Asahi M014 Sneakers - Semelle Grise

 
 

Asahi est une marque japonaise de sneakers fondée en 1892. Les paires sont fabriquées à Kurume au Japon dans l’une des dernières usines qui maitrise la création de semelles vulcanisées du pays.

Asahi est distribuée en France chez Rendez-Vous Store, Jinji et Officine Générale.
Le modèle que l’on préfère, la M014 grise, n’y est cependant pas (ou plus) disponible.

Par contre, Nitty Gritty, un e-shop suédois que l’on apprécie beaucoup, vient de les ajouter à son offre.

C’est par ici.

Images Officine Générale

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L'Homme Plissé - Wakouwa

 
 
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Pour la saison AH20/21, Homme Plissé Issey Miyake s’associe avec Wakouwa, la marque de Sneaker d’Anatomica dont on a déjà parlé ici. Cette première série de sneakers lancée par Homme Plissé est inspirée par les poèmes de la plus ancienne collection de poésie japonaise classique, Manyoshu (Man'yōshū, littéralement Recueil de dix mille feuilles). La collection se décline en 6 couleurs : Nezmu, Momo, Yamabuki, Matsu, Hanada et Kuwa.

La collection est distribuée sur le site en ligne Japonais de Homme Plissé - la livraison en France n’est pas assurée. Le site officiel de la marque indique également que certaines boutiques Anatomica (sans préciser lesquelles, vraisemblablement japonaises) disposent d’un stock.

 
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Images isseymiyake.com

Fujito | E-Shop

 

On avait déjà parlé de la marque Fujito ici.
Depuis la parution de cet article, la marque japonaise a lancé son propre e-commerce. Pour compléter son offre Prêt-à-Porter elle distribue également des sneakers : MOONSTAR et REPRODUCTION DE FOUND.
C’est à cette occasion qu’on a découvert les nouvelles arrivées de sneakers hiver de ces deux marques. Une saison qui incite ces marques à proposer des sneakers plus adaptées : cuir suédé, semelles anti-dérapantes…

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REPRODUCTION DE FOUND

REPRODUCTION DE FOUND

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MOONSTAR

MOONSTAR

Semelles antidérapantes

Semelles antidérapantes

REPRODUCTION DE FOUND

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MOONSTAR

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Made in Kurume - Japon

Made in Kurume - Japon

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WAKOUWA - Les sneakers d'Anatomica

 
 

En se baladant dans Paris, on a croisé un jeune homme très bien habillé qui portait une paire marron de basket en toile dans l’esprit des Sperry Top Sider. Un modèle qui nous a fait directement penser à ceux de WAKOUWA.

WAKOUWA est une marque de baskets appartenant à Anatomica. Elle a été créé en 2008. A l'origine WAKOUWA est une marque de jouet en bois articulés fabriqués en Suisse. Le chien est leur jouet le plus emblématique, mais ils fabriquent également des chats, des girafes, des vaches... Enfant né dans les années 1950, Pierre Fournier convoite ces jouets qu'il voit dans les vitrines de Noël du Bon Marché. Il réussi finalement à en trouver quelques-uns sur les marchés aux puces des années plus tard, comblant la frustration de ne pas les avoir eu dans sa jeunesse. Il décide également de déposer le nom de marque qui n'était plus utilisé - sans savoir que quelques années plus tard il l’utiliserait pour sa ligne de chaussures. Une ligne lancée et fabriquée au Japon grâce à l’aide de Kinji Teramoto.
Ce type de basket a pour la première fois été créé dans l'État du Connecticut, aux États-Unis. M. Paul Sperry, a créé un modèle dont la semelle extérieure était inspirée de la patte de son chien. Paul Sperry a eu la révélation un jour d'hiver, quand tout le monde, sauf le chien, glissent sur le pont gelé de son yacht - la structure des coussinets empêchant le chien de glisser. C'est ainsi que la semelle antidérapante a été inventée et perdure aujourd'hui sur les baskets WAKOUWA, qui arborent le motif d'un chien en bois.

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Diemme

 

Diemme footwear est un fabricant de chaussures situé à Onè di Fonte, une petite ville du district de Montebelluna au nord-est de l'Italie. Diemme est principalement connu pour sa production de chaussures de haute montagne, de trekking, de sécurité ou encore de chasse. Elle a été fondé en 1992 par les frères Maico et Dennis Signor, qui ont tous deux grandi dans l'industrie de la chaussure. Leur grand-père a travaillé pour les meilleures usines de chaussures à Montebelluna - chez Calzaturificio Rondini, Calzaturificio San Giorgio, Calzaturificio San Marco ou encore La Robusta -  et a même fabriqué des chaussures sur mesure pour les soldats allemands qui étaient stationnés dans cette zone pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il a continué a travailler dans l'industrie de la chaussure pendant de nombreuses années puis à réparer des chaussures jusqu'au jour de sa mort. Une source d’inspiration pour les deux frères.

Dennis Signor a commencé à travailler dans le secteur en 1983 pour une usine qui produisait des bottes de chasse. En 1992 il produit - en dehors de ses heures de travail - avec son frère une petite quantité de chaussures pour un distributeur allemand. C’est ainsi que démarre aventure, et la construction de l’usine CALZATURIFICIO DIEMME qui au fil des ans assurera la production de marques mondiales telles que Chanel, Bottega Veneta, Gucci, Salvatore Ferragamo, etc. Car oui comme beaucoup de marques italiennes, en plus de leur propre collection, Diemme produit également des chaussures pour d'autres marques et notamment pour le Japon où elles ont produit pour une grande variété de marques et de chaînes de distribution par le biais de leur partenaire japonais GMT Tokyo. Pour le design et la distribution de ses propres collections elle travaille avec la société scandinave d'Oslo Blender Agency depuis 2010. C’est d’ailleurs grâce à ce partenariat que la marque fut présente sur des e-shop tel que Odin New York, Très Bien Shop ou Oi Polloi.

Toutes les chaussures Diemme sont Made in Montebelluna, une ville réputé pour son savoir-faire dans la chaussure et ce depuis les années 1870. Tout à commencé lorsque les cordonniers locaux ont commencé à fabriquer des bottes pour les bûcherons et les montagnards de la région. Plus de 150 plus tard, Montebelluna est reconnue une ville à la pointe de la recherche dans la production de chaussures de sport techniques et performantes. Des marques comme Diadora ou Lotto se sont beaucoup développées dans la région. Pour la petite histoire, c’est par exemple à Montebelluna dans l’usine du canadien Canstar que Nike a produit la semelle de la Mercurial, la chaussure de football lancée pour la Coupe du monde de football en France, en 1998. Dans les années 2000, ce sera même le centre de 50% de la production mondiale de chaussures d'alpinisme technique et 75% des chaussures de ski du monde. Plusieurs millions de paires y seront produites.
C’est finalement pour toutes ces raisons - présence locale de fournisseurs de tissus, de semelles et de cuirs - que Diemme est en mesure de produire des séries limitées de produits faits à la main dans une meilleure qualité. Elles sont faites dans leur usine d’Onè di Fonte, dans la périphérie de Montebelluna.

Usine Diemme Crédit photo : idigyoursoleman.com

Usine Diemme
Crédit photo : idigyoursoleman.com

L’usine de Diemme a une capacité de production maximale d’environ 80000 paires par an. Les plus grandes usines chinoises fabriquent plusieurs fois ça rien que pour les échantillons.
— Erlend Güettler Hanssen, chef de produit chez Diemme, Idigyoursoleman.com
La qualité et l’artisanat sont clairement des éléments clés qui entrent dans la fabrication de vos chaussures pouvez-vous nous parler du processus pour les fabriquer et des personnes / produits impliqués ?

Si vous faites une paire pour la production d’échantillons, cela prend environ 12 heures de travail. De l’approvisionnement en matériaux à la découpe du cuir en passant par l’assemblage. Cependant, lors de la production, une équipe de 35 à 40 personnes produit une paire en environ 1 heure et 20 minutes.
— Dennis Signor, propermag.com
Lookbook Diemme

Lookbook Diemme

Lookbook Diemme

Lookbook Diemme

Lookbook Diemme

Lookbook Diemme

Lookbook Diemme

Lookbook Diemme

Diemme est principalement connue pour ses chaussures de montagne qu’elle a pris le soin de perfectionner pendant des années - sur les question du poids et l'isolation au froid -, notamment grâce aux alpinistes de l’association “Scoiattoli di Cortina”.
Cette approche de la chaussure, Diemme souhaite la partager sur d’autres catégories. Via des collaborations par exemple. On pense à Vans Vault, Carhartt Heritage, Carhartt WIP, Stone Island, PAM ou encore A.PC.

Diemme x Vans

Diemme x Vans

A.P.C. x Diemme

A.P.C. x Diemme

Cette saison Diemme a sorti une paire de basket en toile en Cordura (pour éviter les trous trop rapidement) dans le style Doek :

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Comptez 240€.

 

ZDA Marathon Sneakers

 
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Elle nous accompagne lors de nos sorties, nous conforte dans notre démarche et habille nos pieds. Elle se forge à notre image et nous à la sienne, elle est un fort marqueur d’identité sociale mais n’en connaît pas les barrières. Une marque de chocolat porte son nom et offre des options de personnalisation infinies à des prix parfois exorbitants…je suis, je suis ? La « sneakers ». La sempiternelle sneakers. Certains l’appellent par métonymie par le sport qu’ils pratiquent, « tennis », « basket » : tous synonymes d’une paire de chaussures de sport. La sneakers est à nos pieds ce que le jeans est à nos jambes, un essentiel.

Si elle naît sur les terrains de sport, elle foule aujourd’hui le pas dans nos villes : j’ai testé la marque Slovaque ZDA qui renaît de ses cendres grâce au Japon.

Décryptage.


Histoire de la marque ZDA

La marque de chaussures ZDA est fondée en 1948 à Partizanske, en Slovaquie et se nommait à l’origine « Závody 29. Augusta Partizánske ». L’entreprise était réputée pour la confection de ses chaussures de sport jusque dans les années 1980, époque à laquelle elle ferme ses portes. La marque slovaque sera par la suite rachetée par la firme japonaise Reproduction of Found, elle-même fondée en 2016, qui puise son inspiration dans les pays avec une forte histoire de production de chaussures à usage militaire, tels que l’Allemagne ou la Russie.

Ce n’est qu’en 2016, après un voyage en Slovaquie dans les usines de ZDA, que le fondateur du groupe EYE FOUND.co, Ltd, spécialiste japonais de la chaussure de sport classique, décide de relancer la production de la maison. Pour ce faire, il utilise les machines, formes et matériaux d’origine encore à disposition dans l’atelier de Slovaquie en y insufflant ses inspirations et références stylistiques.

Reproduction of Found – label de la marque japonaise EYE FOUND – a repris la production avec grande attention. Chaque paire de sneakers est produite comme à l’époque. Le nom du modèle, le pays de confection ainsi que l’âge originel de la paire sont inscrits à l’intérieur de la semelle. Tel est le cas du modèle mythique « Marathon » produit par ZDA à l’origine, qui fait son grand retour.

« Tradition meets the future »

A l’origine, l’usine ZDA tournait à plein régime et produisait plus de 7 millions de paires annuellement. La marque ZDA existe toujours aujourd’hui et produit parallèlement sa propre ligne de chaussures, mais elle n’a plus beaucoup de points communs avec ce que font les Japonais de Reproduction of Found.

 
Des « rétro Marathons » sont proposées au prix de 109 euros sur le site officiel de la marque.

Des « rétro Marathons » sont proposées au prix de 109 euros sur le site officiel de la marque.

 

Si ZDA ne fabrique plus que quelques milliers de paires par an, elle produit tous ses modèles à la main avec un processus de tannage du cuir dépourvu de chrome – un métal très toxique à forte dose –, ce qui assure souplesse et qualité à la pièce. Le sourcing des matières provient exclusivement de pays de l’Union Européenne et permet une haute traçabilité. ZDA se veut une marque responsable et engagée, une marque qui renaît après avoir souffert de la forte concurrence asiatique et de la course aux matières à bas coûts.

Si la sneakers est l’ADN de ZDA, l’histoire de la chaussure de sport débute bien avant 1948. Embarquons ensemble dans notre DeLorean et retraçons l’histoire de la sneakers.

Histoire de la sneakers

Notre DeLorean nous dépose en Angleterre, à Liverpool en 1832, date à laquelle Wait Webster brevette un processus révolutionnaire selon lequel des semelles en caoutchouc sont directement attachées sur la chaussure. Cette invention conduit à la création de Plimsolls, des chaussures en canevas portées initialement majoritairement par des enfants. - ici le big boy Paul Newman portant un exemple de Plimsolls.

En 1852, des crampons sont ajoutés à la semelle pour augmenter l’adhérence au sol, innovation que l’on doit à la Boulton Company – aujourd’hui Reebok – fondée par Joseph William Foster. Des entreprises telles que Dunlop et Goodyear produisent également des chaussures à semelles caoutchouc : un nouveau marché est né, destiné à une élite. Avec l’industrialisation, tout change. A partir de 1892, le caoutchouc devient un élément fondamental de la production de chaussures et équipe largement les paires de l’époque. Les chaussures sont plates, flexibles et permettent aux porteurs de marcher sans bruit : le mot sneakers nait du verbe « to sneak » signifiant « se faufiler furtivement ».

La sneakers est avant tout une chaussure de sport. Adolf – dit Adi – Dassler invente des paires de chaussures dans les années 1920 qui conviennent aux coureurs et aux sprinters. En 1925, il brevette une paire contenant des crampons ainsi qu’un amorti.


 
La sneakers de Dassler, très robuste !

La sneakers de Dassler, très robuste !

 

Les chaussures confectionnées par Dassler n’étaient pas faites pour des distances supérieures à 800 m. De nombreux athlètes les adoptent et en deviennent des ambassadeurs, tels que Lina Radke et Jesse Owens. Jesse Owens les portera notamment lors des Jeux Olympiques de Berlin de 1936 et finira quadruple médaillé d’or olympique.

En 1948, les frères Dassler fondent Addas. Peu de temps après, l’entreprise se scinde en deux pour donner Adidas et Ruda – qui deviendra ensuite Puma.

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Dans les années 1960 apparaît la Trackster de New Balance : la première chaussure de course à largeurs multiples. La sneakers s’adapte désormais aux pieds du coureur, et non plus l’inverse. La semelle à plusieurs crampons en gomme assure une meilleure adhérence et absorption des chocs ainsi que la prévention de blessures – très courantes avec les modèles en crampons en métal.

Les années 1970 marquent la démocratisation de la sneakers dans les villes. Nike fait une entrée fracassante dans le sneakers game : en 1974, Bill Bauerman – un des fondateurs de la marque et ancien entraîneur d’éducation physique – imagine une paire de chaussures légère et flexible. Il invente la Waffle Trainer.

Une des 12 « Waffle Shoes » restantes dans le monde. Cette paire a été acquise par Miles Nadal pour 437,500$ lors d’une vente aux enchères publiques de la maison Sotheby’s en 2019.

Une des 12 « Waffle Shoes » restantes dans le monde. Cette paire a été acquise par Miles Nadal pour 437,500$ lors d’une vente aux enchères publiques de la maison Sotheby’s en 2019.

En 1976, l’ingénieur de la NASA Frank Rudy conçoit la première sneakers « à bulle d’air » en collaboration avec Nike, la Tailwind. L’idée est de remplir des récipients en plastique d’air pressurisé qui se contractent sous l’impact du poids du pied.

Les années 1980 marquent un nouveau tournant avec la domination de Nike, Reebok et Adidas. En 1984, Adidas incorpore un podomètre électronique au sein de la chaussure, une première dans l’intégration de l’électronique dans le monde des chaussures de sport. En 1986, ASICS lance sa première paire à amortissement GEL en silicone, 28% plus performante que la technologie « Air » de Nike. La marque à la virgule riposte rapidement en proposant, dès 1987, la Nike Air Max : la première sneakers à bulle visible agissant comme amortisseur.

La sneakers est un objet de société, un must-have, popularisé par des icônes du sport tels que John McEnroe ou Michael Jordan. En 1984, la « Air Jordan » explose les records de ventes pour la première année de sa commercialisation – 128 millions $ – et propulse la sneakers au rang de mythe, synonyme de réussite sociale.

« His Airness » et ses Jordan : un mythe est né. Pour l’anecdote, Jordan portait du 47 au pied droit et du 47,5 au pied gauche.

« His Airness » et ses Jordan : un mythe est né. Pour l’anecdote, Jordan portait du 47 au pied droit et du 47,5 au pied gauche.

Une culture du « cool » voit le jour sur les playground américains où le mimétisme pousse les enfants à imiter leurs idoles. La culture Hip-Hop s’empare de la sneakers qui s’installe dans la rue : dans un premier temps, auprès des adeptes de breakdance, surnommés « B-boys ». La pratique de cette danse à mi-chemin entre l’art et le sport requiert des chaussures capables de garantir une forte stabilité : les breakdancers jetteront leur dévolu sur la PUMA Suede.

Dans un second temps, les groupes de rap tels que Run D.M.C., propulsent la sneakers au sommet des charts : grâce à leur titre « My Adidas » de 1986, le modèle Superstar s’arrache. La firme aux trois bandes proposera même un contrat de sponsoring au groupe. Si vous regardez les photos de l'époque, c'est la mode du délaçage délibéré et la languette au vent : that was cool.

Les années 1990 démocratisent complètement la sneakers, la faisant passer pour une chaussure citadine polyvalente.

Les années 2000 consolident la course à l’innovation technologique. En 2005, Vibram commercialise son « Five Fingers shoe » pour la pratique du kayak, récupéré par les coureurs du monde entier comme symbole de « course pieds nus ».

Les Five Fingers Shoe ne sont peut-être pas les plus esthétiques du marché, mais ont l’air drôlement confortables.

Les Five Fingers Shoe ne sont peut-être pas les plus esthétiques du marché, mais ont l’air drôlement confortables.

En 2006, Nike lance « Nike+ Air Zoom », qui permet de synchroniser ses chaussures avec son iPod pour mesurer le temps, la distance parcouru et les calories brûlées.

En 2013, New Balance commercialise la première sneakers produite en utilisant la technologie 3D : un laser scanne et détermine les caractéristiques de chaque pied et propose une semelle adaptée à chacun d’entre eux.

De nos jours, cette course technologique est toujours d’actualité, mais côtoie amplement la course à la hype cristallisée par certaines maisons de luxe. La chaussure n’est plus simplement sportive mais s’exhibe au quotidien et devient véritablement un objet précieux, collectionné par certains « sneakers heads ».

Les sneakers que j’ai choisies sont un hommage à une discipline olympique mythique : le marathon. Destinée initialement aux coureurs, la paire se fond toutefois parfaitement en milieu urbain.


TEST & AVIS - SNEAKERS ZDA

Sobriété dans les lignes et les couleurs

Sobriété dans les lignes et les couleurs

La ZDA Marathon

La ZDA Marathon

Les sneakers ZDA « Marathon » font l’objet d’un regain d’intérêt assez important ces dernières années, grâce à la firme japonaise Reproduction of Found mais également à l’apparition d’une certaine nostalgie, qui se caractérise par la simplicité des formes et du design d’autrefois.

La marque ZDA reste tout de même assez confidentielle et n’est pas largement distribuée dans le commerce. La paire de ce test vient de l’excellent eshop suédois Berg&Berg. D’autres eshops en proposent également, tels que Beige Habilleur, Elevation Store ou encore Nitty Gritty.

Je cherchais une paire de sneakers au design simple et à la touche « retro flare », une paire sobre qui ne fasse pas « bling » aux pieds : je voulais pouvoir les porter sans avoir la sensation inverse. Comme souvent, Instagram m’a mis sur la voie de ZDA et je l’ai suivie. En apprenant davantage plus sur la marque, j’ai été séduit. Notamment par la fabrication main sur des machines de l’époque – faits rares de nos jours – en Slovaquie, pays de naissance de ZDA.

La Marathon taille normalement, j’ai donc pris ma taille habituelle, à savoir 40. A sa réception, j’ai été agréablement surpris de voir qu’elles se trouvaient dans une boîte en carton blanche dénuée de toute inscription : pas de logo, pas de couleur criarde, une simplicité rare de nos jours.

La chaussure contient des empiècements en cuir et en nylon qui viennent d’Italie. Je suis encore une fois surpris par le sourcing de ces deux matières premières : cela symbolise tout le travail de détail qui est mis dans l’élaboration de la paire. La paire contient également de la mèche – un tissu aéré – principalement à l’avant et sur les côtés : cela permet d’évacuer efficacement la transpiration. Je vous déconseille de porter ces chaussures par temps de pluie ou de froid : vos pieds ne seront pas bien isolés du froid.

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Les sneakers ne me font pas de grands pieds, et j’aime ça !

Les sneakers ne me font pas de grands pieds, et j’aime ça !

Je les enfile pour la première fois : cling ! Mes pieds ont gagné le gros lot. Je suis très confortable, la sneakers ne serre pas mes pieds, ma cheville est bien maintenue et la paire est ultralégère. Cette sensation de confort s’explique par la semelle « trail ».

 
La semelle « trail », une véritable semelle tout-terrain

La semelle « trail », une véritable semelle tout-terrain

 

La semelle ressemble à une chenille de tank tellement elle absorbe les chocs. Les pieds sont très stables et le talon est maintenu droit lors de la démarche. C’est un très bon point pour ces sneakers. Je me sens vraiment très bien dans ces Marathon ! La semelle englobe bien l’ensemble du plateau et remonte jusqu’à la pointe de la chaussure ce qui permet une protection des orteils contre la rugosité du sol. Ce renforcement est aujourd’hui assez standard dans la plupart des paires de sneakers : celles qui en sont munies témoignent d’une conception intelligente.

Côté esthétique, la paire n’a pas d’allure « mastoc » comme peuvent l’avoir certaines sneakers d’aujourd’hui. Elle est sobre aux lignes épurées. J’apprécie particulièrement le détail de l’estampille « Marathon » sur les côtés, un clin d’œil à la discipline olympique.

L’empiècement en cuir « Marathon » bien visible, sans pour autant prendre toute la place.

L’empiècement en cuir « Marathon » bien visible, sans pour autant prendre toute la place.

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CONCLUSION

La sneakers est une paire de chaussures qui ne devrait pas faire défaut dans une garde-robe. Peu importe son style, elle peut toujours servir au quotidien lors d’une balade ou pour faire du sport. La sneakers est par essence une chaussure robuste, qui ne vous fera pas faux bond. J’ai longtemps cherché une paire qui serait à la fois originale, sobre et surtout très confortable, j’ai fini par la trouver chez ZDA.

Une sneakers qui, je le sais, ne courra pas les rues tellement elle est rare aux pieds des citadins. Une sneakers qui a derrière elle une histoire, une âme. La Marathon ZDA est devenue ma « go-to » paire de sneakers, celle que j’enfile sans hésiter. Que je marche ou que je cours, je suis toujours extrêmement confortable. La Marathon est sobre, légère et fabriquée en Europe. Une petite licorne sur le marché. Je n’arrive vraiment pas à trouver de bémol à cette paire. Peut-être le prix – 190 € – mais qui est largement justifié au vue des caractéristiques que j’ai étayés tout au long de cet article. Ce sont des sneakers qui valent largement cet investissement et que je recommande les yeux fermés.

Je ne suis pas près de courir 42,195 km de sitôt, mais je suis rassuré de savoir que, si je le voulais, je le pourrais grâce à ces Marathon. Plus que de la hype, un morceau d’histoire aux pieds.

Texte et photos : Marcos Eliades

Instagram : lord_byron1