Le pantalon - Quelques idées à avoir en tête

 

Non vous ne trouverez pas de "guide ultime" chez LesIndispensables. On déteste cette expression. Bien trop racoleuse et arrogante à notre goût. Disons plutôt que c'est pour le moment notre article le plus abouti sur l'histoire du pantalon, ses caractéristiques et la manière façon de le porter. (à notre sens cela va sans dire)

L'article fait plus de 40 pages. Pour vous faciliter la lecture, j'ai décidé d'intégrer l'ensemble de l'article ici. Vous pouvez également le retrouver sur le blog fractionné en quelques sous-parties.

Bonne lecture !

 

Frenchtrotters - Une nouvelle boutique en ligne

 
 

RÉOUVERTURE DE LEUR E-COMMERCE

Ceux qui habitent en province vont être content : le célèbre magasin multi-marque du Marais à remis en ligne son e-commerce. Depuis combien de temps ? On ne sait pas, on doit avouer que c'est un peu par hasard qu'on l'a découvert. Bonne découverte !

Pour ceux qui ne les connaitraient pas, voici le lien vers 2 vidéos pour vous plonger rapidement dans l'univers de la marque. Elles commencent à dater mais elles n'ont pas pris une ride ! Ici et ici.

Ou sinon le clip de leur collection printemps/été 2013 :

 

P.Johnson - Showroom Londonien

 
les indispensables paris patrick johnson tailor london londres

P.Johnson

Visite de leur showroom londonien, 51-52 Rathbone Place

 
 

PREMIERE IMPRESSION

Le rendez-vous était fixé à 15h. On arrive un peu en avance. John Glass, le responsable de ce showroom, nous accueille et nous propose à boire. Ce qui nous attire au premier abord, c'est le design des lieux. La plus belle boutique londonienne à ce jour. Enfin à notre - humble - avis.
Peintures Antoni Tapies, armoire Piero Portaluppi, tapisserie ancienne, cabinet Cees Braakman, chaises Le Corbusier...Le tout s'accorde à merveille. Le sol en toile de jute fait aussi son petit effet. Très agréable. Bref, on est conquis. Les beaux volumes n'y sont sûrement pas étranger non plus. John nous précise d'ailleurs que le sous-sol est encore plus grand (en surface), permettant à quelques apprentis de travailler (parmi les 4 membres de cette équipe londienne) mais aussi d'avoir un bon stock.

Chaises Le Corbusier LC7

Chaises Le Corbusier LC7

Comme précisé dans l'un de nos précédents articles,  c’est la femme de Patrick Johnson - designeuse reconnue sur le continent Australien - qui a réalisé l’intérieur de cette boutique. Aucune ne se ressemble vraiment, elles ont toute un style particulier, même si des points communs se dessinent. Les boutiques de leur autre marque (SuitShop) affichent un design beaucoup plus froid et artificiel, que personnellement on apprécie moins.

 

PRÊT A PORTER

On commence par là. Les pulls en laine mérinos en premier lieu. Patrick ayant passé son enfance dans une ferme d'élevage de moutons (l’Australie est le premier producteur mondial), il était donc assez naturel qu'il s'intéresse à cette matière. Une laine superfine est utilisée, du Super160. John m’a confirmé, son polo en témoin, que celle-ci était certes très fine, mais restait relativement résistante et ne boulochait quasiment pas. Plus les fibres sont longues et moins elle se cassent. Plus de 2 années qu’il porte le sien avec satisfaction. Et souvent sous des costumes. Une association qu’ils aiment beaucoup et qui match parfaitement avec leurs costumes dépareillés. 
Ce travail sur la laine les a aussi amenés à être récompensés par le Woolmark Prize, un prix qui récompense les nouveaux créateurs, notamment pour leur utilisation de la laine.

Ces pulls et polos sont fabriqués en chine, comme quelques autres pièces de leur collection de Prêt-à-porter (tous les détails sont précisés ici). Celle-ci est majoritairement composée de pièces casuales. Mais si vous avez besoin d'une chemise formelle, ils en ont en stock. Tout n'est pas exposé.
Et si vous voulez savoir à quoi elles ressemblent, aller faire un tour sur MrPorter et Barneys.  En sachant que les mêmes pièces en boutique sont globalement moins chères.

On a par ailleurs noté quelques détails sympas  : boutons en nacre pour les chemises ou encore présence d'un élastique permet de resserrer la taille. La partie en accordéon n’est visible qu'à l'arrière. La face avant du pantalon reste très net. Illustration en image ici.

 

PJohnson x LesIndispensablesParis 20.jpg
PJohnson x LesIndispensablesParis 35.jpg

 

SUR MESURE - A LA FRONTIERE ENTRE TAILORING ET DESIGN

P.Johnson est avant tout une marque qui propose une certaine esthétique. Épuré, légère et confortable, le tout fabriqué dans des couleurs assez neutres. Un peu dans la même veine qu'un Stoffa. Sans doute une des raisons ayant poussé la marque à changer de logo, passant de P.Johnson Tailors à P.Johnson, coupant ainsi court aux polémiques sur la qualification nécessaire (et supposée) pour conseiller le client et prendre les mesures. Vendeurs vs tailleurs si l'on caricature.

90% de leur offre reste centrée sur les pièces sur-mesures (on peut inclure leur prêt-à-porter retouché dans ce cas).
Depuis le rachat d'une usine Italienne à proximité de Carrare, leurs lignes Classiques, Roma, Napoli (par Orazio Lucinao) ont disparus. Tout est fabriqué au sein de leur usine à présent. Un contrôle totale de l'ensemble de la chaîne de production qui devraient leur permettre de pousser encore plus loin l'expérience client. On a pu lire dans une interview que Patrick Johnson souhaitait raccourcir les délais de production à 3 semaines, ce qui est très ambitieux !

les indispensables paris patrick johnson tailor london londres

On a pu essayer leurs costumes. Des modèles sont présentés afin de vous faire une meilleure idée du résultat final.  On a été très emballé par le costume le plus léger de leur gamme. Car oui, vous pouvez choisir entre plusieurs type d'entoilages en sachant que le plus lourd reste très léger. L'équivalent de ce que font les tailleurs napolitain. Autant vous dire que c'est les costumes les plus légers qu'on a vu jusqu'à présent.
Vous nous direz quel intérêt de payer un costume à un certain prix s’il est entièrement déstructuré…car c’est bien ce travail d’entoilage qui demande savoir-faire, patience et qui coûte cher. La question mérite d’être posée et on n’a pas forcément la réponse.

Pour ce qui est de la coupe, on ne saurait trop s'avancer n'ayant pas pu essayer de costume à notre vraie taille ce jour là. De ce qu'on a vu, elle est résolument moderne. Porche du corps et relativement courte. Mais sans jamais en faire trop. Alors oui il s'agit de sur-mesure, donc vous pouvez avoir la coupe que vous souhaitez. En théorie. Car en pratique, les retouches peuvent s'avérer compliquées si elles s'éloignent trop du patron initial. 

Hormis quelques tissus exclusifs à P.Johnson, les possibilités sont classiques, de Solbiati à VBC en passant par Loro Piana. Y compris les célèbres tissus brevetés Loro Piana Storm System qui sont respirants et imperméables. Histoire d'avoir un costume vraiment fonctionnel. Le coût ? 1500£. Des pardessus sur-mesure seront également disponibles cet autonome.

Pour le reste, pas de nouveauté avec ce qui existe sur le marché : choix des boutons possible, plusieurs types de revers (voir ici) ect...

Au niveau des pantalons, on a beaucoup aimé un modèle en coton japonais de 320g. Une pure merveille, très épais il tombe bien droit. Il est également assez duveteux, presque comme de la moleskine.  Disponible en vert forêt, beige, belu marine...
Son prix ? 265£ retouches comprises. Soit le prix de départ de ce qu'ils proposent pour les pantalons. Si vous prenez un autre tissu, ça devrait vous revenir beaucoup plus cher. 

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En somme, si vous êtes à Londres, on vous conseille d'y faire un tour. Ne serait-ce que pour le design du showroom.

 
 

Reportage : Savoir faire, les ateliers du Luxe

 

Un documentaire où vous apprendrez notamment que :

 

Hermès

  • Quasiment 2 ans sont nécessaires pour réaliser un carré de soie Hermès (foulard en soie de forme carré, masculin ou féminin) dont 800 à 900 heures pour réaliser l'opération dite de photo-gravure (réalisation des futurs dessins qui seront imprimés sur les carrés)
  • Le "roulotage" du bord des carrés Hermès est systématiquement effectué à la main et prend jusqu'à 45 minutes

 

 

Weston

  • Les chaussures JM Weston sont assemblées dans une usine du centre de la France (Limoges) : un chausseur 100% français contrairement à ce qu'on pourrait croire (à cause de son nom anglais entre autres)
  • Les cuirs sont issus de la tanerrie Bastin, propriété de Weston
  • Le tannage végétal à base de bois est effectué selon un procédé artisanal qui n'a pas bougé depuis 1806. On rappelle que l'objectif du tannage est de rendre la peau imputrescible (qui ne pourrie plus)
  • Ils travaillent majoritairement le croupon (partie la plus épaisse et la plus ferme d'une peau) pour la réalisation de la semelle
  • 40 jours trempage dans des mélanges de tanin + 8 à 12 mois placées dans fosses, entre des écorces de chêne + nourries à l'huile de foie de morue...
  • Petite astuce pour tuer les éventuelles mouches qui pourraient coller au cuir en cours de processus de tannage : conserver les toiles d’araignées qui peuplent les ateliers !
  • L'aplanissage du cuir se fait via une presse de 10 tonnes
  • 180 opérations différentes sont effectuées pour la fabrication d'une bottine Weston
  • Une 30aine de paires sont produites par jour
  • Les paires qui ont fait leur temps sont restaurées dans un atelier spécifique au sein de l'usine. Du ressemelage principalement.

 

...et bien d'autres choses !

 

Belstaff - Qu'est ce que ça vaut ? (1/2)

 

Quand on pense coton ciré et blouson de moto, on a tendance à penser instinctivement à Barbour. Mais il ne faut pas oublier Belstaff, acteur également incontournable du secteur.

 

Rappel Historique : concentré rapide et facile à digérer

Il s’agit d’une marque originellement Britannique. Elle a été créée en 1924 par Eli Belovitch et son gendre Harry Grosberg. Une histoire de famille donc.

      Jusque dans les années 30, Bellstaff c’était avec deux ‘l’

      Jusque dans les années 30, Bellstaff c’était avec deux ‘l’

De 1950 à 1990 : Belstaff et le sport motocycliste

Steeve McQueen porte ici une barbour...

Steeve McQueen porte ici une barbour...

Belstaff est avant tout une marque de moto popularisée dans les années 50 par des stars mondiales : Ernesto Che Guevara – le modèle trialmaster – ou encore Steeve McQueen – là aussi le modèle trialmaster - ; Sammy Miller un ancien champion de moto portera également la marque au Phoenix. Un blouson des collections récentes porte d’ailleurs son nom.

Pendant ces années, deux modèles iconiques ont été produits dans les usines de Silverdale (au Royaume Uni) : le modèle Trialmaster mais aussi la Black Prince vendue à plus d’1 million d’exemplaires. Le blouson de moto le plus vendu à l’heure actuel.

Note : Malgré des chiffres de vente importants, il y a peu d'information sur ce blouson sur la toile. Intrigués, nous avons demandé au service press Belstaff leur avis sur la question. Ils nous ont dit qu'ils allaient regarder....Affaire à suivre.

Pour revenir sur l'histoire entre Steeve McQueen et Belstaff, il semblerait que Steeve McQueen ne pilotait qu'en Barbour du fait d'un contrat avec la marque mais qu'en dehors des circuits il plébiscitait Belstaff. Au point même qu'un jour il aurait oublié un RDV avec une star hollywoodienne parce qu'il était en train de rewaxer sa Belstaff. Mythe ou réalité ? Toujours est-il que les deux marques revendiquent un héritage Steeve McQueen.

 

Les femmes ne sont pas en reste. Amy Johnson et Amelia Earhart, deux célèbres aviatrices des années 30 porteront également des blousons Belstaff lors de leurs aventures.

Amélia earhart belstaff

 

De 1990 à nos jours : la renaissance du Phoenix grâce au cinéma

Au début des années 1990, l’industrie textile anglaise marque que le coup. Pour faire face, Franco Malenotti est nommé à la tête de la direction artistique de Belstaff.  C’est un ancien champion de superbike italien.

Il est également le fils d’un producteur de film.  Le marketing grâce aux stars est à nouveau en marche. A plus grande échelle. Ce ne sont plus seulement les grands sportifs et aventureux qui portent les vêtements Belstaff. Ce sont aussi à présent les stars de cinéma. Les plus grands blockbusters y passent : la Guerre des Mondes, Mission Impossible, Je suis une Légende, Benjamin Button…

C’est bien simple : quasi toutes les stars de la planète Terre ont porté un jour une Belstaff. Bon ok on exagère un peu (beaucoup). Mais le  marketing par les stars de cinéma fonctionne bien. Très bien même. (Cf Les Stars d’Edgar Morin)  Les stars de cinéma sont plus proches de nous que les mannequins qui sont pour la plupart quasi-inconnus. Elles sont là au quotidien dans un univers familier et rassurant : télévisons, cinéma, magazines, radio…

Vous allez me dire que c’est du placement produit. Oui c’est vrai. Mais nous rejoignons aussi l’idée de Manuele Malenotti (Directeur Créatif de Belstaff en 2008) qui explique que les vêtements utilisés ne sont pas choisis au hasard mais alimentent et contribuent à créer un certains look aux acteurs.

Même le pape Benoît XVI possède un modèle sur-mesure de Belstaff. Le Pape bon dieu !
 

 

 

En 2011 Belstaff est racheté par Labelux – groupe allemand de la dynastie Reimann qui possède également le chausseur Jimmy Choo. La marque prend un tournant Luxe plus marqué. Ce sera également le début de la mise en avant d'égéries comme David Beckham, ou plus récemment l'actrice Liv Tyler. Vous la connaissez sans doute, elle joue dans Les Années Rebelles aux côtés de Joaquin Phoenix.
 

Même le pape Benoît XVI possède un modèle sur-mesure de Belstaff. Le Pape bon dieu !
— Les Indispensables Paris
Belstaff s’engage aussi sur des actions de soutien politique – pour la fondation du Dalaï Lama en l’occurrence -  pas sûr que la population Chinoise apprécie

Belstaff s’engage aussi sur des actions de soutien politique – pour la fondation du Dalaï Lama en l’occurrence -  pas sûr que la population Chinoise apprécie

noemi campbell belstaff

Naomi Campbell, mannequin devenu Star dans les années 90

“The Trialmaster is such a sexy, iconic design. I've had one for years - it's so warm and comfy and fits like a second skin. And there's a real sense of history to it. It's a triumph of British design - and so practical”

« La Trialmaster est tellement iconique, sexy et design. J'en ai une depuis des années –elle est si chaude et confortable et me va comme une seconde peau. Et il y a un vrai sens de l'histoire qui l’accompagne. C’est un triomphe du design britannique - et si pratique »

Open Road, une publicité produite par Tim Daukes afin de renouer avec le côté sportif et aventureux des débuts de la marque. Et franchement, c'est plutôt réussi. Un chemin qui mène une bande de motard de Goodwood Estate (un lieu de rencontres sportives anglais : cyclisme, automobile, aviation...)  à leur boutique immense sur Bond Street à Londres. Finalement c'est un condensé de l'histoire de Belstaff.  Et nous, on doit vous avouer que l'on préfère plutôt le côté Goodwood Estate (les débuts de la marque) que Bond Street et leur égérie David Beckham...

Note : Si vous voulez vraiment tout connaitre du début de l’histoire Belstaff c’est par ici.

 

Test d'un blouson en coton waxé

LES INDIS¨PENSABLES PARIS BELSTAFF

Belstaff

Blouson court en coton waxé - 4 poches frontales

Un test qui a longuement mijoté, depuis plus de 3 ans. Et franchement, ce blouson c'est le kiff. J'en suis plus que satisfait. Il n'a pas bougé et s'est même embelli. Et non ce n'est (pour une fois) pas un argument marketing. 

Matière

La première chose qu’on remarque c’est la matière de ce blouson. Le coton waxé. Ça ressemble à du cuir (mais de loin seulement). D’ailleurs je ne compte plus le nombre de fois où l’on m’a dit que mon cuir était sympa. Il s'agit de coton ciré, pas de cuir ! Un peu de précision que diable ! 

Le coton waxé vieilli comme un jean brut : il se bonifie avec le temps en s’usant à cause - notamment - de l’abrasion des poussières qui « collent » au tissu. Autant ne pas se le cacher : en été ça tient plutôt très chaud et hiver vous aurez besoin d’un bon cardigan pour ne pas avoir trop froid. En fait c’est le blouson parfait pour la mi-saison. Autonome et printemps donc.

A ce stade, j’imagine que vous vous posez plusieurs questions. Je vais essayer d’y répondre :

Est-ce que le coton waxé déteint sur les vêtements comme pourrai le faire un jean brut ?
Non. Et ce dès le premier port. 

Est-ce que le blouson à une odeur qui empeste ?
Non. Même après des mois de port intensif.

Est-ce vraiment imperméable ?
Je suis toujours resté au sec. Par contre pas sûr qu’elle tienne des heures et des heures. Et ce d'autant plus que je n'ai pas eu l'occasion de la tester en moto sous la pluie. Dans ce cas mieux vaut se tourner vers les modèles pure motorcycle qui présentent une couche supplémentaire étanche. Une membrane Miporex comme ils l’appellent. 
Ce qu'on peut dire par contre, c'est que sur du coton waxé de chez Halley Stevensons (un des fournisseurs de Barbour et Filson), l'indice d'imperméabilité peut monter à  2500 mm. Soit la hauteur de colonne d'eau (2,50 m) nécessaire pour que les premières gouttes d'eau traversent le tissu. A titre de comparaison, les meilleurs vêtements techniques peuvent monter à 30 000 mm.

  • 1000 mm vous serez au sec lorsd’une petite averse

  • 2000 mm : vous serez au sec même en cas d’averse venteuse

  • 10 000 mm : pluie neige et tempête ne sont plus à craindre

Coupe

Coupe au millimètre ! Le genre de coupe que je trouve parfaite : confortable et large à l'intérieur mais un aspect visuel extérieur relativement fité. Parfait ! Avec en plus la possibilité de l'ajuster grâce à deux pattes de serrage au dos.

BELSTAFF LES INDISPENSABLES PARIS

Détails

Le col est doublé en velour marron. Pourquoi ?

  1. Parce que c’est plus confortable

  2. Parce sur les modèles en cuir, en cas de forte chaleur, le cuir pourrait vous coller à la peau

D'autres détails sont intéressants. Comme la présence d’aération au niveau des aisselles. Et des aérations qui ont de la gueule !
Ou encore les poches du bas qui sont doublées avec une matière au toucher proche d'une matière polaire. 

belstaff les indispensables paris

Je vous vois venir, oui le zip ne vient pas de chez YKK ou RIRI...et alors ? Dieu qu'il est solide et diablement fonctionnel ! Pensé pour faire de la moto. 
Dernier point, vous aurez remarqué la fameuse doublure au motif tartan caractéristique de cette marque.

les indispensables paris belstaff

REPROOFING

Comme je le disais plus haut, cela fait quelques années que je possède mon blouson. Je n'ai pas eu besoin de le rewaxer pour le moment. J'ai tout de même acheté le pot de wax Belstaff. Au cas où. Probablement à cause de cette (magnifique) vidéo :

 

 

 

O'mast : visionnage gratuit et complet en ligne !

 

L'un des plus beaux films réalisés sur l'art sartorial napolitain est à présent entièrement disponible en ligne gratuitement ! Et sous-titré en anglais !

Et que dire de la bande son : écoutez le passage de 5 min à 7 min 20 secondes. De toute beauté ! Sans parler de cette voix rauque d'Antonio Panico...

1h15 d'immersion dans l'art sartorial napolitain

Le réalisateur est Gianlucca Migliarotti. Il a en outre réalisé Liverano Liverano È poi c’è.
Pour comprendre sa vision du monde et donc du vêtement masculin, vous pouvez lire cette excellente interview donnée ici dans le cadre de la présentation du film il y a quelques années en arrière. En 2011 pour être précis.
Une interview pleine de vérités. Je me sens un peu obligé de vous la commenter en quelques lignes. Vous y retrouverez l’explication sur la différence entre le Bespoke et le Made To Measure. Et pour la faire courte, elle rejoint celle d’Hugo Jacomet dans son interview récente pour BonneGueule : le costume Bespoke est réalisé à partir d’une feuille blanche. Le costume en demi-mesure s’appui quant à lui sur des patrons déjà existant qui sont réajustés à vos mesures.
Le Bespoke tailoring est un vrai travail d’ARTisanat. Gianlucca pense que le costume bespoke est imparfait par définition : il est réalisé à partir de rien et entièrement à la main. La perfection est le synonyme des costumes industriels. Il rejoint ainsi une théorie esthétique Japonaise : le Wabi Sabi. Une forme de beauté se dégage des objets imparfaits. 
Gianlucca est également un observateur très fin. Par exemple, sur la différence entre la culture vestimentaire à Milan et Naples. Entre ceux qui s’habillent en Prada et ceux qui vont chez un tailleur Bespoke. Entre ceux qui portent du noir (très courant à Milan) et ceux qui préfère plus de couleur. (à Naples).  

If you have to go to a business meeting, it’s considered much more elegant to wear a navy suit and dark brown shoes.

Si vous devez aller à un meeting d’affaires, il sera considéré plus élégant de porter un costume bleu avec des chaussures marron” : sous-entendu que de porter des chaussures noires avec un costume sombre.
— GIANLUCCA MIGLIAROTTI

Bon film !

 

Patrick Johnson Tailor - Le sommet de la légèreté

 

Comme vous le savez, ça fait plus de 10 années maintenant que l'on s'intéresse aux vêtements masculins. Et forcément, plus le temps passe, plus il est difficile de s'émerveiller. Pourtant il existe quelques marques qui nous enthousiasme encore. Patrick Johnson Tailors en fait partie. 
On a commencé à parler de cette marque dans cet article sur Londres. 10 années qu'on les suit. Et pour cause, ils réunissent tout ce qu'on aime : des vêtements légers, confortables, bien coupés, dans des matières peu courantes et vendus dans un cadre agréable.

P.JOHNSON TAILORS

Revue détaillée

 

Historique

Patrick Johnson, le fondateur éponyme Australien a d'abord fait des études d'œnologie à l'université d'Adélaïde dont il est sorti diplômé. S'en  survivra une carrière autour du monde. Pour la petite anecdote, c'est sur les bancs de cette école qu'il rencontrera son bras droit actuel, Tom Riley. 
Pourquoi l’œnologie ? Parce qu'en Australie méridionale, quand vous vous ne savez pas quoi faire, vous finissez souvent médecin, avocat ou vigneron.
Mais c'était avant de devenir allergique aux dioxyde de souffre, fréquemment utilisé dans la fabrication du vin (les fameux sulfites utilisés pour la conservation du vin). Patrick a même fait un séjour en France, la dernière chance qu'il s'est laissé, pour finalement se rendre compte que ce n'était pas fait pour lui. Une demi-déception, car ce n'était en fin de compte pas une vraie passion.

Quand on y pense, son métier d'oenologue n'est pas si éloigné de son travail actuel :

  • contrôler le travail artisanal effectué dans leur usine de Carrare | contrôler la production de vins
  • exercer quotidiennement son goût, trouver de beaux accords |  déguster des vins
  • vendre des costumes |  commercialiser des vins

Il décide donc de se reconvertir dans un domaine qui le passionne depuis sa jeunesse : les vêtements. Son beau père n'y ait sûrement pas étranger. Il possédait un vestiaire bien fourni, notamment des costumes bespoke issu de Savile Row où il se rendait 3 fois par an.
Patrick décide de prendre la direction Londres (où son frère fait ses études à Cambridge)  pour suivre les cours de la célèbre école de mode Central Saint Martins. Le tout en travaillant à côté pour pouvoir la financer. Et notamment pour Robert Emmett, un émigré australien qui a fondé une boutique de chemise sur-mesures. Il y a travaillé 7 ans en tant qu'apprenti et a notamment passé beaucoup de temps avec lui dans les ateliers de Naples ou de Parme.

 
J’avais un grand respect pour le tailoring (le façonnage) anglais, mais j’étais beaucoup plus porté sur l’Italie. J’ai passé beaucoup de temps avec Robert Emmett dans des ateliers à Naples et à Parme et il y a beaucoup de techniques différentes que j’adore dans la confection italienne. C’est une manière réellement différente de penser le rapport aux vêtements : là où les Britanniques sont un peu rigides dans leur façon de penser, les Italiens vivent dans leurs vêtements et ont un style de tailoring plus léger. Les Italiens s’habillent d’une manière décontractée qui est vraiment pertinente et moderne.
— PATRICK JOHNSON IN theweekendedition.com.au
Quand je suis venu chez Robert Emmett, j’étais un étudiant en mode qui pensait que Helmut Lang était la meilleure chose au monde. (rires) Mais il n’a jamais critiqué tout ce que j’ai fait, même s’il ne l’aimait pas. Il m’a laissé trouver mon propre chemin. Une autre chose que j’ai appris de Robert était de ne pas être pressé : patientez, prenez votre temps et faites de votre mieux à chaque fois.
— Patrick Johnson in theweekendedition.com.au

 

L'ADN DE LA MARQUE

Tout a commencé en 2008. Après ses études en Angleterre, Patrick décide de retourner en Australie et adapte la confection de ses costumes au climat australien, à savoir relativement chaud ! Le bouche à oreille fonctionne. Des trunkshows se créent. Puis des showrooms ouvrent leurs portes : 2 à Sidney et 2 à Melbourne. L'entreprise grandit de manière organique. Et toujours sur leurs fonds propres. Aucun d'emprunt ni de levés de fonds. 
En 2015, un showroom est ouvert à New York. S'en suivra un à Londres.

Le Design des showrooms est imaginé par la femme de Patrick : Tamsin Johnson. Une des architectes d'intérieurs les plus talentueuse d'Australie. Et pour avoir visité leur showroom londonien, je confirme. Ils sont aussi beaux en vrai qu'en photo.

Je voulais un espace différent des tailleurs classiques, un espace où les gens ne seraient pas trop intimidés. Nous sommes australiens, donc ça serait un peu forcé pour un tailleur australien de 30 ans de prétendre qu’il est anglais avec un intérieur tout en bois foncé traditionnel. Mon épouse, Tamsin, est designer d’intérieur et c’est elle qui imagine nos showrooms - je suis son pire client parce que je suis exigeant et que je ne paie pas.
— Patrick johnson in theaustralian.com.au

Sa femme et lui aiment beaucoup l'art moderne. Cela se ressent donc dans leurs showroom mais aussi dans l'esthétique de leurs vêtements. Toujours très nets, sans fioritures.
Des inspirations que l'on peut également retrouver sur le compte instagram de leurs 2 marques (PJT & Suitshop).
Orienté peinture pour PJT avec des artistes célèbres -Henri Matisse, Cy Twombly, Pablo Picasso- à d'autres plus confidentiels - Etel Adnan, John Zabawa...-.
L'univers de Suitshop est plus ancré vers les designers et architectes modernesLudwig Mies van der Roh, Dieter Rams...

Instagram P.Johnson Tailors

Instagram SUITSHOP

Nous aimons soutenir les jeunes talents locaux. Nous n’achetons pas sur le marché secondaire; Nous n’achetons que des artistes ou des galeries qui les supportent. Notre génération est très heureuse de tout dépenser dans une maison, une voiture, une montre, mais quand il s’agit d’une œuvre d’art ... Un de mes amis est membre de la galerie d’art de Nouvelle-Galles du Sud, il est très jeune et nous aide dans cette voie. C’est un champ de mines. Si vous pensez que venir et réaliser un costume sur-mesure est intimidant, aller dans une galerie est beaucoup plus intimidant. Il est agréable d’avoir quelqu’un qui vous prend la main - un peu.
— patrick johnson in theaustralian.com.au

Vous l'avez sans doute compris en lisant les paragraphes précédents, la philosophie de la marque est de proposer le meilleur du savoir faire traditionnel italien réactualisé au contexte moderne. L'idée est de concevoir des costumes aussi légers (les plus légers du monde !) et confortables que des pyjamas. Chose très difficile à trouver sur le marché actuel. Ils comblent un vide qui manquait cruellement. 
Très franchement, cela fait d'eux l'une des plus belles marques du monde. Ils arrivent à innover tout en s'appuyant sur le savoir-faire existant.

Leur approche client également est très moderne et responsable. Aider les hommes à se créer un vestiaire cohérent, avec peu de pièces mais des vêtements durables et qui match tous ensemble. Consommer moins mais mieux. Et sur le long terme. Ne pas avoir 36 tailleurs, afin de pourvoir construire une relation et une réflexion sur le vestiaire de chaque client.

Venir chez un un tailleur est une expérience très inconfortable pour beaucoup d’hommes. On ne pense pas forcément aux hommes ayant des problèmes corporels, alors qu’ils en ont souvent. Ils ont été dans des magasins avant où ils ont été arnaqués et ils voient un petit gars comme moi avec les cheveux lisses, en arrière et un pantalon serré...Nous leur faisons savoir que nous les écoutons, que nous concevons des vêtements pour eux, en lien avec leur personnalité, leur style de vie, leurs besoins. Nous sommes là pour obtenir le meilleur résultat possible pour eux.
— PATRICK JOHNSON IN THEAUSTRALIAN.COM.AU

 

FABRICATION

Au commencement, en 2008,  3 types de confections étaient disponibles selon le niveau de finitions : Classique, Roma et Napoli. Les deux premiers étaient confectionnées en chine et la dernière option en Italie, à partir de 3500$ à l'époque. 

A présent, c'est uniquement leur marque Suitshop qui fabrique en chine. Des costumes dans le même esprit à moins de 1000$ selon le tissu choisi. Avec la possibilité de recommander en ligne une fois votre patron défini.
Les produits de P.Johnson Tailors sont quant à eux uniquement fabriquées en Italie à la main depuis le rachat de l'entreprise Sartoria Carrara. Un petit atelier qui continue d'ailleurs de grandir, passant de 12 salariés à 50 il y a peu. Soit une grande partie des 82 employés de P.Johnson Tailors.

Question prix, les costumes P.Johnson démarrent à 1300€ et les pantalons à 300€. Toutes les retouches comprises. Des prix qui pour l'instant sont à peu près les mêmes depuis 10 ans même si aux Etats-Unis on leur a conseillé de les augmenter afin de ne pas être associé à une image trop "cheap". 
Ils ne sont pas situés sur les avenues les plus chères et peuvent donc se permettent de mettre le maximum de valeur dans leur produits. (par exemple en utilisant des nouvelles matières, comme les tissus water repellent de chez Loro Piana). Mais oui la stratégie prix est réflexion complexe.

LIGNE DE PRÊT A PORTER

Au début de ce mois-ci une ligne de prêt-à-porter est sortie sur Mr Porter (et quelques mois auparavant au sein du célèbre grand magasin New-Yorkais Barneys) . Cependant 90% de leur production restera concentrée sur le sur-mesure. 

Une collection qui s'est vendue comme des petites pains. Tout est déjà quasi sold out sur Mr Porter. Le premier designer australien sur ce mastodonte du e-commerce. La preuve également de l'intérêt des hommes pour les pièces légères et confortables.
Côté matières, des mélanges très légers mélanges en lin, coton, soie ou laine mérinos (en super 160' pour leur finesse)
Côté prix, ça commence à devenir assez cher, donc je vous conseille donc plutôt de vous tourner vers leur service sur-mesure, au même prix, ou parfois moins cher !

LOOKBOOK

Comme l'a dit le designer de Loewe, Jonathan Anderson dans cette interview de Business of Fashion, le pouvoir de l'image est tellement important. Et ça, P.Johnson semble l'avoir bien compris. Dès leurs début, la marque a toujours su innover en terme de communication. Surtout grâce à leurs lookbook dans l'air du temps. Par exemple en utilisant des masques de dessins animés, des couleurs primaires ultra pétantes en fond de photos ou des mannequins de sexe féminin.
Ou en rassemblant leurs équipes de tailleurs en studio. 

 

Pitti Umo 92 - Les Stars 1/2

Un - petit - aperçu des personnes les plus courrues des photographes du Pitti.

01 - Yasuto Kamoshita

01 - Yasuto Kamoshita

02 - Antonio Panico

02 - Antonio Panico

03 - Michael Hill

03 - Michael Hill

04 - Domenico Gianfrate

04 - Domenico Gianfrate

06 - Gauthier Borsello

06 - Gauthier Borsello

07 - Karl Edwin Guerre

07 - Karl Edwin Guerre

09 - Shuheu Nishigucchi (Beams Team)

09 - Shuheu Nishigucchi (Beams Team)

11 - Nicola Radano

11 - Nicola Radano

13 - LaMarche (select shop in Seoul)

13 - LaMarche (select shop in Seoul)

08 -  Maciej Zaremba

08 -  Maciej Zaremba

10 - Beams Team 

10 - Beams Team 

12 - Anyone ?

12 - Anyone ?

14 - Carlos et Jorge de Man1924

14 - Carlos et Jorge de Man1924

Vous avez mal aux pieds ? 3 chaussures qui font la différence

 

[Temps de lecture : 2 minutes - Article non sponsorisé]
3 paires de chaussures aussi confortables que vos charentaises préférées. 

Note : j'ai essayé ces 3 paires en magasin

New Balance 996

La marque qui a débuté en produisant des soutiens à la voûte plantaire propose une paire polyvalente qui se marie avec tout : jeans, chinos et même pantalons en laine - fine ou épaisse. Et ce d’autant plus qu’elle est disponible en plusieurs matières. Notre préférée est entièrement composée de cuir suédé. Côté confort, la semelle intermédiaire REVlite semble faire la différence par rapports aux autres modèles de la marque.

Prix : 120-130€

new balance confortables 996

 

Nike Air Huarache

Avec son look plus futuriste, cette paire vient épouser votre cheville. Pourquoi ? Sans doute parce qu’une partie de la chaussure est conçu en néoprène. Soit la même matière que compose les combinaisons de plongé. La semelle épaisse en caoutchouc associée à leur technologie “air’ garantie quant à elle un confort maximum. Vraiment ? Il suffit d’aller voir les commentaires sur le site officiel de la marque pour s’en convaincre. Le confort de la paire est systématiquement mis en avant. 

Prix : 120€

nike confortable air

 

Springcourt

Pour ceux qui recherchent un modèle plus estival, cette paire de Springcourt devrait vous plaire. Un design assez sobre associé à une semelle vulcanisée assez épaisse. Beaucoup plus confortables que des Converses standards ou des Superga.

Prix : 69€

superga confortable paris
 

Anglo-Italian : un avenir prometteur

 

Il y quelques temps j'ai écrit un article intitulé London, The place To Be. J'ai donc voulu vérifier par moi-même s'il valait vraiment la peine pour vous d'aller à Londres. 1er élément de réponse avec cette visite chez AngloItalian.

 

Les Fondateurs

Jake Grantham et Alex Pirounis sont à l'origine de cette marque londonienne. Si vous regardez religieusement les photos streetstyle juste après le Pitti Uomo - celles d'un Robert Spangle sur QG par exemple - , vous connaissez sans doute déjà leurs visages.

Jake est Londonien d'origine. Enfant, il passait beaucoup de temps avec sa mère chez Harrods, le célèbre magasin Londonien. Très classique et old school à l'époque selon Jake. Une expérience très démocratique, car tout le monde peut entrer et se balader dans le magasin. Un esprit d'ouverture qui se retrouve chez AngloItalian. 
C'est aussi le même magasin où, enfant, Frédéric Beigbeder faisait ses emplettes de Noël avec ses parents et repartait souvent avec un manteau en Harris Tweed à tartan. Selon ses dires (cf Égoïste Romantique - de mémoire). Pour vous donner une idée, c'est un peu l'équivalent du Bon Marché à Paris

Jake a travaillé sur Savile Row, chez Drake's puis au sein de l’excellente équipe TheArmoury à Hong Kong. (l'entreprise qui a racheté Drake's) Elle a fait un formidable travail au début des années 2010 (et continue d'ailleurs) : des tailleurs tel que Orazio Luciano ou Antonio Liverano ont dépassé la sphère des seuls initiés et acquis une certaine notoriété.

Alex est d'origine italo-grecque. Italien de part sa mère  et Grec du côté de son père. Il a travaillé 5 années pour Kiton, ce qui est un atout important quand on veut commencer une entreprise dans ce secteur. Il comprend très bien la manière dont les Napolitains produisent et quelles sont leur limites. Un savoir qui leur fut indispensable pour développer des costumes de qualité à un prix raisonnable. Alex a par ailleurs également travaillé à Londres et en Asie. Notamment pour TheArmoury.

anglo italian london jake grantham alex pirounis

 

Naissance

Vous vous en doutez, cette idée ne date pas d'hier. C'est le projet d'une vie. Un projet qui a abouti en 1 an et 2 mois (depuis leur démission) avec l'ouverture de leur boutique londonienne.
Pourquoi AngloItalian ?

  • Anglo (Jake) / Italian (Alex)

  • Anglo parce qu'ils sont situés à Londres, et qu'une bonne partie de leurs tissus et de leur goûts sont anglais.

  • Italian, parce que 90% de leurs vêtements sont produits en Italie et qu'ils aiment le style Italien. Jake aime en particulier celui des années 50.

Un style qui ne retrouvait pas à Londres. C'était important pour eux de faire quelque chose de différent et de le faire A à Z.
 

 

BOUTIQUE

Elle s'intègre très bien dans le quartier de Marylebone. Le même quartier où se trouve Trunk Clothiers, Monocle, Sunspel, Paul Smith...Comme déjà dit ailleurs sur ce site, c'est l'équivalent du Marais à Paris. Des boutiques à l'esprit bohème chic. Pas de bling bling. Le quartier pullule de café/bar avec des devantures en bois vert kaki, bleu indigo ou noir. Et pour les intérieur, on retrouve beaucoup de céramique au sol. 

Mais revenons à AngloItalian. Autant le dire tout de suite : j'aime beaucoup. Pas de néons qui piquent les yeux et pas de matières trop froides. On se sent très vite à l'aise : mur blanc, grandes plantes, sofa très confortables aux inspirations scandinaves, table en marbre, sol en parquet et en pierre à l'aspect granite....Ce décor intérieur est signé de l'agence Reddeer (et Morgancarr me semble-t-il). Et pour ceux que ça intéresse, le travail de l'image de marque (emballages, affiches...) a été réalisé par l’agence de communication Thinkbirch.

A cela s'ajoute de la bonne musique. Entre parenthèse, Jake m'a confié écouter du Jazz, pas mal de musiques des années 50. (Doo-wop style). Plus Pavaroti pour Alex. Mais non, ce n'est pas la bande son du magasin.
 

Et pour finir, un petit détail, la boutique sent vraiment bon. Un parfum de chez Jo Malone, mais je saurai dire lequel précisément.

Ah j'oubliais, Jake m'a dit qu'il n'y avait pas de Whisky, que ça ne correspondait pas totalement à l'esprit de la maison. Bon j'en ai tout de même trouvé un caché à proximité des liasses de tissu. Un classique : Nikka Whisky from the Barrel.

anglo italian london jake grantham alex pirounis
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PRODUITS

Costumes

Ma première impression ? Les produits sont beaux, bien réalisés et confortables. Pour ne rien gâcher les fondateurs sont ultra sympathiques, chaleureux, joviales, passionnés et aussi compétents ! Ils maîtrisent leur sujet et ça se sent.

Les costumes et les vestes de sport sont produits à la main en Italie, à Naples dans un petit atelier.

Au niveau du prix, ils tenaient à avoir quelque chose d'abordable. En somme le prix qu'ils seraient prêt à mettre pour un costume de cette qualité. Parce que oui, quand vous avez goûté au bespoke avec des tailleurs de renom comme Antonio Liverano, il est difficile de revenir en arrière. On les comprend. Ils ont donc essayé de coller au maximum à la qualité que l'on peut trouver lorsqu'on achète un costume bespoke digne de ce nom : plastron flottant, revers montés et entoilés à la main, idem pour le col et l’emmanchure...

[...] 1 year to find the right balance between the lapels, the shoulders, the lapels curves, the breast pocket...we did it from scratch.

It is definitely a Napolitean jacket...but like no one else
— Jake Grantham

Une autre particularité que j'aime beaucoup : ils ont des tissus vintages exclusifs. 40 différents et en quantité limitée (entre 3-5 costumes maximum par tissu).
Cette sélection correspond à tout ce qu'ils aiment et recommandent. Été comme hiver. Une très bonne idée, surtout quand on sait que le client est souvent perdu avec l’immensité des choix de tissu possible. Là ça devient beaucoup plus facile. Bon je vous rassure, ils ont aussi les classiques de chez Holland sherry, Dugdale ou Loro Piana.

Pour la ligne de prêt à porter, ils ont choisi des tissus irlandais (en lin), italien (les cotons par exemple) ou anglais.

les indispensables paris anglo italian

J'ai essayé leur veste de costume et une sport jacket. En 44 et 46 (oui je suis mince).
L'avantage justement de cette offre, c'est de pouvoir essayer les vestes ! Vous vous rendrez vite compte si cela est fait pour vous ou non. Un sacré avantage  très largement sous-estimé ! Deuxième avantage, vous savez que la coupe ne bougera pas si vous recommandez le même costume. Exit les mauvais jour du tailleur (qui manque de précision sur la coupe). Les patrons sont coupés via une machine assisté par ordinateur. Vous êtes donc sûr d'avoir toujours le même vêtement. 

Un détail qui m'a tout de suite plu en l'essayant : l’emmanchure assez haute. Elle donne un look plus propre et une bonne aisance de mouvement.
Côté épaule, ils ont créé une épaule de leur propre style. A savoir un peu plus structurée qu'une épaule napolitaine. Elle présente un enroulé avec une cigarette. Ce n'est pas non plus une épaule anglaise hein. Plutôt une inspiration anglaise.
Si celle-ci ne vous plaît pas, il reste la possibilité d'opter pour une épaule napolitaine traditionnelle dite Spalla Camicia; 

Délais de confection ? Entre 4 et 5 semaines.

Prix : en prêt à porter, les vestes de sport sont au alentour de 900£. Les costumes à partir de 1350£. Pour du sur-mesure (MTM) il faut compter environ 30% plus cher.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les contacter. Ils ont bien insisté sur le fait qu'ils étaient totalement transparent. Et pour cause, grâce Internet, le consommateur monte en compétence. Il connait la plupart des détails d'une bonne confection. Rien ne sert de vouloir cacher ou mentir.

Jeans

Les jeans sont fabriqués avec un tissu Japonais fabriqué chez Kuroki Mills (voir photos ici). L'une des plus connue (et reconnue). Le développement de ces jeans à pris aussi lontemps que celui des costumes. Le délavage développé est d'ailleurs exclusif. 
Au niveau des caractéristiques, il s'agit de jeans mid-rise (mi-hauteur) et tapered leg (coupe carotte). Il ne voulaient pas quelque chose de trop cow-boy (RRL) ou trop tailleur. Un juste milieu.
Je n'ai pas pris de photos, mais les boutons et les rivets ont des détails plutôt sympas. Des détails yuppie style selon Jake.

Blousons et field jacket

De beaux blousons en cuir suédé en prêt-à-porter ou sur mesure (petites modifications possibles : longueur des manches...) sont disponibles. D'autres couleurs sont également possibles avec cette dernière. Leur Safari jacket est également très belle. Comptez 390£.

Petit bonus : j'ai également vu et essayé (très confortable avec un faux Raglan de ce que j'ai pu voir) le prototype d'une future veste de chasse (voir photo) dans le style de Barbour. Made in Italie et une matière anglaise.

Chaussures

J'ai vu le prototype, ça devrait arriver bientôt !

Knitwear

Pulls col rond en mélange cachemire/coton. Pourquoi pas en laine mérinos me direz-vous ? Jake m'a expliqué que selon eux, ces pulls étaient parfait pour l'été, lorsqu'il fait un peu froid. Ils sont plus épais que ceux en laine mérinos extra fine, et moins que ceux en laine Shetland. (plus pour l'hiver)

Accesoires

Ils ont des cravates. Ils aiment bien les motifs old school, à rayure notamment (regimental stripe). Des cravates qui se vendent d'ailleurs comme des petits pains. Vous trouverez aussi des ceintures (de la marque Anderson), et des pocket square.

 

 
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We treating ourselves like a huge brand, not like a little shop. We do everything : we developp our own jackets, our own fabrics...
— Jake Grantham
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We make garnements that have handmande lapel, handmade armhole, handmade collar, floating canvas...we try to be close as we can to a sartorial jacket, close as we can to jackets from tailors we knows, love and respect.
— JAKE GRANTHAM
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When you have a lot of handmade suit, it’s difficult to come back something without that quality
— Jake Grantham
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Blogs de mode et e-commerce : combien de visites uniques par mois ?

 

Toutes les données sont issues de SimilarWeb et Insight Yooda. Ça vaut ce que ça vaut, mais ça reste un bon indicateur.

france 

Sans surprise, Bonne Gueule arrive en tête. Plus ou moins 1 Million de visiteurs unique par mois. Principalement via des recherches Google (~40%) mais aussi en direct (~35%). La preuve qu'ils ont su réunir une vraie communauté autour de leur marque. L'énorme travail de réponses personnalisées et gratuites n'y est sans doute pas pour rien. Chapeau ! 

Juste derrière on retrouve CommeUnCamion. Soit le 2ème blog historique. L'un des pionniers. Jamais vulgaire talonne Parisian Gentleman. Belle performance pour ce blog crée il y a seulement quelques années. A noter que Parisian Gentleman propose son contenu en anglais. Sa couverture est donc mondiale et pas uniquement française.

 

 

INTERNATIONAL

Ça remet les choses en perspectives. Ok il n'y a pas que des vrai blogs sur le vêtement. Mais ça vous donne des éléments de comparaison. Beaucoup moins de visiteurs que chez nos confrères français pour les 4 derniers. (250 000 visites uniques mensuelles tout de même pour PermanentStyle). Probablement liés au fait qu'il sont concentrés sur le sujets tournant autour de l'art sartorial. 

Après est vrai qu'un thebespokedudes possède une force de frappe beaucoup plus importante sur les réseaux sociaux. 172K abonnés sur Instagram et 33K sur Facebook. Et s'il on applique la règle des 10% (par publication, 10% des abonnées likent les posts), on en conclu qu'à priori, ce n'est pas du toc.

La puissance de frappe d'un permanent style ? Facile, regardons le nombre de visites sur les sites de Patrick Johnson et Stoffà suite aux articles publiés.

On voit très nettement un pic de visites en Avril, date de publication.

Patrick Johnson - Visites de leur site web

Stoffà - Visites de leur site web

 

E-commerce Multimarques

Je ne sais pas vous, mais je suis curieux de voir comment va évoluer le traffic sur le site récemment lancé par LVMH. 60 000 vues pour le mois dernier. A mettre en perspective avec les millions d'internautes qui visitent chaque mois le site de Hermès. La course est lancée.

 

E-COMMERCE MARQUES FRANCAISES

300 000 visites par mois pour A.P.C, assez impressionnant non ? (Après oui la marque a une couverture mondiale avec des boutiques en propre aux Etats-Unis, Japon, Allemagne...)

 

Pitti Uomo 92 - Les 2 marques anglaises incontournables du salon

 

DRAKE'S LONDON

Pour cette saison SS18, Drake's reste ancré sur ses fondamentaux. Pas de vraie nouvelle pièce en vue. Mais des réinterprétations toujours réussies. Et quelques nouvelles étoffes également.
Pour les intéréssés, la marque est distribuée au Bon Marché - cravates et écharpes -.
 

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PRIVATE WHITE VC

Private White VC continue d'accroître son vestiaire, et ne se cantonne plus seulement à l'outerwear (manteaux, blousons...). J'ai par exemple vu un polo manche courte 100% laine mérinos de toute beauté, ce qui n'existe pas chez un John Smedley par exemple. (les polos manches courtes sont tous en coton).
Bien entendu leur outerwear est toujours aussi bien réalisé. Leurs pièces sont incroyablement légères, bien coupées et avec des matières peu courante sur le marché du prêt-à-porter : je pense notamment à leur coton technique déperlant.
En bref, une marque à suivre.- mais il est vrai peu présente à Paris, avec un seul distributeur au compteur : 
Victoire Barber & Shop, Rue de Fauborg Poissonnière.

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Pitti Uomo 92 - Détails - Partie 1

Pitti Uomo les indispensables paris 92 Florence basso fortezza

A la manière de la chaîne télévision Euronews et leur émission No comment, j'ai rassemblé une série de photos de détails de tenues vues au salon. Le tout sans commentaires. A vous de vous faire votre avis. Y'a du bon et du moins bon.

Une série un peu spéciale également par le fait que j'ai essayé de zoomer sur les détails des tenues : sacs, chaussures, ceintures, matière costume...

Pitti Uomo les indispensables paris 92 Florence seersucker the armoury
Pitti Uomo les indispensables paris 92 Florence sandales
Pitti Uomo les indispensables paris 92 Florence chaussures
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Pitti Uomo les indispensables paris 92 Florence sac bag
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Pitti Uomo les indispensables paris 92 Florence gilet
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Pitti Uomo les indispensables paris 92 Florence solaro
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Pitti Uomo les indispensables paris 92 Florence filson bag
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Londres : the place to be

 

[Article non sponsorisé]

Londres a toujours été une ville incontourable en matière de vêtements masculin. L'offre y est très fournie, beaucoup plus étoffée que celle de Paris. Une ville qui ne résume pas uniquement au savoir faire de Savile Row, traditionnellement la rue des tailleurs bespoke britanniques. (située dans le quartier de Mayfair).
Et encore plus ces derniers temps. Car avez sans doute remarquez qu'il se passe pas mal de choses à Londres : cette ville redevient l'une des capitales mondiales les plus attractives en matière de vêtement masculin. L'excellent site londonien Permanent Style n'y est sans doute pas pour rien...

La preuve en 4 adresses, 1 par quartier londonien.

 

Fitzrovia, 51-52 Rathbone Place : Patrick Johnson Tailor

On commence par une marque que j'affectionne beaucoup, Patrick Johnson Tailor. Ce tailleur Australien est connu pour ses costumes ultra-dépareillés. Les plus légers du monde d'après leurs dires.
Pourquoi ? Parce que l'Australie présente un climat très méditerranéen au niveau de ses régions côtières. Là se où concentre les plus grandes villes du continent : Sidney, Brisbane, Melbourne, Perth et Adélaïde. Les températures descendent rarement en-dessous des 10° et montent souvent au-dessus des 25°. Vous comprendrez donc tout l'intérêt d'avoir des costumes très légers à porter.
Une exigence que la marque poursuit également dans son offre knitwear : les pulls et polo sont tricotés en laine super 160s...ultra fine donc. Un travail qui l'a amené à gagner le prix International Woolmark Prize qui récompense les designers qui innovent dans la création autour de de la laine Mérinos.

Jusqu'à présent ses costumes (en demi-mesure : à partir de $1325 pour les costumes, $900 les sports jackets, $375 les pantalons et $225 les chemises) n'étaient disponibles que via ses boutiques australiennes ou américaines, mais depuis peu ils ont installé un shop à Londres. Le premier sur le continent Européen.

Ci-dessous un extrait de 4 photos de leur look-book. Plutôt pas mal non ?
Je rédige actuellement un article détaillé de la marque, donc patience, vous en saurez plus...

 

 

Marylebone, 57 Weymouth Street: ANGLO ITALIAN

Juste à proximité du quartier Fitzrovia, vous avez le celui de Marylebone. Très connu, il est peu l'équivalent du Marais à Paris. Vous y trouverez Trunkclothiers, Monocle, Sunspel...Et maintenant Anglo Italian.

Cette marque a été fondée récemment par Jake Grantham et Alex Pirounis, soit deux anciens membres de l'équipe TheArmoury. Le célèbre magasin hongkongais qui a largement contribué à faire connaître Liverano Liverano, Orazio Luciano, Ambrosini Napoli...

Gauche : Jake/ Droite : AlexImage : Karl Edwin-Guerre

Gauche : Jake/ Droite : Alex
Image : Karl Edwin-Guerre

Ils proposent des costumes en-demi mesure façonnés à Naples dans la même veine que le parisien Husband. En moins structuré.
D'autres pièces du vestiaires masculin sont également disponibles en demi-mesure ou en prêt à porter. Comme les blousons en cuir suédé par exemple. Ou les Jeans.

Images : oui je les ai honteusement toutes piquées à permanentstyle

 

Belgravia, 151 Sloane Stret : Oliver Peoples

Oliver Peoples c'est l'histoire de deux frères ( Larry et Dennis Leight*) qui débutèrent en rachetant un stock neuf de lunettes anciennes dans les années 80. 20 ans plus tard, la marque a été rachetée (en 2007) par le groupe milliardaire Luxottica. Celui-là même qui est un projet de fusion avec le groupe français Essilor, un autre mastodonte du secteur.

*Le fils de Larry a fondé sa propre marque californienne, Garett Leight. Vous la connaissez sans doute, elle abore un design assez similaire à Oliver Peoples.

Jusqu'à présent cette marque n'était disponible en Europe uniquement via vos opticiens préférés. Ceux du réseau E-like pour nous.
Les seules boutiques en propres étaient situées principalement aux Etats-Unis. Avec l'implantation de cette boutique londonienne, un tournant est en cours. Elle dispose même d'un service sur-mesure !

 

 

TRUNKSHOW Londonien : MARCUS MALMBORG propose EIDOS NAPOLI & STOFFA

Pas d'adresse en dur pour cette dernière preuve que cela bouge à Londres. Sûrement parce qu'il est plus intéressant de tester le marché avant d'investir dans des coûts fixes. Par exemple, Patrick Johson Tailor organisait régulièrement des trunkshow londoniens avant l'ouverture de sa première boutique. Soit parce que le métier s'y prête bien. (typiquement : l'offre de vêtements sur-mesure)

Marcus Malmborg est un agent suédois qui distribue les marques Stoffà et Eidos Napoli. Deux marques qui nous parle beaucoup. Les matières utilisées sont toujours au top, les coupes aussi. Et que dire de leur lookbook ? Ils ont bien compris que de belles images sont incontournables, encore plus à l'heure d'Instagram...

Comptez au moins 1500€ pour un blouson Stoffà en cuir suédé.  Une sélection d'accessoires est également disponible. (écharpes et sacs)

 

 

 

 

 

Montres connectées VS Montres classiques

Jean-Claude Biver, né au Luxembourg et résidant Suisse, est actuellement à la tête de 3 marques de montres de luxe : Hublot, Zenith et TAG Heuer. Une personnalité atypique du secteur que vous aurez l'occasion de découvrir à travers cet excellent podcast de Tyler Brûlé.

jean claude biver les indispensables paris
 

Résumé des sujets abordés :

  • La révolution Apple Watch

  • Les désirs de la nouvelle génération

  • Réflexion atour de l'arrivée des montres quartz sur le marché par le passé

  • Montre connecté vs montre "traditionnelle"

  • Le futur de l'industrie Suisse

  • L'évolution du marché du Luxe

  • Internet vs les boutiques physiques

6 CITATIONS POUR VOUS DONNER ENVIE D'ECOUTER CE PODCAST

Whatever the brand is, you can not make a quartz movement differently. It is the same with connected watches [...] In the mechanical watches, there you have all the particularities, all the identities.
— Jean-Claude Biver
What is a mechanical watch ? It is eternity in a box…it is like Big Ben in London, still working after 150 years !
— Jean Claude Biver
You can only be a leader if you have followers […] its better if you are 5 competitors, because you are 5 people to advertise, you are 5 people to promote […] competition helps everybody
— Jean-Claude Biver
Even Rolex produced a quartz movement […] those Rolex have a high value because they’re not many because they give it up very quickly
— Jean-Claude Biver
The more you sell connected watches, the more you promote the Art…because when the young kids, who don’t wear watches today (they look on the phone what time it is), they might buy a connected watch […] it is easy 10 years later to sell them a piece of art […] we are producing art for your rest
— Jean-Claude Biver
We have no choices, I believe, to make paternships, and to try to have slowy technical and technological transfer…but to think that one day you will have a Silicon Valley in Switerzland making mico processesor, it is an illusion…Switrzerland will remain an concentration of art, tradition and culture
— Jean-Claude Biver

Vous voulez en savoir plus ?

Dans ce cas on vous conseille de regarder ce reportage réalisé par l'excellente équipe de Hodinkee

Rencontre avec VeryGoodLord

 

Cette semaine on est allé à la rencontre d'Arnaud Chanteloup, fondateur de VeryGoodLord. L'occasion pour nous de parler menswear, blog homme et entrepreneuriat.

VERYGOODLORD INTERVIEW LES INDISPENSABLES PARIS

Bonjour Arnaud, si tu devais te présenter en quelque mots tu dirais quoi ?

Arnaud, fondateur du blog VeryGoodLord et de la marque Giotho.

 

BLOG

Comment t'es venu l'idée de créer VeryGoodLord ?

VERYGOODLORD INTERVIEW LES INDISPENSABLES PARIS

J'ai commencé en créant Needit, un site où je faisais de la "curation de contenu" (NDLR : sélectionner, éditer et partager les contenus les plus pertinents du Web) sur la mode masculine. Je m'étais inspiré d'un site américain : uncrate. Un site assez connu outre-atlantique (et qui existe encore d'ailleurs)
qui propose une sélection de bonnes adresses, de beaux objets et de bonnes pièces. Tout le travail et toute la différence se fait sur cette sélection. Rien de révolutionnaire tu me diras, mais cela fait la valeur de leur contenu.
Puis, naturellement, j'ai eu envie d'écrire et partager ma vision. J'ai donc créé le blog VeryGoodLord. C'était en 2012. Je dois dire que ça a marché assez rapidement. J'ai donc continué, écrit plus d'articles mais aussi et surtout développé ma ligne éditoriale. L'identité de VeryGoodLord. Je le faisais en parallèle de mon travail de juriste.
A un moment donné j'ai eu envie de pousser le projet jusqu'au bout et j'ai donc démissionné pour me consacrer à temps plein à VeryGoodLord et ma marque Giotho.

Après il faut savoir que je ne suis pas tout seul à rédiger des articles. Deux personnes s'occupent de la partie horlogerie, une pour la partie vin et spiritueux et une de la partie grooming. Chacun étant expert et passionné par leur domaine respectif. VerygoodLord ce n'est donc pas juste de la mode masculine mais c'est un tout. D'ailleurs j'ai vraiment envie de développer les sujets sur les montres, parce que ça fait vraiment partie du vestiaire de l'homme et que c'est un produit que beaucoup d'hommes affectionnent. 

 

VERYGOODLORD INTERVIEW LES INDISPENSABLES PARIS

Quel rôle a pu jouer Internet dans ton apprentissage ?

Pour moi ça été un catalyseur mais ce n'est pas le déclencheur. Pour refaire l'histoire, je suis juriste de formation. J'ai travaillé dans un cabinet d'avocats et quelques grandes entreprises. Je fus donc très vite amené à devoir bien m'habiller. Je n'avais pas le choix. D'ailleurs mon premier stage je l'ai fait chez Chanel...Bien présenter était donc impératif pour être intégré normalement dans la société.

Après oui Internet m'a aidé. Je trouvais beaucoup d'informations sur les blogs de l'époque qui étaient CommeUnCamion, BonneGueule, SoDandy, ParisianGentleman...Et c'est aussi à ce moment que je me suis dit que j'avais une place à prendre parmis tous ces blogs. Car aucun ne me correspondait vraiment. Ça n'a donc jamais été un positionnement marketing mais une vraie passion que je devais faire vivre.

Comment vois-tu la bloggosphère masculine française ? Le rôle des blogs prend-t-il de plus en plus d’ampleur ?

Ce que je regrette en France, c'est un certain manque de professionnalisme. On toujours un peu en retard par rapport à certains américains, italiens ou anglais. Si l'on prend l'exemple de Simon Crompton (NLDR : fondateur du site Permanentstyle) : il a du beau contenu, bien structuré, une belle plateforme, des partenariats...un vrai média.

Comment ça va évoluer ? Difficile à dire...mais oui on voit que ça bouge. Pour la partie image, peut être que les blogs vont revenir sur le devant de la scène (par rapport à un Instagram). Pour la partie vidéo, ça va exploser...le terreau idéal de son développement est en place (smartphones, réseaux 4G...). Je pense d'ailleurs m'y consacrer de plus en plus. Des vidéos de conseil sur la mode masculine par exemple.

VERYGOODLORD INTERVIEW LES INDISPENSABLES PARIS

Quand VeryGoodLord like un post Instagram, c'est toi qui le fait ou une machine (en fonction des tags ou que sais-je) ?

(Rires) Non non c'est bien moi...D'ailleurs je fais pas mal de stories. C'est le côté assez sympa d'Instagram.

Que penses-tu du menswear à Paris ?

Je trouve qu'il y a un bon dynamisme, pas mal de marques qui se créent et qui essayent de tirer le marché vers le haut. Par exemple champdemanoeuvre pour les jeans, RSVP pour la petite maroquinerie ou encore Baltic pour les montres.

Y a-t-il des tendances qui t’agacent particulièrement ? A contrario, lesquelles apprécies-tu ?

Les copies des montres Daniel Wellington m'énervent un peu...Ce que j'apprécie par contre, c'est la tendance des hommes à vouloir bien s'habiller. Et de les aider grâce aux blogs, à mon blog. C'est assez gratifiant quand je reçois des commentaires positifs, des emails de remerciement, et même des mots gentils dans la rue.

Est-ce que tu envisages de retourner au Pitti Uomo ?

J'y songe, je vais essayer d'y retourner, mais peut-être pas cet été.

Si tu pouvais revenir en arrière, quel conseil donnerais-tu au « jeune Arnaud » ?

Faire les choses tout de suite ! Si j'avais su, je n'aurais probablement pas fait d'études de droit. Aller droit au but et ne pas trop écouter les autres finalement. Et plus tu commences tôt, mieux c'est.

 

 

GIOTHO

VERYGOODLORD INTERVIEW LES INDISPENSABLES PARIS

Peux-tu nous en dire plus sur ta marque ? Quelle était l’idée derrière ?

J'ai lancé Giotho fin 2016. J'avais envie de créer une belle marque de chemise. L'idée était finalement très simple : de beaux tissus, une belle coupe, une confection européenne !

Un détail/service que tu apprécies et que l’on retrouve trop rarement de nos jours ?

L'empathie d'une marque envers son client avec un service vraiment personnalisé.

Quels sont tes projets pour la suite ?

Continuer les chemises sur Giotho et lancer des accessoires sur VeryGoodLord. Ça devrait arriver prochainement...Affaire à suivre.

 

AUTRE

Y’a-t-il un vêtement que tu voudrais absolument ?

Une veste croisée Camoshita !

Credit photos : beigehabilleur

Quelles sont les personnes dont tu aimes le travail ou le style ?

Tyler Brulé, le fondateur de Monocle et Wallpaper.

Un restaurant ou un livre à nous conseiller ?

Un des livres que j'adore : The Vintage Showroom. Beaucoup de photos de vêtements militaires...D'ailleurs je porte une veste de l'armée Suédoise que j'ai trouvé chez Marie et Benoit, passage du Cerf.

VERYGOODLORD INTERVIEW LES INDISPENSABLES PARIS THE VINTAGE SHOWROOM

Mon restaurant préféré à Paris ? Le septime : une bistronomie, rue de Charonne.