutique légendaire pleine de charme.

La famille Gammarelli avec quelques artisans 

Des artisans cousant une tenue ecclésiastique

Le « zucchetto » – littéralement « petite citrouille » en Italien – est la calotte blanche du Pape. C’est le Pape Paul VI qui rend obligatoire ce couvre-chef pour les hauts membres du clergé en 1968.

Une soutane de cardinal en soie rouge côtoyant celle d’un prêtre

Une sélection de mi-bas

Les chapeaux des ecclésiastiques

Des coupons de tissus en soie rouge, noir et violet

Les portraits des différents Papes veillent sur la boutique Gammarelli

 

Decka Socks - Des chaussettes japonaises épaisses

 
 

Quand on pense chaussettes, quelques marques nous viennent immédiatement en tête. Bresciani tout d’abord, une pointure mondiale dans le domaine. Pantherella également, marque sur laquelle Marcos a d’ailleurs écrit une review ici.
Et comme mentionné dans cet article, le véritable test pour savoir si une paire de chaussette est de qualité se situe après 10 lavages. Si vous elles ont toujours l’air bien, c’est que le test est réussi.

Pour les chaussettes en cachemire, la référence est sans nul doute Corgi Socks.

Quant aux marques plus workwear, on pense immédiatement à l’incontournable Rototo.
Mais il y a quelques mois, nous avons découvert chez SuperStitch une autre marque japonaise qui produit également des chaussettes bien épaisses : Decka Socks.

Les chaussettes Decka chez SuperStitch

Le produit phare de la marque, ce sont ces chaussettes épaisses en mélange 95 % coton, 4 % polyester, 1 % polyuréthane.

La marque précise qu’elles nécessitent jusqu’à cinq fois plus de fil d'une paire ordinaire. La plante est réalisée en tissu bouclette - qui fait office de matelas - pour plus de confort.

Elles sont fabriquées à l’aide de machines low gauge - Sur ce sujet, vous pouvez relire cet article qui explique ce qu’est que la jauge d’une machine à tricoter - c’est à dire capable de produire des chaussettes épaisses tel que le fait également Rototo chez le fabricant Japonais Souki, une petite entreprise de fabrication de chaussettes 1927 à Koryo-cho, la ville de la chaussette au Japon.

De nombreux coloris sont proposés. Nous aimons particulièrement leur vert qui se rapproche d’un Kelly Green.

La marque possède son propre e-commerce et expédie à l’international.
Elles sont par ailleurs distribuées chez SuperStitch, ce qui vous évitera d’eventuels frais de douanes et quelques tracas.

 

Royal Blue, le roi des bleu

 
 

Le bleu roi est une couleur aux origines militaires, royales et françaises qui est s’obtient avec la guède, une plante qui comme la garance pousse de manière sauvage dans de nombreuses régions d’Europe. Délaissée par le pouvoir et l’armée, seul le béret d'uniforme de l'Aviation légère de l'Armée de terre française est encore bleu roi, dans une couleur proche du bleu cobalt.

Beret en laine
Image iacmc.forumotion.com

Le béret de l’ALAT


Le bleu est idéal pour les mois d’automne et d’hiver. Il se porte particulièrement bien sous forme d’accessoires (écharpes, gants, chaussettes, bonnet) mais se prête aussi bien aux pièces en maille et jersey (pulls, polos, t-shirts…).

Image johnstonsofelgin.com

Echarpe Johnstons of Elgin 100% laine Mérino Ultrafine

Image shopbarnabe.com

Bonnet Robert Mackie, Intérieur 75% laine d'agneau / 25% angora

Image drakes.com

Chaussettes Drake’s Royal Blue 100% coton, made in Italie

Echarpe en cachemire Monocle. Tricotée en Ecosse.

Image jpressonline.com

Pull Shaggy Dog J.Press 100% laine, Made in Scotland
Pas exactement un bleu roi, une nuance différente

Image drakes.com

Polo de Rugby Drakes à rayures Bleu Roi

 

Où trouver des chaussettes torsadées en cachemire ?

 
 

CORGI SOCKS

Sans doute notre préférence, nous avions déjà parlé de la marque britannique dans cet article. Chose exceptionnelle, les deux modèles à torsades en cachemire de la Corgi sont tricotés sur un métier à tricoter circulaire Griswold qui date de plus de 120 ans, inventé en Angleterre en 1878 par Henry Griswold.

Made in UK
Prix entre 75£ et 95£

Image corgisocks.com

Image corgisocks.com

Image corgisocks.com

Image corgisocks.com

 

JOHNSTONS OF ELGIN

Johnstons of Elgin est l’un des meilleur spécialiste au monde du cachemire. Ils produisent parmi les plus belles écharpes en cachemire du marché.
L’entreprise écossaise possède également un savoir-faire dans la maille et dans les chaussettes. Pour conserver vos chaussettes en cachemire comme neuves, Johnstons of Elgin recommande de les porter avec une chaussure “souple”, comme des mocassins. Elle déconseille le port avec des bottes par exemple.

Made in Scotland
Prix entre 89€ et 90€

Modèle homme - ARAN CABLE MENS CASHMERE SOCKS 90% Cashmere 10% Nylon Image johnstonsofelgin.com

Modèle homme - ARAN CABLE MENS CASHMERE SOCKS
90% Cashmere 10% Nylon
Image johnstonsofelgin.com

Modèle Unisex 100% Cashmere Image johnstonsofelgin.com

Modèle Unisex
100% Cashmere
Image johnstonsofelgin.com

 

BRESCIANI

Bresciani est un tricoteur italien de chaussettes de référence. Le boutique en ligne Baltazar distribue cette paire torsadée en cachemire.


Made in Italy
75€

Image baltzar.com

Image baltzar.com

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TURNBULL & ASSER

Si Turnbull & Asser est avant tout connu pour ses chemises, la marque britannique propose une très belle sélection d’accessoires faits au Royaume-Uni, telles que ces chaussettes en cachemire torsadées.

Made in Wales
Prix : 225€

Image turnbullandasser.store

Image turnbullandasser.store

Image turnbullandasser.store

Image turnbullandasser.store

 

Capricorn Mohair Socks - Chaussettes en Mohair made in UK

 
 

Capricorn Mohair Socks est une marque anglaise spécialisée dans la production de chaussettes en Mohair. Elle possède son propre outil de production à Northumberland, au nord de l’Angleterre. Jon Monks en est le propriétaire depuis 2007. L’entreprise est particulièrement bien développée au Japon grâce à des distributeurs premium tel que United Arrows ou Strasburgo.

Le site Internet de Capricorn Mohair Socks Capture d’écran capricornsocks.co.uk - Décembre 2020

Le site Internet de Capricorn Mohair Socks
Capture d’écran capricornsocks.co.uk - Décembre 2020

L’usine Capricorn Mohair Socks à Northumberland au nord de l’Angleterre Capture d’écran Google Map - Décembre 2020

L’usine Capricorn Mohair Socks à Northumberland au nord de l’Angleterre
Capture d’écran Google Map - Décembre 2020

Toutes les paires sont tricotés sur l’une des quatre machines vintages Bentley Komet* que possède l’entreprise. Pantherella possède également des machines similaires dans son usine de Leicester.
Les paires de chaussettes sont tricotées dans la couleur naturelle du Mohair puis sont teintes en pièces. La composition varie selon les paires mais Capricorn Mohair Socks ajoute toujours un certain pourcentage de nylon pour augmenter l'élasticité.

Machines à tricoter Bentley Komet Image Capricorn Socks

Machines à tricoter Bentley Komet
Image Capricorn Socks

51% Mohair, 49% Nylon  Image Strasburgo Men Japan

51% Mohair, 49% Nylon
Image Strasburgo Men Japan

Image Strasburgo Men Japan

Image Strasburgo Men Japan

Remaillage Image Capricorn Socks

Remaillage
Image Capricorn Socks

51% Mohair, 49% Nylon  Image Strasburgo Men Japan

51% Mohair, 49% Nylon
Image Strasburgo Men Japan

Image Capricorn Socks

Image Capricorn Socks

*du groupe Bentley Engineering Co. Ltd dont on a déjà parlé ici, la plus grande entreprise de machines à tricoter au monde dans les années 50 avec plus de 4 000 personnes.

 

Organic Garden - Chaussettes Garabou

 
 

Chaussettes Garabou Organic Garden

Les chaussettes Garabou sont fabriquées à partir de déchets en coton biologique et sont soigneusement tricotées à l'aide d’un fil obtenu sur des machines à filer dites “Garabo” qui ont été développées au Japon pendant la période Meiji. Il est résulte des chaussettes épaisses et irrégulières.

Cotton 95%, Nylon 3%, Polyurethane 2%.  Made in Japan Image MakieClothier.com

Cotton 95%, Nylon 3%, Polyurethane 2%.
Made in Japan
Image MakieClothier.com

Image MakieClothier.com

Image MakieClothier.com

Image MakieClothier.com

Image MakieClothier.com

La machine à filer Garabo (de type throstle spinning) a été développée par Tacchi Gaun (1842-1900) en 1873. Elle fût appelée "Garabo" en référence au son émis lors de sa mise en marche - un mouvement de rotation. Au cours du siècle dernier, le nombre de machines à filer Garabo a fortement diminué. Il n'y reste plus que quelques machines dans tout le Japon, principalement au sein de la préfecture d'Aichi. D'autres sont parties rejoindre les collections de musées, comme ci-dessous au Toyota Commemorative Museum of Industry and Technology.
Avec sa disparition progressive, c’est aussi tout un savoir-faire qui tend à disparaître. La main d’oeuvre qualifiée pour ce type de machine se fait rare, et c’est aussi ce qui rend ce fil si exceptionnel.

Une usine de la ville d'Okazaki , dans la préfecture d'Aichi, qui exploite cinq machines à filer Garabo. Photo datant de 1937. Image Wikipedia

Une usine de la ville d'Okazaki , dans la préfecture d'Aichi, qui exploite cinq machines à filer Garabo. Photo datant de 1937.
Image Wikipedia

Les chaussettes Organic Garden sont tricotées chez Yamaya Co., Ltd dans la préfecture de Nara. Il s’agit de l’une des marques en propre de l’usine avec Hoffmann.
Organic Garden a été créée en 1994 par cinq usines textiles (dont Yamaya) de la préfecture de Nara qui se sont réunies et ont commencé sous la forme de la coopérative NS. Le nom NS est dérivé de Nara, fibre (Seni) et Natural Style. Yamaya a pris la direction de Organic Garden en 2007.

Image siki-naramachi.com

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Où trouver des chaussettes garanties à vie ?

 
 

Des marques françaises telles que Mes Chaussettes Rouges, Missègle ou Loom proposent des chaussettes plus durables, plus résistantes dans le temps. Souvent composées de CORDURA®, elles ne sont cependant pas garanties à vie.
C’est plutôt vers le Japon qu’il faut se tourner pour découvrir ce type d’offre. C’est par exemple ce que propose la marque fabricant Glen Clyde via sa gamme Life long lancée en 2018. Dès l’apparition du moindre trou il est possible d’échanger sa paire pour une nouvelle. Gratuitement. Malheureusement ce service est pour le moment applicable uniquement au Japon, Glen Glyde ne répond pas aux demandes provenant de l'étranger.

Les paires sont composées à 40% de CORDURA® -cette marque de tissu appartient actuellement à la société INVISTA. Glen Clyde affirme que ses chaussettes fabriquées à partir de ce nylon CORDURA® sont 6 à 10 fois plus résistantes que des chaussettes en coton ordinaires. D'après une interview du PDG de Glen Clyde, Mitsuru Hashimot, pour la magazine Asahi Shimbun, la société a vendu plus de 30 000 paires entre 2018 et 2019. La société estime que au plus 4% de ses clients auront besoin de chaussettes de remplacement. En 2019, seul 1% de ses clients ont demandé des paires de remplacement, la gamme Life Long reste donc rentable.


Le prix ? 2000 Yen en moyenne, soit environ 16€.

Chaussettes mi-épaisses qui peuvent se porter toute l’année Image sockclub.shop

Chaussettes mi-épaisses qui peuvent se porter toute l’année
Image sockclub.shop

Chaussettes mi-épaisses  Image sockclub.shop

Chaussettes mi-épaisses
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Chaussettes mi-épaisses  Image sockclub.shop

Chaussettes mi-épaisses
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Chaussettes mi-épaisses  Image sockclub.shop

Chaussettes mi-épaisses
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Historique de Glen Clyde : les dates clés

  • 1992 : l’histoire démarre au sein d’un fabricant de chaussettes à Tokyo, elle y dessine et fait fabriquer ses propres chaussettes

  • 1993 : développement de la “ankle socks” autrement dit la socquette : un succès

  • 2009 : lancement de la marque CHUP, elle est par ailleurs disponible sur EndClothing

  • 2012 : lancement de la collection GLEN CLYDE SEA ISLAND COTTON, l’un des seuls fabricant japonais à utiliser ce coton premium

  • 2013 : achats de machines “low gauge”, une technologie en voie de disparition

  • 2017 : ouverture du premier magasin Glen Clyde Sock Club à Toyo

  • 2018 : lancement de la gamme Life Long

  • 2019 : création de GLEN CLYDE USA à Portland

 
L’une des plus anciennes machines à tricoter de l'usine Glen Clyde, elle sert principalement à tricoter les chaussettes CHUP Image stitchdown.com

L’une des plus anciennes machines à tricoter de l'usine Glen Clyde, elle sert principalement à tricoter les chaussettes CHUP
Image stitchdown.com

 
 

Pourquoi les chaussettes ne sont-elles pas à angle droit ?

 
 

Une question à laquelle la marque japonaise de homewear Muji a apporté une réponse en lançant une gamme de chaussettes à 90° lorsqu’elles sont majoritairement à 120° dans le commerce.
Après quelques recherches les équipes de Muji ont trouvé que la forme des chaussettes est principalement liée à l’industrialisation de la production de tricots. Si l’on regarde les premières chaussettes en tricot de la reine Elizabeth I, elles étaient à angle droit. En 1589, William Lee invente la machine à tricoter. Elle permet de tricoter jusqu’à six fois plus vite qu’une personne tricotant entièrement à la main. Par la suite, la majorité des chaussettes ont donc peu à peu été fabriquées à l’aide de machines…et à 120° pour des raisons techniques.

Chaussettes de la reine Elizabeth I Image Naigai Co., Ltd.

Chaussettes de la reine Elizabeth I
Image Naigai Co., Ltd.

MUJI s'est mis ensuite en quête de retrouver des artisans capables de produire des chaussettes à angle droit. En 2006, ils rencontrent finalement une dame âgée en République Tchèque. Ses chaussettes avaient un petit succès au niveau local, elles étaient connues pour être très confortables. En utilisant sa propre méthode, cette tricoteuse arrive à tricoter le talon de tel sorte qu'il s'adapte parfaitement aux pieds des gens. Les paires sont plus confortables que celles à 120°. Pour prouver ce ressenti, MUJI s’est associée avec le Centre de technologie Industrielle de la préfecture de Nara afin de lancer une étude comparative entre une paire de chaussettes à 90° et une paire de chaussettes à 120°. Il en ressort, après quelques minutes de vélo, que les chaussettes “perpendiculaires” glisseraient moins et seraient plus ajustées aux pieds.

Capture écran décembre 2020 - Facebook MUJI USA

Capture écran décembre 2020 - Facebook MUJI USA

En amont de cette étude, MUJI avait déjà commencé à étudier comment ils pourraient reproduire et adapter la technique de tricotage manuel pour la production en série. Un défi. La tricoteuse tchèque est même partie au Japon afin d’expliquer sa technique à Yoshitani Socks Co. Ltd. Ce fut d’ailleurs l’un des seuls tricoteur de la préfecture de Nara à accepter de travailler avec MUJI pour réaliser ce projet aussi compliqué, gourmand à la fois en ressources et en temps.
Après beaucoup d’échecs, ils ont finalement lancé leurs premières chaussettes à angle droit en novembre 2006. Succès instantané. Depuis 2011, toutes les chaussettes de MUJI sont perpendiculaires.

Capture écran décembre 2020 - muji.com/us/socks/

Capture écran décembre 2020 - muji.com/us/socks/

Capture écran décembre 2020 - muji.com/us/socks/

Capture écran décembre 2020 - muji.com/us/socks/

Chaussettes angle droit Muji Image muji.eu

Chaussettes angle droit Muji
Image muji.eu

Chaussettes angle droit Muji Image muji.eu

Chaussettes angle droit Muji
Image muji.eu

Pour l’exemple, ci-dessous des chaussettes à 120° de chez Pantherella.

Chaussettes PANTHERELLA Image matchesfashion.com

Chaussettes PANTHERELLA
Image matchesfashion.com

Chaussettes PANTHERELLA Image matchesfashion.com

Chaussettes PANTHERELLA
Image matchesfashion.com

 

Corgi Socks - Des chaussettes en cachemire faites main

 

Corgi est un atelier de tricotage de chaussettes et de maille fondé en 1892 dans la ville minière d'Ammanford, au Pays de Galles. L’entreprise a été créée par Rhys Jones et est aujourd’hui dirigée par la cinquième génération de la famille.
Corgi emploie environ 65 personnes pour concevoir et fabriquer puis vendre les vêtements et accessoires tricotés. La marque a acquis une belle réputation à l’international et notamment au Japon et aux Etats-Unis.

Une différence notable de Corgi par rapport aux entreprises du secteur se situe dans son outil de production : Corgi utilise de nombreuses machines actionnées manuellement.* Seules les chaussettes sont dans leur majorité tricotées sur des machines circulaires automatiques type Lonati.

Un modèle échappe à cette règle : leurs chaussettes torsadées en cachemire. Elles sont tricotées sur un métier à tricoter circulaire Griswold qui date de plus de 120 ans. Il a été inventé en Angleterre en 1878 par Henry Griswold. Il est possible de réaliser des torsades sur cette machine, mais c’est une opération qui demande du temps. Beaucoup de temps : seules 7 paires peuvent être tricotées par jour. Le remaillage est également effectué à la main - derrière une machine.

Il n’est donc pas surprenant que les chaussettes HAND KNITTED CABLE SOCK sont presque exclusivement vendues en Made To Order. Il y a peu de stock.
5 tailles sont proposées (S, M, L, XL, XXL).
Question matière, le fil 100% cachemire est traité et teint au Royaume-Uni.

 

75£.
100% cachemire.

CORGI CASHMERE SOCKS 4.JPG
CORGI CASHMERE SOCKS 6.JPG
CORGI CASHMERE SOCKS.JPG
 

95£.
100% cachemire.

CORGI CASHMERE SOCKS ért.JPG
CORGI CASHMERE SOCKS é.jpg
CORGI CASHMERE SOCKS értm.JPG

*Du fait de ces machines manuelles, l’atelier est donc vraisemblablement très silencieux, là où normalement les machines motorisées font beaucoup de bruit. Une ambiance de travail beaucoup plus agréable pour les tricoteurs de Corgi.

 

Freight Store - Chaussettes en Alpaga

 
 

Freight HHG est une boutique anglaise d'articles homewear et textiles, située dans la ville de Lewes au sud de l’Angleterre. Fondée en 2014 par Helene et Adele Adamczewski, une mère et sa fille qui apprécient toutes deux les produits simples et bien faits.
Tous les produits de leur marque en propre sont fabriqués au Royaume-Uni et notamment leurs chaussettes en Alpaga.
Deux versions sont disponibles à la vente : avec une voûte plantaire en jersey bouclettes pour plus de confort (20£), ou sans (19£). A noter que les coloris neutres (blanc, marron, gris) ne sont pas teints. Dans ce cas la couleur correspond à la couleur naturelle de la laine des alpagas sélectionnés.
La marque distribue également de très beaux accessoires en maille ainsi que des pulls.

Pour visiter le site, c’est par ici.

75% alpaga non teint 25% nylon

75% alpaga non teint 25% nylon

82% alpaga 18% nylon

82% alpaga 18% nylon

Écharpe et pull  : mélange de 95% laine d'agneau britannique et 5% cachemire

Écharpe et pull : mélange de 95% laine d'agneau britannique et 5% cachemire

100% laine d'agneau britannique

100% laine d'agneau britannique

75% alpaga non teint 25% nylon

75% alpaga non teint 25% nylon

82% alpaga 18% nylon

82% alpaga 18% nylon

82% alpaga 18% nylon

82% alpaga 18% nylon

Écharpe et pull : mélange de 95% laine d'agneau britannique et 5% cachemire

Écharpe et pull : mélange de 95% laine d'agneau britannique et 5% cachemire

 

ROTOTO - Les chaussettes japonaises par excellence

 
ROTOTO SOCKS.jpg

ROTOTO

Pourquoi les chaussettes Japonaises sont-elles si spéciales ?

Histoire de la chaussette au Japon

L’histoire de la chaussette au Japon est intimement liée à la préfecture de Nara dans la région du Kensai. Avant les chaussettes, cette région a d’abord été connue pour sa production de coton : le coton Yamato. La rivière Yamato qui parcours la région en fait l’endroit idéal pour la culture du coton.

Coton japonais à gauche qui est moins moelleux que le coton “standard” à gauche

Coton japonais à gauche qui est moins moelleux que le coton “standard” à gauche

Avec le développement économique du japon, le matériau de prédilection des objets de la vie courante passe du chanvre au coton, de sorte que les industries de la culture du coton et de la filature dans la région de Yamato se sont enrichies et que le coton Yamato est devenu célèbre dans tout le pays. 

À la fin de la période d’Edo et de l'ouverture du pays, de grandes quantités de coton indien ont commencé à être importées au Japon. La production de coton au Japon a logiquement déclinée et la superficie plantée en coton également. Par contre les nouvelles technologies de filature sont arrivées de l’étranger et se sont implantées dans des villes de la préfecture de Nara. C’est à cette période qu’un homme nommé Taijiro Yoshii du village de Mami (dans la partie ouest de Koryo-cho) a acheté une machine à tricoter des chaussettes aux États-Unis en 1910. Il a par la suite embauché les filles d'agriculteurs voisins et commencé la production de chaussettes.

Car on ne l’a pas précisé mais la préfecture de Nara est avant tout une région agricole. Les personnes qui travaillent dans cette industrie le font donc la plupart du temps le soir, après leurs travaux agricoles. Quand la culture du coton a diminuée, la production de chaussettes s'est logiquement répandue comme une industrie alternative. Avec les innovations technologiques (machines à tricoter mécanisée…) la production de chaussettes s’est agrandie et la préfecture de Nara est devenue le 4ème producteur de chaussettes à l'échelle nationale après Osaka, Tokyo et Aichi.

Pendant la période de forte croissance économique, de nombreuses chaussettes ont été fabriquées par de jeunes employées

Pendant la période de forte croissance économique, de nombreuses chaussettes ont été fabriquées par de jeunes employées

Le nombre de producteurs de chaussettes a temporairement diminué pendant la guerre, mais a augmenté à nouveau après la guerre et il est devenu même une activité principale plutôt qu'un travail secondaire pour les agriculteurs. 
En 1951, la production nationale de nylon (via l’entreprise Toray) a encore entraîné une augmentation spectaculaire de la production. Les chaussettes en nylon (une matière qui supportent bien l'expansion et la contraction) ont fortement contribué à l'économie de la région, et Koryo-cho est devenu le premier producteur de chaussettes du Japon.

Au sommet de sa gloire, on comptait presque 200 usines de fabrication dans cette région. Aujourd’hui on en dénombre une quarantaine du fait de la concurrence étrangère accrue. La préfecture de Nara produit aujourd’hui environ 40% des chaussettes Japonaises.

La ville de Koryo-cho reste célèbre pour ses chaussettes. Un festival est même organisé depuis 2005 pour promouvoir ce savoir-faire.

Koryo-Cho au Japon, la ville de la chaussette

Koryo-Cho au Japon, la ville de la chaussette

Concours de production de chaussettes dans la catégorie Humour

Concours de production de chaussettes dans la catégorie Humour

Le Festival de la Chaussette de Koryo

Le Festival de la Chaussette de Koryo

ROTOTO HISTOIRE

ROTOTO est une marque Japonaise de chaussettes fondée en 2014 par le designer Daisuke Ishii, 38 ans. Daisuke Ishii est né et a grandi dans la ville de Yamatotakada, à côté de la ville de Koryo et où des chaussettes sont aussi fabriquées. Un univers avec lequel il est famillier car il y a baigné toute son enfance. Mais l’histoire de Rototo commence surtout lorsque le designer Ishii se rend à plusieurs reprises au marché de chaussettes de Koryo pour parler avec des artisans. Il recherche des fabricants de chaussettes douces et épaisses, ce qui qui est devenu avec le temps la marque de fabrique de ROTOTO.

daisuke_ISHII.JPG

Daisuke Ishii

Designer ROTOTO

SOUKI et Ueda : 2 des fabricants de ROTOTO

Un article du site japonais Wedge Infinity nous apprend qu’une partie des chaussettes de ROTOTO sont fabriquées au sein de l’usine SOUKI que vous pouvez suivre sur Instagram ici. SOUKI a été fondée en 1927 à Koryo-cho. Il s’agit d’une petite entreprise de fabrication de chaussettes. L’entreprise utilise principalement des machines low gauge, c’est à dire capable de produire des chaussettes épaisses.
Sa spécificité ? Elle utilise toujours des machines vieilles de plus de 50 ans alors que de nombreux fabricants de chaussettes renouvellent leur parc avec des machines à commandes numériques. Quant à eux ils préfèrent continuer d'utiliser les machines héritées des générations précédentes tout en les entretenant avec soin. Il s’agit probablement de machines japonaises de la marque Nagata qui a fermé depuis quelques années ce qui n’est d’ailleurs pas sans poser des problèmes de maintenance de ces machines (difficulté à trouver des pièces de rechange par exemple).

Même si on ne pense pas que c’était nécessairement mieux avant, il est fort probable que c’est ces machines qui rendent les chaussettes SOUKI complètement différentes des machines modernes programmables. Des machines qui peuvent rebuter car elles sont plus difficiles à maîtriser et il faut des employés compétents pour les utiliser. Un niveau de connaissances d’autant plus pointu que les propriétés des fils changent en fonction de la température et de l'humidité.

Une entreprise qui date de 1927 et qui est spécialisée dans les chaussettes épaisse (grosse jauge)

Une entreprise qui date de 1927 et qui est spécialisée dans les chaussettes épaisse (grosse jauge)

Machine double cylindre

Machine double cylindre

souki machines 2.jpg
souki machines.jpg
Machines à tricoter des chaussettes manuelle utilisée vers 1910

Machines à tricoter des chaussettes manuelle utilisée vers 1910

Les références mondiales actuelles dans la production de chaussettes sont italiennes. On pense à Lonati, Busi Giovanni ou Santoni. En France, c’est d’ailleurs la marque Lonati qui équipe la plupart des fabricants français de chaussettes : Broussaud, Labonal, Bleu Forêt, Missègle ou encore Perrin. Certains d’entre eux possèdent évidemment d’autres marques. Perrin et Broussaud ont d’ailleurs des machines Nagata.

Kim Jong-Un qui visite une usine Nord Coréenne équipée de machines italiennes Lonati

Kim Jong-Un qui visite une usine Nord Coréenne équipée de machines italiennes Lonati

Est-ce à dire que c’est ces machines anciennes qui font toute la spécificité de beaucoup de marques de chaussettes japonaises ? A notre avis ce n’est pas aussi binaire et cela ne se résume pas uniquement à une histoire de machines. Car même avec les mêmes fils et les mêmes machines le résultat serait probablement différent en Europe. La vision artistique joue également sa part. Et nul doute qu’entre l’Orient et l’Occident cette vision n’est pas la même.

Pour terminer sur l’entreprise SOUKI, notons qu’elle possède également ses propres marques tel que Re loop. Elle promeut également la fabrication de ses chaussettes via le projet Charix : un vélo qui entraîne une machine à tricoter manuelle et qui permet de produire ses propres chaussettes.

Chaussette SOUKI teinte à l’indigo et fil à base de papier japonais (washi paper)

Chaussette SOUKI teinte à l’indigo et fil à base de papier japonais (washi paper)

Le deuxième fabricant, Ueda est plus orienté chaussettes de sport. Il s’est néanmoins adapté au cahier des charges de ROTOTO.
Pour finir on a trouvé la signification (en japonais) du nom de marque ROTOTO :  「漢字の〝足〟を分解して、カタカナにしてロとトとトです(笑)」. Si vous avez la traduction en français on est preneur.


PRODUITS

Outre le fait que les chaussettes ROTOTO soient faites avec des fils assez épais, elles sont souvent également composées de mélanges de matières intéressants, voires inédits.
Quelques exemples :

  • On vu un mélange de coton bio, de soie bio et de laine de YAK (!)

  • Beaucoup de mélanges en laine mérinos et coton

  • Des mélanges soie / coton

  • L’utilisation de Silk Noil, qui est une matière réalisée à partir de déchets lors du tissage de la soie

  • Des chaussettes en mélange coton / dralon® pour plus de résistance

Nos chaussettes préférés sont certainement celles en matière double face : il y a de la bouclette sur les deux côtés de la chaussette. Très confortable et encore jamais vu sur des marques européennes.

Chaussettes doubles faces - mélange laine mérinos / coton

Chaussettes doubles faces - mélange laine mérinos / coton

En coton bio

En coton bio

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On remarque la bouclette sur le plante de la chaussette

On remarque la bouclette sur le plante de la chaussette

Vous avez également peut être remarqué cet anneau textile qui livré avec chaque paire de chaussettes. D’où provient-t-il ?

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Cet anneau est en fait une chute liée à la couture au niveau des orteils. On s’explique. Les chaussettes en low gauge (fils épais) ne peuvent pas être tricotées automatiquement de bout en bout. Au bout des orteils subsiste un “trou”. Pour le fermer il existe différentes possibilités.

  1. Le remaillage manuel

Cette opération n’est en fait pas entièrement manuelle. C’est un abus de langage mais elle nécessite effectivement des compétences pointues et une opération assez longue. Elle est faite avec une machine qui va relier les deux parties des chaussettes avec un fil. Cette “couture” est suffisamment plate pour que les gens ne la sentent pas lorsqu'ils portent les chaussettes.

Le remaillage manuel au niveau des orteils ça ressemble à ça - Capture écran d’une vidéo de la marque Glen Clyde

Le remaillage manuel au niveau des orteils ça ressemble à ça - Capture écran d’une vidéo de la marque Glen Clyde

2. Technique “Rosso”

Cette opération peut aussi être réalisée à l’aide d’une autre machine pour aller plus vite. Elle a été développé initialement par le fabricant italien Rosso et porte donc souvent le nom de technique Rosso. La technique est plus grossière et ne permet pas d’avoir des résultats aussi “seamless” que le remaillage manuel.

Technique Rosso

Technique Rosso

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C’est dans tous les cas à l’issue de cette opération que cet anneau est produit. Il s’agit de la partie supérieur de la couture qui est coupée. Les entreprises ne savent bien souvent pas comment utiliser ce déchet intelligemment.

SOUKI a semble-t-il trouve des solutions autrement plus astucieuses :

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Une sorte de coussin

Une sorte de coussin



Distribution


 

Pantherella - Avis et test

 
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Si les souliers habillent les pieds, les chaussettes les protègent. Souvent considérées comme un accessoire, les chaussettes sont pourtant un élément important d’une garde-robe. Il existe autant de styles possibles – chaussettes invisibles, chaussettes courtes ou encore mi-bas – que de choix de couleurs. On ne va pas vous refaire toute l’histoire de la chaussette mais disons seulement qu’elle commence il y a fort longtemps, il y a environ 4 000 ans, en l’an - 2000 av J.C. en Syrie. Si sa composition a pu changer au fil des siècles, sa fonctionnalité reste immuable.

Histoire de la marque Pantherella

Chaussettes “Indestructible” 100% Nylon

Chaussettes “Indestructible” 100% Nylon

Pantherella voit le jour en Angleterre en 1937 grâce à Louis Goldschmidt, un producteur de chaussettes Allemand. Ce pionnier convainc le fabricant de machines P.A. Bentley de concevoir une machine double cylindre capable de tricoter des chaussettes fines pour homme c’est à dire des machines avec un nombre important d’aiguilles : de l’ordre de 200 aiguilles. Plus il y a d’aiguilles, plus les chaussettes obtenues seront fines. Un pari audacieux puisque la mode à l’époque était plutôt aux chaussettes épaisses et inconfortables. Ainsi Pantherella lance un mouvement que ses compétiteurs suivront mais n’égaleront que difficilement. Le succès est au rendez-vous et, en 1952, l’entreprise décide de se focaliser exclusivement sur le marché masculin en délaissant la production féminine.

D’où vient le nom Pantherella ? C’est un secret bien gardé par le fondateur lui-même. Jusqu’en 1945, l’entreprise se dénommait Midland Hoisery Mills et ne fabriquait que des collants pour femmes. L’histoire de l’entreprise dit seulement que la société adopte « Pantherella » en 1945 lors de son inscription au registre du commerce et des sociétés Anglais.

Par la suite la marque est rachetée en 2001 par H.J. Hall à Burberry. (Car oui elle fut une filiale détenu par Burberry). La famille Hall produit elle aussi des chaussettes à Leicestershire, depuis 1882 : la tradition anglaise est sauvegardée et la marque gagnera de plus en plus en rayonnement à l’international.

The genuine test is after 10 washes, if you pull them out and they are still looking good
— Justin Hall for Fashion Telegraph


Test des chaussettes courtes Pembrey Coton Sea Island en bleu ciel

Capture écran mars 2020 - Pantherella.eu

Capture écran mars 2020 - Pantherella.eu

Avant de passer aux caractéristiques du produit, voici quelques précisions préalables. Cette paire de chaussettes m’a coûté 35,50 € avec frais de port sur le site de Pantherella. Cela est certes onéreux pour une seule paire mais je cherchais une robustesse et une couleur bien spécifique (bleu ciel).

Décryptage.
La marque n’a pas de boutique physique française, j’ai donc commandé sur le site internet de la maison. La navigation du site est agréable et intuitive : je cherchais une couleur et une matière en particulier, je les ai rapidement trouvées.

Précision utile : Pantherella est distribuée sur des sites tels que Royal Cheese ou encore Le Printemps. La couleur et la matière que je cherchais n’y sont cependant pas proposées.

J’ai donc choisi le modèle Pembrey à 9 côtes mi-mollet – pour les saisons Printemps/Été – en coton Sea island. Souvent considéré comme le « cachemire du coton », il est constitué de très longues fibres, cousin du coton pima, connu pour ses fibres soyeuses. Ce coton provient des îles des Antilles et ses caractéristiques sont la robustesse et la douceur. Le coton est récolté sur place puis tissé par le partenaire Suisse de l’entreprise, Spoerry.

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Le label « Genuine West Indian Sea Island cotton » est obtenu par certification de la WISICA (West Indian Sea Island Cotton Association) ; les chaussettes Pantherella endossent fièrement ce certificat. Pour résumer et comme l’arbore fièrement le descriptif produit : « le coton Sea island est aussi solide que la soie, aussi doux que le cachemire et aussi durable que la laine » .

La couleur est un joli bleu ciel qui prend bien la lumière : ni trop foncé, ni trop terne. Le modèle Pembrey est remaillé à la main pour éviter une couture désagréable au niveau des orteils. Cela rend la chaussette particulièrement confortable une fois chaussé ses souliers – en évitant tout frottement désagréable –.

Le fil de coton est teint dans une palette chromatique unique à Pantherella, par l’Atkinson Dyeing Compagny dans le West Yorkshire. Comme mentionné précédemment, les fibres de coton Sea island sont très longues, ce qui signifie qu’elles peuvent être filées en un fil très fin. Ces longues fibres sont également résistantes aux bouloches et sont donc des chaussettes très durables et résistantes. Le toucher est doux et soyeux : elles conservent bien la couleur même après plusieurs lavage.

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Une fois enfilées, ce qui marque le plus est la sensation de douceur et de robustesse qui se dégage sur les pieds. Le problème récurrent auquel je fais face continuellement pour des chaussettes mi-mollet est qu’elles se transforment en chaussettes « mi-cheville » : elles ne tiennent pas sur le mollet ! Les chaussettes Pantherella tiennent cette promesse, l’élastique est bien en place, sans serrer à outrance pour autant. J’ai choisi ma taille habituelle de souliers Anglais/Américain, à savoir le 6 – 7 (Small), et le confort est optimal.

Un autre problème récurrent est la perte de la couleur de la chaussette après moult lavages. Vous souvenez-vous de la jolie teinte de vert, rouge ou bleu de vos précieuses à l’achat ? Ce n’est qu’un pâle souvenir…Je n’ai pas encore lavé plusieurs fois cette paire, mais à juger de son aspect, je ne doute pas qu’elle tienne la route.

Je suis un fervent calcéophile et pour moi, la vraie élégance n’est pas de porter des mi-bas continuellement mais savoir alterner les ports de styles de chaussettes différents selon les occasions et surtout les saisons. Pour autant, mi-bas ne signifie pas forcément « automne/hiver » : j’ai dans ma garde-robe des mi-bas – chaussettes qui montent donc jusqu’au genou – en lin pour l’été ; une belle alternative aux chaussettes dites « invisibles » !

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Mais alors pourquoi acheter une paire de Pantherella à plus de 30 € ? Tout simplement car c’est une pièce d’investissement. Je l’ai dit plus haut, les chaussettes ont la mauvaise réputation d’être considérées comme un simple accessoire : en achetant des chaussettes à 5€ plusieurs fois dans l’année l’addition est moins salée à l’achat mais est renouvelée fréquemment dans le temps. Le gain d’argent n’est donc pas garanti. Vous me suivez ?

Il ne s’agit pas pour autant d’acheter uniquement des chaussettes à ce prix mais d’adopter les bons réflexes : une fois que les chaussettes bas de gamme ont rendu l’âme, au lieu d’en racheter, l’achat d’une belle paire robuste sera à privilégier pour démarrer une garde-robe plus (éco) responsable. Il faut juste se lancer rationnellement : commencer par une paire bleu marine, puis grise, puis marron, puis verte, puis rouge, puis aubergine, puis orange, puis jaune…(vous avez un aperçu de mon cheminement calcéophile et de la palette chromatique de ma collection).

Une autre raison qui me pousse à ce type d’investissement est la sensation et le ressenti global : mes pieds sont bien maintenus, les chaussettes ne grattent pas, ne se déforment pas et ne boulochent pas. Évidemment, un bon entretien est essentiel à leur longévité (lavage à l’envers en programme cycle « court », 30 degrés, 600 tours maximum !).

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Des idées pour les porter ? De mon côté j’aime beaucoup intégrer ces chaussettes bleu ciel avec un jean brut, une paire de mocassins marron, un sweat gris avec une chemise en Oxford button down et une veste Bedale Barbour.

Conclusion

Les chaussettes anglaises Pantherella ont tout de chaussettes de « luxe » : soyeuses, robustes et durables. Il est difficile de trouver un point négatif, mais si je devais tout de même en relever un, ce serait indiscutablement les frais de port à en dissuader plus d’un : de l’ordre de 12 € pour une livraison en France ! La livraison gratuite n’est offerte que pour des commandes supérieures à 200 €…de quoi se confectionner une sacrée collection !

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Texte et photos par Marcos Eliades
Instagram : lord_byron1

 

Tabio - Chaussettes Japonaises

[Article non sponsorisé]

CRÉATION

La marque Tabio a été fondée par Naomasa Ochi  en 1968. Elle fabrique toujours ses chaussettes à Osaka au Japon. Son fondateur a commencé à l’âge de 15 ans à travailler sur la production de chaussette et y a dédié toute sa vie.
Aujourd’hui la marque possède plus de 200 magasins à travers le monde et principalement au Japon où elle domine le marché. 30 millions de paires sont produites chaque année.
C’est le fils de Noamasa Ochi, Katsuhiro qui dirige à présent l’entreprise. 

Père et fils - Tabio

Père et fils - Tabio

Tabio est principalement connue au Japon et en Angleterre. Elle possède 2 boutiques en propre à Londres et est distribuée par les meilleurs boutiques. On pense notamment à Trunkclothiers pour le menswear. La marque est arrivée en France en 2014 et compte actuellement 3 boutiques en propre. Elle continue par ailleurs son expansion. En 2017 elle a attaqué le marché américain.

PRODUIT

Tabio est connue pour la qualité de ses produits. Ils travaillent beaucoup autour de la résistance et du confort de leurs produits. Sans oublier l’utilisation de belles matières. Pour être honnête on en a jamais essayé sur le long terme. On rapporte uniquement de ce qu’on a lu des compositions, des descriptions produits et des retours clients. A voir sur le terrain si elles tiennent vraiment leurs promesses.

Une chose est sûr, c’est avec eux qu’on a découvert les chaussettes 5 orteils. Elles permettent d’après eux de réduire les frottements et donc d’augmenter le confort, particulièrement sur les longues distances. Un marathon typiquement. Encore une fois on a pas encore essayé, mais cela semble possible oui. Sur le plan théorique en tout cas.

Les paires présentes également d’autres caractéristiques techniques inintéressante et propres au sport : fit 3D, différentiation pied gauche/pied droit ou encore grip de maintient sous la voûte plantaire.

Chaussette Tabio Marathon - 28€

Chaussette Tabio Marathon - 28€

Chaussette Marathon 5 orteil - Anti-dérapantes - 26€

Chaussette Marathon 5 orteil - Anti-dérapantes - 26€

Chaussettes conçues pour le football

Chaussettes conçues pour le football

Adhérence et maintient amélioré

Adhérence et maintient amélioré

Dernière possibilité, la personnalisation de votre paire préférée. On doit avouer qu’on est pas particulièrement fan des vêtements brodés avec les initiales de son propriétaire, pourquoi ne pas faire figurer un autre message à la place ?

Personnalisation - Tabio

Personnalisation - Tabio

Distribution

En ligne, ou sinon pour les parisiens, 3 adresses :

  • 32 Rue Saint-Sulpice

  • 15 Rue Vieille du Temple

  • 16 Rue Jean Bologne