Chemises US - On vous aide à y voir plus clair

 
 

Vous les connaissez sans doute déjà. Elles regorgent dans les friperies et fleurissent dans les rues en été. Vous ne voyez pas ? On parle de ce qu'on appelle les utility shirt, ces chemises utilisées - notamment - lors de la guerre du Vietnam.

Une des premières choses à savoir est qu'il y a grosso modo deux catégories de vêtements dans l'armée américaine : Field and Work uniforms et Duty and Garrison uniforms (on met de côté les tenues de parade). La première correspond aux vêtements utilisés par les personnes amenées à être envoyées sur le théâtres opérationnels. L'autre est réservée au personnel effectuant des taches administratives ou d'entrainement. 

On ne va s'intéresser dans cet article qu'aux chemises utilisées sur le terrain. Elles sont facilement reconnaissables car elles possèdent 2 poches plaquées sur le devant et se distinguent également assez facilement des autres de par leur couleur verte. Et pas n'importe quel vert : il s'agit du Olive Green Shade 107, une nuance de vert foncé choisie par l'armée américaine.

Plusieurs types de chemises ont été produites au cours du conflit vietnamien, c'est à dire des années 60 à la fin des années 70.

 

UTILITY SHIRT : type I (1st PATTERN)

Pour remplacer le tissu HBT (herringbown twill fabric) utilisé lors de la seconde guerre mondiale, un nouveau tissu sera développé : le coton satin OG 107 d'un poid de 8,5 ounce. Ce choix a définitivement été validé en 1952 : les chemises utilitaires d'été ont donc toutes été fabriquées avec ce tissus dans les 30 années qui suivirent.

Pour vous montrer, ci-dessous une reproduction d'une HBT Fatigue shirt utilisée lors de la seconde guerre mondiale. On distingue très nettement le tissu en chevrons.

Cette chemise HBT a en outre également été simplifiée d'un point de vue du design pour arriver à la type I. Regardons ses caractéristiques en image :

  • En vert : on remarque qu'il n'y a pas de fermeture des poignets

  • En bleu : le premier bouton est situé à peu près au même niveau que ceux des 2 poches. A noter également que celui-ci est assez bas, ce qui laisse bien apparaître un éventuel t-shirt blanc lorsqu'elle est fermée jusqu'à cet avant dernier bouton

  • En bordeaux : on aperçoit une couture qui descend de la poche (de manière symétrique avec l'autre poche) 

  • En orange : double couture sur l'extérieur à la jonction de toutes les pièces

 

Caractéristiques d'une chemise type 1 (1st pattern)

Caractéristiques d'une chemise type 1 (1st pattern)

chemise OG 107 TYPE 1
OG 107

Vous noterez également que les boutons (de couleur marron pour ceux des années 50 et khaki pour ceux des années 60) sont plats. D'autre part, dans les premières années de la production, les chemises ne portaient pas d'étiquettes. Les inscriptions étaient imprimées directement sur les chemises. (ce qui s'effacaient beaucoup plus rapidement)

La poche gauche comporte également un rangement spécial pour les stylos. Enfin, les boutons centraux sont renforcés sur l'intérieur avec une bande de tissu d'environ 12 cm de large.

 

UTILITY SHIRT : TYPE II (2ND PATTERN)

Ce deuxième modèle a été introduit en avril 1963. Les poches ne sont plus les mêmes que sur la type 1. Les angles ont été coupés afin (vraisemblablement de ce qu'on a pu lire) d’éviter que ceux-ci ne se rebiquent. 

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Autre détail, 2 plis sont présent dans le haut du dos de la chemise.  Des poignets ajustables (via des boutons) aux manches ont également été ajoutés bien que ce sur cet exemple cela ne soit pas le cas.

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3ème détail des chemises type 2 : le 2ème bouton s'est rapproché du col. Une fois fermé, le t-shirt en-dessous est moins visible. Vous noterez d'ailleurs que les boutons des poches sont bien les boutons d'origines : ils sont plats. Ceux qui servent à fermer la chemise ont quant à eux vraisemblablement été rajouté plus tard. Ils sont concaves, typiques des chemises de type 3 qui arriveront plus tard.

Les deux coutures partant des poches n'apparaissent plus sur ce modèle.  Le compartiment prévu pour les stylos a lui été conservé. Il est même devenu accessible sans ouvrir le bouton.

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OG 107 TYPE III (THIRD PATTERN)

Le modèle le plus courant dans les friperies.  Il a été lancé en 1964 et se production a continué jusque dans les années 1980.

Caractéristiques générales

  • Les poches ont été revues : le rabat est devenu pointu

  • Les jointures ne présentent plus de coutures apparentes

  • Les boutons ont changés : ils s'agit des mêmes que ceux de la jungle shirt (chemise à 4 poche - très souvent portée par Alessando Squarzi)

  • Les poignets refermables avec un bouton sont l'une des principale différence par rapport aux chemises antérieures. De quoi reconnaître ce modèle en un coup d'oeil !

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Les étiquettes furent les mêmes que celles du second modèle. Comment les lire ? 
15 1/2 X33 correspond à la taille de la chemise. Cela signifie que celle-ci mesure 15,5 inch de tour de cou et 33 inch de longueur de manche. Soit un regular/medium comme ils disent.
La deuxième étiquette précise la nature du vêtement et le contrat de production. Le chiffre juste avant le C indique l'année de production. Ici 1968. Il s'agit d'une type 3 donc.

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Note : Vous l'aurez compris, l'on vous donne uniquement les grandes lignes. Car en pratique tout n'est pas toujours aussi simple. Par exemples certaines chemises de type III conservent par exemples les boutons de la première génération...A cela s'ajoute le fait que les soldats les retouchaient et personnalisaient assez souvent. 

 

Surchemises - C'est la panancée cette année

 
 

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On en avait déjà un parlé dans cet article. On en voit partout. Chaque marque sort son modèle. On a décidé de regrouper les modèles les plus emblématiques. Et aussi un peu nos modèles préférés.

 

GUIDE ULTIME DES SURCHEMISES

 

ASPESI

Une des marques qui excelle dans la production de sur-chemise est sans aucun doute Aspesi. Cette marque spécialisée dans le chemiserie depuis ses débuts, continue de renouveler ce basique en jouant sur les matières ou les doublures (synthétique, laine, duvet...).

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Disponible ici.
Prix : 250-350€ selon les boutiques

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Disponible ici

Pour terminer, une collaboration entre Aspesi et MrPorter. Celle-ci est en Harris Tweed. Malheursement celle-ci est out of stock.

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INIS MEAIN

Inis Meain est plus connue pour ses pulls marins que pour ses chemises. Mais on doit avouer que celle-ci est vraiment réussi. Le mélange des matières donne un très beau rendu.

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Disponible ici.
Prix : 245€

 

G INGLESE

G.Inglese est surtout connu pour ses chemises formelles fabriquées à la main dans les Pouilles, en Italie du Sud. Mais ce modèle en laine de la maison Bottoli peut facilement se porter avec un jean et des sneaker.  

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Disponible ici
Prix : 390€

NORSE PROJECT

Norse Project est une marque Danoise qui fabrique de bons basiques et à des prix relativement accessibles. On vous l'accord, cette pièce ressemble plus à une veste qu'à une chemise. Mais peu importe. Le tissu en nylon vous apportera une bonne proctection contre la pluie. Elle est également doublée avec un tissu ripstop et un isolant en ouate Primaloft. Petit détail qui est un très bon signe : les zip viennent de chez Riri, le top de la fermeture éclair.

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Disponible ici

MAHARISHI

Une marque que l'on a vraiment découvert grâce au blog Bonne Gueule. Celle-ci est notamment connue pour son travail sur le camouflage.

Disponibles ici

 

ARCTERYX VEILANCE

Marque canadienne spécialisée dans les vêtements outdoor (randonnée, montagne...). Elle a par ailleurs déclinée une offre haut de gamme citadine très tournée vers les matériaux techniques les plus isolants et les plus légers.

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Disponibles ici et ici

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Disponible ici

Zoom sur une doublure en Polartech d'une veste de cyclisme Rapha - le même type de matière qui est utilisée par Arcteryx Veilance

Zoom sur une doublure en Polartech d'une veste de cyclisme Rapha - le même type de matière qui est utilisée par Arcteryx Veilance

 

OUR LEGACY

Les sur-chemises en cuir suédé : un de leur classique que vous serez sûr de retrouver année après année.

Disponibles ici , ici et ici.

APC

Pour ceux qui recherchent des surchemises épaisses laine, A.P.C en propose quelques modèles par an.

Disponibles ici

 

PRIVATE WHITE VC

Sur-chemises en coton déperlant. Vraiment parfaites pour l'été. Idem pour leur version hiver en laine.

Disponibles ici.

DRAKE'S LONDON

 Sur-chemises en coton.

Disponibles ici.

FILSON

Sur-chemises en coton wax ou en laine vierge épaisse.

Visibles ici.

VETEMENT

Petite extravagance pour terminer avec cette chemise de la marque vêtement du fondateur Demna Gvasalia. Un modèle est finalement assez "portable", hormis le fait qu'il soit quelque peu oversize en réalité. (ce qu'on ne distingue pas forcément sur la photo)

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Disponible ici 
Prix : 2380€

Crescent Down Works

Last but not least, CrescentDownWorks est une marque spécialisée dans les vêtement doublés en duvet. Malheursement elles sont difficiles à trouver en France. Même via Internet.

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Jacques Brel - Interview de Noël

 
 

JACQUES BREL - UNE INTERVIEW PLEINE DE BON SENS

Noël approche, on vous laisse avec Jacques Brel méditer un peu. Une autre époque.

 
On lui apprend (à l’enfant NLDR) petit à petit à être prudent, sage, économe...dans le pire sens du mot : économe de ses forces.
— Jacques Brel
 
 
On lui apprend des tas de choses abominables. L’espoir. Le mauvais espoir. ‘’Il va t’arriver des choses’’. Or il ne t’arrive jamais rien.
— Jacques Brel
 
 

Laperruque Pop Up store à Paris

 

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LAPERRUQUE MAGASIN EPHEMERE

On vous avait déjà parlé de cette marque ici. Fort du succès de leur campagne de crowfunding, ils ont ouvert un pop-up à Paris, au 18 rue Dussoubs. Allez-y faire un tour si vous êtes dans le coin. Ils y seront jusqu'au 24 décembre. C'est la dernière ligne droite !

PETITE MAROQUINERIE

Qu'est ce que vous pouvez y trouver ? Majoritairement de la petite maroquinerie - qui est faite main - : porte carte, portefeuille, porte clé, protège-cahier, dessous de verre ou encore tapis de souris. 
Les matières utilisées ? Beaucoup de cuirs tannés de manière végétale, un procédé qui permet à la matière de vivre et de se patiner avec le temps.

On doit vous dire qu'on est tombé amoureux de leurs cuir en Cordovan. Une matière et un rendu vraiment unique. Vous êtes sûr de ne pas en trouver à tous les coins de rue. Qu'est-ce que le Cordovan ? Plus qu'une couleur, il s'agit d'un cuir de cheval.
Pour être plus précis, la marque utilise ce qu'on appelle le Shell Cordovan. C'est à dire que la peau provient d'une partie considérée comme noble : la croupe.  Elle le fait venir de la tannerie Horween, l'une des plus connues (et reconnues) dans la domaine. Les cuirs y sont tannées de manière végétal pendant plus de 6 mois. Ils sont alors recouvert d'une finition colorée et glacée bordeaux très caractéristique. Autant vous dire que cela a un coût.

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PERSONNALISATION

A l'occasion de ce pop-up store, la marque offre le marquage à chaud des pièces à la feuille d'or.

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Dernier détail : des écharpes de l'atelier de tissage Manufacture Métis sont disponibles à la vente. Une marque fondée par un jeune entrepreneur (Cédric Plumey) et qui est spécialisée dans la fabrication de tissus. Leur particularité ? L'utilisation de métiers à tisser d'une autre époque. Une histoire assez folle que vous pouvez lire ici.

 

Immersion dans une entreprise de textile Alsacienne : Emanuel Lang

 
emmanuel lang chemise tissu

Emanuel Lang

Tissus de chemise made in France

 
 

Visite chez Emanuel Lang à Hirsingue dans le sud de l'Alsace. Cette entreprise multiséculaire (créé en 1856) est spécialisée dans la fabrication de tissus dit tombé métier. Cela signifie que les opérations d'ennoblissement (dernières étapes de finitions) sont réalisés par d'autres entreprises tel que ETC, elle aussi Alsacienne.

Processus

Les fils. Tout comment par là. Ils proviennent notamment d'Italie ou encore du Nord de la France. 

Puis, plusieurs étapes sont alors réalisées :

  • le bobinage : création de bobines de fils avec un métrage précis

  • l'ourdissage : les fils sont vidés de leur bobine et enroulés autour d'un rouleau que l'on appelle ensouple. Ils forment alors la chaîne du tissus (fils verticaux)

  • l’encollage : de la colle est appliquée sur ces fils de chaines pour les consolider avant l'opération de tissage

  • et le tissage : un fil de trame (horizontal) passe entre les fils de chaîne (vertiaux)

 
 
 

Particularités

L'entreprise est connue pour ses tissus piqués (tissus assez moelleux) ou encore en seersucker, une matière très agréable l'été car elle sèche rapidement, est assez aérée, ne colle pas trop au corps et n'a pas besoin de beaucoup de repassage.

L'entreprise peut également s'appuyer sur ses archives pour créer de nouveaux tissus. Et elles ne manquent pas, puisque les plus anciennes datent de 1885.

 
 
Emanuel lang fils textile made in france
 
 

Distribution

Emmanuel Lang propose également sa propre ligne de chemises via la boutique Matières Française à Colmar.

 
 
 

Kapten & Son : notre avis sur la marque

 
 

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Plusieurs lecteurs nous ont demandé ce qu'on pensait de la marque de montre Kapten & Son. On doit avouer que l'on ne connaissait pas spécialement auparavant. Et l'on note également que d'autres accessoires sont mis en vente sur le site : lunettes de soleil, sac à dos, bracelets...

Le produit phare de la marque reste les montres. Elle surfe sur la tendance des montres minimalistes lancée par Daniel Wellington.

Le mouvement de leurs montres n'est pas automatique, mais à Quartz. Ce qui n'est pas étonnant étant donné les prix pratiqués (moins de 150€). 

 

Plusieurs tailles de cadran sont possibles enfonction de la grosseur de votre poignet. Du 32 mm (très petit) au 40 mm.
Les bracelets sont en cuirs et semble correct à ce niveau là.

Hormis Daniel Wellington, vous pourrez regarder ce que font les marques Charlie Watch ou Lexington. Elles proposent un design similaire et des prix dans les mêmes fourchettes.

De notre côté, l'on aurait pltôt tendance à vous redigirer vers d'autres marques. Comme Braun ou encore Timex. Leurs montres sont plus stylées et bien moins chères. Enfin à notre avis.

Voire même vers Casio : voir l'article ici. Et l'on dit ça de manière désintéressé, il n'y a aucun lien sponsorisé !

 

Drakes Pop Up Store - La fraîcheur londonienne à Paris

 
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Drake's London est une des meilleures marques homme au monde. Et surtout depuis ces dernières années. A vrai dire depuis le rachat par l’excellente équipe de la boutique Hong-Kongaise qui est devenue une marque  de référence : The Armoury. Un vrai tournant à été pris. Celui d’étoffer leur gamme et de ne plus se limiter aux accessoires : cravates, pocket square et écharpes. Dans la continuité de ce projet, un 1er magasin a été ouvert en 2011 Clifford Street, à côté de Savile Row. Puis à New York. Ils ont su développer une gamme cohérente, de la cravate au costume en passant par des tenues plus casuales. Une vraie réussite. Car pour cette marquée née dans les années 70, l’essentiel du chiffre d’affaire consistait alors à travailler en marque blanche pour les plus grandes marques du monde. On mesure le chemin parcourue depuis lors !
Elle est assez largement distribuée en ligne et dans les plus grands magasins du monde. Par contre à Paris ça se complique un peu. Mis à part quelques pièces (selon les saisons) au bon marché, elle est encore relativement difficile à trouver.

D’où l’idée de ce pop up store organisé par SartorialTrips.

La suite en image.

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COS : notre avis sur la marque minimaliste du groupe H&M

 
 

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COS est une marque du groupe H&M. Elle a été lancée en 2007 à Londres et se différentie d'H&M au niveau du style, des matières employées et du prix.

LE STYLE COS

Que ce soit au niveau du produit ou des campagne publicitaires, COS est une marque très épurée. Aucun logo apparent, des coupes et des lignes nettes, le tout dans des couleurs unies, douces, assez claires.

C'est donc logiquement que vous retrouverez des petits cols, des boutonnières cachées ou de petits boutons, très peu de poches et des coupes relativement slim, étroites.

LES MATIÈRES ET LA QUALITÉ

Au niveau des matières employées, on est sur un niveau au-dessus que H&M. Par exemple un pull en alpaca, une sur-chemise doublée en duvet, une chemise en soie ou encore une chemise en maille jersey.

Pour ce qui est de la qualité sur le long terme, on a testé un t-shirt COS depuis 1 an ainsi qu'un costume en laine mélangée. 
Et bonne nouvelle, le t-shirt vieilli relativement bien. Il a très peu bougé au fil des lavages successifs. Le costume à quand à lui beaucoup plus souffert. Principalement le pantalon, qui au fil des ports à finalement lâché au niveau de l’entrejambe. Les frottements successifs sur les chaises de bureau sont un ennemi redoutable. Ce n'est pas pour rien que dans les offres plus haut de gamme, un 2ème pantalon est systématiquement proposé car il s'agit de la partie la plus fragile du costume. (car soumis à beaucoup de frottements)

OU TROUVER LES MAGASINS COS ?

Essentiellement à Paris. Mais pas que. Vous pouvez également en trouver dans les grandes métropoles françaises : Lyon, Toulouse, Strasbourg, Bordeau...et même à Cannes ou Cagnes-sur-Mer !

Autre possibilité : leur boutique en ligne. 

 

Maison Standard - Les meilleurs chinos de Paris

 

Maison Standard. Une jeune marque dont vous avez sûrement entendu parler. Ils produisent et vendent des basiques de qualité homme et femme. Du tee-shirt au jean. Des pièces simple mais relativement travaillées et surtout abordables.

 

Test & Avis

Le problème de tous ces blogs qui testent les vêtements, c'est que bien souvent, dans le flux d'informations et des articles à tout va, on a du mal à distinguer clairement les pièces qui sortent du lot. Il nous reste une vague impression que tout se vaut. 
Et bien, nous on vous le dit, ces chinos Maison Standard sont les meilleurs de Paris. Pourquoi ? Plusieurs raisons à cela, on va tout vous expliquer.

Mais soyons clair tout de suite : ce n'est pas parce que l'on dit qu'il s'agit du meilleur chino de Paris, qu'il est sûr qu'il aille parfaitement à tout le monde. C'est même plutôt improbable. (cf. coupe)

 

1. CONFECTION

Le chino a été assemblé au Portugal. Un pays qui en matière de confection de chemise ou de pantalon à fait ses preuves au cours de ses dernières année. Je pariais que c'est la même usine que celle ou sont produits les chinos Balibaris. La matière à un aspect et un toucher assez identique. Un fait qui se confirme quand on lit la citation du fondateur ci-dessous.

Il y a plein de marques dans le marais qui ont les mêmes usines que nous. Mais quand mon pantalon chino sort à 20 € de l’usine je ne le revends pas à 200 € je le revends à 80 €. C’est ça la différence, c’est notre compétitivité.
— Uriel Karsenti pour Grazia - 15 Juin 2017

 

2. COUPE

Une caractéristique que l'on distingue immédiatement : le pli central. Un élément finalement assez rare dans l'offre du prêt-à-porter français actuel. C'est plutôt le genre de détail que l'on retrouve encore chez nos amis Italiens. Chez un Incotex typiquement. 
Le pli n'est pas permanent, il a plutôt tendance à disparaître au fil des ports (surtout en cas de pluie), particulièrement sur la version en jean. Ceci-dit, pour ceux qui veulent le conserver, un coup de repassage de 5 secondes de temps en temps suffit ! 

Vous pouvez également plier le pantalon le long du pli pour qu'il se maintienne. (et non des coutures).

Quel est l'effet de ce pli ? Il donne une ligne à la jambe. Un côté plus racé que l'on aime bien. Sans en faire trop.

On aime beaucoup la coupe. Elle est pour nous un chouia trop large à la taille, et un chouia courte. Mais on pinaille. On mesure plus de 1m85 et c'est bien pour cette raison qu'on le porte avec des chaussures montantes, pour éviter l'effet  "tu vas aux fraises ?" , comme on dit parfois.

En résumé elle est, ni trop large ni trop moulante, la coupe parfaite selon nous. On vous conseille d'ailleurs de lire ou relire notre article phare sur le port du pantalon. C'est par ici.

 

Le bas du pantalon fait 18cm. Si vous cherchez un chino relativement slim, ce n'est donc pas vers ce modèle qu'il va falloir se tourner.
Il ira plutôt avec des chaussures normales (genre sneakers mais pas vraiment avec des Superga, trop fines)

3. OFFRE

5 couleurs dont 1 en jean


DETAILS

  • Le bouton à crochet qui est vraiment sympa. Il accentue le côté formel, contrairement à un simple bouton

  • Le zip de la braguette également (assez pratique et ne coince pas comme ça peut arriver souvent !)

  • L'intérieur est propre, comme chez Balibaris

Sur le long terme ? L'ourlet intérieur s’effiloche un peu beaucoup, mais pour le reste rien à redire

 

consulsion

A ce prix (hors soldes hein), aucun chino n'a cette matière et cette coupe. Aucun. Enfin, aucun qu'on a pu essayer, mais on reste ouvert aux suggestions !

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PARIS
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Paris fontaine
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4 marques de chemises en flanelle pour moins de 100€

 
 

[Article non sponsorisé. Temps de lecture 20 secondes]

 

Octobre Editions

Prix : 90€

Matière : 100% coton

Confection : Portugal

Boutons : Nacre

Détail : Hirondelle de renfort

 

 

 

 

 

Asphalte

Prix : 79€

Matière : 100% coton

Confection : Maroc

Boutons : Nacre

Détail : Tissu Japonais

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maison standard

Prix : 80€

Matière : 100% coton

Confection : Pologne

Boutons : Plastique

Détail : Imprimé chevrons

 

 

Portuguese Flannel

Prix : 100€

Matière : 100% coton

Confection : Portugal

Boutons : Nacre

 

 
 
 

Astorflex - Chaussures montantes

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Astorflex Montantes

Test & Avis

 

Vous avez beaucoup aimé notre 1er article sur les Desert Boots Astorflex. Très enthousiaste à l'idée d'essayer et tester leurs autres modèles, nous avons contacté la marque qui nous a gracieusement offert ce modèle montant.
On reste transparent sur ces questions afin que vous puissiez juger de l'article avec toutes les cartes en main.

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Premières impressions

Une étude de l'université de Princeton a montré qu'il fallait moins d'un 10 ème de seconde pour porter un jugement sur quelqu'un en fonction de son apparence. Et qu'en plus de cela, ce jugement était très difficile à changer par la suite.
Pour les chaussures c'est un peu moins rapide, mais ça va un peu dans le même sens. Et l'on doit dire que notre première impression est toujours très bonne pour ces Astorflex.
Deux raisons à cela :

  • Elles sentent bon le cuir

  • Le cuir est beau, souple et de bonne facture

 

TEST & AVIS

Ça fait maintenant plus de 3 mois qu'on les porte. Un point que l'on adore particulièrement : elles sont très flexibles ! Une caractéristique que vous aurez souvent bien du mal à trouver ailleurs, même en semelle crêpe. Pour des chaussures montantes j'entends, pas les deserts boots. Et visiblement on n'est pas les seuls à aimer cette flexibilité puisque Alden, la célèbre marque américaine de chaussures a également une ligne flex. De loin ma préférée. 

Autre particularité, le cuir est relativement souple. Pas autant que sur une paire montante de chez Christian Kimber, mais tout de même, ce n'est pas du cordovan ça c'est clair. Vous n'aurez aucun mal à la faire comme on dit.  Et sans trop de souffrances. Aucune ampoule, comme ça arrive parfois.

Christian Kimber - Chaussures montantes

Christian Kimber - Chaussures montantes

On a eu quelques questions de lecteurs sur l'isolation. N'ayant pas encore pu les tester dans de vraies conditions hivernales on ne saurait trop se prononcer pour le moment. Car il est vrai que les semelles crêpes ont la réputation de ne pas isoler correctement du froid. 

Cette paire nous a tellement emballé qu'on a l'utilisée pour faire de la moto. Mauvaise idée. Après quelques utilisations, le cuir commençait à marquer à cause du sélecteur de vitesse. Un protège sélecteur est donc indispensable. Ou alors optez plutôt pour de vraies bottes de moto - qui vous protégeront mieux aussi en cas de chute -.

Entretien

Qu'en est-il de l'entretien ? A notre avis pas besoin d'en faire trop. Il s'agit d'une paire à semelle crêpe, ne l'oublions pas. Pas vraiment le genre de semelles qui va durer plus de 5 ans. Le mieux est donc de ne rien mettre et de laver au savon de Marseille si besoin. Et c'est tout. Le mieux est l'ennemi du bien. 

Avec quoi les porter

Elles passent avec tout on a envie de dire. Excepté les tenues très très formelles. Comme un mariage. Ce qui arrive rarement vous en conviendrez...Car avec un costume, elles peuvent très bien aller.
Après, comme souvent avec les paires montantes, elle sont un peu massives. Pour les personnes très fines, mieux vaut éviter de les porter avec des pantalons trop slim. Enfin à notre avis.

 

Conclusion

Si vous cherchez une belle paire de chaussures montantes dans l'esprit baroudeur et pas trop chères, vous pouvez y aller !

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Paris jardins tuileries
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Details EN IMAGE

Vous noterez qu'elles sont livré avec une 2ème paire de lacet d'une couleur différente. Une pratique qui se généralise chez beaucoup de marques que l'on aime.

 

Interview de Agyesh Madan par Mark Cho

 

On continu notre série d'interviews réalisée par Mark Cho. Il nous a gentiment donné son aval pour qu'on la publie sur notre site.

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Note : Agyesh Madan est le fondateur de Stoffa, une marque dont on avait déjà parlé ici.

Mark Cho : Que portez-vous ?

Agyesh Madan : 

  • Un chapeau Stoffa, qui peut se rouler sur lui-même

  • Une écharpe Jacquard en cachemire et soie de chez Stoffa

  • Un blouson 002 aviateur Stoffa en cuir suédé couleur sable

  • Un pantalon Stoffa double pince en coton toucher peau de pêche couleur sable

  • Belgian shoes

Mark Cho : Pouvez-vous parler de votre parcours dans l'industrie textile et où vous êtes maintenant?

Agyesh Madan : Je pense que mon parcours est simple. J'ai débuté en tant qu'ingénieur en informatique spécialisé en applications Web où, grâce à mon expérience dans une start-up de e-commerce, je me suis découvert une passion pour l'industrie du vêtement et plus encore une fascination pour la production. Je l'ai suivi en allant à la Parsons New school of design, où je me suis concentré sur le développement produit.
Au cours de ma scolarité j'ai eu la chance de découvrir la marque napolitaine ISAIA Napoli que j'ai rejointe au cours du 2ème semestre de l'année 2010. J'y ai passé quatre ans en commençant par du marketing et du développement de produits aux États-Unis, puis en Italie en tant que Directeur de Développement des produits de la marque. C'est en Italie sous le mentorat de Leonardo Genova (le responsable de tout le développement des produits chez ISAIA) que j'ai approfondi ma passion pour les textiles et trouvé l'idée d'une production responsable.

L'année dernière, j'ai fondé Stòffa; Nous nous sommes concentrés sur la création produits dont le design est travaillé grâce à une exploration continue de ce qui se fait en terme de production. Je voulais vraiment concentrer toute notre énergie dans la construction de produits innovants et robustes; et la seule façon de le faire était de faire une catégorie de produit à la fois. Actuellement, nous proposons une série d'accessoires qui incluent nos chapeaux et écharpes ainsi que des vêtements et des pantalons sur mesure.

Mark Cho : Vous mettez beaucoup l'accent sur les combinaisons de couleurs. Pourriez-vous suggérer des lectures ou des références intéressantes?

Agyesh Madan : La couleur fait partie intégrante de ma vie. Je tire une joie irremplaçable de l'expérimentation de l'harmonie en utilisant couleur. Je pense que la plupart des gens intéressés par ce domaine connaissent l'Interaction Des Couleurs de Josef Albers qui a présenté une théorie selon laquelle les couleurs étaient régies par une logique interne et trompeuse. Ce que la plupart des gens ne connaissent peut-être pas, c'est l'application (NDLR : application Iphone ou Android) interactive créée par l'Université de Yale, sur la base du livre précité. Elle est disponible au téléchargement et je recommande vivement à tous les enfants et adultes de la télécharger et de la tester. Elle est bien conçue et utilise vraiment la puissance de la technologie pour approfondir une lecture déjà solide.

Mark Cho : Stoffa, votre dernier projet, a connu une croissance d'une façon peu courante. Vous avez commencé avec des chapeaux, puis êtes partis sur des vestes en cuir et des pantalons. Y a-t-il eu une raison particulière à cette progression?

Agyesh Madan : Stòffa a été créée sur le principe fondamental de créer des produits au design réfléchi et réalisés de manière responsable. À cet effet, tous nos produits sont fabriqués dans des unités de production où nous contrôlons de près chaque étape; des matières premières aux finitionset à l'emballage. De plus, nous testons (NDLR : en les portants) nous même tout ce que nous produisons au moins un an avant le lancement. Cette philosophie a dicté notre voie dans la mesure où nous nous concentrons sur une catégorie de produit à la fois, créant ainsi lentement une collection de produits bien conçus, testés et élaborés de manière très responsable.

Mark Cho : Vous avez eu une période de formation chez Isaia qui comprenait des visites régulières au Japon. Avez-vous une idée des différences entre les deux marchés?

Agyesh Madan : Le Japon était une expérience incroyable car j'ai observé un certain sens inné chez les gens pour la recherche approfondie et l'exploration avant d'acheter le bon article. En tant que développeur de produit, il était vraiment gratifiant de voir la passion chez les clients car ils savaient comment chaque produit était fabriqué et respectaient vraiment la vision du fabricant.
D'un autre côté, aux États-Unis, il y a un certain sens de la nonchalance ou l'idée de jouissance en ce qui concerne les vêtements. Je trouve cela très génial, car j'ai toujours cru que les vêtements sont faits pour être vraiment portés et usés.
En tant que développeur de produits, j'ai senti qu'il était de notre responsabilité de marier les deux. Etre vraiment réfléchis sur tous les éléments de nos produits tout en les concevant, mais aussi les présenter comme des articles qui sont faits pour être portés, appréciés et vivre avec sans trop de soin.

 

 

Traduit de l'anglais par nos soins. Certaines phrases peuvent paraître alambiquées, mais l'on a pas trouvé de meilleur traduction.
Vous pouvez consulter l'original
ici.

 

Cuir - Reportage ARTE

 
 

Vous avez 5 minutes ? Alors profitez-en pour regarder un reportage réalisé pour ARTE sur l'univers du cuir.

Il y a notamment une interview de Douglas Gunn, l'un des fondateurs du Vintage Showroom à Londres. Une référence dans le milieu du vintage. Une entreprise qui collabore avec beaucoup de marques, dont Belstaff pour gérer une partie de leurs archives.

Gauthier Borsarello est également interviewé au cours de ce reportage. Si vous voulez en savoir, on vous conseille de regarder cette interview de BonneGueule :

 

The Real Mccoy's London - Revue

 
The Real Mccoys London Londres.jpg

The Real McCoy's London

Boutique londonienne

 
 

[Article non sponsorisé]

Après avoir écrit cet article il y a maintenant plus d'un an, on doit dire que mis à part chez Jinji, on n’avait pas vu beaucoup de leurs pièces en vrai. Une position pas vraiment légitime pour avoir un avis pertinent sur la marque. Avec l’ouverture de leur boutique londonienne en décembre 2015 (la seule boutique en propre qui ne soit pas au Japon), on a décidé de se rendre sur place pour voir de nos propres yeux l’ensemble de leurs pièces iconiques, dont leurs magnifiques blousons en cuirs. (et pas uniquement en cuir de cheval, mais aussi en agneau !)

 

Genèse de la marque

Comme souvent, tout est parti d’un constat simple : au fur et à mesure de ses allers retours, Hitoshi Tsujimoto (le fondateur de la marque) remarquait que les pièces vintages qu’il achetait étaient de plus en plus rares. D’où l’idée d’acheter les machines originales et de créer de nouvelles pièces en se basant fidèlement sur les patrons de l’époque. C'est ainsi que TheRealMccoy's est né. 
Tsujimoto n'a pas de diplôme en mode de la Central Saint Martins ou quoi que ce soit du genre. Mais, en bon autodidacte, il s'est construit une vraie culture esthétique. Et à l'instar d'un Alessandro Squarzi, celle-ci ne concerne pas uniquement les vêtements mais aussi les cameras, appareil photos, montres, chaînes Hifi...

He (Tsujimoto) is very obsessed by music sound. He starts a collection 10 years ago of vintage speaker…pieces from 40-50, they don’t do that anymore
— TheRealMccoy's London store manager

La boutique londonienne a été ouverte en partenariat avec Superdenim, même si aucune marque distribuée en ligne par Superdenim n’est présente. Du 100% The Real Mccoy’s qui vous parviendra immédiatement après avoir franchi le seuil de leur porte : odeur de cuir ciré et musique Rock and Roll, style The Clash « Should I stay or Should I go ». 
Pourquoi ouvrir à Londres ? Non pas parce que la culture de la friperie y est particulièrement développé, mais surtout parce que Tsujimoto aime beaucoup cette ville et parce qu’ils étaient mal distribués sur le continent européen. Une marque qui a su trouver son public, un public de passionné qui vient de tous les continents. Dont des français qui n’hésitent pas à traverser la Manche juste pour acheter quelques unes de leurs pièces.

Pour information, on s'est amusé à regarder : 

  • Ce qu’ils ont de moins cher : un autocollant TheRealMccoy’s à 5£
  • Ce qu’ils ont de plus cher : un manteau en cuir de cheval doublé d’une peau lainée à plus de 3000£

 

NOTRE AVIS SUR LEURS VÊTEMENTS

On a pu essayé les pièces les plus emblématiques du magasin. Sans surprise, les coupes des blousons sont fidèles aux originaux. A savoir relativement large pour ne pas entraver les mouvements. Etant plutôt fins, on doit avouer qu’ils ne nous vont pas vraiment. Mieux avoir un physique assez costaud pour ressembler à quelque chose dedans. Enfin a priori.

Quasiment toutes les pièces du magasin sont faites pour se patiner. Elles s’embellissent avec le temps. Enfin, jusqu’à un certain point. On parle de vêtements, pas de construction romaines qui traversent les siècles. Sur certains modèles portés qu’ils ont, la matière commençait à effilocher au niveau des points de frottement. Donc non, même chez TheRealMccoys, les pièces ne sont pas éternelles. Pas de méprise là-dessus. Il n’est pas du tout garanti qu’ils durent plus longtemps que certains de vos articles Uniqlo. La qualité est un sujet vaste et complexe, on a essayera de s'y attaquer dans une prochaine rubrique.

Mais oui vous pourrez voir à quoi ressemblent quelques uns de leurs modèles une fois déjà portées. Parce que à l’instar des jeans brut, les pièces neuves (blousons en cuir, M65, ….)  sont un peu rêches. Pas vraiment douces et moelleuses. C’est bien pour cette raison qu’ils exposent des modèles portés pendant 1 ou 2 ans. La matière s’est assouplie et rend vraiment mieux que les originaux. C’est aussi les modèles préférés des clients, mais ils ne peuvent s’acheter directement comme un jean brut A.P.C Butler, la ligne déjà portée par les clients de la marque.

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Ici un exemple de le M-65, une des field jacket les plus iconique depuis son entrée sur le champ de bataille. TheRealMcCoys en fait sans doute une des meilleures répliques. Ils examinent les détails les plus pointus (comme le tissu 0G107) des modèles originaux et essayent de s’en approcher. Cette M65 présente aussi quelques éléments ajoutés par la marque, notamment au niveau de la fermeture éclair, nous ont-ils expliqué.   

 

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Vous l'aurez compris, ils portent un soin tout particulier à conserver les détails historiques. C'est vraiment l'A.D.N de cette marque. Deux autres exemples nous viennent en tête :

  • Les tee-shirt sont fabriqués sur des machines vintages. Ils sont un peu plus épais que ceux que l’on peut trouver actuellement. (hors Merz B.Schwanen et cie).
    A cela s'ajoute une construction tubulaire comme velvasheen.
  • Des talons et semelles estampillées Cats Paw, une marque américaine de semelle qu'on avait seulement vu en photo jusqu'à présent. (leur chaussures sont vraiment très rigides, il faut les faire comme ont dit)

Par ailleurs ils nous ont confirmé que :

  • 80% de leurs produits sont made in Japan
  • Ils ne font jamais de soldes
  • Les matières sont souvent fabriquées par TheRealMccoy’s

 

ACCESSOIRES

On en parle souvent moins, mais ils proposent aussi de beaux accessoires. Magazines (Clutch), montres (en quartz malheureusement), bijoux en argent d'inspiration amérindienne (Wornovertime), gants de moto (non homologués en France cela va sans dire)....et même néon au couleur de la marque.

Donc si vous êtes un passionné de vintage, allez y faire un tour, vous ne serez pas déçu.

 

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    Antonio Liverano - Une journée avec lui

     
     
    antonio liverano florence.jpg

    Ceux qui ont vu le film Colori di Antonio en ont déjà eu un aperçu. La vie d’un artisan, tailleur dans ce cas précis, nécessite un travail régulier et de longue haleine. Car on oubli souvent les heures et les heures nécessaires pour arriver à produire ces créations. On nous demande souvent combien de temps il est nécessaire pour concevoir tel ou tel costume bespoke. En général moins de 70h. Mais on oublie souvent les milliers d’heures d’expériences nécessaires en amont. Un peu comme la création de parfum. Cela peut prendre quelques heures, mais c’est sans compter les milliers d'heures à sentir des odeurs différentes pendant les 10 années précédentes.

    Photo from I colori di Antonio

    Photo from I colori di Antonio

     

    Pour vous faire une idée de la vie d'un artisant, on a demandé à Mark Cho s'il était possible de traduire son interview menée avec Antonio Liverano. Il a bien entendu gentiment accepté.
    Parce que oui, Antonio fait indéniablement parti des gens qui travaillent beaucoup et qui se lèvent tôt. Ça nous rappelle une conférence récente de Maurizio Marinella au Bon Marché (dont on publiera bientôt les passagesmarquants) qui expliquait qu’il ouvre son magasin Napolitain tous les matins à 6h30 pour pouvoir accueillir et échanger avec les clients les plus matinaux.

     

    • 5 heures du matin. Antonio se réveille, s'habille et profite d'un simple petit-déjeuner de pâtes et d'un café macchiato.
    • 6h45. Antonio part de sa maison à la campagne vers son magasin Florentin, parfois en voiture et parfois en train. Une fois qu'il est sur la route, il commence à penser au travail. Il commence par réfléchir à son entreprise dans son semble, puis en rappelant les clients individuels et leurs commandes.
    • 7h45. Antonio arrive au magasin. Il est habituellement le premier à arriver. Après avoir vérifié le magasin, il prépare les fers à repasser en les démarrant afin qu'ils soient prêts à être utiliser lorsque les autres tailleurs arriveront. C’était le premier travail d'Antonio à l'âge de 8 ans lorsqu'il a commencé l’art tailleur. À l'époque, les fers devaient avoir des morceaux de charbon chaud placés à l’intérieur. Une opération faite à la main.
    • 8h30. Antonio vérifie le travail de la veille des tailleurs. Il est toujours intimement impliqué dans tous les vêtements, en faisant constamment des contrôles de la qualité sur tout ce qui se passe dans le magasin.
    • 9h30 - 13h. Antonio passe la majeure partie de son matin à couper pour les commandes de leurs clients.
    • 13h - 14h. Déjeuner. Antonio a maintenant 78 ans. Donc parfois lorsqu’il se sent fatigué, il rentre plus tôt chez lui.
    • 14h- 19h. Antonio continue de couper, mais fait aussi de la formation avec les tailleurs les plus jeunes de l'atelier. L'atelier a maintenant 8 tailleurs, dont 5 ont moins de 40 ans et sont encore en formation. Antonio est passionné par l'art sartorial et la formation de ses apprentis. Il cherche des jeunes qui partagent cette passion et il essaie de les aider à grandir. Dans tout ce qu'il fait, il essaie de transmettre cette passion et attend la même chose de ses juniors.
    • 19h. Antonio rentre chez lui pour dîner avec la famille de sa fille qui habite à côté de lui. Son travail commence tôt, mais à 19 heures, il ne s'attarde pas sur son travail plus longtemps et préfère passer du temps avec sa famille et récupérer. Il est au lit avant 22h, prêt pour une prochaine journée bien remplie.


    Mots de Mark Cho et traduits par nous même. L’article original en anglais est disponible ici. (http://www.markcho.com/for-rake-japan/2016/10/4/antonio-liverano-liverano-liverano)
     

     

    Chemise en coton Oxford à moins de 30€

    paris centre pompidou

    Chemise en coton Oxford

    Test et avis d'un modèle H&M

     

    [Article non sponsorisé]

    Ça fait quelques années maintenant que le coton Oxford a fait son retour parmi les géants de la Mode. Vous pouvez en trouvez aussi bien chez Uniqlo, Gap ou même H&M


     

    NOTRE AVIS

    Pour aller droit au but, cette chemise H&M fait jeu égal avec celles d'Uniqlo. Parce que oui, autant on aurait tendance à déconseiller d'acheter leurs chemises en popeline, autant celles-ci sont plutôt bien réalisées. Alors certes tous les détails de puriste sont absents (boutonnières à la main, emmanchures décalées, coutures avec 10 points au CM, boutons en nacre...) mais ce n'est pas ce qu'on lui demande.
    A 25€...elle fait concurrence à des chemises qu'on voit couramment à plus de 70€. Vous ferez facilement illusion avec.


     

    UTILISATION

    C'est la chemise casuale par excellence. Très agréable à porter (vous transpirerez moins dedans - la coupe qui ne moule pas joue beaucoup), elle présente aussi une texture plus granuleuse et moins lisse qu'une simple popeline.  Et en plus elle ne brille pas !

    La coupe est droite, ce qui convient bien à son aspect brut et casual.

    Sur le moyen terme, on doit dire qu'elle résiste plutôt bien. 3 mois qu'on porte la nôtre régulièrement. Mis à part un léger délavage (qu'on aime beaucoup), rien à signaler. Elle n'a pas bougé.

     

     

    FABRICATION

    Là où le bat blesse, c'est les conditions de productions et les normes environnementales. La marque n'est pas 100% transparente. A vous de voir si vous lui faite confiance ou non.

    Elles sont disponibles en 4 couleurs. Et uniquement des couleurs que l'on affectionne particulièrement. Si vous ne savez pas comment les porter, direction Drakes pour avoir quelques idées.

    Attention, la marque propose des modèles similaires en coton Oxford. Mais ils nous ont fait moins bonne impression : matière moins épaisse, utilisation de fils de couleur contrastant pour fixer les boutons...Le modèle précis est donc celui ci.

     

     

    APERCU EN IMAGE

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    Ca le fait, non ?

     

     

     

    La Mode, l'Art et Instagram

     

    Vous en avez peut-être déjà entendu parlé. Le 17 Juin dernier a eu lieu le 1er salon dédié à Instagram. Le Salon des instapreneurs comme ils disent.

    L'occasion pour nous de vous partager 2 comptes ultra réussi et toujours bien sentis. Ces marques arrivent à mêler ART et Vêtements à merveille. Leur force ? L'impression que notre rapport à l'Art est aussi simple, rapide et accessible que celui qu’on a avec la Mode.
    C’est un peu les mêmes ressorts qui sont utilisés lorsque que le journal Le Monde offre un exemplaire de La Comédie Humaine de Balzac dans un coffret. Le lecteur a la subtile impression que l’acte de lire La Comédie Humaine est aussi facile et rapide que celui de lire Le Monde entre 2 tartines de confitures aux fraises.* Le sentiment que l’on peut passer de l’un à l’autre sans effort. Et ça, mine de rien c'est très fort.

    *confiture préférée des français d'après un magazine féminin dont on a oublié le nom

     

    Bonne Maison

    La prousesse de cette jeune marque française de chaussettes féminines (elles sont fines, parce que plus féminines), c'est de réussir à retranscrire l'univers coloré d’œuvres d'Art sur leurs chaussettes.

     

    STOFFA

    Si vous nous suivez, vous savez sans doute que l’on aime beaucoup l’esthétique de cette marque.
    Beaucoup de références à l’artiste CY Tomwbly. Un artiste que dont on a eu l’occasion de voir une partie de ses œuvres lors d’une exposition au centre Pompidou. Et l’on doit dire qu’elles sont beaucoup moins évidentes à appréhender en vraies que via des publications Instagram.

     

    Samuel Gassmann : l'artisanat de luxe français des boutons de manchette

     
    samuel gassman paris bouton de manchette luxe CUFFLINKS

    Samuel Gassmann - Boutons de manchette

    Rencontre et échange
    au sein de son atelier de fabrication parisien

     

    Histoire du bouton de chemise

    L’aventure de Samuel Gassmann a commencé à la suite de recherches sur le plus petit élément du vestiaire masculin, l'idée étant de proposer ce sujet à la chaîne franco-allemande ARTE.
    Première étape, la visite du musée de la nacre à Méru dans l’Oise, à proximité de Paris. Comme le souligne Samuel, bien souvent les musées émergent là où les industries s’effondrent. Et une industrie de poids. En effet, au XIXème siècle il s’agissait de la capitale mondiale du bouton de nacre. Des dizaines de milliers d’ouvriers du département travaillaient dans ce secteur en plein essor.

    En continuant ses recherches sur ce qu’était un bouton de chemise, il a découvert qu’au au moment de la révolution bourgeoise de 1789, des codes très précis sur la forme et la fonction du bouton de chemise ont été crées.  Pourquoi ? Pour des raisons pratiques essentiellement.
    Les artisans de cette époque fabriquaient et revendaient via les Grands Magasins. Dès lors, comment différencier les boutons à destinations des chemises homme de ceux destinés aux femmes ? En employant un diamètre plus petit pour les boutons féminins.
    Le résultat est un disque en nacre franche* (la nacre n’était pas aussi rare à l’époque) de 11 mm de diamètre, un rebord de 1 mm et avec 4 trous pour les hommes. Pour les femmes, les boutons ont les mêmes spécificités, si ce n'est qu'ils font 9 mm de diamètre.
    Cette liste de détails correspond aux caractéristiques précises des boutons de jours. Car oui, il existe des boutons pour chaque moment de la vie quotidienne. 5 moments exactement :

    • Négligé : qui correspond au matin, en prenant le petit déjeuner en famille par exemple.

    • Jour : en nacre franche

    • Sport : oui à l'époque on portait des chemises pour faire du sport, au tennis par exemple. Les boutons présentaient un rebord de 2 mm pour plus de solidité.

    • Soir : nacre grise avec un rebord de 1 mm.

    • Apparat : pour les grandes occasions, le bouton étant généralement plat et symbolisé avec une gravure.

    *la nacre franche est une variété de nacre très appréciée pour sa blancheur

                                                                          &nbs…

                                                                                                                  Vous l'aurez probablement remarqué, il s'agit des boutons du jour

    Des caractéristiques que l’on retrouve encore aujourd’hui. Vous pourrez vérifier par vous-même, hormis les boutons fantaisistes - types chemises XOOS -, de gap à H&M en passant par Zara, tous vos boutons de chemises font 11 mm. Ce code n'a pas bougé depuis le XIXème siècle. Samuel me précise par exemple que chez Charvet ils sont plats avec un rebord symbolisés. (typique des boutons d'apparat)
    Et qui disait boutons différents, disait chemise différentes pour chaque moment de la journée. Globalement aujourd'hui vous aurez remarqué que ce n'est plus vraiment le cas. Les chemises sont moins différenciées et tous les boutons se ressemblent plus ou moins. Excepté pour...les boutons de manchettes ! Les premières traces remontent au XIVème siècle, mais mais l’âge d’or des boutons de manchette durera du début du XIXème siècle jusque dans les années 1970.

     

    samuel gassmann paris les indispensables boutons de manchette cufflinks
     
    Tous les boutons de chemise homme, quelque soit la marque, font 11 mm de diamètre.
    Si vous allez chez Charvet, Gap ou Zara, ils ont tous la même dimension, sauf recherche un peu “design”.
    — SAMUEL GASSMANN

     

    Naissance de sa 1ère collection

    Une question a très vite intéressé Samuel : est-il possible de trouver des formes et des matières qui expliquent par elles-mêmes comment les utiliser ? Presque dénué de tout design en un sens.
    Venant de l’histoire de l’art, période 1907 1914 (cubisme, constructivisme, futurisme…), il s'inspire de l'esprit de l'époque : simplification de la forme pour accéder au réel et le rendre plus lisible. Toute la démarche de ses 3 premières collections repose sur cette idée. Un an et demi de créations et de simplifications des portraits obtenus. (un portrait étant un thème de boutons de manchette).

    Un exemple de réflexion menée concerne le lien du bouton. On s'explique. Il y a 8 ans, quand il a commencé, les boutons de manchettes faisaient tous 90° avec un fermoir à bascule dont unqiement un côté qui présente une face "jolie".
    Or l’angle d'un poignet mousquetaire (et ce quelque soit la morphologie de la personne) ne fait jamais 90°. Plutôt 45°. Un angle qu’a repris Samuel pour tous les boutons de sa collection.
    On le conçoit, dit comme ça, ce n'est pas forcément très clair. En image ça devrait vous parler :

    Toutes ces réflexions et recherches ont permis de créer les portrait jours et nuit. Pour les autres portraits, il a fallu procéder autrement. En effet, les familles qui fabriquaient des boutons de nacre n’ont, pour la grande majorité, pas laissé beaucoup de traces écrites sur le sujet. La transmission était majoritairement orale. La suite de ses recherches s’est donc déroulée en collaboration avec des artisans en activité, dans l'idée de voir ce qu’il était possible de faire. S’il l’on prend par exemple les trois catégories qui laisse le plus de liberté à la créativité :

    • Apparat : peu de documentations approfondies sur le sujet. Samuel utilise des matériaux qui ont une histoire. En bronze principalement. Pourquoi ? Parce que cette matière fut une des premières utilisées pour les bijoux homme. C'est une matière incroyable mais très peu employée en bijoux homme actuellement. Contrairement à l'argent.

    • Négligé : le troca, coquillage un peu moins cher, était vraisemblablement utilisé à l'époque. Mais en poussant un peu plus loin, (et en s'éloignant un peu de la théorie), Samuel a décidé d'employer d'autres matériaux comme l’ébène, le vison, le mouton, le cheveux, ou même de l’os de vache indienne (NDLR : c’est l’âme des vaches qui sont sacrées, et le corps importe moins, donc une fois morte…) et de la feuille d’or.

    • Sport : là encore la théorie n'est pas claire. L'idée de Samuel était donc de se demander ce qu'était un vêtement de sport. Pour lui il s'agit très souvent d'un vêtement support sur lequel l'on peut inscrire à quelle équipe l'on appartient. Comme pour une toile de peinture en quelque sorte. Un matériaux qui répondait à ce cahier des charges fût la porcelaine car facile à peindre.

    samuel gassman paris bouton de manchette luxe

    Ce qu'on apprécie beaucoup, c'est qu'en partant de ce travail de recherche sur les boutons de chemises, ses boutons de manchettes ont fini par leur ressembler, s'éloignant ainsi de l'idée des boutons de manchette plus "voyant", plus "bling bling".

     

    Autres collections

    Par la suite, l'idée était de sortir du cadre des recherches initiales sur le bouton et d'initier une autre démarche, un peu plus "fun". Samuel m'explique un peu sous la forme d'une boutade, que puisque que personne ne porte de boutons de manchette, autant être original. Une boutade car les Grands Magasins américains en sont friands.

    Il créé alors portraits sur le Temps, sur Mondrian, sur le Corps ou encore l’Alphabet avec un typographe. Il sort du cadre de la simple paire de boutons de manchette, pour raconter une autre histoire. Ainsi pour l'Alphabet, il y a les 26 lettres. Dans ce cas aucun bouton ne va forcément de pair avec un autre, plusieurs combinaisons sont possibles. 

                                                                          &nbs…

                                                                                                                                                Portrait sur le temps

    Enfin, cette recherche initiale de luxe discret fût étendue à d’autres accessoires : porte-clés, nœuds papillon et cravates (en collaboration avec la maison Boivin), bagues...
    Pour les cravates par exemple, elle sont 100% soie (et sans triplure) mais surtout...9 plis. Quelque chose que on n'avait pas encore vu, même s'il est vrai que des maisons italiennes en produisent également. Avis aux amateurs....

                                                                         Fermo…

                                                                         Fermoir en argent du noeud papillon : il est invisible une fois porté, un luxe discret qu'apprécie beaucoup Samuel

     

    Fabrication

    Les boutons de manchettes sont fabriqués à la main dans son atelier parisien. Plusieurs étapes sont nécessaires : le polissage, la soudure...Des connaissances que Samuel a apprises sur le tas, en travaillant notamment avec d'autres artisans ou en créant ses propres techniques. Comme pour l'utilisation de la feuille d'or. Le bouton étant amené à frotter régulièrement, un procédé spécifique a dû être créé.

    Ce qui est intéressant avec cette partie fabrication, c’est que les techniques évoluent tous les jours. C’est un milieu en total mutation par rapport au travail de la matière. C’est assez enthousiasmant.
    Par exemple, j’utilise un émail à froid développé il y a 4-5 ans. Ce qui n’était pas possible avant. Il fallait avoir son four ect...ça ne changeait pas grand chose, mais c’était un peu plus lourd.
    — samuel gassmann


    Pour les savoir-faire vraiment très pointus, il est amené à travailler avec d'autres entreprises. Ses bagues ont pu voir le jour grâce à l'alliance de la haut technologie et de l'artisanat.

    • La 3D permet de créer le moule de la bague via ordinateur. On arrive à des degré de pureté et une précision incroyable. Quelque chose qu'on ne pouvait avoir avec la main...Avec ces nouvelles techniques, le travail se concentre beaucoup plus sur l'idée et le dessin.

    • Les diamants "tailles en rose"  - qui ont la particularité d'être à fond plat - ont été façonnées par des artisans

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    Note : Pour ceux qui se demanderaient, tous les boutons de ses collections font 11 mm, et le plupart sont réalisées en nacre et argent. (et le reste en bronze, porcelaine, cuir..)

     

     

    Distribution 

    Les boutons et autres accessoires sont disponibles sur son e-commerce ou via les Grands Magasins (Barneys, United Arrows, Bon marché - à côté des cravates au sous-sol -...). Disponibles également chez Maison Degand à Bruxelles.

    Un atelier-boutique devrait vraisemblablement voir le jour l'année prochaine à Paris. Un lieu où toute la collection sera disponible ainsi qu'une offre sur-mesure. A suivre !