BESNARD - Un vestiaire complet habillé
/Note : à notre demande, Besnard nous a envoyé les vêtements que vous allez découvrir en échange de cet article.
De gustibus non est disputandum: en matière de goût, il ne peut y avoir de disputes.
Il nous arrive de redécouvrir des vêtements que nous avons dans notre garde-robe. Un pull que nous adorions porté frénétiquement toute une saison, un jeans patiné, de beaux souliers en cuir…c’est précisément ce qu’il s’est passé avec Besnard. Une marque que nous suivons avec attention depuis quelques années qui propose un vestiaire habillé pour les amoureux du costume ou du dépareillé.
Victor, le fondateur de la marque, a eu l’amabilité de nous envoyer les vêtements que vous allez découvrir dans ce billet.
Voici, à nouveau, quelques vêtements de la marque néerlandaise.
Un pantalon en cavalry twill, indestructible
Le titre est volontairement aguicheur. Par ce biais, je souhaite surtout insister sur la main rugueuse mais robuste du tissu choisi pour ce pantalon gris clair. Grâce à cela, la tenue et le tombé sont excellents, le tissu ne se froissant presque pas.
Cela fait sens, après tout, ce tissu a initialement été imaginé pour les officiers militaires Anglais de la cavalerie - d’où « cavalry » - afin de résister aux nombreux frottements du tissu contre le cuir du cheval ou des bottes, et accessoirement - à notre goût - qu’ils soient toujours impeccablement vêtus.
Si le pantalon est confectionné en Italie, le tissu est tissé en Angleterre dans le Yorkshire. Victor met un point d’orgue aux détails « sartoriaux » comme une taille haute ou des pattes de sérage latérales.
Précision utile, le pantalon est livré non fini. Cela signifie que vous pourrez retoucher la longueur à votre guide. Cela suppose aussi que vous ayez un bon retoucheur, mais bonne nouvelle, cette retouche est une des plus facile sur in pantalon. J’ai donc enlevé plus de 10 cm de tissu - pour vous dire la marge - et opté pour un ourlet apparent de 4 cm. Aucune obligation, simple obsession stylistique personnelle.
Un détail que je regrette, la fermeture à boutons. Bien qu’ils soient en corne et très élégants, je suis partisan de la praticité quand une envie pressante m’envahie. Mais les puristes apprécieront !
Un pantalon pour conquérir toutes vos tenues
Cela a été dit et redit, mais je le réitère tout de même: un pantalon gris est votre meilleur allié pour des tenues dépareillées.
Comme ici, je porte une chemise en twill bleu ciel, une Teba de Burgos et des souliers une boucle Alden. L’ensemble est cohérent. Presque ennuyeux me direz-vous. Les boutons dorés de la veste réveillent la tenue et les single monks nous rappel que non, les boucles n’ont pas dit leur dernier mot.
Encore une chemise blanche ?
Mots de Romain
Éternellement oui. Je dois avouer ne pas en porter souvent, préférant le bleu ciel. Mais l’attrait est indéniable.
Besnard propose une chemise habillée à long col pour un style classique.
Je n’ai jamais trop aimé les chemises blanches : trop simples, trop uniformes, pas assez intéressantes.
Depuis des années, j’accumule ainsi les faux unis, les rayures (anglaises, bengale ou bâton), les bleus ciel, les roses pâles, et d'autres teintes moins courantes comme les violets, les verts (oui, oui) ou les rouges...
Cependant, il y a des jours où je ne veux pas porter une tenue intéressante. Il y a des jours où je veux être simplement bien habillé. Voire des jours où je veux être bien, simplement habillé. Des jours de plus en plus fréquents, si je dois être honnête.
C’est pour ces jours-là que, quand Victor Besnard nous a proposé d’essayer à nouveau une chemise de sa marque éponyme, j’ai jeté mon dévolu sur une popeline blanche. Pour une présentation plus détaillée, n’hésitez pas à relire notre précédent article (un shooting qui m’a permis de mettre à jour ma photo LinkedIn, merci Thomas !). Depuis, la gamme s’est bien étoffée, mais la marque a conservé sa direction : sobriété batave et flair italien !
Côté style, il y a finalement assez peu à dire de cette chemise, en tout cas au premier abord, et c’est justement ce qui me plaît. Le col spread est équilibré. À noter que Besnard propose depuis peu un nouveau col « point », moins ouvert, plus classique (on a envie de dire « plus français »). La coupe est modérément ajustée sans être contraignante (ça vous motivera à continuer à aller à la salle), je l’avais qualifiée de « flatteuse » dans mon premier essai, je maintiens.
La fabrication italienne est de qualité, avec de belles finitions (coutures rabattues, hirondelles, boutons en nacre cousus en patte de gallinacé). L’éclat de la popeline chatoie. C’est beau, c’est propre. On aime.
En conclusion, Besnard propose ici une belle chemise habillée, parfaite pour une tenue sobre qui ne détournera pas l’attention au détriment de celui qui la porte. On en ferait presque une chemise à réserver aux entretiens d’embauche, mais je ne m’interdirai pas, pour la belle saison, de l’acoquiner en la déboutonnant plus que de raison. Idéalement, une coupe de champagne à la main. Après tout, on a dit simple, pas sérieux.