Cravatte sartoriali E. & G. Cappelli

Oubliez votre GPS pour trouver cette charmante boutique napolitaine de cravates faites main. Au 37 de la Via Cavallerizza dans le quartier huppé de Chiaia, vous tomberez sur…une épicerie fine. Pour y accéder, poussez l’élégant portail mitoyen dévoilant une paisible cour intérieure, tournez à droite juste avant le magnifique escalier en pierre blanche et vous y êtes. Pour entrer dans la boutique, il faut sonner car on entre chez E. & G. Cappelli comme on entre dans un appartement et on s’y sent comme à la maison.

 

La Magnifique sélection de cravates dans la boutique E.G. Cappelli

 
 

le couloir menant au l’étalage de cravates

 

Patrizio Cappelli aurait du être pharmacien. Erratum, il a endossé la blouse blanche pendant 10 ans dans l’officine familiale et décide de faire scission en 1995 lorsqu’il lance sa marque éponyme.

“J’ai toujours aimé m’habiller, j’ai commandé mon premier costume sur-mesure à seulement 17 ans, un complet en flanelle grise” précise “Dottor” Patrizio.

Pari réussi.

Au fait, que signifient les initiales “E.G.” ? 

“Ce sont les initiales des prénoms de mes fils, Ettore et Gaetano” nous informe Patrizio.

Une aventure commencée par le père qui verra peut-être un jour les fils reprendre le flambeau.

 

La sélection incroyable de cravates E. & G. Cappelli, une explosion de couleurs et motifs

 

Les cravates Cappelli sont de véritables oeuvres d’art. Elles sont confectionnées au sous-sol de la boutique par cinq artisans qualifiés qui suivent un processus de neuf étapes pour voir naître une cravate.

Patrizio rend régulièrement visite à des filatures, notamment anglaises, pour sélectionner lui-même les précieuses étoffes à la main incomparable. Il est particulièrement friand des madder silks, ces étoffes teintes naturellement grâce à  l’aide d’une plante, la Rubia tinctorum conférant à ses cravates une main plus rugueuse mais aux couleurs éclatantes. Comment Patrizio sélectionne-t-il les tissus pour les cravates ? A cette question, il répond:

“Je suis mon coeur pour sélectionner les bons tissus, tout simplement”

Car ce qui motive Patrizio est la recherche d’une soie pas trop brillante, des motifs uniques - il travaille en étroite collaboration avec des ateliers d’impression pour en offrir de nouveaux constamment - et surtout le noeud parfait. 

“Je ne porte que des cravates non doublées, le noeud y est plus beau, la cravate plus légère”

Nous ajouterons “à la napolitaine”. Ce qui rend les cravates E.G. & Patrizio Cappelli si uniques sont les étoffes choisies ainsi que les motifs, l’ensemble conférant une main inégalable.

E.G. & Patrizio Cappelli, le roi de la personnalisation sur-mesure

Dans cette fameuse cour d’immeuble où se trouve notre boutique, se niche une autre institution napolitaine: Sartoria Formosa. Le tailleur Gennaro Formosa est un ami proche de Patrizio Cappelli, ils partagent l’amour du beau et des choses bien faites. Il était donc logique pour Patrizio de proposer un service de sur-mesure pour ses cravates. Choisissez votre tissu - ou venez avec le vôtre - le nombre de plis (de 3 à 12 !), doublée ou non, la longueur totale et la largeur de votre cravate pour une création unique.

À noter que le site internet de la marque propose - entre autres - la possibilité de sélectionner le nombre de plis ainsi que la longueur et largeur de sa future cravate (de 6 à 12 cm). 

Comptez entre 100 et 120 € pour ce bout de savoir-faire napolitain unique.

 

Un étalage de cravate sur la table d’entrée vous accueil d’emblé

 
 

au fond de la boutique, de par et d’autre des tissus…

 
 

…beaucoup…

 
 

…de tissus !

 
 

cravates à motifs paisley de la maison. ce motif dit communément “cachemire” s’est répandu en europe au XVIIème siècle par l’intermédiaire de châles cachemire. c’est la ville écossaise de paisley qui donnera le nom de ce motif. a noter que le motif en question est un “boteh” venant du persan et signifiant “buisson” ou “arbre”. si vous regardez de plus près, vous remarquerez un cyprès allongé stylisé.

 
 

E.G. Cappelli offre la possibilité de se tailler une cravate avec l’étoffe de son choix

 
 

des etoffes italiennes mais aussi et surtout anglaises

 
 

dES écharpes et foulards complètent l’offre E.G. cAPPELLI

 
 
 

Fermo Fossati 1871 - L'un des derniers rois des tissus de cravate

 

Aujourd'hui, la cravate grenadine est peut-être le type de cravate la plus populaire. Tout le monde ou presque aime une cravate grenadine.
Si elle a gagné en popularité, c’est sans doute liée à son armure - la façon dont les fils sont entrecroisés. Il s’agit d’un tissage ouvert qui comprends en général deux fils chaîne torsadés croisés avec un fil de trame pour créer un tissu solide mais respirant. Sa polyvalence et son élégance discrète en font un choix parfait pour toutes les occasions.

Les deux types les plus courants de cravate grenadine sont la Garza Grossa et la Garza Fina . Soit littéralement la "grosse gaze" et la "fine gaze".

Il y a beaucoup de spéculations sur l'histoire de la cravate grenadine en particulier concernant son héritage anglais. Les métiers à tisser à navette utilisés pour produire des tissus grenadine sont généralement des métiers Jacquard, bien qu'ils soient considérés comme des descendants de la machine à gaze anglaise. C’est sans doute pour cette raison que la grenadine est souvent décrite en italien " Garza a giro inglese" ce qui signifie "gaze tissée anglaise".

Quid de ses liens avec Grenade en Espagne ? Si son tissage ouvert et respirant est idéal pour des climats chauds, nous n’avons pas réussi à trouver d’information fiable à ce sujet. Et ce d’autant plus que les premières traces de ce type de tissage trouveraient leur racines en France au 18ème siècle.

Ce qui est sûr, c’est que les deux fabricants de grenadine les plus renommées actuellement sont situés à Côme en Italie : il s’agit de Fermo Fossati et Seteria Bianchi. Bianchi a par exemple produit les tissus des vestes Brioni portées par Daniel Craig dans le film James Bond Casino Royale.

Fermo Fossati 1871, est l’une des plus anciennes usine italienne de production de tissus. Elle est spécialisée dans la création de tissus de cravates mais réalise aussi des accessoires tel que des écharpes, foulards et autres pochettes.

Le propriétaire, Otto Mantero, est connu comme un poids lourd non seulement dans le monde des tissus de soie, mais aussi dans l'industrie de la mode masculine.

Il est également derrière Carlo Riva qui produit des tissus très luxueux pour chemises.

Métier Jacquard
Image Fermo Fossati 1871

Les métiers à tisser de Fermo Fossati
mage Fermo Fossati 1871

Un compte fil tient lieu de logo pour l’entreprise
Image Fermo Fossati 1871

Fermo Fossati travaille avec les plus grande marques - ici avec B.R.Shop, un magasin Japonais

Les équipes derrières Biggi Milano, Drake’s et Fermo Fossati
Image Fermo Fossati 1871

Comment s’habiller pour aller au bureau

 
 

Nous inaugurons aujourd’hui un nouveau billet. Qui ne s’est jamais cassé la tête avant de sortir affronter un évènement social ? Un mariage, une sortie entre amis, un entretien d’embauche…Nous ne prétendons pas avoir une seule et unique réponse mais nous avons des idées pour rendre ces sorties plus agréables. Avec un peu de retard, nous nous demandons comment s’habiller pour la reprise du travail - au bureau ?

Voici notre proposition en images.

Marcos porte :

- Une Teba en coton bleu de la maison Justo Gimeno (lisez notre article ici)

- Une cravate club de la boutique parisienne Kimono

- Une chemise Oxford Cloth Button Down de Camessi (lisez notre article ici)

- Un pantalon Prologue (lisez notre article ici)

- Des souliers single monk strap Alden

- Un sac ARKET 
- Une paire de lunettes Moscot modèle Lemtosh à verres fumés bleu

Nous aimons beaucoup les vestes Teba, véritables alternatives aux blazers, qui ajoutent du punch à une tenue. Ces revers si particuliers font tout.

La cravate club est un indispensable du vestiaire masculin et vient rappeler que même si les vacances sont finies, les rayures de ce tour de cou sonnent le début d’une reprise excitante.

Marre des chemises blanches ou bleu ciel en popeline ? Nous proposons d’opter pour un OCBD – avec poche à rabat ! – pour que vos collègues vous complimentent et s’étonnent : « je n’ai jamais vu ce type de poche poitrine, c’est pas mal ! ». Oui, et drôlement pratique à la fois.

Le pantalon gris permet de lier l’ensemble, car le gris va avec tout. Préférez une flanelle mouchetée pour les jours à venir, elle vous tiendra chaud et vous aurez de l’allure.

Quant aux souliers, après avoir porté des années durant des double boucles, nous concédons au charme de la boucle seule, terriblement actuelle. Après tout, votre grand-père n’a-t-il pas de l’allure lorsqu’il les porte ?

 

Besnard La Haye

Besnard La Haye, essai d’une chemise et d’une cravate

 


Note : nous avons demandé à Besnard de nous envoyer la chemise et la cravate que vous allez découvrir dans cet article

Texte : Romain @Lastrolab
Photos : Thomas M.

Il y a quatre ans, Victor Besnard, la trentaine et vivant à Amsterdam, tombe sur un costume réalisé par son arrière-arrière grand père (le papy de son papy), tailleur d’origine française installé à la Haye. Il n’en fallait pas plus pour ce passionné de mode masculine pour lancer son projet en parallèle de son activité professionnelle plus conventionnelle. Bien qu’outsider, Victor ne s’est pas pour autant lancé dans l’inconnu puisqu’il s’était déjà frotté au monde des vêtements en travaillant dans une boutique haut-de-gamme d’Amsterdam pendant ses études. Et c’est tant mieux, car un seul ancêtre n’aurait peut-être pas suffit à lui ouvrir les portes des ateliers italiens qui fabriquent aujourd’hui pour Besnard.

En passionné pointilleux, Victor a conçu avec ses fournisseurs (ainsi qu’avec l’aide d’un patronnier indépendant, pour ses vestes) une gamme de vêtements et d’accessoires au style sobre et homogène, revendiquant des inspirations à la fois Ivy et Riviera italienne, un peu comme un cross-over entre Mr Ripley et the Graduate. Les vestes sont souples, dans une coupe florentine. Les pantalons ont la taille haute, un pli et des pattes de serrage et basta (je suis le seul à faire une overdose des gurkha slim fit feu de plancher et autres pantalons aux ceintures excentriques ?) Les chemises sont à col classique, button-down ou ouvert et sont coupées dans des tissus aux tons bleu ciel et blanc.

Puisque nous parlons de chemises, j’ai pu essayer une chemise en popeline à rayure bengale avec un col spread, ainsi qu’une cravate en grenadine à grosse gaze (garza grossa) marine.

En main, la popeline est soyeuse et, une fois dépliée, la chemise dévoile une belle fabrication : coutures anglaises, une emmanchure décalée pour plus d’aisance, des poignets coniques (j’adore, j’y reviendrai) et des raccords de rayures bien respectés. Besnard se targue, également de proposer des chemises avec quatre « passages main » : montage du col et des manches, couture des hirondelles de renforts et des boutons (en patte de gallinacé). La comparaison des avantages et des inconvénients entre une couture manuelle et une belle couture machine fait toujours débat. Chez les Indispensables même, il n’y a pas de consensus. En revanche, tout le monde s’accorde à dire que, quand c’est bien fait (comme ici), c’est quand même ce qu’il y a de plus beau.

Du côté de la coupe, pas de mauvaise surprise, les manches sont assez longues et ça fait bien plaisir. La coupe est flatteuse sans être trop ajustée. En tout cas, elle contient mes tablettes sous le chocolat. Les emmanchure sont hautes, ce qui permet assez d’aisance pour faire le pitre sur la place de la concorde. Au bout des manches, les poignets coniques permettent de bien coller à l’articulation sans pour autant serrer à faire un garrot, ce qui est toujours appréciable.

Avec un tarif à 175€, nous avons quitté depuis longtemps l’entrée de gamme de la chemise, mais Besnard propose un niveau de qualité que l’on retrouve difficilement ailleurs (même en rajoutant un ou deux billets).

La cravate est également très bien réalisée. Sans doublure, mais avec triplure, les extrémités sont roulottées à la main (comme le bas de mon pantalon ce jour-là). J’aimerais vous dire qu’elle a une belle main, mais je n’ai pas trouvé sa main. En tout cas la grenadine de soie présente une belle texture et crisse agréablement entre les doigts. Etant habitué à des cravates entre 8,5 et 9 cm de large, j’avoue avoir eu une appréhension quant aux 8 cm annoncés. J’avais tort car les proportions restent harmonieuses et permettent de réaliser un nœud qui s’accorde bien avec le col de la chemise.

 Si, malgré les points d’arrêt au fil rouge, la grenadine bleu marine vous semble trop sage, Besnard offre également des shantungs plus rugueux, des rayures club (attention à ne pas vous faire attraper par un vrai membre du club !), et des motifs imprimés plus originaux. Les cravates sont vendues à 110€. Je n’ai pas acheté de cravate neuve depuis longtemps, mais une rapide étude de marché semble indiquer que, là encore, la marque affiche des tarifs contenus au regard de la qualité proposée.

 Pour finir, Victor nous a confié que son imminente prochaine collection tire son inspiration dans un autre classique hollywoodien : Wall Street. Affaire à suivre (sur vos Bloombergs)…

 

Le meilleur e-shop pour trouver des cravates - pas chères ?

 
 

Vous possédez déjà 5 cravates bleues et grises ? Si c’est le cas, il vous manque probablement une belle cravate club en soie.
Le meilleur endroit pour en trouver une - à bon prix - n’est autre que Drop93, le projet des équipes de The Armoury visant à revendre les invendus de leurs magasins (Hong Kong et New York) mais aussi les vêtements et accessoires déjà été portés par des clients de la marque.

Vous pourrez donc trouver sur leur site :

  • Des cravates NOS - New Old Stock - autrement dit des pièces neuves jamais vendues

  • Des pièces d’occasion (pre-owned) : de la seconde main ou des pièces plus vintage

Les produits sont vendus en ligne (livraison mondiale gratuite à partir de 350€) mais il également possible de venir les voir au showroom de la marque à Hong Kong.

Les cravates NOS sont principalement vendues au alentour des 60€ - soit 50% moins chère. Les cravates d’occasion sont quant à elles un peu moins chères.

Le site propose majoritairement de très belles cravates Drake’s mais aussi quelques cravates Seven Fold, une très marque basée à Florence.

Cravate Drake’s neuve à 61€ - collection archive Michael Drake’s

 

Cravate Drake’s pour The Armoury

Cravate en laine Seven Fold

 

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com

Cravate Drake’s - Made in London
Image shop.drop93.com


 

Cravate Archivio E. Marinella – Napoli

 
 

Note : nous avons demandé à Marinella de nous envoyer la cravate que vous allez découvrir dans cet article.

Dans un monde de moins en moins formel, il apparaît incongru de porter une cravate. Cet accessoire est graduellement devenu au fil du temps un emblème de démarcation parmi les autres. Difficile de défendre le port de la cravate au travail lorsque tous vos collègues adoptent les cols de chemises ouverts – cols souvent bien trop courts qui rebiquent vers l’intérieur – le jeans ainsi qu’un blazer étriqué. Une minorité continue de porter la cravate, parfois par obligation mais surtout par choix. Je tombe dans cette seconde catégorie. 

Si la maison E. Marinella ne vous parle pas, vous allez découvrir l’essence même de la cravate. Pour ceux qui connaissent, vous ne pourrez qu’acquiescer et savourer nos photos. 

Décryptage. 

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Une italianité napolitaine revendiquée

Beaucoup a été écrit et dit sur Naples – Napule en dialecte napolitain. La ville parthénopéenne est un concentré d’art tailleur en constante ébullition. Sans doute à cause du Vésuve tout proche qui veille plus qu’il ne menace la ville. Ceux qui ont déjà eu la chance de voyager dans cette ville attesteront quant à son atmosphère si particulière. 

À Naples, les habitants ne sont pas Italiens, mais Napolitains en premier lieu. Le dialecte et l’art de vivre napoletano irriguent les relations au quotidien. Naples est un concentré de culture, de foot et de savoir-faire tailleur. 

Au 287 de la Via Riviera Chiaia se niche une échoppe plus que centenaire, une véritable institution napolitaine : E. Marinella. Si la boutique ne fait que 20m2, son rayonnement est mondial. 

La maison propose une sélection de chemises, foulards, pochettes de costume, écharpes, pulls, bérets, souliers et surtout cravates. Un choix exceptionnel à en faire pâlir plus d’un. La maison voit le jour le 26 juin 1914 lorsque Don Eugenio concrétise sa vision d’un magasin qui serait un miroir de ce qu’il y a de plus élégant, en s’inspirant des Anglais. Si le terme galvaudé de la sprezzatura a été analysé et décortiqué à tort et à travers, Eugenio Marinella défend la sobriété dans l’élégance : « ne jamais porter une chemise bleu-ciel le soir ou une cravate rouge criarde » font partie de ses préceptes. 

Grâce à un article de la romancière et journaliste Matilde Serao au début du siècle, la maison Marinella gagne de l’importance et attise la curiosité du Prince Humbert de Savoie qui se rend en personne dans l’échoppe pour s’armer d’élégantes cravates pour ses sorties mondaines. Son oncle, Emmanuelle Filiberto Duc d’Aoste, y passait des après-midi entiers. 

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Fabrication

Si nous n’avons pas encore eu la chance de visiter les ateliers Marinella, la marque est présente chaque année au Bon Marché Rive Gauche à l’occasion des fêtes de Noël. Maurizio Marinella se déplace régulièrement en personne, accompagné de deux couturières qui réalisent sur place des cravates sur-mesure.
C’est à cette occasion que nous avons pu voir le montage dans les règles de l’art d’une cravate Marinella. A titre d’exemple, la structure de la cravate - la couture qui ferme la cravate sur sa longueur - est montée à la main. C’est encore le seul moyen de garantir une main et une longévité exceptionnelle de la cravate. 

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Un bout de tissu de la collection E. Marinella Archivio

La collection E. Marinella Archivio est une machine à remonter le temps. Elle permet de (re)découvrir des tissus du passé. L’occasion de mettre la main sur de véritables pépites, des trésors qui attendent d’être déterrés. Il n’est pas rare que les hommes les plus illustres du siècle en aient portés autour du cou. 

L’archivio rassemble des tissus produits au Royaume-Uni depuis les années 1930 jusqu’aux années 1980. L’archive compte plus de soixante motifs dans plus de deux-cents couleurs qui enrichissent la collection déjà bien garnie de la maison. 

La collection archivio est ainsi un véritable cadeau que nous offre la maison E. Marinella, un cadeau à porter sans modération fièrement autour du cou. 

Je porte une cravate Marinella Vintage issue d’une étoffe datant de 1948. Je l’associe ci-dessus avec une veste et un pantalon Prologue ainsi qu’une chemise Camessi*. La cravate est d’une belle teinte bordeaux à médaillons couleur crème. Elle relève une tenue sans l’occulter. 

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*Article à découvrir bientôt. 

Texte : Marcos Eliades
Photo : Thomas M.













 

Breuer - Une histoire extraordinaire

 
 

[Article non sponsorisé]

Tout comme l’illustre architecte Joseph Breuer, Eric Breuer est viennois. Lui aussi rêve de devenir architecte. Mais la mort son oncle le contraindra à revoir ses plans : il devra désormais aider son père à l’usine familiale de cravate Original Wien.

Cette histoire nous l’avons lu lors de nos recherche pour rédiger notre article fleuve sur la cravate.

Elle est publiée sur le site Les Echos.

Éric Breuer se pique au jeu et n'a de cesse de développer l'affaire centrée sur cet indispensable accessoire de la mode masculine constitué de trois morceaux d'étoffe : un tour de col, un pan large et un pan étroit. Apparue dès le xviie siècle en Europe, la cravate s'est généralisée au cou des messieurs et a suivi les caprices de la mode. Signe d'appartenance aux régiments et clubs anglais au xixe siècle, elle est devenue le moyen d'égayer le strict vestiaire masculin avant de s'imposer comme emblème d'occidentalisation et symbole d'embourgeoisement. Portée longue ou à noeud « papillon », unie, à rayures ou à pois, la cravate doit, selon le bon usage, être d'une couleur plus soutenue que celle du costume et plus foncée que celle de la chemise. Ces quelques centimètres de soieries entraînent Éric Breuer vers des voyages lointains. Il écume les musées, se plonge dans les livres d'art à la recherche des motifs les plus raffinés. Mais l'Anschluss et les persécutions nazies contre les juifs signent l'arrêt de mort de l'entreprise qui ferme ses portes en 1938. La famille s'expatrie à Bruxelles où, associé à son agent, Éric Breuer remonte une fabrique sous le nom de Bery. La guerre qui s'étend au continent européen le rattrape. Déporté, il passe quatre ans dans les camps et ne devra la vie sauve qu'au rôle de saltimbanque que ses tortionnaires lui feront endosser. […]

A la suite de la lecture de cet article nous avons même acheté le livre décrivant la saga familiale.

Une trentaine d’euros sur Amazon

Une trentaine d’euros sur Amazon

Une histoire qui continue de s’écrire. L’article des Echos date de 2008.

 
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La boutique située Rue de la Paix a fermé ses portes en 2012, remplacé par Fred, un joaillier de prestige.

La marque a cependant rouvert une boutique dans le même quartier, au 8 Rue du Chevalier de Saint-George.
C’est un vestiaire complet qui est proposé, et pas uniquement des cravates. Les prix sont en moyenne de 500€ pour une veste et 150€ pour les chemises.

 

Drake's London à Paris - Printemps/Eté 2018

 
 

[Article non sponsorisé]

Deuxième édition du pop-up store organisé par la marque Londonienne Drake's London. Vous le savez, nous apprécions particulièrement le vestiaire qu'ils proposent. La première édition située Rue d'Alger et organisée par l'équipe de Sartorial Trips, concernait la collection Automne Hiver 2017-2018
Direction cette fois-ci rue du Mont Thabor dans la boutique de Maison Gabriel, à quelque encablures de la place de la Concorde. Cette dernière accueillera d'ailleurs une partie de la collection de prêt-à-porter (pas uniquement les écharpes, cravates et autres pocket square qui ont fait la marque) dès septembre 2018. 

Qu'est ce qu'on y a vu ?

Une très belle collection. Un exercice qui se renouvelle chaque saison, faire les mêmes pièces mais légèrement différemment. Souvent réussi chez Drakes London. De par le travail de recherche sur les matières, mais aussi les couleurs ou parfois les nouvelles pièces. On pense par exemple à leurs chaussures. 
Michael Hill est le directeur artistique de la marque. Formé au London College of Fashion, il a travaillé pour des marques comme Druhmor (une très belle marque écossaise spécialisée dans la maille)  ou le tailleur Richard James sur Savile Row. Son père, Charles Hill possède alors un atelier de confection de cravates avec Michael Drake. Ils fabriquent à cette époque en marque blanche pour les plus grandes marques.  Lorsque le père de Michael, Charles Hill décide de quitter l'entreprise, Michael Drake choisi de garder l'atelier et de fonder la marque Drake's.

Vous le savez, Drakes produit un vestaire complet à présent. Il suffit parfois de quelques bonnes volonté pour y arriver. 

 

Extrait d'une interview menée par l'équipe The Armoury . La version complète est disponible ici.

"J'ai passé environ quatre ou cinq ans à essayer de me lancer, mais ça n'a jamais marché. Ce n'est que lorsque j'ai rencontré Mark Cho que les choses se sont déroulées ensemble. Lui et Alan travaillaient encore à la mise en place de The Armoury à l'époque, alors ils sont venus chez Drake's pour les cravates. Quand j'ai parlé à Alan de mes problèmes, il m'a dit qu'il parlerait à Mark. Mark s'est avéré être intéressé, alors nous nous sommes tous réunis pour boire un verre. Je leur ai dit: «Ecoutez, si vous êtes sérieux, je suis dans le coup.» Mark est aussi bon que ses paroles, alors tout s'est très vite enchaîné après ça." Michael Hill
 

 

Michael Hill n'est bien entendu pas tout seul pour créer la nouvelle collection. Il est entouré d'une équipe. Sans compter les personnes extérieures à l'entreprise. Car un vrai travail de partenariat est effectué avec les tisserands ou imprimeurs pour trouver de nouveaux tissus.

It’s never the same thing, it’s about an evolution – how you can make something feel fresh again.
— Michael Hill - Citation extraite d'une interview faite par l'équipe de The Armoury
David Hockney taught us: Better juxtaposed than matched.
— Michael Hill dans Mens Top Tens online magazine
David Hockney - Peintre anglais

David Hockney - Peintre anglais

Leurs costumes et vestes de sport

Le 2 pièces, ou anciennement appelé un "tout de même", dans le sens "tout de même...tissu". Vous avez le choix entre des costumes très formel, en laine super 160, ou des costumes plus informels en coton ou lin. On a été séduit par les deux. Notamment celui en en coton panama de la ligne Easy Day. La ligne quoi ? Easy Day est la collection, dont le logo jaune est facilement identifiable, qui regroupe les vêtements essentiels et faciles à porter de la marque. Et aussi plus accessibles en terme de prix. Le mot Easy est un peu à la mode il est vrai. On le retrouve chez beaucoup de marques. La collection Easy Wear chez Lardini par exemple. Au delà d'une mode, il traduit la recherche de confort et de facilité des hommes pour leurs tenues. Ça tombe bien, c'est aussi ce que l'on apprécie le plus. Des vêtements aussi confortables qu'un pyjama. 

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Une matière que l'on avait rarement vu pour un costume. Un coton panama très épais qui va s'adoucir, se patiner avec le temps et se mouler à votre corps. Comme un jean brut. Le panama est un dérivée de l'armure toile qui offre beaucoup de tenue. Le costume est bien entendu non doublé, déstructuré et avec très peu de padding aux épaules. 
Autre détail que l'on apprécie beaucoup : le double vent comme dise les anglais. C'est à dire les doubles fentes d'aisance sur le dos du costume. Elles sont à notre sens beaucoup plus élégantes qu'une simple fente. Et aussi plus confortable lorsque l'on s’assoie. 
Très facile et agréable à porter. Et entièrement confectionné en Italie. Certaines vestes sport sont d'ailleurs fabriqués dans l'atelier de Belvest, une très belle maison italienne qui outre sa propre marque (relativement confidentielle) travaille pour les plus grandes marques du monde. A l'instar d'un Caruso par exemple.

Le costume est également disponible en mélange lin et ramie, moins froissable q'un 100% lin et tout aussi adapté à la saison printemps/été.

Autres pièces

Comme la saison passée, Drake's continue sa collaboration avec la marque italienne Fedeli spécialisée dans la maille. Des polos en coton éponge (terry towelling polo en anglais), des chemises en coton piquée aussi confortables que des polos mais avec le style d'une chemise.
Drakes propose aussi de belles pièces d'outerwear. Le Blouson A1 de chez Valstar. Ou encore des Fields Jackets. En lin ou en microfibre pour les temps plus humides. Et comme souvent, les couleurs sont souvent bien choisies. Le bon bleu. Le bon vert. 

 
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Coupes

Bien entendu, il y a une habitude qu'on essaye de ne pas perdre : tout simplement essayer les vêtements ! A priori un vêtement n'est pas une pièce de musée (encore que cela se discute...), mais est fait pour être porté. Et en l'occurrence nous n'avons pas été déçu. De taille relativement grande, voire même très grande si l'on tient compte de la dernière campagne de mensurations réalisée par l'Institut français du textile et de l'habillement sur près de 12 000 français. Car au-delà de 1m86, vous êtes dans la catégorie très grand (8% des français). Et comme l'on fait 1m87, on rentre dedans.
Grand et mince donc. Après essai, leurs vestes de costumes nous allaient parfaitement en taille 44/46. Idem pour le blouson Valstar. Les sur-chemises sont relativement grandes, mais il s'agit de l'esprit de ce vêtement qui n'est pas fait pour être porté trop proche du corps. Chez Drakes tout du moins. Car finalement, s'habiller s'avère assez simple en théorie. Il suffit de trouver la coupe qui vous sied le mieux, puis de jouer avec les (meilleures) matières.

Dernier point, les vendeurs sont très sympathiques et toujours de bon conseils. Ils savent de quoi ils parlent et cela se voit.
En conclusion on sort de ce pop-up store ravi, et on a hâte de les revoir !

Costume 100% Lin Irlandais

Costume 100% Lin Irlandais

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Albin alias @asuitisborn sur Instagram

Albin alias @asuitisborn sur Instagram

On apercoit le polo en coton éponge de chez Fedeli

On apercoit le polo en coton éponge de chez Fedeli

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