Viyella - Chemise Tattersall

 

Note : nous avons demandé à Viyella de nous envoyer les deux chemises que vous allez découvrir dans cet article

Texte : Romain @Lastrolab
Photos : Thomas M.

Ce n’est pas évident à première vue, mais il existe un point commun entre les frigidaires, les kleenex et les chemises que nous vous présentons aujourd’hui.

Ceux parmi vous qui ont regardé la série the Crown ont probablement remarqué lors des épisodes les plus bucoliques que certains personnages portent des chemises à petits carreaux sous leur Barbour et leur pull à grosses mailles. Ce motif, dit Tattersall, est un classique de la garde-robe rurale anglaise. Selon la légende (Wikipedia), il aurait pour origine les couvertures utilisées pour les marchés aux chevaux. Chaque marchand ayant son propre motif, la couverture du cheval permettait ainsi d’identifier son propriétaire.

L’histoire de Viyella remonte jusqu’au 18ème siècle, mais c’est à la fin du 19ème que la société s’est fait connaître pour ses tissus en laine et coton mélangés. A la fois doux, chauds et irrétrécissables au lavage, ces tissus étaient parfaits pour la confection de pyjamas et, surtout, de chemises hivernales. Si bien, que la marque Viyella est devenue synonyme de chemises tattersall en laine et coton. Comme Kleenex est devenu la dénomination courante pour les mouchoirs en papier, et Frigidaire pour les réfrigérateurs. Zut, j’ai donné la réponse trop vite…

Deux coupes sont disponibles, une coupe slim et une coupe traditionnelle. Ne me faisant pas d’illusion sur ma morphologie, je me suis dirigé vers la coupe traditionnelle. Précaution d’autant plus nécessaire en anticipation des bombances de fin d’année. Pour rester dans le classique, j’ai opté pour deux motifs tattersall que le site de la marque propose dans un grand nombre de teintes et d’échelles, à côté d’une collection de tartans. 

 
 

La coupe, bien que traditionnelle n’a rien du parachute, ce qui la rend tout à fait portable, même avec un jean. La confection est réalisée à la machine, sans chichis, ce qui est cohérent pour une chemise d’inspiration rustique. Les coutures doubles et les hirondelles de renfort confèrent une impression de robustesse. 

 
 

Le tissu est le point fort de ces chemises, le contraire aurait été étonnant. La promesse de chaleur et de confort est bien remplie. On s’imagine aisément chasser le cerf avec cette chemise dans le domaine de Balmoral, voire dans un environnement encore plus hostile comme la dalle de la Défense. On s’imagine encore mieux rester cozy auprès d’un feu de cheminé ou devant un téléfilm de Noël tout en sirotant un chocolat chaud sous un plaid, mais je ne suis pas ici pour vous raconter mon dimanche idéal.

Pour cet essai, j’ai volontairement évité le look gentleman farmer, mais rien ne vous empêche de jouer le jeu à 100%  avec un pantalon en velours côtelé et une veste en tweed.

 
 

Un dernier détail très british dont je me suis aperçu par hasard : les poignets ont une boutonnière de chaque côté, ce qui permettra aux plus chics d’entre vous de porter leurs plus beaux boutons de manchette. 

Pour environ 120 euros, Viyella propose de belles chemises qui seront parfaites à porter au plus dur, ou au plus doux, de l’hiver.