Fresh Torino - La surchemise en laine Casentino fabriquée en Italie

Fresh Torino

La surchemise en laine Casentino fabriquée en Italie

Note : nous avons demandé à Fresh de nous envoyer la pièce que vous allez découvrir dans cet article
Texte : Marcos E.
Photos : Thomas M.

En 1998, l’entrepreneur Américain Senh Duong fonde le site internet Rotten Tomatoes qui ambitionne de dresser un classement de films validés par la critique et les spectateurs. Les meilleurs films sont décernés un label « certified fresh », ceux moins bons « rotten » - pour pourris. C’est ainsi que Le Magicien d’Oz (1939) et Citizen Kane (1941) se disputent régulièrement la première place du meilleur film de tous les temps. L’idée d’avoir un « tomatoe meter » découle des vaudevilles, ces pièces de boulevards du début du XXème, dans lesquels les spectateurs avaient pour habitude de jeter des tomates sur les acteurs pour montrer leur mécontentement quant à la qualité de leur performance.

Le mot « fresh » ou « frais » en Français, permet de saisir la qualité et la nouveauté. Il était donc logique que le magasin turinois Fresh Torino adopte ce label. Cette boutique piémontaise est fondée en 2007 par deux passionnés, Giulio Carbone et Alessio Massa, qui n’arrivaient pas à trouver des vêtements de qualité de marques de niches. Chez Fresh Torino, vous trouverez des marques japonaises comme Beams Plus ou encore Orslow mais aussi des collaborations exclusives telle que celle réalisée en partenariat avec la marque américaine Crescent Down Works. Dans un monde dominé par les multinationales et le marché de masse, la sélection opérée par Fresh Torino est bienvenue. La boutique physique est doublée d’une présence numérique et depuis peu, Alessio et Giulio ont lancé Fresh, une marque à leur image.

 Nous avons le plaisir de vous faire découvrir leur surchemise en laine Casentino bleu.

 
 

L’histoire séculaire du Panno Casentino

La tradition lainière du Panno Casentino trouve ses origines au Moyen-âge dans la ville de Stia. Les conditions climatiques et orographiques du territoire ont lié à jamais cette zone à la production textile depuis le XIIIème siècle. L'élevage de moutons, déjà présent à l'époque étrusque et romaine, est devenu une activité prédominante au cours du XVème siècle en raison de la forte demande. À la même époque, l'artisanat de l'orbace, tissu de laine utilisé notamment en Sardaigne, prend son essor mais reste confiné à un marché restreint en raison des contraintes imposées par la République de Florence.

La naissance du premier Panno Casentino est attestée en 1537 : le succès de ce nouveau produit a été très rapide. Les caractéristiques de rugosité et de compacité ont immédiatement séduit les classes populaires qui, surtout dans le cas des bergers, des marchands et des charretiers, avaient besoin de manteaux résistant aux intempéries pour un usage prolongé. Malgré l'importante rugosité des produits finis, ce tissu a fini par intimider certains fonctionnaires florentins clairvoyants, qui ont compris son potentiel commercial grâce à ses prix compétitifs. En 1616, une loi de Cosimo II a limité la vente du Casentino aux seules zones de production, empêchant de fait son exportation en dehors de la vallée.

Malgré le soulèvement corporatif face à l'adversité des souverains florentins, au cours des XVIème et XVIIème siècles les artisans lainiers continuent à se répandre à Stia comme dans toute la vallée. Au fil du temps, la demande croissante est satisfaite par la transformation des usines textiles en centres industriels. Au milieu du XIXème siècle, les premiers moulins à laine commencent à tourner. En effet, d’abord à Stia en 1830 et Soci en 1848, puis Rassina et Pratovecchio. Ces villes deviennent d'importantes manufactures, employant des centaines d'habitants. Au cours de cette phase de développement, le tissu s’affina et devint plus chaud et plus léger.

Grâce à la pratique innovante de la « rattinatura » – le processus de gratter la laine lui conférant ce côté brossé typique – le Casentino a acquis une « boucle » très caractéristique et unique.

À partir du milieu du XIXème des nouvelles couleurs feront leur apparition telles que le vert, l’orange et le rouge aux tonalités très vives et absolument caractéristiques à cette laine.

 
 

La surchemise Fresh en laine casentino bleu marine

Le panno Casentino m’a toujours fasciné. Des vêtements colorés portables et chauds, une révélation. C’est ainsi que lorsque j’ai découvert la surchemise en laine casentino de Fresh, j’étais très content de pouvoir l’enfiler.

 
 

Le Casentino de la marque turinoise provient de la manufacture TACS, fabricant leader basé à Stia, fondé en 1976. Si vous souhaitez en savoir plus sur la fabrication de cette laine toscane, regardez cette vidéo très détaillée du fabricant TACS.

L’overshirt compte deux poches poitrine à rabats, 7 boutons frontaux en nacre véritable, des poignets chemise et deux poches latérales cachées. Le bleu profond prend superbement la lumière en s’éclaircissant à son contact. La pièce est entièrement non doublée.

 
 

La surchemise Fresh taille grand. Je porte ici un XS mais j’ai dû reprendre la longueur des manches pour ne plus les retourner. Avant l’achat, demandez le guide de mesure. Pour information, voici les mesures de la taille S : longueur totale 75 cm, manches 68 cm et épaules 49. Ainsi, la taille S est en réalité une taille M et le XS un S. La coupe est donc regular.

Le panno Casentino est réputé pour sa robustesse. Je confirme ! Non seulement le tissu est épais mais il tient aussi particulièrement chaud. Un parfait allié contre les bourrasques de vent.

 
 

 

Comment porter une pièce en Casentino ?

Le plus simplement possible !

Je porte un pantalon cinq poches blanc, un pull Shaggy Bear Howlin’ en Kelly green et des Paraboot Chambord en cordovan.

L’overshirt en bleu est disponible ici, et en vert ici. Comptez 249 € pour passer l’hiver avec allure au chaud.