Goral x Garmsville Deck Shoe
/Note : À notre demande, Goral ont accepté de nous envoyer la paire que vous allez découvrir dans cet article
GORAL x GARMSVILLE
L’essai d’une Deck Shoe renforcée
Comme beaucoup de monde ces dernières années, on adore les baskets en toile que l’on appelle les Deck Shoes. Leur forme, leur légèreté, cette manière de se glisser dans presque toutes les tenues sans effort. Officine Générale les utilise d’ailleurs souvent dans ses lookbooks — des modèles signés Asahi — tant leur ligne incarne une idée simple et juste de la basket en toile.
On aime cette esthétique, mais leur toile fine en coton et leur construction par vulcanisation montre vite ses limites. Ces paires ne survivent que rarement au-delà de trois étés, et deviennent vite inutilisables dès que la météo se dégrade. Sous la pluie, dans le froid, ou pire, quand il neige, elles sont inadaptées.
C’est là que les Goral x Garmsville peuvent être intéressantes.
Nées d’une collaboration entre le chausseur anglais Goral et Jason Jules (Garmsville), elles reprennent cette silhouette basse et discrète, mais avec une conception pensée pour durer bien plus longtemps.
Une fabrication anglaise soignée
Chaque paire est fabriquée à Sheffield, dans l’atelier Goral, selon un processus entièrement réalisé sur place : découpe, couture, montage et finitions.
Le modèle est conçu sur commande, et passe par plus de 100 étapes avant d’être expédié.
La Garmsville se distingue par sa construction Blake Stitch, une méthode où la semelle est cousue directement à la tige. L’avantage : solidité, souplesse et possibilité de ressemelage. Goral propose d’ailleurs un service Rebuild+ pour restaurer les paires usées — un point rare sur une sneaker.
Plutôt qu’une toile classique, la Garmsville utilise un waxed canvas de chez Halley Stevensons, fabricant écossais connu pour ses cotons cirés. Ce tissu résiste mieux à l’eau, se patine joliment, et conserve une bonne tenue dans le temps.
La toile présente par ailleurs un joli petit motif chevron, discret mais visible de près, qui renforce l’impression de qualité et donne un peu de relief à la surface.
Autre détail marquant : la bande latérale, souvent en caoutchouc sur ce type de chaussures, est ici en cuir végétal. Elle prendra une patine naturelle, ce qui donne à la paire une allure plus subtile, plus vivante qu’une sneaker standard.
La silhouette repose sur le last G1, un patron légèrement arrondi à l’avant, avec un profil bas et un équilibre entre sport et habillé. C’est une forme simple, bien proportionnée, sans effet de mode.
Premières impressions
C’est une paire qu’on teste actuellement. La première impression est bonne : confort immédiat, belle tenue du pied, finitions très propres.
Mathieu porte ici un 8,5 UK en Fit Regular, elles lui vont parfaitement. Habituellement il porte du 9 UK donc on dirait qu’elles taillent un peu grand — disons une demi-pointure en plus.
À noter qu’on peut la porter sans lacets — la forme le permet — mais on préfère, de notre côté, la version classique avec lacets, plus ajustée et mieux équilibrée visuellement.
Reste à voir comment la toile cirée évolue avec le temps, si la couture Blake tient bien après plusieurs mois, et si la promesse de durabilité se confirme dans la pratique. Mais on ne se fait pas trop de soucis.
En attendant
Les Goral Garmsville sont proposées autour de £245, faites à la commande et livrées depuis l’Angleterre. Ce n’est pas une paire d’été à user vite, mais plutôt une basket qu’on garde et qu’on entretient.
Pour ceux qui aiment la ligne des Doek mais cherchent quelque chose de plus solide, c’est une piste sérieuse. Le style reste sobre, l’esprit fidèle, mais la construction change tout.