Lunettes de soleil : ce que les grandes marques ne vous disent pas 

Note : le résumé ci-dessous a été généré automatiquement

Sujet de la vidéo

La RTS (télévision suisse romande) a enquêté sur la qualité réelle des lunettes de soleil vendues par de grandes marques. Le reportage remet en question le rapport entre prix, prestige de marque et performance technique, notamment en matière de protection UV.

Beaucoup de lunettes dites "made in Italy" sont fabriquées dans les Dolomites. Plusieurs marques partagent les mêmes usines, ce qui rend les différences entre modèles parfois minimes, en dehors du design et du logo.

Tests réalisés
Des modèles, dont les Ray-Ban Justin Classic, ont été testés pour vérifier leur conformité à la norme européenne ISO 12312-1. Résultat : certains produits vendus cher offrent une protection UV insuffisante ou inadaptée.

Constats

  • Le prix élevé ne garantit pas une meilleure protection.

  • Les mentions "UV400" ou "catégorie 3" sont parfois absentes ou mal expliquées.

  • Le marketing joue un rôle central dans la perception de qualité.

  • Des lunettes moins connues, voire vendues en supermarché, peuvent offrir une meilleure protection.

Recommandations

  • Vérifier la présence de la certification CE et la catégorie du verre.

  • Demander un test en magasin si possible.

  • Ne pas se fier uniquement à la marque ou au prix.

Crown Northampton - Notre retour d'expérience de leurs Desert Boots

Note : Crown Northampton a accepté de nous envoyer les Desert Boots que vous pourrez découvrir dans cet article.

Si les Desert Boots sont aussi présentes chez des marques comme Drake’s ou même Anglo-Italian, ce n’est pas un hasard. Faciles à associer — avec un jean brut ou un costume en flanelle — elles s’imposent comme une alternative naturelle aux souliers plus formels. Contrairement à certaines chaussures en cuir qui demandent une période de rodage (il faut les “casser”), les Desert Boots se portent tout de suite. Leur suède, souple et mat, accentue leur côté décontracté sans tomber dans le négligé.

C’est exactement pour ça que j’adore ce type de chaussures : elles ne posent jamais de problème. Ni aux pieds, ni devant la glace.

Et il est vrai qu’on porte régulièrement des chemises OCBD, des jeans bruts, des pulls Shetland, des Harrington — bref, tout ce qui tourne autour du vestiaire Ivy League — les Desert Boots s’imposent naturellement. Elles s’intègrent sans effort dans ce genre de silhouette.

Vous pouvez voir les looks d’Andy Spade à ce sujet - via par exemple le tumblr qui lui est dédié ici.

 

ANDY SPADE en couverture de popeye magazine

 

Si Andy Spade porte des Clarks, nous avons de notre côté une préférence pour celles de Crown Northampton.
Pour une simple raison : elles tiennent plus longtemps dans le temps. Enfin, c’est notre expérience. Marcos possède les siennes depuis maintenant plus de 4 ans. Il en est toujours aussi satisfait.

On aime également beaucoup leur sélection de cuir — le Kudu Revserse de CF Stead, le Janus de CF Stead également, du Chromexcel de Horween. De très beaux cuirs.

La marque propose 2 modèles :

  • Woodford Desert Boot (version haute) : silhouette 1950’s, 2 œillets, semelle crêpe, disponible en cuir Kudu Reverse, Janus ou Chromexcel - la paire est non doublée

  • Grove Desert Shoe (version basse) : derby 4 œillets, semelle crêpe naturelle, disponible en cuir Kudu Reverse, Janus ou Chromexcel - la paire est non doublée

Ci-dessous le modèle Grove en Janus (cuir de veau velours Janus) coloris sable. À noter qu’il est à présent uniquement disponible en cuir Kudu, un cuir d’antilope sauvage particulièrement souple et ce dès le premier port.

Étant donné que le koudou est un animal sauvage, sa peau témoigne du terrain qu'il a traversé : marques, griffures et irrégularitées. La plupart des peaux sont trop marquées pour être utilisées. Sur 200 à 300 peaux, une ou deux sont retenues. Parmi celles-ci, seules les plus belles sont réservées aux teintes plus claires comme le sable où l’on voit d’autant plus les défauts.

La paire est disponible ici.

 
 
 

Vous l’aurez compris, le modèle ci-dessous est Woodford Desert Boot (version haute).

On adore particulièrement le fait de pouvoir choisir la couleur de la semelle sur le côté (ici en noir).

Cette personnalisation est rendue possible parce que chaque paire est fabriquée à la commande : pas de stock, les délais de production sint compris entre 12 et 15 semaines pour cette collection Stitchdown.

Elles sont disponibles ici.

Sébastien Espargilhé, tailleur homme Meilleur Ouvrier de France

Rares sont les personnes à avoir obtenu le titre de Meilleur Ouvrier de France (MOF) dans la catégorie tailleur homme. Le métier porté à son plus haut niveau. On peut citer Hélène Serdeczny (2000), Claude Tranchant (1982) et plus récemment Sébastien Espargilhé (2023).

Le comité d'organisation des expositions du travail (COET) qui organise l'examen Un des Meilleurs Ouvriers de France a publié il y a quelques mois une vidéo d’une quinzaine de minutes qui suit Sébastien Espargilhé dans son quotidien de tailleur homme à la Comédie-Française.

Car oui, les MOF tailleur homme ne travaillent pas toujours là où on pourrait les attendre. On imagine spontanément les retrouver chez Cifonelli, Camps de Luca ou dans d’autres maisons emblématiques du sur-mesure parisien. Mais beaucoup exercent (ou ont exercé) ailleurs : dans des ateliers institutionnels comme ceux de la Comédie-Française (Sébastien Espargilhé) ou encore au sein de l’atelier de confection de l’Armée (Claude Tranchant).

À voir.

Baird McNutt Irish Linen

Baird McNutt Irish Linen : histoire et collaborations dans la chemiserie

Vous avez peut-être déjà croisé ces étiquettes Baird McNutt Irish Linen sur une chemise en lin.

La culture du lin en Irlande est relativement ancienne. Elle remonte à l’époque des Phéniciens.

C’est surtout à partir du 17ème siècles que les choses s’accélèrent. L’industrie du lin est promue par deux anglais - Lord Thomas Wentworth, comte de Strafford et James Butler, duc d'Ormonde - pour notamment éviter de trop concurrencer l’industrie textile anglaise de la laine.

C’est un français d’origine, Louis Cromelin qui sera véritablement perçut commme le père du lin irlandais en aidant à moderniser les processus de production. Au 18ème siècle Belfast deviendra même le plus gros producteur de lin au monde. L’apparition des matières synthétiques entraînera par la suite une diminution de la production du lin.

Si autrefois les fils de lin étaient majoritairement filés en Irlande à partir de fibres de lin provenant d’Europe (France, Belgique, Pays-Bas…), aujourd’hui les fils sont achetés - en Chine notamment - pour être tissé en Irlande.

Pour pouvoir garantir l’origine et promouvoir les tissus irlandais en lin, un label a été créé. Il est réglementé par l’Irish Linen Guild. Pour bénéficier de ce label, le tissu doit être être tissé en Irlande (comme expliqué précédemment, les fils peuvent quand à eux provenir de l’étranger) par l’un des membres du Irish Linen Guild. Seules quelques entreprises irlandaises sont labellisés :

  • William Clark

  • Magee

  • Emblem

  • John England

  • Spence Bryson Linen

  • Thomas Ferguson Irish Linen

  • Samuel L’amont

  • Baird McNutt

Baird McNutt est une entreprise textile irlandaise fondée en 1912, issue d’une longue tradition familiale dans le tissage remontant au XVIIIᵉ siècle. L’entreprise revendique 220 ans d’héritage et se présente comme productrice du « lin irlandais le plus fin du monde ».

Ce lin équipe depuis longtemps différentes marques de chemises. On le voit apparaître régulièrement depuis au moins les années 2000. Par exemple, en 2017 la marque de chemises britannique Thomas Pink a lancé une collection spéciale en partenariat avec Baird McNutt. De même, la chaîne américaine J.Crew propose chaque été des chemises « 100% Irish Linen » issues de Baird McNutt.

Aujourd’hui, d’autres acteurs du prêt-à-porter utilisent explicitement ce tissu : Todd Snyder (marque américaine) met en avant sur son site des chemises en « lin irlandais » tissé par Baird McNutt, Suitsupply (marque néerlandaise) propose des chemises en « Pure Linen by Baird McNutt », et des enseignes comme Next (Royaume‑Uni) vendent des modèles nommés « Signature Baird McNutt Irish Linen Shirt ». Sur le marché américain, Dillard’s (sous ses marques exclusives Murano et autres) affiche plusieurs chemises « Baird McNutt Linen » (manches courtes ou longues) dans sa collection printemps/été.

En somme, depuis les années 2010–2020 on trouve du lin Baird McNutt dans les chemises de J.Crew, Brooks Brothers (historique), Murano (Dillard’s), Next, Suitsupply, Todd Snyder, Thomas Pink, etc.

D’autres marques de chemises (par exemple Charles Tyrwhitt) utilisent possiblement ce lin sans toujours le mentionner publiquement.

Où trouver des chemises et vestes en véritable tissu Madras ?

Avec les fortes chaleurs du moment, on a envie de vêtements légers et respirants.

Le Bleeding Madras, avec ses couleurs vives, son tissu aéré et léger mais aussi son histoire riche, semble tout indiqué.

Origines et fabrication

Le Bleeding Madras est la forme originelle du tissu madras, tel qu’il était historiquement tissé à la main dans la région de Chennai (anciennement Madras), en Inde. Le coton utilisé, à fibre courte et non peigné, produit des irrégularités dans le fil appelées slubs, qui donnent au tissu son aspect vivant et texturé.

Par ailleurs les fils sont teints avec des colorants naturels (indigo, curcuma, cochenille), qui ne sont pas fixés chimiquement. Ainsi, les couleurs dégorgent au lavage, ce qui modifie l’apparence du tissu au fil du temps. Le tissu saigne (bleeding) en quelque sorte c’est-à-dire qu’il dégorge, délave, bave légèrement lors des lavages.

Le coup de théâtre marketing

Dans les années 1950, le Bleeding Madras est importé aux États-Unis, notamment par Brooks Brothers. Les clients se plaignent rapidement que leurs chemises se décolorent. Plutôt que d’éviter le problème, le publicitaire David Ogilvy (1911–1999) décide de l’exploiter.

Considéré comme l’un des fondateurs de la publicité moderne, Ogilvy transforme cette fragilité en force : il lance une campagne sous le slogan provocateur "Guaranteed to bleed". Il y raconte que ce tissu se transforme avec vous, au fil du temps, et que son instabilité est précisément ce qui le rend intéressant.

Ce slogan est parfois visible sur des anciennes étiquettes de chemises en Bleeding Madras.

Une leçon de narration : l’homme au cache-œil

Cette stratégie s’inscrit dans la continuité d’un autre coup de génie signé Ogilvy : la campagne Hathaway Shirts. (voir ici) Pour capter l’attention, il fait photographier un homme élégant en chemise blanche... portant un cache-œil noir. L’accessoire, purement fictif, est là pour intriguer et créer un mystère immédiat. L’image, volontairement étrange, force à s’arrêter, à lire, à se souvenir.

Dans une autre version de la publicité (voir capture-écran ci-dessous), cette figure masculine porte une chemise en madras.

CAPTURE ÉCRAN DE SWIPED.CO QUI ANALYSE LA PUBLICITÉ DE DAVID OGILVY

Dans ces annonces, Ogilvy construit un véritable personnage narratif : un homme raffiné, voyageur, amateur de vin, d’opéra, d’art, de vie intellectuelle. Cela suggère que celui qui la porte mène une vie supérieure.

C’est exactement cette logique qu’il applique au Bleeding Madras : ce tissu est spécial, parce que vous ne porterez jamais deux fois la même version. Il évolue avec vous.

De la Ivy League à la pop culture

Grâce à cette approche, le Bleeding Madras devient un emblème du style preppy dans les années 1960. Il incarne la décontraction soignée des étudiants des Ivy Leagues.

Mais au-delà du marketing, le madras possède une histoire textile ancienne. Fabriqué artisanalement sur la côte de Coromandel, il était déjà exporté dès le XVIe siècle vers l’Europe, l’Afrique et les Amériques, sous le nom de Real Madras Handkerchief ou George Cloth. Il fut aussi largement réapproprié dans les cultures caribéennes. Aujourd’hui, certaines marques perpétuent l’utilisation de ce tissu produit à la main, dans un souci d’authenticité et de continuité culturelle.

Où trouver du véritable Bleeding Madras

Quelques marques ou détaillants proposent encore des chemises réalisées dans ce tissu d’origine - théoriquement encore tissé sur des métiers manuels - et n’utilisant pas de teintures modernes stables :

  • Original Madras Trading Company
    L’entreprise new-yorkaise travaille directement avec des ateliers à Chennai. C’est sans doute la référence la plus légitime aujourd’hui.

  • Drake’s
    La maison anglaise propose régulièrement des chemises estivales en bleeding madras

  • Individualized Shirts
    Basée aux États-Unis, la marque propose régulièrement des chemises Bleeding Madras. Leurs chemises ne sont pas bien distribuées en dehors du Japon.

  • New England Shirt Co.
    Une des plus anciennes fabrique de chemises américaines encore actives, avec un goût affirmé pour les tissus traditionnels

  • O’Connell’s
    Ce détaillant de Buffalo, NY, propose un vaste choix de chemises de style Ivy, dont certaines en bleeding madras

  • John Simons
    Boutique emblématique de Londres, elle propose parfois des chemises en tissu madras sous sa propre marque

Soldes intéressantes à ne pas manquer

Les soldes d'été seront officiellement lancées en France depuis le 25 juin 2025 et se poursuivent jusqu'au 22 juillet . Mais sur internet c’est déjà moment idéal pour dénicher de belles pièces à prix réduits.

Deux sites incontournables proposent déjà une large sélection d’articles en promotion :

Pour vous aider à naviguer parmi les meilleures offres, voici une sélection d'articles en soldes actuellement disponibles sur ces deux sites.


JM Weston 180 en suède – Taille 8 disponible
Prix soldé : 390 €
Voir l’offre sur Mr Porter

Difficile de trouver mieux à ce prix, surtout pour du Made In France fait dans les règles de l’art.
Un classique, bien soldé, dans une pointure courante.

G.H. Bass Weejuns Layton – Taille 8 encore dispo
Prix soldé : 96€
Voir l’offre sur Mr Porter
Version à pampilles et empeigne frangée, en cuir noir.
Idéal avec un jean brut ou un chino clair. À ce prix, ça part vite.

nis Meáin Aran‑Knit (mérinos & cachemire)
Prix soldé : ≈ 263 € (au lieu de 525 €, soit -50 %)
Voir l’offre sur Mr Porter

Novesta Marathon Trail – en vente chez END.
Prix : à partir de 125 € (gris/beige) ou 179 € selon coloris

Lien vers END.

Anderson’s ceinture cuir 3,5 cm – Plusieurs tailles (EU 75–105)
Prix : 135 € (coloris brun)
Voir l’offre sur Mr Porter

Ceinture en cuir de veau élégant, boucle argentée, confection italienne soignée. Un accessoire essentiel pour sublimer pantalon habillé comme jean.

Yuketen Rob’s Suede Penny Loafer – Taille 8  et 10
Prix actuel : 330€ — 50% off
Voir l’offre sur Mr Porter

Pitti Uomo 2025 - Toutes les photos

Pitti Uomo 108 : les silhouettes marquantes

Le salon Pitti Uomo se termine demain à Florence. Comme chaque saison, il a réuni passionnés de mode masculine, créateurs et acheteurs venus du monde entier.

Je n’ai pas pu m’y rendre cette fois-ci, mais j’ai sélectionné quelques liens à consulter pour avoir un bon aperçu de l’ambiance et des silhouettes croisées dans les allées. Une manière de suivre le salon à distance et d’observer les orientations stylistiques du moment.

À voir :

 

capture écran

 

Chemise sans col, coupe popover : ce que propose Delikatessen

Note : nous avons reçu la chemise pour la réalisation de cet article

La marque Delikatessen nous a contactés il y a quelques semaines. Comme on avait justement envie de tester une chemise d’été différente de ce qu’on a déjà dans notre garde-robe, on s’est tournés vers leur modèle Zen, en coton-lin italien.

Sans col classique, avec une gorge cachée, elle coche plusieurs cases qu’on aime retrouver dans une pièce estivale : confort et matière agréable. Nous avons choisi la taille M, qui correspond bien à une silhouette standard sans être ajustée.

 
 

Le col officier, aussi parfois appelé col grand-père, remplace ici le col traditionnel par une bande simple qui dégage le cou. Autrement dit il n’y a pas de rabat de col, mais juste un pied de col. Parfait pour l’été.

La gorge de boutonnage est dissimulée, ce qui donne à la chemise un aspect visuel qui peut évoquer de loin une coupe popover, sans en être une. Ce type de gorge, souvent associé à des chemises formelles voire très formelles comme celles portées avec un smoking (tuxedo shirts), est ici utilisé dans un registre beaucoup plus détendu.

Le tissu est un mélange de coton et de lin, fourni par Monti. Fondée en 1911, la maison italienne Monti fait partie des tisseurs de chemises les plus reconnus avec Albini, Canclini, Thomas Mason ou Alumo. Elle fournit aussi bien des marques de prêt-à-porter que des chemisiers sur mesure. Ici, on retrouve un tissu léger, au toucher sec, avec juste ce qu’il faut de moelleux. La couleur beige tire légèrement vers le sable, ce qui permet de l’associer facilement à des tons neutres ou plus bruts.

 
 

Dans le dos, deux pinces ont été ajoutées. Pour être honnête, on n’a jamais eu une grande attirance pour les pinces. Avec l’arrivée des coupes plus larges ces dernières années, elles nous semblaient un peu inutiles, voire décalées par rapport à ce que la mode proposait.

Mais sur cette chemise, on a un peu changé d’avis. Elles permettent d’affiner la coupe sans en faire trop, en réduisant l’excès de tissu au niveau de la taille.

Le blog Stiff Collar résume bien la chose dans un article récent : les pinces ne sont pas là pour « cintrer » à tout prix, mais pour équilibrer la silhouette entre le devant et le dos. Et ici, elles remplissent leur rôle discrètement mais efficacement.

 
 

La chemise est fabriquée en Pologne, dans un des ateliers familiaux partenaire de longue date de la marque.

 
 

En résumé, cette chemise réussit à proposer quelque chose d’un peu différent, sans chercher à se faire remarquer. Si vous avez envie d’une chemise légère, confortable et un peu en marge des standards plus habituels, c’est une piste à considérer.

La chemise est disponible au prix soldé de 99 euros sur le site de la marque : Zen Grandad Collar Shirt – Delikatessen

Son of Stag visite Paraboot : le savoir-faire français vu de Londres

La chaîne YouTube de Son of Stag, le magasin londonien bien connu des amateurs de selvedge, workwear ou de vintage mérite qu’on s’y attarde. Leur ton est simple, sans mise en scène inutile, et régulièrement porté vers la connaissance des produits. Leur dernière vidéo est un bel exemple de ce regard juste qu’ils portent sur les choses : une visite de l’usine Paraboot, en Isère.

On y suit pas à pas les étapes de fabrication de leurs modèles emblématiques, du découpage du cuir jusqu’au montage de la semelle, réalisé selon les fameux cousus norvégiens ou Goodyear. Les plans sont bien rythmés, on voit vraiment les mains au travail, et tout est commenté avec respect et précision.

Ce qui rend cette vidéo encore plus agréable à regarder, c’est que nous avions eu la chance de vivre exactement cette visite il y a maintenant quelques années. Nous en avions parlé ici, après avoir été accueillis par Fred, passionné et passionnant, qui connaît Paraboot comme sa poche. Revoir aujourd’hui les mêmes machines, les mêmes gestes, rend cette vidéo encore plus parlante.

 

Et ce n’est pas tout. Quelques semaines plus tôt, Son of Stag avait déjà publié une autre vidéo tout aussi réussie, cette fois chez Lavenham, en Angleterre. On y découvre les coulisses de cette marque spécialiste du matelassage, dont les vestes ont séduit aussi bien les écuries anglaises que les boutiques pointues comme L’Echoppe à Tokyo. Nous avions d’ailleurs évoqué leur collaboration dans un article précédent.

La vidéo montre les différentes étapes de fabrication, dans un atelier encore à taille humaine. L’accent est mis sur la précision des coutures, la qualité des matières, et cette manière très anglaise d’allier technique et discrétion.

Connaissez-vous Edward Lyman  Munson ? L’origine de la Modified Last d’Alden

Connaissez-vous Edward Lyman Munson ?

Si vous vous intéressez aux chaussures militaires, aux formes (lasts), ou plus largement à l’histoire de la chaussure, le nom d’Edward Lyman Munson mérite certainement votre attention.

Médecin militaire et chercheur, Munson a joué un rôle fondamental dans la standardisation de la chaussure militaire américaine au début du XXe siècle.

Il est notamment à l’origine de ce qu’on appelle encore aujourd’hui la Munson Last : une forme développée pour améliorer le confort et la robustesse des bottes destinées aux soldats. Une forme qui, paradoxalement, continue d’influencer de nombreuses marques, un siècle plus tard.

Une chaussure pensée pour la marche

Avant Munson, les bottes militaires américaines étaient souvent rigides, mal adaptées à la forme naturelle du pied, et responsables de douleurs fréquentes et de blessures. En tant que chirurgien militaire, Munson a observé ces défauts sur le terrain, notamment pendant la guerre hispano-américaine de 1898.

Il a alors mené une étude approfondie sur les pieds des soldats, incluant des mesures précises, l’observation de la marche, et l’analyse de l’usure des chaussures. Son objectif : concevoir une forme respectant l’anatomie du pied en mouvement. Contrairement aux formes étroites à bout pointu alors en usage, la Munson Last élargit l’avant du pied, respecte l’axe du gros orteil, et permet une foulée naturelle.

Résultat : une chaussure plus confortable, plus stable, plus fonctionnelle. Elle est officiellement adoptée par l’armée américaine en 1912.

Une forme encore copiée aujourd’hui

Le plus intéressant, c’est que cette forme militaire a survécu à son usage initial. Des marques comme Viberg s’en sont inspirées pour leurs modèles workwear.

Certaines l’ont même intégrée directement : Alden, par exemple, s’est appuyée sur la Munson Last pour développer sa fameuse Modified Last, aujourd’hui utilisée pour ses modèles orthopédiques et workwear haut de gamme.

On retrouve aussi l’esprit Munson dans plusieurs modèles contemporains : forme large à l’avant, cambrure naturelle, maintien du talon — un mélange de confort et de robustesse qui séduit autant les amateurs de vintage que les connaisseurs.

Où lire Munson lui-même

Le travail d’Edward Lyman Munson est accessible dans son propre ouvrage, publié en 1912, intitulé
“The Soldier’s Foot and the Military Shoe” disponible ici.

 
 

Ce livre est aussi disponible gratuitement en ligne au format PDF via la Wikimedia Commons :
👉 Lire le PDF

Il contient des chapitres détaillés sur la physiologie du pied, les erreurs fréquentes dans la fabrication des chaussures militaires, et la méthode employée pour développer la Munson Last. C’est un document dense, très technique, mais particulièrement intéressant pour quiconque souhaite comprendre comment le design peut naître d’une nécessité purement fonctionnelle.

Pourquoi ça compte

Comprendre la Munson Last, ce n’est pas seulement étudier un objet historique. C’est voir comment une démarche scientifique et empirique — pensée à l’origine pour l’endurance et la santé des soldats — a influencé le design civil, jusqu’à devenir un repère esthétique et technique dans l’univers workwear.

Dans un monde où beaucoup de chaussures sacrifient le confort au profit de la ligne, revenir à Munson, c’est rappeler que la vraie élégance commence souvent par la justesse de la forme.

Rube Fernando : un pionnier méconnu de l’industrie textile outdoor

Qui connaît le nom de Rube Fernando ? Assurément peu de monde. Et pourtant son invention est utilisée quotidiennement dans les ateliers qui produisent des vêtements outdoor.

 

Photo de l’excellent livre Mountain Style: British Outdoor Clothing 1953-2000

PHOTO DU HAUT : Fernando (au centre)
En dessous : une machine de scellage de coutures Mark I

 

Arrivé au Royaume-Uni dans les années 1960, depuis le Sri Lanka, Rube Fernando commence sa carrière chez Singer, à Glasgow, fabricant de machines à coudre. Il suit une formation technique, avant de décider de poursuivre ses recherches de son côté.

À partir du milieu des années 1970, il se consacre à l’idée d’une machine capable de sceller automatiquement les coutures. À l’époque, ce travail était effectué manuellement à l’aide de brosses et de colles — une tâche lente, pénible et pas toujours fiable.

Un procédé que réalise d’ailleurs toujours (avec soin) Mackintosh - par exemple. Illustrations ci-dessous, la colle est appliquée à la main, photos mackintosh.com.

 
 

Avec l’aide de contacts dans l’entreprise Ardmel, spécialisée dans les équipements automatisés, Rube Fernando développe un prototype fonctionnel. Ingénieur de formation mais aussi excellent vendeur, Fernando parcourt le pays, démontrant personnellement sa machine aux fabricants.

La première vente a lieu en 1979, et bien que les débuts soient modestes, un tournant survient lorsque l’armée britannique impose le scellage des coutures dans ses uniformes. À partir de là, la machine devient incontournable.

Sa création, la MK-1 Seam Sealer, permet de rendre les vêtements véritablement imperméables, sans compromis sur la souplesse ou la légèreté. Cette innovation discrète mais déterminante s’impose rapidement dans les ateliers de vêtements techniques et outdoor, en Europe comme en Asie.

 
 

Fernando rejoint officiellement Ardmel, dont il devient rapidement une figure centrale. L’entreprise ouvre une usine au Sri Lanka, qui emploie plus de 1 000 personnes et produit pour de nombreuses marques internationales.

Toujours aussi passionné, il fonde aussi Keela, une marque écossaise spécialisée dans l’équipement des services de secours et autres professionnels de terrain.

Cette marque existe encore aujourd’hui.

Malloch's Printemps Été 2025

Ça fait quelques temps que je cherchais un pull en laine mérinos assez dense. Un peu dans le style de celui ci-dessous vendu par Goodschp, mais avec un col plus large.

Je voulais surtout un pull à l’aspect plus lisse, plus soyeux, qui ne bouloche pas facilement. Pas un pull moelleux ou duveteux comme peuvent l’être ceux en laine shetland, mais quelque chose de plus net, moins hivernal et plus “4 saisons” s’il on peut dire.

 
 

Une solution à cette problématique peut être trouvée chez Malloch’s pour ce Printemps / Été.
Saisons après saisons cette marque ne nous déçoit pas et les prix restent contenus.

Comme à son habitude ils utilisent de très bons fils, ici de chez Tollegno pour ce pull en laine mérinos tricoté en Écosse.

La marque sort aussi cette saison un polo avec John Smedley, le spécialiste britannique des polos en maille. Chris, le fondateur de Malloch’s, portait régulièrement des polos vintage John Smedley, en coton et en mérinos, et appréciait particulièrement le col traditionnel à pointes longues. D’où l’idée de cette collaboration.

L’ensemble de cette nouvelle collection est visible ici.

Où trouver les t-shirts que portait Bruce Lee ?

Tout est parti d’un article que j’ai lu dans Monocle, une interview de Junyin Gibson* de chez Drake’s (lien ici). Il y évoque un t-shirt au nom de Lee Kung Man que Bruce Lee portait. Un essentiel selon lui.

Intrigué, j’ai voulu en savoir plus.

*au passage il dit également porter régulièrement des Weston, les 180

 

CAPTURE ECRAN DE L’ARTICLE EN QUESTION

 

Lee Kung Man, fondée par Fung Sau-yu dans les années 1920 à Canton (Guangzhou, Chine), est l’une des plus anciennes usines de tricotage de la région. L’entreprise démarra avec six métiers à tricoter manuels dans un petit atelier cantonais.

Très rapidement, Lee Kung Man prospéra : dès 1927 elle produisait des t-shirts et ouvrait une succursale à Hong Kong (qu’elle inaugura officiellement en 1928). Durant la guerre sino-japonaise (fin des années 1930), l’usine de Canton fut détruite et la production déplacée – d’abord dans le district de Shunde, puis à Hong Kong vers 1940.

Après la Seconde Guerre mondiale, Lee Kung Man continua d’opérer en Chine continentale, mais la nationalisation qui suivit l’arrivée des communistes en 1949 força la famille dirigeante à établir définitivement son siège à Hong Kong. Le fondateur Fung Sau-yu mourut en 1952.

Marques emblématiques : Golden Deer et Cicada

L’usine a créé plusieurs marques cultes, dont Golden Deer (金鹿) et Cicada (秋蟬). Le nom Golden Deer – représenté par un logo cerf bondissant – figure sur l’emballage classique des T-shirts de l’usine. Cicada (parfois appelé « Autumn Cicada ») est une autre ligne de sous-vêtements qui porte en logo une cigale stylisée.

Autre particularité conservée : l’emballage. Les vêtements Lee Kung Man sont encore vendus dans de vieilles boîtes en carton jaune illustrées du cerf Golden Deer, exactement comme il y a cinquante ans.

Idem pour leurs boutiques : les articles sont toujours empilés dans les boîtes originelles et il n’y a pas cabine d’essayage – tout est resté dans son jus.

 
 

Méthodes de fabrication

Leurs t-shirts sont encore fabriqués sur des machines à tricoter tubulaires - pas de coutures latérales - datant des années 1950. Le coton utilisé est majoritairement mercerisé (traité à la soude), ce qui donne au tissu une texture soyeuse.

Bruce Lee et l’icône culturelle

L’histoire de Lee Kung Man est intimement liée à Bruce Lee. Ce dernier portait fréquemment le célèbre tee-shirt (de type henley) blanc Lee Kung Man (via la marque Golden Deer) dans ses films de kung-fu des années 1970, le revêtant même tout seul.

On dit “tout seul” car il ne faut pas oublier qu’à cette époque, ce henley était considéré comme un sous-vêtement – personne ne le portait pour lui même .

En l’enfilant à l’écran sans chemise par-dessus (par exemple dans The Big Boss), Bruce Lee a popularisé ce henley simple. La notoriété de Lee Kung Man en fut démultipliée.

État actuel et héritage dans la mode contemporaine

Aujourd’hui, Lee Kung Man reste fidèle à Hong Kong. La marque continue d’y fabriquer là bas. Elle exploite quatre magasins traditionnels (Sheung Wan, Wan Chai, Sham Shui Po, Yau Ma Tei) et n’a pas de e-commerce.

Vous pouvez néanmoins trouver un t-shirt de la marque Golden Deer chez Bryceland’s London ici.

Proper Cloth : une offre en demi-mesure intéressante

Note: Proper Cloth a accepté de nous offrir les vêtements que vous allez découvrir dans cet article.

17 ans. Proper Cloth a déjà 17 ans. Je dis “déjà” car c’est une marque que j’ai découvert il y a maintenant un peu plus de 4 ans. Je ne soupçonnais pas sa longue histoire et surtout sa lente évolution vers une marque qui propose une offre solide de confection de chemises et vestes. Je me focaliserai uniquement sur ces deux derniers vêtements et ne parlerai pas de la gamme plus étendu de la marque, qui offre désormais des pantalons, des sweats ou des pulls (en prêt-à-porter). 

Voici mon expérience.

Une offre de chemise en demi-mesure à distance: bien connaître son corps et ses désirs

C’est sans doute l’offre la plus périlleuse qui soit car elle implique de transmettre ses mesures. Encore faut-il les connaître ! Pour cela, je conseille de partir d’une chemise qui vous taille le mieux. Si vous avez une chemise déjà commandé chez le tailleur, mesurez-la. Proper Cloth offre ensuite un guide très simple - et même une vidéo - pour la prise de mesure. J’ai donc procédé ainsi.

Voici la chemise en question après réception.

 
 

Mais n’allons pas trop vite. Passé cette première embûche liée aux mesures, vient le choix du tissu. Je me suis naturellement dirigé vers l’excellent fabricant Thomas Mason, qui est pour moi, un des meilleurs sur le marché des tissus pour chemises. J’ai opté pour un fin pin-point oxford bleu ciel à col button-down. Je souhaitais ainsi mixer le côté habillé et plus détracté, car je compte porter cette chemise plutôt avec que sans cravate. Pour les curieux, il s’agit de la référence “PCF587” que vous pouvez trouver sur le site de Proper Cloth.

Pour moins de 200 €, la chemise Proper Cloth en remote made-to-measure est vraiment intéressant. Oui, car vous pourrez aussi choisir la hauteur des boutons, l’ajustement des manches, du col, de vos épaules…Des choix qui, à ma connaissance et pour ce type d’offre, est très rarement proposé par d’autres marques. Point intéressant, si la chemise commandée en MTM ne convient pas, il est possible de la renvoyer afin qu’elle soit entièrement redéfinie et modifiée, sans surcharge ! 

Si la marque est américaine, toutes les chemises sont produites au Vietnam dans l’une des plus grandes usine de production textile au monde - un groupe qui, à titre d’exemple, travaille également avec Brooks Brothers, Lacoste ou encore Eddie Bauer.

 
 

Où se situe Proper Cloth par rapport à nos expériences de remote MTM ? 

Je souhaite, à travers Proper Cloth, montrer qu’il est possible de se laisser tenter par la demi-mesure à distance. J’ai accumulé pas mal d’expérience dans ce domaine avec les années. Et s’il y a bien une chose que j’ai apprise, c’est qu’il faut accepter une part d’essais-erreurs. Obtenir une coupe satisfaisante demande souvent un ou deux ajustements.

Si je dois faire une liste exhaustive, voici les marques proposant de la demi-mesure (à distance ou non) que j’ai pu essayer :

  • Luxire

  • Shirtonomy

  • Camessi

  • Vanacore

  • Borriello

  • Jakes’s

  • Via Piana

  • Drake’s

  • Camiceria Olga

  • Et quelques tailleurs parisiens dont Swann

Je concède volontiers avoir une préférence pour Luxire, une marque américaine qui produit en Inde, bien que ces dernières années le prix des tissus soient devenus stratosphériques et donc moins intéressante. 

Quant à Proper Cloth, d’après mon expérience, elle se situe dans le haut du panier : la personnalisation y est très poussée et le choix des tissus est correct.

Je ne suis pas le seul adepte de la marque, voici ce qu’en dit Die Workwear :

 
 

Si je traduis : “Pour une coupe sur mesure, j'aime Proper Cloth. Ils sont sponsors sur ce site, mais après avoir essayé sept ou huit marques MTM en ligne, c’est chez eux que j’ai obtenu la meilleure coupe (j’ai toujours payé mes commandes au prix fort). Pour commander une chemise sur mesure, vous pouvez soit soumettre quelques mesures de votre corps, soit envoyer votre chemise qui vous va le mieux (j’ai choisi la seconde option). Ils proposent une retouche gratuite pour la première commande, ce qui vous permet d’ajuster parfaitement la coupe. J’aime la coupe et les proportions de leurs cols, leur large choix de tissus, et leurs prix relativement abordables.
La marque propose aussi un guide malin sur la chemise blanche, qui peut vous aider à trouver la matière idéale. Mitchell du site Menswear Musings a rédigé une bonne critique de Proper Cloth, et on trouve aussi une interview du fondateur de la marque Ian du site From Squalor to Baller, visible ci-dessus, porte souvent leurs chemises habillées sur son site.”

 

Une veste en tweed Shetland

On en a profité pour également essayer l’une de leur vestes. À notre avis, tout l’intérêt de cette veste réside dans sa matière. Un Shetland Tweed, du fabricant japonais Katori, à motifs chevrons ou Herringbone. Qui plus est, la veste est entièrement non-doublée, ce qui lui confère un côté traveller et urbain - à l’italienne pourrait-on dire ? - moins habillé en somme. Les poches plaquées et l’épaule très naturelle renforcent ce sentiment ainsi que les épaules naturelles, sans rembourrage.

À noter qu’il aurait été possible d’opter pour un entoilage complet moyennant un surcoût d’au moins 200€ - la veste choisie ici est semi-entoilée.

 
 

Question taille, Mathieu porte ici un 40 Regular sans aucun ajustement spécifique. Elle tombe globalement vraiment bien, le tissu de plus de 350g aide à assurer cet aspect impeccable. 

Tout comme ma chemise présentée plus haut, il aurait été possible de procéder à des modifications de mesures. Mais en comparant les mesures avec des vestes qu’il possède déjà, Mathieu a jugé que cela n’était pas nécessaire.

En termes de style, cette veste s'avère assez polyvalente. Elle se marie aisément avec un jean brut pour un look casual ou avec un pantalon en flanelle pour une tenue plus habillée. Le tweed gris reste facile à porter. Sa souplesse, est idéal pour une utilisation quotidienne, offrant une alternative aux blazers plus classiques.

 
 

Pour vous aider à sauter le pas, Proper Cloth vous offre 10% sur votre première commande avec le code “LIP10”. Vous trouverez notre “gallery”, ici.

N’hésitez pas à nous faire un retour si vous franchissez le pas !

Nouveautés chez Crown Northampton

La collection de Desert Boots s’agrandie chez Crown Northampton. Parmi nos préférées sur le marché. Marcos possède d’ailleurs toujours sa paire en Horween Chromexcel qui supporte très bien les années.

Hormis de nouveaux coloris de cuir Chromexcel, Crown Northampton propose également à nouveau du cuir de Koudou, une antilope sauvage.

L’ensemble de la collection visible ici.

The Uncles - Drake's Lookbook

The Uncles est une boutique de mode masculine basée à Taipei.

Ils ont récemment publié un post « Drake's 台北 LOOKBOOK » en vue du pop-up Drake's qu’ils organisent en juin.

Une belle occasion de découvrir les pièces Drake’s dans un contexte différent de celui des lookbooks officiels. On les voit ici portées plusieurs membres de la boutique The Uncles, avec des interprétations personnelles et naturelles.

Le lookbook complet est visible ici.

Besnard SS 2025 - Lookbook

Besnard fait partie de ce petit groupe de marques qu’on aime suivre pour leur constance — un peu comme Swann à Paris ou Berg & Berg en Suède. Des marques assez orientées tailoring, qui proposent des vêtements aux coupes modernes, dans de belles matières, avec un style classique mais jamais ennuyeux.

Le lookbook printemps-été 2025 reste dans cette lignée : costumes légers, chemises en soie, vestes en lin… Des pièces bien pensées pour l’été.

Ce que je retiens surtout, c’est le blouson en lin marron ou marine — simple et facile à porter avec son zip double curseur.

Qu'est que un Shaker sweater ? Ou en français un “pull de style Shaker” ?

Après le pull norvégien Birdseye de chez LL Bean, voici un autre classique américain très peu connu en France (tout du moins sous ce nom), le Shaker Sweater.

Origines et Philosophie des Shakers

Les Shakers, fondés en 1774 par Ann Lee, étaient une communauté chrétienne radicale aux États-Unis, connue pour sa quête de pureté, de simplicité et d'égalité. Leurs principes incluaient la séparation du monde matériel, la vie communautaire, l'égalité des sexes et l'absence de reproduction biologique, privilégiant l'adoption. Cette philosophie se traduisait par une esthétique minimaliste et fonctionnelle, où chaque objet devait être à la fois utile, nécessaire et beau.

LE Tricot Shaker

Le tricot était essentiel à la vie quotidienne des Shakers. Ils produisaient à la main des articles tels que des chaussettes, des gants, des mitaines, des châles, des coussins et des tapis, destinés à la fois à l'usage interne et à la vente.

Une exposition récente (2023) a exploré l’évolution du tricot Shaker, de l’artisanat du XIXe siècle à une pratique commerciale rentable, et son impact sur la mode et le sportswear américain.

Elle était intitulée « The Commercialization of Shaker Knits », et fût organisée par Emily Adams Bode Aujla (la fondatrice de la marque Bode).

 
 

Le point tournant de l’histoire du Shaker Ssweater a probablement été en 1886, lorsque les sœurs de la communauté de Canterbury ont reçu une commande de 60 douzaines de pièces tricotées. Cette commande a notamment conduit à l’acquisition d’une machine à tricoter - une machine similaire était exposée lors de cette exposition, à voir dans cet article de Wallpaper.

 

Un pull Shaker datant de 1900, l’étiquette mentionne "Shaker Sweater. Genuine. Hart & Shepard, Shakers, E. Canterbury, N. Y."
image : shaker museum

 

Un article du journal Friends' Quarterly Spring/Summer de 1991, résume bien son histoire :

Will the real Shaker sweater please stand up?
We have all seen catalogue ads for Shaker Sweaters — which seem to be cotton, rib knit, crew neck pullovers. But where do these sweaters come from? The Shakers first started producing sweaters for sale in response to the needs of the “World’s” people. According to a document in the Canterbury archives entitled “About the Shaker Sweater” “A man who had been to England upon his return to America, brought a sweater to us, and asked if we could make one like it. We had no machine for that purpose but in April 1886 Mr. S.W. Kent came with a big order for the sweaters, if we could fill it.” Unfortunately, we do not know the pattern of the original design or whether it was made or hand knit. In order to take advantage of the potential market, the Canterbury Shakers ordered a single web knitting machine from Jonas Aiken which was delivered in October of 1886. “According to our records, we commenced to knit on the machine at once and before December 25, had shipped an order of 60 dozen sweaters to New York. This was the beginning of a very profitable trade.”

What is a Shaker sweater?
Textile and knitting dictionaries define it as a “heavy weight rib knit fabric developed by members of the Shaker sect.” Today, several mail order catalogues (among them LL Bean, J. Crew, Land’s End, and Eddie Bauer) and department stores (JC Penney) manufacture and market their “classic” Shaker sweaters. They all claim to knit in the authentic way, using the Shaker created half-cardigan stitch (a modified form of machine ribbing which thickens the fabric). Furthermore, all of these modern reproductions are crew neck cotton cardigans with raglan sleeves.

In reality, the original Shaker sweater was very different in style, material and construction. Although we don’t know whether they invented any of these distinctive patterns or adapted them from the World, they produced two basic types: coat or jacket sweaters, which buttoned in front and pull-over sweaters, all with a variety of collars. They came in eleven sizes 30 through 50 and were made in extra heavy (01), heavy (1), medium (2) and light weight (3) wool yarns which were obtained from S.B. and W.B. Fleisher of Philadelphia. The company produced a two-ply yarn from pure Australian wool exclusively for the Canterbury Shakers. The sweaters were available in a variety of colors, including white, blue, gray, black, and garnet.

Shaker production was prolific and surviving diaries record that during 1910, 1,489 sweaters were made. The sweater industry continued to grow until 1923 when the commercial end of the trade closed. The reason for this may have been the unavailability of quality yarn and the difficulty in obtaining a new knitting machine. This shortage of raw materials and equipment certainly contributed to the decline of this most successful Canterbury industry.

Le Shaker Sweater ne se limite donc pas historiquement aux pulls manches raglan avec un point de tricot dit Shaker stitch, ou Shaker Rib stitch. Comme expliqué dans la citation ci-dessus, les pulls Shaker comptaient originellement deux modèles principaux : des cardigans boutonnés sur le devant, et des pulls, chacun déclinés dans une variété de cols.
Des cardigans Sportswear comme celui ci-dessous des années 50 fait donc également partie de ce qu’on appelle les Shaker Sweaters.

 
 

Pour en revenir au Shaker stitch, il s’agit d’un point de tricot qui est également connue sous le nom de half fisherman's rib. Il est notre sens équivalent à la côte perlée dont l’on a déjà parlé ici.

Aussi, aujourd’hui lorsqu’une marque fait référence au Shaker Sweater cela concerne essentiellement les pulls cols ronds à manches raglan en côte perlée.
Vous pouvez voir ci-dessous quelques exemples, de Noah à Aimé Leon Dore, en passant par Whyte New York, American Trench ou GAP.

Certaines marques plus créatives comme Bode proposent d’autres variantes telles que ce cardigan inspiré d’un modèle vintage des 70 appartement à la créatrice.

 
 

Pour celles et ceux qui souhaitent approfondir l’histoire du Shaker Sweater et mieux comprendre son contexte textile et culturel, le livre Knitting America: A Glorious Heritage from Warm Socks to High Art constitue une excellente ressource. L’ouvrage retrace avec précision l’évolution du tricot aux États-Unis, en mettant en lumière des épisodes marquants comme la production de pulls chez les Shakers.

 
 

Où trouver un pull en lin pour homme ?

Le pull en lin : une pièce rare - ou tout du moins chez les marques que l’on suit

Quand on pense aux matières estivales, le lin arrive souvent en tête. Léger, respirant, il est parfait pour affronter les journées chaudes tout en gardant une certaine élégance. Pourtant, dans l’univers du pull, le lin reste étonnamment discret — ou du moins rarement proposé pur.

La majorité des marques préfèrent le mélanger : coton et lin chez Goods, lin et cachemire chez d'autres, voire lin et soie comme chez Massimo Alba. Ces associations ont leur intérêt — elles adoucissent le toucher, modifient le tombé — mais elles s’éloignent de l’expérience brute, naturelle et texturée du 100% lin.

Une marque incarne parfaitement cette approche plus authentique : Inis Meáin. Située sur une petite île au large de l’Irlande, elle propose des tricots en lin d’une qualité exceptionnelle. Le pull présenté ici chez Mr Porter en est un très bel exemple : coupe classique, belle texture, et ce tombé légèrement sec caractéristique du lin. C’est le genre de pièce qu’on garde longtemps, qui tient bien dans le temps.

Pourquoi si peu de pulls en lin pur alors ? Le tricotage du lin est différent de celui du coton ou de la laine. La fibre est moins élastique, plus difficile à travailler, moins adaptée à maille et c’est sans doute pour cela que sa diffusion est plus confidentielle.

En résumé, si vous cherchez un pull d’été en lin, Inis Meáin reste à ce jour l’un des rares noms à le proposer saison après saison.

Bonnes affaires chez Malloch's

L'écharpe en cachemire à 65 € : une excellente affaire

Les écharpes en cachemire à 65 € chez Malloch's sont un véritable bon plan. Douces, chaudes et légères, elles sont parfaites pour l'hiver. En plus, une écharpe grise ou bleu marine est indispensable : ce sont des couleurs faciles à assortir et intemporelles, adaptées à toutes les occasions.

Disponibles ici (bleu marine) et ici (grise).

 

La Sample Sale de Malloch's offre aussi une sélection de pulls en laine, fabriqués en Écosse, avec des remises significatives.

Elles sont visibles ici.