Belgian Shoes – Une success story américaine fabriquée en Belgique

C’est l’histoire d’un Américain qui se rend en Belgique pour le travail et revient avec une idée dans ses valises. En 1955, Henri Bendel Jr. commercialise des chaussures à l’allure particulière grâce à son oncle, Henri Bendel Sr., qui ouvre un grand magasin éponyme Henri Bendel à New York. Henri Bendel propose des Belgian shoes ou loafers, des chaussures hybrides mi-chaussons et mi-mocassins fabriquées à la main en Belgique, à Izegem près de Bruges. C’est un succès, le tout New York se presse dans la petite boutique au 60 West 65th street – qui déménage en 2001 au numéro 110 East 55th Street. 

L’an dernier, lors d’un séjour estival new-yorkais, je voulu glisser mes pieds dans ces chaussures si spéciales et notoirement confortables. 

Voici mon retour.

Une gamme étendue au chaussant particulier

La Belgique n’est pas reconnue pour être le pays du savoir-faire de souliers. Et pourtant, les Belgian Shoes sont portées dans le monde entier depuis plus de 70 ans maintenant. Précision importante, ces souliers/mocassins sont une réinterprétation d’un soulier belge qui existait déjà depuis le Moyen-âge ! La version commercialisée n’a donc pas tant à voir avec celle séculaire.

Par où commencer ?

Tout d’abord en soulevant le fait que ces mocassins (appelons-les ainsi par commodité) ont une allure fine, élancée – presque féminine diront certains - et qu’ils ne font donc pas l’unanimité. Je suis donc conscient que beaucoup d’entre vous ne voudrons jamais les essayer, encore moins les acquérir. Et c’est ainsi. Je souhaite simplement partager mon expérience et obsession nourrie depuis quelques années, une expérience personnelle et non forcée !

Les Belgian Shoes se méritent. Le soulier/mocassin est proposé en version femme et homme. Cette dernière comporte quatre gammes : la Traveler (semelle gomme), Lui (talon et mocassin à pampilles), Henri (talon et nœud), Mr. Casual (semelle cuir sans talon).

J’ai opté pour la dernière gamme.

Et voilà où les choses se compliquent. Car si ces mocassins ont un style simple, le chaussant est un vrai casse-tête. En effet, aux pointures américaines s’ajoutent les last, soit la forme : Narrow, Medium, Wide et Extra-Wide.

Pour connaître son chaussant, le plus simple est d’essayer car Belgian Shoes n’a pas de site e-commerce – le site internet existe mais n’offre pas la possibilité de placer une commande – et l’unique boutique au monde se situe à New York. Alors oui, c’est compliqué. Mais il y a deux solutions si vous êtes vraiment curieux : il existe un revendeur à Londres, chez Paolo Moschino.

L’autre solution est la possibilité de placer une commande via le formulaire du site internet de la marque en envoyant le formulaire de contact ci-dessous. Je ne m’y suis pas risqué, si vous passez le cap, n’hésitez pas à nous faire part de votre expérience.

New York, l’unique boutique au monde

Quelques photos de la boutique, prises par votre serviteur, qui a fait peau neuve en 2020.

Mon choix, la Mr. Casual black calf

Après avoir essayé plusieurs coloris et largeurs, je ressors de la boutique avec le modèle Mr. Casual en cuir lisse noir en taille 7 « Wide ».

L’esthétique du mocassin me plaît beaucoup : cousues main – avec l’intervention de machines bien entendu – à l’envers puis finis à l’endroit (cf. la vidéo), j’aime particulièrement le plateau allongé ou encore le nœud caractéristique en cuir.

Et tout cela a un prix…675 $ ! Je ne vais pas vous dire que ces mocassins les valent car je n’en suis pas convaincu. Je dois cependant admettre qu’ils sont extrêmement confortables et ne passent définitivement pas inaperçus. Je dois aussi admettre qu’il est bien possible que j’en commande une deuxième paire, cette fois en suède marron ou en peau de lézard ?…Rien n’est moins sûr ! 

J’aime les porter avec un jeans, un chino ou encore en costume.

Quelques personnes portant des Belgian Shoes

Brendon Babenzien, fondateur de la marque NOAH (photos GQ)

Antonio Ciongoli, ancien designer d’Eidos (photos GQ)

Oliver Dannefalk, co-fondateur de Rubato (photo Permanent Style)

Précision importante, il faut apposer un patin en gomme sur l’intégralité de la semelle extérieure afin d’en assurer la longévité. J’ai réalisé cette opération chez le cordonnier auquel j’accorde toute ma confiance, Les 2 Lutins, rue Saint Marc à Paris.

Les Belgian Shoes sont des mocassins hybrides qui ne sont pas des indispensables mais qui ont le mérite d’ajouter une allure indéniable à une tenue. Encore faut-il oser…

Cardigan Izod - Lacoste

Nouvel article de notre rubrique Seconde Main. Vous pouvez relire le 1er article de Mathieu ici sur son cuir Joe McCoy.

Le rouge est ma couleur préférée. Agressive, combattive et motivante, je suis adepte des chaussettes et pulls rouges. Il était donc naturel que je continue ma recherche du haut parfait, pour moi en tout cas.

Le cardigan est un vêtement sous estimé.

La seconde main, comme souvent, regorge de styles différents. C’est là où j’ai entamé ma recherche pour un cardigan ROUGE.

Lacoste était le choix naturel. Mais je voulais un cardigan particulier, un IZOD. C’était le nom de la marque Lacoste aux USA, le distributeur pour être précis, de 1952 à 1993. Durant cette période, les vêtements griffés IZOD étaient tous « made in USA ».

Sur Vinted, j’ai donc trouvé ce petit bijou pour 30 €.

Certes il n’est pas en laine, mais il est d’un ROUGE vif et estampillé « IZOD made in USA », ce qui en fait pour moi, une pièce de collection et un vêtement agréable à porter.

Autre pièce en maille rouge de ma collection ? Celui de Bosie, vous pouvez relire l’article ici.

Crescent Down Works - Made in USA

La seconde partie de cet article a initialement été publiée en janvier 2021. Elle est complétée aujourd’hui avec un retour d’expérience sur notre down shirt achetée il y a quelques mois.

Marcos avait sauté le pas avant moi en achetant la Classic Down Sweater dans un tissu nylon très léger. Il avait pu notamment la tester lors d’un shooting glacial pour Aivatic l’hiver dernier. Son avis ? Elle tenait toutes ses promesses, chaleur et confort garanti.

D’ailleurs pour la petite histoire, sa doudoune s’est récemment abîmée au niveau de l’un des boutons : le tissu s’est déchiré (cela reste relativement petit mais tout de même). Le service après vente s’est montré très réactif pour proposer une solution - un bon d’achat au final. Un très bon point qui conforte notre confiance dans la marque.

 
 

Pour ma part je n’ai pas opté pour le tissu en nylon mais pour le très classique 60/40 que Marcos avait également choisi pour sa doudoune Sierra Design. C’est un tissu plus résistant et qui protège mieux des intempéries. Il est aussi beaucoup plus lourd et moins compressible. Mais aussi moins enveloppant ce qui peut être un peu embêtant pour la shirt down.

Car oui, l’absence d’élastiques en bas de vêtement ne protège pas totalement du froid. Ceci dit d’un point de vue stylistique nous n’aurions pas voulu avoir d’élastiques, mais c’est à noter. Autres sources de froid, les boutons et le col. Les boutons sur le devant sont beaucoup moins imperméables au vent et au froid qu’une fermeture éclair. Les deux systèmes seraient les bienvenue comme sur la Classic Down Sweater. L’absence de duvet dans le col nécessite de toujours avoir une bonne écharpe avec soi. En tout cas pour les plus frileux comme moi.

Si on continue sur les points négatifs, on trouve dommage qu’il n’y ait pas de poche interne. Heureusement, la poche poitrine s’avère très pratique.

 
 

Point positif : les deux poches chauffantes pour les mains. Elles fonctionnent vraiment bien. Le besoin de gants en disparaîtrait presque. Hormis peut-être pour faire du vélo.

En résumé, elle est confortable entre 0 et 15°. Au-delà elle sera trop chaude et en-dessous pas assez chaude.

Question taille, Jean porte ici la taille M. Elles est relativement true to size. La coupe actuelle est droite - il y a quelques années elle était beaucoup plus proche du corps. Ici elle est très loin d’être étriquée, ce qui est d’ailleurs mieux pour accentuer le pouvoir gonflant et donc de chaleur de la doudoune.

Mais en résumé, si l’on devait donner notre sentiment général, on dirait qu’il est positif. On en est vraiment plus que content. Le seul vrai gros problème : les frais de douane. Environ 180€ pour cette down shirt.

Le prix à payer pour du made in USA ?

 
 

Il y a deux mois nous avions publié un article sur la doudoune sans manche de Sierra Design.
D’autres marques Outdoor mythiques comme The North Face, Patagonia, LL Bean…et Crescent Down Works proposent également des “down jackets”, ces vestes rembourrés avec du duvet de plumes d’oie (le top) ou de canard.

Histoire

Créée par Anne Michelson en 1974 à Seattle, Crescent Down est très imprégnée par l’univers de la randonnée, du camping et des grands espaces. La fondatrice a travaillé auparavant pour Eddie Bauer, le fondateur de la marque éponyme et aussi l’un des inventeurs des premières doudounes en 1936 - en France l’alpiniste Pierre Allain a également créé des vestes en duvet à cette même période.

En charge du contrôle qualité du duvet, elle a commencé Crescent Down en parallèle, confectionnant elle-même des gilets pour ses amis et sa famille.

Anne Michelson - IMAGE archivalblog.com

ATELIER DE FABRICATION

Crescent Down est produit toujours l’ensemble de ses collections à Seattle. Anne Michelson gère toujours cette entreprise avec son fils et sa fille. L’équipe de production de l’entreprise est composée d’un coupeur, d’un modéliste ainsi que de mécaniciennes (couturières). Hormis les matières premières, tout est donc réalisé sur place.

Les patrons en papier Image heddels.com

Les patrons en papier
Image heddels.com

La salle de coupe Image heddels.com

La salle de coupe
Image heddels.com

En matière d'isolation, il est difficile de battre les vêtements en duvet. Ils sont une véritable armure contre le froid tout en étant incroyablement légers et respirants. Ces qualités font des doudounes un incontournable pour les mois d'hiver. Tout comme Sierra Design, le duvet d’oie provient de chez Allied Feather et Down. Il est par ailleurs certifié RDS (Responsible Down Standard) qui garantie un sourcing éthique et responsable.

Distribution

Depuis les années 80, la marque produit essentiellement pour le marché japonais qui dispose d’un réseau de distribution très pointu. Crescent Down est toujours très bien distribuée au Japon mais dispose à présent de son propre e-commerce. La marque est également disponible via d’autres points de ventes à travers le monde.
En Europe on peut citer :

  • Dick's à Edinburgh

  • Code 7 à Moscou

  • Visitor Store à Zurich

  • Garbstore à Londres

  • The Great Divide à Londres

  • Royal Cheese à Paris

  • Gomina à Paris

Crescent Down a également collaboré avec des marques comme 3sixteen, Eddie Bauer Japan, Freecity, Todd Snyder et aussi des magasins tels que Independence à Chicago, Freeman à Seattle ou Brooklyn Clothing à Calgary.

LEUR GRAMME PRODUIT

Crescent Down Works propose le tissu mythique 60/40, qui est à la fois résistant à l'eau et respirant. Personnellement, j’ai une préférence pour leur nylon enduit (aspect mouillé) qui est beaucoup plus léger, plus compressible et aussi plus doux.

On aime aussi beaucoup leurs tissus en laine de chez Pendleton. Un succès saison après saison. Elles sont souvent rapidement sold out.

IMAGE archivalblog.com

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Les fiches techniques indiquent par ailleurs le pouvoir isolant : 700+ Fill Power. Cela fait référence au pouvoir gonflant des doudounes en duvet pour un poids donné. Il est généralement compris entre 300 FP et 900 FP. Plus ce chiffre est grand, plus le pouvoir isolant est élevé.
Point important, une veste 10 oz 500+ Fill peut être tout aussi chaude qu'une veste 5 oz 700+ Fill simplement parce qu’il y a plus de duvet (poids plus lourd) dans la première. Il faut, en effet, également tenir compte du poids du duvet lorsque l’on regarde le pouvoir isolant d’une veste.
Dans le cas de Crescent Down Works, 5 oz 700+ Fill pour une doudoune sans manche et jusqu’à 14 oz 700+ fill pour la version avec manches.

Image nimbusnordic.com

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Images Crescent Down Works

Yahae - Chaussettes en alpaga et yack

Note : la marque a accepté de nous envoyer les paires de chaussettes que vous allez découvrir

Ce n’est pas la première fois que l’on vous parle de Yahae, une marque japonaise appartenant à l’usine de production de chaussettes Yamaya Co., Ltd.

On avait alors pu tester leurs chaussettes très épaisses en coton, le modèle Garabou que vous pouvez trouver chez Royalcheese.
Plus de deux ans s’est écoulé depuis lors et on est toujours content de ces deux paires. Vu leur épaisseur, on ne peut pas les porter avec toutes nos chaussures. On les réserve aux bottines et aux baskets. Sans compter une esthétique assez sport.

Mais on les porte tout de même assez régulièrement, aussi bien en hiver qu’en été. Et malgré les lavages répétés (à 30°), elles tiennent bien le choc.

 
 

On était donc content de pouvoir essayer leur nouvelle collection lorsque l’occasion s’est présentée.

Les couleurs sont toujours assez neutres et faciles à associer. Du beige, du marron et du gris. La nouveauté cette saison se concentre autour des matières et du tricotage. La marque utilise du Yack et de l’Alpaga.

Commençons directement par notre paire préférée : le modèle Aran qui présente des torsades typiques des pulls Aran irlandais. elle est composée de 90% Alpaga 5% Nylon et 5% Polyuréthane.

Une paire vraiment très confortable, douce et chaude. Un vrai plaisir en hiver.

 
 

On a également pu essayer une paire similaire en 54%‭ ‬Alpaga‭ 36%‭ ‬Lin‭ 5%‭ ‬Nylon‭ 5%‭ ‬Polyuréthane. Moins d’alpaga et ajout de lin cette fois-ci.
Elles tiennent tout aussi chaud que les chaussettes précédentes et ont un look assez atypique.

Sans surprise elles sont plus fragiles que nos précédentes paires Garabou. Elles peuvent perdre un peu de matière au début. On conseille de les porter avec des baskets plutôt que des chaussures en cuir où un pied trop fermement maintenu peut les fragiliser.

Enfin bien que le lavage à la main soit recommandé par la marque, il est toujours possible de les laver en machine en les plaçant dans un filet à linge - et avec une vitesse d'essorage assez faible. On a testé, cela fonctionne bien.

 
 

Yahae a également utilisé cette saison des poils de yak du Tibet. Ils tombent naturellement lors de la mue de l’animal mais peuvent aussi être récolté par brossage. Les poils de yack ont ​​une excellente rétention de la chaleur ainsi qu’une excellente absorption de l’humidité.

Les poils de Yack on été mélangés avec du coton (au moins 70% coton). Cela les rend confortables à porter toute l'année, même au printemps et en été. À vrai dire au toucher vous ne sentirez pas nécessairement les poils de Yack - à savoir que la paire n’est pas plus douce qu’une paire habituelle en coton.

Yahae a même produit une écharpe dans cette matière. Idéale pour la mi-saison (elle reste très légère), son motif nous rappelle ceux produit sur les îles britanniques.

 
 

Ci-dessous nos paires après des dizaines de port.

 
 

Où les trouver ? À Paris, chez Royalcheese ou Centre Commercial.


Et pour finir vous trouverez ci-dessous des photos de l’usine où sont fabriquées leurs paires.

Quelles sont les dernières usines et ateliers textiles en Allemagne ?

Les blogs de mode masculine existent depuis plus de 10 ans. Pourtant on n’a pas vraiment l’impression d’avoir fait le tour de la question. On fait encore régulièrement de belles découvertes. Il faut dire aussi qu’on les provoque un peu.

Cela passe par exemple par la lecture boulimique de tout ce qui a été écrit sur le sujet.

Notre dernier livre en date ? Deutscher Manufakturenführer.

Le livre regroupe environ 300 manufactures. De quoi s’offrir un bon aperçu du paysage vivant des ateliers et usines allemandes, autrement dit ceux qui fabriquent encore en Allemagne mais qui ont aussi un savoir-faire reconnu et qui en général vendent aussi en B to C, soit au consommateur final directement.

On peut lire sur la description Amazon : (traduit via Google)

"Le changement de perception des fabricants montre également que les produits fabriqués en Allemagne ne sont pas une mode, mais représentent une véritable alternative à une consommation “rapide” - (Fast-moving consumer goods). Nous avons uni nos forces depuis longtemps et sommes impliqués dans de nombreux projets. En témoigne, entre autres, l'exposition très appréciée "Handmade in Germany" à Berlin, dirigée par Pascal Johanssen, qui en est responsable, a déclaré l'éditeur Wigmar Bressel, président de l'Association des manufactures allemandes.”

 
 

Parmi les entreprises que l’on connaît déjà, il y a bien sûr Ascot dont a déjà parlé ici. Un nom à connaître absolument, l’un des meilleurs fabricants de cravates en tricot soie. C’est bien simple, si vous avez une cravate en tricot de soie Made in Germany, il y a de grandes chances qu’elle proviennent de chez Ascot, le dernier fabricant allemand de cravates tricotées implanté dans la ville allemande de la soie : Krefeld. Ils travaillent avec les plus grandes marques, des marques confidentielles aux plus grands acteurs du Luxe.

 
 

On retrouve également le fabricant de chemises Campe & Ohf, le Charvet Allemand. Ou Mykita, célèbre fabricant de lunettes berlinois.

 
 

Mais on a aussi découvert de nouveaux noms.

Par exemple Johann Ruttloff qui a fondé Ruttloff Garments, le SuperStitch allemand en quelque sorte. Depuis 2010, le natif de Dresde fabrique des jeans à partir de toiles japonaises. Autodidacte du denim, il possède son atelier avec ses propres machines. Comptez deux jours entiers pour confectionner un seul jean.

Vous pouvez lire ici un article de Denim Hunters à son sujet.

Autre découverte, Laco, un autre fabricant de cravates en Allemagne. L’un des plus anciens du monde, fondé à Hambourg en 1838. S’il y avait autrefois une vingtaine de fabricants de cravates en Allemagne, aujourd'hui, il y en a moins d'une poignée. Ascot, dans la ville de la soie à Krefeld, Edsor à Berlin et Laco à Hambourg, dans le quartier de Bahrenfeld.

Sur les dix millions de cravates sont vendues chaque année en Allemagne, la majeure partie vient désormais de Chine. Aujourd’hui, au plus 1 % des articles en soie sont encore cousus à la main. La particularité de l'entreprise de la ville hanséatique : ils ne se contentent pas de fabriquer des cravates à la main, mais développent également eux-même les dessins des tissus en soie traditionnellement tissés et imprimés en Italie.

Dans une interview pour le journal allemand Weser Kurier, Jessica Bartling directrice générale de Laco affime Il est préférable de conserver les cravates enroulées. Cela permet à l'insert de laine de se détendre. « C'est comme avec les pulls en laine : il ne faut pas les accrocher dans le placard lorsqu'ils sont encore chauds. Ensuite, ils perdent leur forme. Il vaut mieux le laisser refroidir un moment.

Ou dans le journal Die Welt :

“Welt am Sonntag : Combien coûte une cravate Laco ?

Bartling : Environ 79 euros. Ce qui rend la cravate particulièrement spéciale, c'est la triplure.

Welt am Sonntag : Quel type de triplure ?

Bartling : La cravate utilise une doublure en laine avec une superposition de coton, ce qui est très coûteux. La laine est très respirante et résistante. Un pull en laine, par exemple, ne se froisse pas.

Welt am Sonntag : Cela veut dire ?

Bartling : Ainsi, notre doublure en laine dans la cravate ne se froisse pas. Ainsi, vous pouvez nouer, nouer et faire le nœud. Avec une cravate asiatique bon marché avec une triplure en polyester, le nœud se froisse toujours.”


D’autres découvertes ? Oui Roeckl ou Vickermann Stoya par exemple.
Mais on vous laisse découvrir par vous même.

Note : Le livre date de 2015, il semblerait que Laco et Edsor Kronen aient malheureusement définitivement fermés, seul Ascot semble tenir le coup, sans aucun doute grâce à son savoir-faire unique sur la cravate tricot en soie. Eux seuls peuvent produire cette main si particulière, si dense, le fameux “cri de la soie”.

 
 

Écharpes en mohair made in France

L’an passé nous vous avions parlé de Samuel Tweed, une marque spécialisée dans la production d’écharpes et tissus en mohair. Leurs écharpes tartan en mohair sont vraiment peu courantes et jolies, on vous invite vraiment à regarder leur site web ou à relire notre article.

Si vous cherchez une alternative classique uni made in France, on a trouvé la perle qu’il vous faut : les écharpes Mohair du Pays de Corlay. Depuis 1994, cette marque familiale est spécialisée dans l’élevage de chèvres Angora et la production de laine mohair.

Et contrairement à Samuel Tweed, elles n’intègrent pas de synthétique mais de la soie à la place.

Un mélange 80% mohair – 20% soie et 2 tailles proposées 2m x 0,25m (115g environ) ou 1,4m x 0,25m (80g environ).

Elles sont tissées par Eric de la marque Le Passe-Trame (qui a déjà travaillé avec De Bonne Facture et Monocle), un artisan tarnais.

On apprend d’ailleurs que ces écharpes tissées sont plus précisément fabriquées à partir de « kid mohair » (les plus belles et les plus douces fibres de leurs chèvres angora) avant d’être lavées, séchées, cardées, mises en ruban, filées avec de la soie (20%), tissées, teintes et apprêtées. 

Elles sont vendues au tarif de 65€ pour la version de 2m.

Disponibles ici.

Drake's Perennials - Campagne américaine

Pour la dernière campagne “Perennials” — leur collection de classiques incontournables — ils ont réuni une bonne poignée d'amis, de collègues et de collaborateurs, anciens et nouveaux pour mettre en valeur cette collection.

Comme le précise la marque, il y a “des artistes, des écrivains, des acteurs, des designers, des gens qui ont vécu de nombreuses vies différentes. Certains portent des vêtements neufs, d’autres des costumes, des cravates et des chemises très appréciés qui ont été portés 100 fois ou plus. Chacun a sa propre façon de porter celui de Drake, et c'est exactement comme ça que nous l'aimons. Ce sont des vêtements pour la vie”.

Si parmi les personnes photographiées, vous reconnaîtrez sans doute facilement un G. Bruce Boyer ou un Mark Cho, on vous a mis ci-dessous la liste des autres invités que l’on a reconnu :

Pour voir toutes les photos, c’est par ici.

The Anthology Tweed Herringbone Jacket - Une veste en Tweed à l’esthétique souple

Note au lecteur: La veste en Tweed dont vous allez découvrir dans cet article a été acheté avec remise directement sur le site de la marque à la suite d’un accord mutuel avec The Anthology.

À la 95ème cérémonie des Oscars, le 12 mars 2023, l’acteur Anglais Bill Nighy - nommé dans la catégorie meilleur acteur - éblouit le tapis rouge avec son smoking bien coupé. Les médias lui pose la traditionnelle question “who are you wearing ?” - comprenez “quel créateur vous habille ?” - Bill répondit : “des gars cool de Hong Kong, The Anthology”. Le (petit) monde du cinéma découvrit The Anthology. Nous avions parlé de la griffe hong-kongaise il y a deux ans, avec leur produit phare, la Lazyman jacket, une veste hybride mi-blazer mi-cardigan. Une marque quelque peu méconnue en France qui mérite que l’on s’y attarde. Car si la Lazyman fait parti intégrante de mon dressing, leur veste en Tweed a fait son entrée récemment. 

Décryptage.

D’une rencontre naquit l’amour d’un style

Quelques années à la suite de notre article sur la Lazyman jacket, j’eu le plaisir de rencontrer Buzz Tang, co-fondateur de The Anthology, à Paris autour d’un café et viennoiseries. Il portait une très belle veste en coton ciré beige clair - de sa propre marque bien entendu - et je compris tout de suite que Buzz s’habillait par réel plaisir. Un polo, un jeans et des mocassins Crockett & Jones, issus de sa collaboration avec The Anthology, complétaient sa tenue. 

Lors de cette entrevue, Buzz me raconta les débuts de la marque, les galères et déceptions qu’il a affrontés. Grâce à celles-ci, lui et son associé tailleur Andy Chong, ont su bâtir une solide réputation dans le monde du costume bespoke et du made-to-measure.

C’est ainsi naturellement que je voulu essayer une veste du vestiaire de la marque.


Une veste en Tweed essentielle pour l’hiver

Le Tweed est la matière reine de l’hiver. Nous avons écrit sur le Tweed longuement dans nos colonnes, rappelons simplement que cette laine dense et à la main robuste est née en Ecosse, une région que nous affectionnons particulièrement. Le Tweed est ainsi un parfait allié pour les saisons automne/hiver car sont tissage serré permet de garder la chaleur du corps tout en constituant une armure contre le vent et le froid. Le Tweed est même hydrophobe et vous garde - dans la mesure du raisonnable - plutôt au sec lors d’une averse pas trop conséquente. 

Le motif de cette veste, un chevron noir sur un fond dominant gris, est un classique du vestiaire masculin.

 
THE ANATHOLOGY TWEED

zoom sur le motif “herringbone” de la veste the anthology. image du site internet the ahtology

 

Classique ne veut pas dire ennuyeux. J’ai longtemps cherché des raisons de ne pas porter du Tweed. Trop chaud, trop rêche, trop British, trop campagnard…les superlatifs fusaient à foison.

Et puis je me suis intéressé à l’histoire du Tweed, son tissage, son origine et son utilité. Nous avons écrit un article sur l’origine du Tweed, ici, que je vous invite à (re)lire. 

Le Tweed employé pour notre veste est d’un poids modérément lourd. Nous n’avons pas le grammage exact à disposition mais n’hésitez pas à nous écrire en commentaire de cet article ou sur Instagram, nous demanderons à la marque.

Le Tweed a donc toutes les qualités requises pour affronter le froid automnal et hivernal.




Une veste à “l’esthétique souple” aux influences anglaises et Ivy

Qu’est-ce que le soft tailoring ? Le concept naît il y a plusieurs années lorsque Vicenzo Attolini, coupeur chez Rubinacci, décide de retirer le padding dans l’épaule d’une veste pour créer une manche dite “spalla camicia” - comprenez “une épaule de veste telle celle d’une chemise”, jugée plus naturelle et déstructurée.

L’expression “soft tailoring” ne signifie plus grand chose aujourd’hui. Les tailleurs proposant souvent les deux offres: deux clients s’habillant dans la même maison peuvent en ressortir avec deux costumes diamétralement opposés. C’est pour cette raison que Buzz Tang parle d’une “softer aesthetic” - comprenez, d’une ligne plus ronde et souple, sans pour autant basculer dans l’excès.

À commencer par les revers. Le cran est bas, à l’inverse de l’Italien qui est plus haut, et flatte ainsi la carrure. Lors d’une discussion autour d’un café, Buzz me racontait qu’il mit beaucoup de temps à développer le cran parfait. Du moins celui qui lui semblait être le plus équilibré. Je confirme, ce revers bas est très apprécié et confère un certain côté rétro. Il est rare de trouver des revers ainsi placés dans une offre made-to-order.

 
 

Les épaules ensuite. Elles structurent la silhouette en l’enveloppant sans la rendre carrée. La construction ne compte pas de padding mais la particularité de l’épaule The Anthology est son extension. En effet, elle est légèrement plus longue que ce qu’on peut trouver habituellement chez d’autres marques que nous avons recensés. Je trouve ainsi la ligne d’épaule élégante et un vrai clin d’oeil au savoir-faire Anglais.  

 
 

La veste est entièrement doublée - ce qui fait sens pour une pièce automne/hiver - et porte un détail amusant: des poches plaquées à rabats. Lorsque j’ai demandé à Buzz pourquoi avoir fait ce choix hybride, il me répondit qu’il souhaitait rendre un hommage subtil au style Ivy. Ce détail rend la pièce moins habillée et pourra ne pas plaire à certains, mais il a le mérite de proposer quelque chose de nouveau que l’on ne voit pas ailleurs.

 
 

La veste est livrée avec les boutonnières non finies, ce qui vous permet ainsi d’opter pour votre longueur idéale chez votre retoucheur de confiance.

Cet article sur ma veste en Tweed The Anthology est aussi l’occasion de rappeler que l’étiquette “fabriquée en Chine” n’est pas toujours synonyme de mauvaise qualité. Bien au contraire, il existe des ateliers d’une grande qualité proposant des vêtements bien faits. Buzz et Andy étant en étroite liaison constante avec leur atelier Hong-Kongais. 

Comment taille la veste en Tweed The Anthology ?

Normalement ! Optez pour votre taille habituelle, ci-dessous le tableau des tailles. N’hésitez pas à demander au super service client sur le site internet ou via Instagram.

 

le tableau des tailles the anthology. source: site internet the anthology

 

Une veste en Tweed forcément informelle

Tel que mentionné précédemment, le Tweed est une laine conférant une allure plutôt casual. Pour cette raison, voici comment je porte cette veste.

 
 

Un col roulé en laine mérinos bleu marine John Smedley, un jeans Uniqlo U selvedge et des penny loafers Alden. Simple.

Bien entendu, rien n’empêche de porter une veste dans cette matière avec une cravate.


Prêt pour l’automne/hiver ?

La réponse est positive. Une véritable armure permettra de se protéger contre le froid avec goût et tranquillité.

Disponible ici.

 
 

Kuska - Des tissus de cravate Japonais assez méconnus

 

Kuska est une entreprise de textile japonaise fondée en 2010 dans la province de Tango, l'une des plus grandes régions de production de soie au Japon Son objectif principal est de valoriser la texture unique du tissage artisanal.
Au cours de la dernière décennie, Kuska s'est particulièrement concentrée sur les cravates, considérées par la marque comme un symbole de l'esthétique masculine.

Mais Kuska ne se contente pas de produire des cravates. Elle produit également ses propres tissus et possède ainsi ses propres métiers à tisser. C’est le département Kuska Fabric.

Sur leur site web, on apprend même qu’en 2008 ils ont décidé de se séparer de tous leurs métiers à tisser mécaniques au profit de métiers à tisser à main dans le but de créer des métiers à tisser hybrides qui combinent des éléments de métiers mécaniques et manuels.

Ci-dessous les machines utilisées par Kuska Fabric.

Autre temps fort de la marque, leur 1ère exposition au Pitti Uomo en 2017. C’est d’ailleurs à ce moment qu’ils rencontrent Otto Mantero de Fermo Fossati, l'un des derniers rois des tissus de cravate.

Kuska a également collaboré avec J.Press à l’occasion du 120ème anniversaire de la marque américaine.

Le tissu de cravate produit par Kuska Fabric pour cette collaboration a nécessité beaucoup de temps. Un production limitée à 2 mètres par jour.

Les motifs choisis s’inspirent d’une brochure des années 50 de J. Press.

En résumé, un très beau projet qui combinait l'histoire de J. Press avec la tradition et l’artisanat japonais.

 

La Laine, documentaire Arte (+ surprise à la fin de cet article)

Vous pouvez actuellement revisionner un reportage sur le laine réalisé par Arte en 2022.

Elle est chaude, imperméable et biodégradable. La laine finit pourtant au rebut dans de nombreuses régions d’Europe. La plupart du temps, sa vente ne couvre même pas les frais de tonte. Mais en Écosse et en Allemagne, les idées ne manquent pas pour tenter de redynamiser le secteur.

Les éleveurs de moutons ont de quoi être frustrés. Leur filière contribue à l'entretien des paysages et à la production de viande tout en fournissant de la laine, matière première renouvelable. Sauf que presque plus personne n'en veut. Autrefois, la laine faisait la richesse de régions entières. Aujourd'hui, elle est vendue à perte quand elle n'est pas tout simplement jetée. Les fibres synthétiques issues du pétrole, bien moins chères, ont en effet les faveurs de l'industrie textile. À la tête d'un petit atelier de tissage dans les Highlands, Clare Campbell est bien décidée à faire bouger les lignes. La laine des moutons écossais étant assez grossière, elle a lancé un projet avec l'université d'Édimbourg pour développer des procédés qui rendraient la laine plus douce.
Au nord de Munich, les chercheurs de l'université Weihenstephan-Triesdorf suivent une autre voie. Leur champ d'étude : le retour à des pratiques d'élevage privilégiant la finesse de la laine. Associés à des bergers du sud de l'Allemagne, ils tentent de recréer des infrastructures permettant d'obtenir une laine de qualité.

Un reportage réalisé en collaboration avec Bayerischer Rundfunk.

Par curiosité on est allé voir sur le site de cette chaîne de télévision allemande.
Le reportage est légèrement plus long. Et pour cause, à 35 minutes et 40 secondes (voir ci-dessous), on découvre le tisserand Tuchfabrik Gebrüder Mehler GmbH, la plus ancienne usine textile allemande. Ils existent depuis presque 400ans (entreprise fondée en 1644) et sont très connus pour leur Loden, un tissu lourd tissé en fils cardés très denses.

Par curiosité encore, on est aussi allé voir le site web de ce tisserand.

On est tombé sur un manteau 100 % laine vierge fabriqué dans le fameux Loden du tisserand, le tout monté en Allemagne…en promotion à 249€ ! (au lieu de 559,95€)

Voir ici. (il faut cliquer sur la couleur avant de l’ajouter dans le panier)

Si jamais vous sautez le pas, n’hésitez pas à nous faire un retour en commentaire.

Charvet - Le plus ancien fabricant de chemises au monde

En 1839, une publicité présentait déjà Charvet sous l'étendard "Élégance et Perfection". Force est de constater que près de deux siècles plus tard, cet adage n'a pas pris une ride.

La maison Charvet n'est pas seulement un fabricant français de chemises haut de gamme : c'est une institution, et officiellement le plus ancien chemisier au monde encore en activité.

Une histoire liée à l'Histoire de France

Fondé en 1838 par Jean-Christophe Charvet (inventeur du col et des poignets amovibles), ce spécialiste de la chemise pour homme a traversé les époques en habillant les grands de ce monde. Fournisseur des princes et des rois – la maison reçoit le brevet royal de "Chemisier à Paris" en 1869 – Charvet a vêtu l'aristocratie, les capitaines d'industrie et les artistes, de Baudelaire à Cocteau.

L'anecdote à connaître : En 1960, la maison frôle la disparition. C'est le Général de Gaulle lui-même, client fidèle, qui sollicite un repreneur pour sauver "son" chemisier. C'est ainsi que Denis Colban, principal fournisseur de tissus de la maison à l'époque, reprend les rênes. Aujourd'hui, ses enfants, Anne-Marie et Jean-Claude Colban, perpétuent cette tradition d'excellence avec une discrétion tout aristocratique.

Le 28 Place Vendôme : Un temple de l'élégance

Installée au 28 place Vendôme depuis 1982, dans l'hôtel de la Bouëxière, la boutique est un passage obligé pour tout amateur d'élégance masculine.

L'expérience client y est unique. Dès l'entrée, on est saisi par l'atmosphère feutrée et le spectacle visuel : des milliers de pièces de tissus, des soies d'une douceur extraordinaire et des cravates aux motifs exclusifs. Répartie sur plusieurs niveaux, la boutique offre un voyage dans le temps et le style :

  • Rez-de-chaussée : Le royaume des accessoires (cravates, pochettes, nœuds papillon).

  • Étages : Les salons d'essayage pour la mesure et le vaste choix d'étoffes (plus de 6 000 références).

Savoir-faire et Offre : Du Prêt-à-porter à la Grande Mesure

Ce qui distingue Charvet, c'est la maîtrise totale de sa production dans ses ateliers de Saint-Gaultier, dans l'Indre. Chaque étape de la fabrication est confiée à des artisans : la coupe, le montage du col, l'assemblage ou encore les finitions main. Cette division du travail permet une expertise pointue sur chaque détail de la chemise.

Outre les chemises, la maison propose des pyjamas en soie, des robes de chambre et des accessoires, tous réalisés avec la même exigence.

Concernant les chemises, la maison propose trois niveaux de service (tarifs estimatifs sujets à évolution) :

  1. Le Prêt-à-porter : Une porte d'entrée idéale pour découvrir la coupe et les tissus maison.

  2. La Demi-mesure (Made-to-measure) : Pour un ajustement plus fin basé sur des modèles existants. À partir de 500 €.

  3. La Grande Mesure (Bespoke) : Le sommet de l'art sartorial. Un patron unique est créé pour vous. À partir de 700 €.

Note de l'éditeur : Pour la grande mesure, prévoyez un délai d'environ 30 jours pour la première réalisation. Il est souvent demandé une commande minimale lors du premier rendez-vous pour amortir la création du patron.

Pourquoi Charvet reste indispensable ?

Dans un monde de "fast-fashion", Charvet incarne la permanence. Que ce soit pour la main unique de leurs popelines, la tenue de leurs cols qui ne s'affaissent jamais, ou pour l'expérience de se faire servir place Vendôme, c'est une adresse qui représente la quintessence du savoir-faire français.

Informations Pratiques

Charvet Paris 28 Place Vendôme, 75001 Paris @charvet_official

Sur rendez-vous conseillé pour le sur-mesure.

SUR INTERNET

Où fabriquent les marques ?

C’est à cette question que le youtubeur William Lasry tente de répondre dans une vidéo intitulée Rating Fashion Brands By Their Factories.

La vidéo est intéressante.

On se permet de faire quelques commentaires. Enfin uniquement deux commentaires.

  1. Sur louis Vuitton

William Lasry précise que Louis Vuitton travaille avec le très bon fabricant de tissus techniques italien Limonta pour son prêt-à-porter masculin. Jusque là pas de surprise. `
Il précise ensuite que cela ne concerne que quelques produits puis part dans une digression sur la maroquinerie.

Aucune précision n’est apportée concernant la fabrication du Prêt-à-Porter ou les autres fabricants de tissus. Cela nous semble donc un peu faible pour juger le prêt-à-porter Louis Vuitton dans son ensemble. La mauvaise note ne nous semble donc pas être justifiée.

Surtout qu’une simple recherche Google nous apprend que leurs collections Prêt-à-Porter sont faites en France et en Italie. Sans aucun doute dans de très bons ateliers.

CAPTURE ÉCRAN DÉCEMBRE 2023 - Où sont fabriqués les produits louis vuitton

CAPTURE ÉCRAN DÉCEMBRE 2023 - LIMONTA et LOUIS VUITTON

2. Sur les machines loopwheel

Lorsqu’il évoque le fabricant de tissu Toki-Séni, il précise qu’il n’y a plus que 3 usines dans le monde qui possèdent des machines loopwheel (TsuriAmi en Japonais). Deux au Japon et une en Allemagne.

Nous avions déjà évoqué la question dans cet article ici. Sans être trop affirmatif (des usines peuvent avoir mis la clé sous la porte suite au Covid) on dirait qu’il y’en a plus que 3.

On dirait au moins 5 : Toki Seni, Kanekichi Industries, Wada Meiyasu, Morishita Knitting et Merz b. Schwanen.

CAPTURE ÉCRAN DÉCEMBRE 2023 - SEULEMENT 3 USINES DANS LE MONDE POSSÈDENT CES MACHINES ?

Et vous, qu’avez-vous pensé de cette vidéo ?

Five fits with Massimo Alba

Si vous vous ne connaissez pas encore la rubrique Five fits with du maagzine Esquire, on vous conseille de jeter un oeil ici.

Nouveauté depuis septembre avec le designer Massimo Alba dont on aime beaucoup la marque.
Comme il le précise dans l’interview faite par Christopher Fenimore :

“Nous avons essayé de créer un univers détendu mais empreint de tradition. J'aime qu’un t-shirt soit porté avec un costume croisé et des baskets avec un simple ou double boutonnage. J'aime tout mélanger. Le plus important est de se sentir à l’aise dans ce que l’on porte. Et les couleurs : elles vont toutes ensemble.”

Interview complète à découvrir ici.

Chaussettes Old School

Les chaussettes Old School d’inspiration américaine

Où en trouver ?

Vous en avez forcément vu déjà passer. Ces chaussettes épaisses en coton dont la tige supérieur est rayée et tricotée en grosses côtes.

American Trench et Rototo proposent de très beaux modèles.

Uniqlo propose également sa version. Elle est d’ailleurs très réussie à notre sens. Par rapport à celles de Rototo (qu’on a pu voir et toucher chez Merci à Paris), seule la voûte plantaire est différente chez Uniqlo. Beaucoup plus sport avec un “resserrement” si l’on peut dire au milieu pour les modèles rayés.

Pour le reste, elles sont en tout point similaires. Notamment la tige qui est assez lâche et ample dans les deux cas. Cette paire ne vous serrera excessivement pas le mollet. On aime beaucoup.

Chaussettes Uniqlo disponibles ici.

Ou en cliquant sur les images ci-dessous.

 
 

Pull shetland blanc de chez Bosie

Note : Les équipes derrière Bosie ont gentiment accepté de nous envoyer le pull que vous allez découvrir dans cet article

Vous l’avez sans doute déjà remarqué, Bosie fait partie des premiers sponsors du site. La marque écossaise a droit à son petit encart publicitaire sur la colonne de gauche - tout en bas si vous êtes sur mobile.

Un partenariat dont nous sommes particulièrement content. Et pour cause, leurs pulls shetland font partie de nos préférés. De vrais classiques lorsque les températures passent en dessous des 15°C.

 
 

L’an passé Romain avait écrit quelques lignes sur le même pull dans sa version à col roulé.

Il faut dire que le coloris blanc sa marie avec presque toutes les couleurs. Ce n’est pas pour rien qu’il s’agit de l’une des meilleurs couleurs pour le choix d’une chemise. Le choix paraît moins évident lorsqu’il s’agit de maille et pourtant cela fonctionne tout aussi bien.

 
 

Jean a opté ici pour un double brossage. Pas de extra-shaggy cette fois-ci. Comme le précisait Romain, avec cette couleur le brossage extra-shaggy et la texture donnent l’impression d’enfiler un nuage. C’est cet effet que voulait éviter Jean qui recherchait une finition plus discrète.

De ce fait le pull est sans doute moins chaud et un peu moins doux, il n’en reste pas moins très confortable à porter. Le corollaire de tout ça c’est que vous pourrez le porter plus souvent dans l’année. Plus besoin d’attendre qu’il fasse vraiment froid. Et il match également plus facilement avec des tenues habillées.

 
 

Presque toutes les marques que l’on aime proposent des pulls shetland brossés dans leur offre. De l’authentique made in Scotland en passant par le made in Italy ou made in Portugal voir made in China (Aspesi par exemple), le choix est désormais très large.

Mais une seule marque permet de sélectionner le nombre de brossage : Bosie. Et avec un prix très bien positionné (environ 150€) pour une fabrication écossaise, on reste toujours conquis.

Pulls Bosie disponibles ici.

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Nos autres articles à (re)lire sur Bosie :

 
 

Lookbook Berg & Berg⎜Automne Hiver 2023

Lookbook très réussi cette saison pour la marque scandinave Berg & Berg.

Vous pouvez relire à cette occasion l’article que Marcos leur avait consacré il y a 3 ans ici.

Savile Row - Documentaire mythique

Il y a quelques reportages que l’on conseille vraiment. O’mast, I Colori di Antonio, The makers of E. Tautz ou encore Signé Chanel de Loic Prigent.

Quelque-uns de ces meilleurs documentaires sur le textile ont été produits par la BBC. On pense à The makers of E. Tautz comme évoqué précédemment mais aussi à Handmade: By Royal Appointment⎜John Lobb, BBC Fabric of Britain et surtout à…Savile Row.

Vous pouvez désormais visionnez les 3 volets de ce documentaire produit en 2008 grâce au site Internet Archive.

Bon visionnage.

Quel est l'un des magasins menswear préféré de Tyler Brûlé ?

Réponse : South Store

Tous les dimanches j’ai pris l’habitude de lire la story de Tyler Brûlé dans la newsletter de Monocle.
C’est à cette occasion que, ce dimanche 26 novembre 2023, j’ai découvert le magasin nippon South Store.

 
 
 

Tyler Brûlé le décrit comme l’un des meilleurs magasins menswear d’Asie. Sur la catégorie accessoires smart, il dépasserait même ceux de Tokyo et Séoul.

Comme on est curieux, on a regardé le site e-commerce de South Store. Rapidement, on fait le tour des marques : Paraboot, Nanamica, Tender Co, Corgi, GH Bass, Pantherella, Whitehouse Cox, Padmore & Barnes, Still by Hand, Studio Nicholson…voilà pour les marques que l’on connaît déjà et qui sont assez bien distribuée en Europe.

À côté de ça on y voit beaucoup de marques inconnues, principalement japonaises comme Mittan qui est évoquée par Tyler Brûlé. Comme il le dit, si vous dans le coin, n’hésitez pas à y faire un tour !

Petit bonus : quelques photos de leur collection spéciale de Padmore & Barne teintes à l’indigo traditionnel d'Okinawa appelé « Ryukyu indigo ». Un bleu profond unique qui s'estompe avec le temps. Le site précise d’ailleurs que le caoutchouc de la semelle extérieur est également peint à la main pour correspondre exactement à la couleur de la tige.

2010 vs 2020

C’est en regardant les cabans de la marque italienne Sealup que l’on est tombé sur une illustration parfaite (à notre sens) du style des pardessus à la mode en 2010 et en 2020. Alors certes vous nous direz que la coupe et les détails que l’on appelle “2020” existent déjà depuis l’après-guerre. On répondra que oui, mais en 2010 la tendance menswear était tout autre.

Ces deux pardessus sont coupés dans le même tissu 100% laine Shetland. Et pourtant tout les sépare.

La longueur d’abord. L’un au niveau du genou et l’autre bien au-dessus.

L’ampleur. L’un relativement slim-fit et l’autre plutôt large. On le voit d’ailleurs dans le dos, le manteau ample dispose d’une large fente pour encore plus de confort.

L’emmanchure. Manche monté (2010) versus manche raglan (2020).

Le col. Petit col (2010) versus grand col (2020). Bon…ok ici ce n’est pas nécessairement le cas, on triche un peu.

Les détails. Aucun superflu (2010) versus une multitude de petits détails (2020) - pattes de serrage, patte de col, poches incurvées…

Et vous, quelle est votre préférence ?