Shinki Hikaku - Du Cordovan Japonais

 
 

Il n'y a que quelques tanneries dans le monde qui produisent du Cordovan, ce cuir mythique produit à partir de peaux de chevaux. Il demande un savoir-faire spécifique et est gourmand en main-d'œuvre.

Quand on pense au Cordovan, immédiatement la tannerie américaine Horween nous vient à l’esprit. Il s’agit sans doute de l’une des meilleures - et la plus chère ? - du monde.
Pour autant d’autres tanneries ou grossistes proposent ce type de cuir. On pense à Cloe, Comipel, Maryam et Rocado en Italie, Lis Royal SA (Rocinante) en Argentine, Clayton au Royaume-Uni ou encore Shinki Hikaku au Japon.

Shinki Leather Co., Ltd. est une tannerie spécialisée dans le cuir de cheval qui a été fondée en 1951. Le matière première utilisée par la tannerie Shinki est transportée par bateau depuis l'Europe. Le processus de fabrication du Cordovan prend plus de 10 mois. Aussi connu sous le nom de "King of Leather" ou "Leather Diamond", il mérite bien son nom grâce à son lustre unique et sa couleur profonde. Le Shell Cordovan provient d'une zone très spécifique de la peau du cheval - au-dessus des pattes arrière, au niveau la croupe. Dans cette zone, les fibres musculaires sont extrêmement denses et uniformes. Chaque peau de cheval ne donne que 2 ou 3 pieds carrés de Cordovan au maximum, elle est donc extrêmement rare et chère.

Le Shell Cordovan de Shinki Hikaku offre une couleur profonde a une finition lustrée sans être trop brillante.
Ci-dessous un exemple d’utilisation de ce cuir sur des paires de Viberg, un fabricant Canadien spécialisé dans les chaussures workwear.

On est particulièrement séduit par leur Slipper coupée à partir d'une seule pièce de cuir, montée Goodyear sur une semelle en latex naturel Lactae Hevea® à faible épaisseur.

Viberg a utilisé pour la première fois du Cordovan Shinki Horsebutt pour cette paire. La tige montée d’une seule pièce nécessite une grande surface de cuir ce qui a nécessité un travail de recherche supplémentaire. 

Le cuir Cordovan Shinki Horsebutt est également utilisé pour des bottines : l’iconique modèle Service Boot dont les origines remontent aux années 30. Disponibles en coloris olive et jaune.

 

Cuir en cordovan Horween - Paraboot, la seule marque française à pouvoir en utiliser ?

 
 

Saviez-vous que Paraboot est la seule marque de chaussures française sélectionnée par Horween pour utiliser son célèbre cuir Cordovan ?

Lu dans le magazine Monsieur du mois d’Octobre et Novembre 2021 :

Si les chaussures Paraboot sont inusables, les versions en cordovan peuvent carrément durer toute la vie ! Cette matière (cuir de cheval) est, en effet, particulièrement résistante. Horween, le spécialiste américain, n’accorde son cuir qu’à une seule maison par pays. Et c’est Paraboot qui a été sélectionné pour la France.

Monsieur Magazine, Octobre Novembre 2021

 

Crown Northampton Desert Boots Chromexcel

Note : A notre demande, Crown Northampton a accepté de nous envoyer une paire de Desert Boots pour la réalisation de cet article.

desert boots horween
 
Texte : Marcos Eliades
Photos : Thomas M.
 

Certaines pièces du vestiaire masculin sont incontournables, indispensables. Les desert boots en font pleinement partie. Nous ne trancherons pas ici l’éternel débat Wallabees/Desert boots – bien que nous ayons une préférence pour le second modèle – mais nous essayerons d’étoffer sur l’importance de posséder un modèle mythique tel que celui-ci au sein de son vestiaire. 

Les modèles disponibles sont innombrables : en cuir lisse, cuir suédé, cuir bookbindé…La marque anglaise – plus que centenaire – Crown Northampton reprend ce modèle historique et propose une sélection de cuir assez inédite ainsi qu’une personnalisation intéressante. 

Voici l’histoire de la desert boots Woodford en chromexcel, fabriqué en Angleterre. 


Décryptage. 


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Northampton ou le berceau de la chaussures anglaise

La famille Woodford débute la fabrication de chaussures en 1908, à Londres. Quelques années plus tard, le fondateur Earnest Woodford délocalise la production à Northampton, haut lieu de manufacture de la chaussure anglaise. 

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Chaque modèle produit par la marque porte le nom d’une rue mitoyenne à l’usine de Northampton. L’entreprise est également la seule à avoir le privilège d’utiliser le blason de la ville sur ses produits et qui porte la devise “Castello Fortior Concordia” pouvant se traduire par “La paix est plus forte qu'une forteresse”.

Le cuir est certainement le point fort de Crown Northampton. Une sélection qui va du cuir suèdé, aux cuirx de veau italiens en passant par des cuirs exotiques comme l’autruche ! Dans la mesure du possible, Crown Northampton travaille en collaboration étroite avec des fournisseurs locaux telle que la tannerie Charles F Stead & Co Ltd. Ceci ne manquent d’ailleurs pas puisque si Savile Row est le royaume du costume sur-mesure anglais, le comté de Northamptonshire est quant à lui synonyme de fabrication de chaussure.

Chaque paire qui sort de l’usine de Crown Northampton est le résultat d’un certain nombre d’étapes réalisés par des artisans chevronnés. Point important à souligner, toutes ces étapes de production sont toutes réalisées en Angleterre, que ce soit en interne ou chez des fabricants spécialisés.
Ainsi, comme les plus grandes marques anglaises, Crown Northampton réalise ses last – ou formes en français – avec le dernier fabricant de la région : Springline. Cela marque le début du processus de fabrication de la chaussure. 
Vient par la suite la découpe manuelle du cuir qui prend le nom de “clicking”. Un son caractéristique de cliquetis s’entend à la découpe du cuir en frottant sur le patronage en métal, ce qui justifie cette appellation. 
S’ensuit d’autres opérations tel que le procédé de couture, ou « closing », des différentes sections du cuir. Une opération de « hand lasting » permet à la chaussure d’acquérir la forme finales désirée, la semelle y est ensuite cousue. L’ultime étape de polissage assure à chaque chaussures une brillance et un contrôle de qualité avant qu’elles ne soient expédiées. 


Brève histoire de la Desert Boot

L’histoire de la Desert Boot remonte en 1941, lorsque le jeune anglais Nathan Clark* est envoyé en Birmanie puis en Égypte comme officier dans la Royal Army Service Corps.

Nathan Clark est très vite heurté à la réalité du désert Égyptien : les chaussants ne sont pas adaptées à la rudesse du terrain. Dans un souk au Caire, il met la main sur une paire de derbies en veau velours montées sur des semelles crêpe. Elles sont confortables et légères. 

9 ans plus tard, grâce à collaboration de l’ingénieur Bill Tuxhill, la Desert Boot voit le jour. 

Un modèle qui a donc plus de 70 ans !

*Son arrière-grand-père n’est autre que le fondateur de la marque Clark’s, fondée en 1825 à Somerset. 

 
 
Crown Northampton
Crown Northampton
 

Le 4x4 du cuir : le chromexcel

Crown Northampton offre la possibilité de commander un modèle en MTO, soit du « Made-to-order ». Cela signifie qu’il est possible de choisir la couleur des semelles avant de commander un modèle mais aussi et surtout que la paire n’est fabriquée que pour vous : cela évite la surproduction.

C’est ainsi que nous avons choisi le Woodford Desert Boot en cuir marron chromexcel numéro 8 de la maison américaine Horween. 

La couleur rappelle celle du cordovan, à savoir un brun violacée tirant sur l’aubergine. Une vraie marque de fabrique. La semelle est en crêpe, la chaussure comporte deux œillets – comme il est coutume sur le modèle emblématique des années 1950 – et le modèle est très léger.

La particularité de ce modèle est assurément son cuir. La tannerie mythique américaine Horween de Chicago fourni la matière première. Le chromexcel a été inventé en 1905 par cette maison, c’est un cuir « pull-up » à savoir, un cuir gras. Autrement dit, le cuir a été nourri considérablement par diverses huiles, graisses et cires lors du processus de fabrication. Le cuir chromexcel a pour gros point fort d’être résistant à l’eau. 
Plus de 89 opérations différentes s’étalant sur 28 jours sont nécessaires à sa fabrication : ce cuir est donc cher. Mais sa beauté est inégalable : il se détendra au fur et à mesure des ports et se patinera joliment. Le chromexcel est un dur à cuir, nous choisissons de le maltraiter volontairement ou plutôt, de ne pas le bichonner. Nous souhaitons le laisser vivre et lui ôter toute étiquette de préciosité qui pourrait lui être collée. 

La desert boot s’intègre sans problème dans une tenue casual. Un jeans bien sûr, un gros pull et un manteau en laine à manche raglan pour la cohésion de l’ensemble de la tenue. Inutile de dire que ce type de chaussures sont exclusivement réservées aux tenues dénuées de toute formalité. 

L’héritage de Northampton et la qualité anglaise

A notre connaissance, Crown Northampton est l’un des très rares fabricants de chaussures sur le continent Européen à proposer ce type de cuir chromexcel « color 8 ». La paire est vendue 275£. Un investissement, mais il sera durable. Et ce d’autant plus que la marque propose un service de réparation. Oui, il sera possible de faire changer vos semelles en crêpe.

Après tout, une paire fabriquée rien que pour vous et dans les meilleures conditions, ne mérite-t-elle pas son prix ? 

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Crown Northampton

Paraboot - Cordovan

 
 

Les Paraboot en Cordovan de la célèbre tannerie américaine Horween sont assez difficiles à trouver en Europe. Et pour peu qu’il y en ait, le stock part généralement assez vite.

Beige Habilleur vient de rentrer deux paires cette saison. Le modèle Chambord en Cordovan bordeaux et Avignon en Cordovan noir.
Disponibles ici.

Horween Shell Cordovan

Horween Shell Cordovan

Made in France. 860€

Made in France.
860€

Cousu Norvégien

Cousu Norvégien

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Made in France. 860€

Made in France.
860€

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Horween Shell Cordovan

Horween Shell Cordovan

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A noter que le modèle Chambord en Cordovan bordeau est également disponible sur le site de Paraboot.

 

Crockett & Jones - Harvard cordovan penny loafers

 

Note : A notre demande, Crockett & Jones a accepté de nous offrir une remise à l’achat pour la réalisation de cet article.

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Crockett & Jones

Harvard cordovan penny loafers

« Chaussure à tige basse et à semelle rigide qui recouvre le pied ou une autre partie du pied ». Voilà comment le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales définit le mot « soulier ». Un mot aujourd’hui désuet, qui fait son apparition dans la langue française au XIIIème siècle. Pour autant, le terme se glisse sémantiquement dans les expressions de la vie courante et devient même une catachrèse ; ainsi, « être dans ses petits souliers » signifie « être mal à l’aise ou se trouver dans une situation embarrassante » ; « mettre son pied dans les souliers de tout le monde » renvoie au fait de s’immiscer dans les affaires de tout le monde. Aussi, « ne pas avoir de souliers » est le symbole d’un état de complet dénuement ; enfin « mourir dans ses souliers », le résultat d’une mort soudaine. Le mot « soulier » semble intimement lié aux humeurs et habitudes de l’être humain, comme pour le décrire fondamentalement.

Je me souviens de la première fois où j’ai préféré utiliser le mot « soulier » pour une « paire de chaussures ». C’était il y a 5 ans, mon père m’offrait ma première paire de Crockett & Jones. Un derby brogue en cuir grainé marron au bout fleuri et semelle gomme. Le modèle « Pembroke », pour les connoisseurs. Année après année, ma collection grandissait tout comme mon envie ultime : acquérir une paire en cordovan, le fameux « shell cordovan ». Un cuir issu de la croupe du cheval qui fait moins de 0,5 m2 . Puis j’ai découvert le modèle « Harvard » en cordovan de Crockett & Jones, un penny loafer complètement Ivy.

Décryptage.

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Crockett & Jones, Northampton et Paris : un trio gagnant

James Crockett et Charles Jones fondent Crockett & Jones en 1879 à Northampton, berceau de l’art bottier anglais. Il faudra cependant attendre 1998 pour que la première boutique française – deuxième au monde après celle de Jermyn Street à Londres – ouvre ses portes à Paris, au 14 Rue Chauveau-Lagarde, à deux pas de la Madeleine. Un établissement couvrant aujourd’hui 160m2 exposant la double collection « Hand Grade » et « Main Line ».

C’est dans cet écrin que nous nous rendons avec Thomas, par un beau jour d’automne. Une atmosphère feutrée se dégage dès l’entrée, nous comprenons que nous pénétrons dans un « club ». Les fauteuils et canapés en cuir marron foncé répondent aux boiseries qui font écho à une authentique boutique d’antan « à l’anglaise ». Il y a des souliers partout. Perspicace pour une boutique dont c’est la spécialité, mais l’écrin referme de véritables petits bijoux. Cerise sur le gâteau, il y en a vraiment pour tous les goûts : richelieus, derbies, mocassins à boucle(s), bottines, boots, tassel loafers, penny loafers et même des slippers. Crockett & Jones représente ce « flegme british » européanisé : la maison habille James Bond et même OSS 117 !


 
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Le penny loafer « Harvard » : le cordovan à ses pieds

Je me dirige vers le fond de la boutique où est exposé le modèle tant convoité : le penny loafer « Harvard » en cuir cordovan. Ayant déjà une paire de mocassin chez Crockett & Jones – le modèle « Boston » en cuir marron grainé – je demande à essayer la même taille, soit 6,5 UK. Ces deux mocassins présentent un « last » - soit la forme du bout du soulier – identique : 314. Une forme plus ronde que ses compères 341 ou 375 par exemple. J’apprécie particulièrement cette forme car elle n’est pas trop prononcée, les souliers « pointus » ne me vont pas du tout.

Le cordovan utilisé par Crockett & Jones provient de la tannerie américaine Horween. Une tannerie d’exception fondée en 1905 à Chicago. Très peu de tanneries dans le monde produisent du cordovan – étymologiquement, « cordovan » provient de la ville Andalouse « Cordoue », premier lieu de manufacture de ce cuir chevalin déjà au XVIème siècle – Horween est indubitablement la plus connue pour ses coloris caractéristiques. L’histoire de cette tannerie est assez fascinante et ne se limite pas à la simple confection de cuir cordovan. En effet, elle produit également le cuir employé pour la confection des ballons de basket-ball « Spalding » de la NBA, le fournisseur officiel de la ligue. Je vous déconseille cependant de porter vos mocassins pour la pratique de toute activité sportive.

Le mocassin Harvard jouit d’une confection Goodyear, une semelle cuir – je n’avais pas encore posé fer et patin le jour du shooting – et un intérieur non doublé. La paire est remarquablement confortable dès le premier chaussant, comme des pantoufles d’intérieur ! Je comprends d’emblée que la paire ne fera pas apparaître des ampoules aux pieds. A noter cependant que le cordovan est un cuir qui ne va que peu se détendre, il est donc crucial de se sentir bien dès le premier essayage.

D’ailleurs, pourquoi ne dit-on pas « mocassin » en Anglais ? Car il décrit une paire de chaussures réalisées dans un cuir de cerf ou un cuir souple. Au fil du temps, il a fini par désigner la famille des penny loafers ainsi que des tassel loafers. En Anglais, les « loafers » désignent ainsi des souliers dépourvus de laçage. Pour cette raison fort pratique, je porte assez fréquemment des penny loafers – sans pour autant insérer un penny sous le plastron comme le faisait les étudiants des universités de l’Ivy League afin de pouvoir passer un appel à n’importe quel moment si besoin, d’où l’appellation « penny loafer » – je ne crois pas qu’ils soient exclusivement réservés à des tenues habillées.

Pour cette raison, je sélectionne une tenue avec un pantalon 5 poches blanc – je n’emploie volontairement pas le mot « jeans », strictement réservé à son homologue bleu – des chaussettes crème, un col roulé écru et une veste Teba. Le pantalon et les chaussettes proviennent d’Uniqlo, le pull écru de la marque danoise Andersen Andersen – teaser – et la veste Teba à motifs Prince de Galles de Justo Gimenovia Beige Habilleur. Avec cette tenue, j’ai voulu forcer le côté monochrome/camaïeu blanc/crème. En effet, lorsque vous souhaitez porter du blanc en haut et en bas, il vous suffit d’opter pour deux teintes différentes, pour éviter le « full-white outfit ».

La couleur chocolatée du cuir cordovan – tirant parfois sur le violet – permet d’associer ce type de souliers avec n’importe quelle tenue, ce qu’on nomme expressément « passe-partout ». Le cordovan est un cuir rare donc cher. Une paire comme celle-ci sera donc « une pièce d’investissement ». Acquérir une paire permet, selon moi, de consommer différemment et de faire marcher une économie plus responsable et éthique ; c’est un aspect qui me plaît beaucoup, d’autant plus dans le climat actuel où le slogan « buy less but buy best » prend tout son sens.

Je vous conseille simplement d’essayer directement en boutique avant de franchir le pas de l’achat afin de voir comment vous les sentez aux pieds. Mon expérience personnelle me pousse à dire que les souliers en cordovan n’ont pas d’équivalent. Finalement, je préfère l’emploi du mot « souliers » à celui de « chaussures » lorsqu’ils décrivent des pièces belles, bien faites et qui durent dans le temps. Les penny loafers « Harvard » tombent dans ces catégories.

Après tout, l’habillement des pieds de James Bond et OSS 117, ne mérite-t-il pas l’appellation de « souliers » ?

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Entretenir ses souliers en cordovan

Les souliers en cuir cordovan sont sacrés pour certains…Et beaucoup de choses ont été écrites sur ce cuir hippique. Pour l’entretenir au mieux, je vous propose de découvrir mes conseils d’entretien.

Ma routine s’articule autour de 3 étapes :

  • Je commence par brosser les souliers pour en enlever la saleté et la poussière. Une brosse en crin de cheval – plus douce – est à privilégier. Je m’arrête généralement à la première étape car le cuir cordovan n’a pas besoin de beaucoup d’entretien et un brossage régulier suffit à l’entretenir efficacement. Attention toutefois à toujours utiliser des embauchoirs à l’intérieur de ses souliers pour en garantir la forme et la longévité.

  • Je n’applique la crème Saphir spécial Cordovan que très rarement et avec une grande parcimonie. Généralement tous les 20 ports. Sinon, pour faire briller la paire, j’ai une petite astuce : j’utilise un vieux collant féminin et je frotte l’ensemble de la paire en suivant un mouvement circulaire.

  • Pour enlever les petites griffures qui pourraient apparaître, j’utilise un instrument quelque peu chamanique : le fameux deer bone ou os de cerf. L’utilisation est très simple : on frotte le creux de l’os sur les surfaces à traiter ou bien on le roule sur le plateau du soulier. Je le trouve efficace mais vous pouvez bien sûr vous en passer, nul doute que cela participe au folklore du cordovan. Comptez entre 20 et 30 euros pour ce type d’accessoire. Le mien vient de l’eshop scandinave au nom imprononçable : Skoaktiebolaget.

Si vous remarquez l’apparition d’une substance blanchâtre après quelques ports, il ne faut surtout pas s’inquiéter ! Il s’agit d’une partie de la liqueur qui sort du cuir au cours de la flexion naturelle de la chaussure et de son usure. Cette substance est facilement nettoyable avec un chiffon sec ou humide, puis brossez : rien de plus !

Je vous déconseille cependant de porter vos souliers en « cordo » par temps humide ou de pluie, bien que ce cuir soit très résistant. Le cuir cordovan se patine et vieillit sublimement avec le temps, laissez-le faire.


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