Costume croisé à rayures de chez Edesim

La nonchalance à l’italienne 

Comme vous le savez, ça fait plusieurs années que l’on met en avant la marque EDESIM. À notre sens la proposition de ce fabricant napolitain est une alternative intéressante à d’autres pointures du secteur telles que De Petrillo ou Caruso.

Edesim se démarque par un style plus rétro que ses dernières, que ce soit dans le choix des tissus ou des styles proposés. J’avais d’ailleurs opté la fois précédente pour un blazer en laine confectionné dans une ancienne référence inédite de Lafayette Saltiel : le Quadro Ruggino du fabricant français Paul & Jean Tiberghien (aujourd’hui disparu). Mais après plusieurs ports j’ai dû me rendre à l’évidence, la taille 48 était trop juste. J’ai donc opté cette fois-ci pour une taille 50.

 
 

Question construction, la veste comporte très peu de padding au niveau des épaules. La veste est souple, le tombé naturel. D’un point de vue personnel, je trouve le rendu plus intéressant que le côté très structuré des costumes classiques de l’école anglaise.  

Elle est aussi entièrement doublée, ce qui la rend relativement chaude pour être portée en plein été. Et si vous décidez d’y remédier en mettant une chemise manches courtes en dessous, la sensation qui en résultera ne sera pas des plus agréables, la doublure pouvant coller la peau avec la transpiration. Et ce d’autant plus dans le cas présent où la veste est légèrement trop serré au niveau de mes bras. 

 
 

Car oui, si cette 50 me convenait très bien niveau carrure, il a fallu la reprendre au niveau des manches et de la taille. Pour ce faire, je suis allé chez Avine retouche, situé dans le 8ème arrondissement de Paris, non loin de la Rue de la Boétie. Je dirai que d’aspect général, le résultat est satisfaisant mais loin d’être parfait. 

Les manches ne sont-elles pas légèrement trop courtes à présent ? C’est mon sentiment.

Vous notez sur la photo ci-dessus la boutonnière Milanaise, détail assez rare en prêt-à-porter qui est du plus bel effet.

 
 

Concernant le pantalon, j’aime sa taille mi-haute qui le rend très agréable. J’aurais cependant aimé qu’il y ait des pattes de serrage au niveau de la taille pour pouvoir l’ajuster à ma convenance notamment après des repas trop copieux. 

Mais ce que j’aime avant tout dans ce costume, c’est son tissu bleu en mélange coton et lin (71 % laine 15 % soie, 14 % lin) équipé de rayures cuivrées. La couleur de mes mocassins ALDEN à pampilles en est d’ailleurs un subtil rappel. L’association de ces couleurs apporte une touche d’élégance estivale à l’ensemble. 

Ce tissu léger (220g) est tissé dans une armure ouverte qui laisse bien circuler l’air et accentue le look plus décontracté de l’ensemble. Pour vous donner une meilleure idée, le toucher est très sec. Le genre de tissu qui peut froisser mais ne brille pas.

 
 

Malgré tout le costume au complet donne une silhouette assez formelle avec cette veste croisée et son cran pointu (peak lapel chez les Anglais). Pour contrebalancer ça, j’ai opté pour une chemise en tissu Oxford de la marque anglaise Drake’s. Les différents lookbook de la marque sont d’ailleurs une belle source d’inspiration pour ses tenues habillées avec une pointe de nonchalance. Vous ne le voyez sans doute pas à l’image mais j’ai détaché les 2 petits boutons du col de ma chemise button down. Quand je vous dis que je suis un excentrique (!).
 
Pour accompagner le tout, j’ai opté pour une cravate en tricot de soie de la marque Sozzi Calze dans un coloris bordeaux. J’aime beaucoup leurs cravates en maille made en Italie. Leur largeur est assez généreuse et surtout le bout pointu fait toute la différence, il n’est pas facile à trouver ailleurs.

Dans l’ensemble, ce costume est une très belle pièce que je suis ravi de posséder dans mon vestiaire et qui attire toujours son lot de compliments. Bravo Edesim.

Costume disponible ici.