CAMBER - Des sweatshirts et t-shirts 100% made in U.S.A

 
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« Hooded sweatshirt » ou « hoodie » en slang Américain, le sweatshirt à capuche est une pièce emblématique à l’héritage sportswear et workwear qui nous vient tout droit du pays de l’Oncle Sam. Un vêtement d’apparence simple mais qui respire la fonctionnalité. Un vêtement hybride, deux-en-un, qui se compose d’un sweat – prononcé « swètte » et non swïte » – pour le haut du corps et d’une capuche pour protéger la tête : un détail important pour le travail en extérieur.

Une marque en particulier cristallise toutes ces caractéristiques, Camber USA. Une marque assez confidentielle mais pleine d’atouts.

Décryptage.

HISTOIRE DE CAMBER USA

Basé à Norristown, Pennsylvanie, Camber opère toujours dans la même usine depuis 1948. La renommée de la maison est largement due à la qualité de ses vêtements, tous rigoureusement fabriqués aux USA. En effet, la marque est en conformité avec l’Amendement Berry. Cet amendement a été adopté par le Congrès en 1941 et dispose que le Ministère des Armées doit en priorité utiliser des produits américains exclusivement réalisés sur ses terres : du tissu à la fabrication, tout doit provenir des États-Unis. Cette mesure garantit ainsi une autonomie du pays en matière de production textile ainsi qu’une certaine traçabilité. Chez Camber, le coton est cultivé au Texas, tissé dans le New Jersey puis le vêtement est assemblé en Pennsylvanie.

T-shirt Camber

T-shirt Camber

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Tous les produits de la maison sont « built to last » selon un de leur slogan, c’est à dire destinés à durer dans le temps.
Par contre ils restent difficiles à se procurer, sur le site internet de Camber il est impossible de passer commande : la marque ne vend pas directement aux consommateurs. Pour cela, il faut passer par des revendeurs américains, qui ne livrent souvent qu’aux US…Heureusement il existe à présent d’autres possibilités que l’on verra un peu plus bas.

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Camber produit également des vêtements techniques pour les professionnels du secteur de la construction et du bâtiment : ces types de pièce leur assure de rester au bien chaud grâce à leur doublure polaire mais également une grande liberté de mouvement grâce à leur coupe ample. Le vêtement professionnel n’est pas sa seule compétence. Camber produit notamment pour des marques streetwear qu’elles soient confidentielles ou de renommé, telles que : Bape offshoot Very Ape, Futura et probablement Engineered Garments Workaday pour les produits sont Made In USA. C’est sans doute pour ces raisons que Camber est particulièrement apprécié sur le marché japonais qui raffole de pièces Americana authentiques.

Avant d’analyser la pièce, il convient tout de même de faire un point historique sur l’origine de ce vêtement et de sa résonance dans notre société.  

L’histoire du hoodie devenu un vêtement - Revue rapide

Si les vêtements comportant des capuches apparaissent dans la Grèce Antique, c’est notamment au XIIème siècle qu’ils prennent leur essor avec les différentes tenues monacales dans toute l’Europe et notamment des moines Capucins. En Anglais, le terme « hood » dérive du mot Anglo-Saxon « höd » qui a la même racine que le mot « hat » soit chapeau.

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C’est notamment dans les années 1970 que le hoodie assoit sa notoriété. Tout d’abord, la culture Hip hop se développe à New York. La scène musicale est en ébullition et la jeunesse est en recherche d’un nouveau style référent. La designer Américaine Norma Kamali a été parmi les premiers à le mettre sur le podium des défilés de mode. En parallèle, les étudiants commencent à façonner leur propre hoodie à l’effigie de leur université en cousant leur nom ou leur « frat house » ou dortoirs d’étudiants. C’est en 1976 avec la sortie mondiale du film Rocky, que Sylvester Stallone confère au hoodie un statut d’icône planétaire, symbole de dépassement de soi.

Rocky

Rocky

Dans les années 1990, des marques illustres tels que Ralph Lauren ou Tommy Hilfiger intègrent le sweat à capuche dans leur collection : il surpasse désormais la notion de toute différenciation sociale. Aujourd’hui, le hoodie est devenue une pièce de vêtement hybride à plusieurs facettes.

Test et Avis - Sweat-shirt à capuche

Une pièce qui respire le confort, ample sans excès

Une pièce qui respire le confort, ample sans excès

Camber USA propose des produits allant de la taille S au 7XL – Welcome to America – vous trouverez forcément votre bonheur ! Si le slogan est « Quality Work and Active Clothing », les détails qui composent la pièce le confirment. 

Je me suis procuré ce sweat à capuche gris chiné sur l’eshop Beige Habilleur, magnifique boutique du XVIème arrondissement parisien, et il m’a coûté 130 €. Cela peut paraître un peu cher pour un simple sweat à capuche mais il ne faut pas oublier que c’est un produit entièrement fabriqué aux États-Unis. De plus, la marque est quasi introuvable en Europe, c’est donc en quelque sorte une exclusivité BEIGE.

La coupe du sweat à capuche est assez ample – mais pas baggy pour autant – j’ai tout de même pris la plus petite taille proposée par la marque, soit la taille S. A noter que le vêtement rétrécira de quelques millimètres au lavage. Le sweat est coupé un peu court mais le fit fonctionne : il permet d’avoir de la place en dessous pour mettre une autre pièce chaude si l’on ne souhaite pas le porter à même la peau. L’héritage workwear est clairement ressenti dans les détails techniques de la pièce : c’est un tissu en coton heavyweight de 12 Oz qui est employé. Il est composé à 90% de coton et 10% polyester pour lui conférer plus de robustesse.

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On note que le dessous est gratté pour plus de douceur et de chaleur

On note que le dessous est gratté pour plus de douceur et de chaleur

Le sweat est gratté sur l’envers pour une douceur maximale. Le hoodie tient chaud mais sans excès, ce qui permet de le porter à l’extérieur lorsque les températures chutent mais également à l’intérieur pour un parfait équilibre. Au toucher, le grattage rend l’envers très doux et agréable. En revanche, le hoodie perd un peu de cette douceur une fois passé en machine, notamment lors du premier lavage mais la retrouve au fur et à mesure des ports et lavages successifs. Pour le premier lavage, j’ai procédé ainsi : 30 degrés, 400 tours puis un séchage doux de 20 min. A la sortie du sèche-linge, la pièce est restée ainsi un peu humide, je la porte pendant quelques instants – afin qu’elle prenne la forme naturelle de mon corps – et la pose ensuite sur le tancarville afin qu’elle sèche complètement à l’air libre. Cela est strictement personnel, vous pouvez aussi ne pas la passer au sèche-linge ni la porter un peu humide.

Le tissu (du jersey) semble vraiment résistant au toucher. Cela se sent lorsque l’on essaye de tordre ou d’étendre le sweat, qui reste parfaitement en place. Il est par ailleurs tissé (tricoté pour être exact) en cross-knit (cf. schéma - dessin (a) ci-dessous). Les apports de ce type de tricotage ne sont pas explicités par la marque mais à notre avis cela rend la matière plus douce et moins compacte.

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La douceur de la poche marsupiale révélée

La douceur de la poche marsupiale révélée

Les œillets sont en laiton ce qui prolonge la durée de vie du tissu : pas de déchirures à déplorer donc sur le long terme au niveau des passants. C’est une très belle touche car le laiton est doré ce qui lui confère une harmonie d’ensemble avec la couleur grise. C’est typiquement ce genre de détail qui fait la différence : tout comme lorsque des œillets en métal sont présents dans les passants de nos souliers, cela prolonge la durée de vie du cuir et des lacets car ils absorbent et évitent des frottements à outrance qui dénatureraient le cuir. C’est donc un très bon point pour ce hoodie.

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Autre détail de puriste, les larges bords-côtes : ils permettent à ce que la pièce reste bien maintenue en place, notamment au niveau de la taille. Pour plus de confort, je retrousse ceux des manches car ils sont sinon trop longs. Ils peuvent cependant se déplier pour couvrir les mains afin de les maintenir au chaud.  

 
Détail du large bord côte résistant de la manche plié

Détail du large bord côte résistant de la manche plié

 

La capuche, on y vient. C’est pour moi l’élément central de ce type de vêtement : il faut qu’elle soit assez grande pour bien envelopper la tête une fois dépliée et qu’elle puisse se poser convenablement sur le haut du dos une fois la tête nue. C’est précisément le cas de cette capuche, elle couvre bien l’ensemble de la tête une fois portée – sans que cela soit désagréable en offrant une grande liberté de mouvement – et elle est bien maintenue une fois enlevée. La capuche ne souffre pas de l’effet « boule » une fois enlevée, elle se pose à façon sur le haut du dos, sans gêner le porteur.

La capuche enveloppe bien la tête sans l’écraser et garde une belle harmonie d’ensemble

La capuche enveloppe bien la tête sans l’écraser et garde une belle harmonie d’ensemble

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L’avantage des tests de vêtements non sponsorisés est de pouvoir donner son avis librement. Le hoodie Camber a, pour moi, un inconvénient. Il est de l’ordre du détail qui s’apparente à un oubli – volontaire ? – incompréhensible. Il s’agit des embouts de la corde de serrage qui fait le tour de la capuche : ils sont enrobés de plastique et non de métal ! Pourquoi ne pas avoir reproduit le même procédé que pour les œillets des passants, à savoir du laiton ? Cela aurait permis aux embouts de ne pas s’abîmer sur le long terme à l’issu de lavages successifs. Je n’ai – pour le moment – pas de tel souci à déplorer mais je gage que les embouts en plastique ne se défassent dans le futur. Comment expliquer ce parti pris de Camber ? Je n’y vois qu’une explication : faire des économies sur la confection de la pièce afin qu’elle soit moins chère. Cela reste tout de même surprenant pour une marque qui se veut la quintessence de la fonctionnalité.

Je m’interroge sur la longévité de ces embouts en plastique

Je m’interroge sur la longévité de ces embouts en plastique

Si on continue dans la dissection de la pièce, on peut noter que les manches ne sont pas raglan – vous connaissez désormais mon penchant pour ce type de construction (voir mon article sur Jamieson’s) – mais montées. Cela n’est pas un problème grâce à l’emmanchure relativement haute et surtout très large qui confère aux bras et aux épaules une grande liberté de mouvement qui est très agréable. Cependant, les épaules sont légèrement tombantes, mais pour ce type de pièce, c’est presque un prérequis.

Pour finir une idée de tenue sobre et effortless pour porter ce sweat à capuche Camber :

  • Chino couleur sable ou un jeans bleu, de préférence avec une certaine patine.

  • Sneakers style G.A.T. (German Army Trainers) ou ZDA Marathon.

Texte et photos Marcos Eliades

Instagram: lord_byron1

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Engineered Garments - Made in USA

 
 

Keizo Shimizu et Daiki Suzuki : les artisans du succès

Engineered Garments est une marque américaine fondée en 1999. Derrière cette marque se cache deux Japonais : Keizo Shimizu et Daiki Suzuki.
Toute leur histoire est déjà racontée sur leur site mais nous allons vous en résumer les moments clés.

Daiki Suzuki (à gauche) et Keizo Shimizu (à droite)  Crédit photo : Esquire.com

Daiki Suzuki (à gauche) et Keizo Shimizu (à droite)
Crédit photo : Esquire.com

Daiki Suzuki est diplômé d’une école de Design Japonaise : la Vantan Design Institute. Il économisera pendant plus d’un an et travaillera d’arrache pied pour pouvoir la financer et y entrer. Ce sera chose faite dans les années 1980.

Peu avant l’obtention de son diplôme, il postule chez Beams pour un poste de vendeur à temps partiel en attendant de trouver un poste plus en lien avec son cursus. Mais il essuie rapidement un refus. Il le décrit comme un choc. Mais c’est finalement un mal pour un bien car il postule et est pris dans une autre boutique : Union Square. C’est à cette occasion qu’il rencontrera son futur associé : Keizo Shimizu.
Daiki Suzuki découvre ainsi le monde du retail. Son envie de devenir un designer à tout prix évolue. Il aime gérer la relation client et tout ce que cela implique.

If you love fashion, it must be so fun to work at a place you can touch and wear a pile of clothes. It’s really great that you can talk with various customers as well as having conversations with people who you may not encounter in ordinary circumstances. There were some customers who were active in the front lines. It’s nice to utilize your knowledge, too. Nobody will tell you how to explain charms of products, how to dress mannequins or at which timing you should open a line of communication with a customer. After repetition of trial and error, I found my own way to be shop staff. It was really great to see that people sympathizing with our taste visited the place in where we showed what we thought cool
— Daiki Suzuki

Il prend également conscience de ses lacunes en matière de vêtement américain. Il nourrit alors une véritable passion pour ce sujet, notamment car il pense que c’est une étape incontournable pour devenir un bon designer. Entre temps Keizo Shimizu part pour monter sa propre affaire : Nepenthes, une boutique multimarque basé à Tokyo.
Daiki Suzuki quitte également chez Union Square un an plus tard à la suite d’un long voyage aux Etats-Unis. Il reviendra par la suite au Japon et sera embauché en tant qu’acheteur pour Nepenthes. Après plusieurs années, Daiki Suzuki ouvre une boutique Nepenthes à New-York avec l’accord de Keizo Shimizu. Il lance également Engineered Garments la même année, qui est en quelque sorte la marque en propre de Nepenthes, afin de proposer des articles plus orignaux. Le premier produit est chemise faite dans une usine de New-York qui connaît des difficultés à ce moment là.

When I was thinking that we should have some original lines in the shop, Todd Killian, a designer and our longtime business partner, said that a shirt manufacturer was in financial difficulties and sought a job. So I made an exclusive shirt with them.
— Daiki Suzuki

La marque connaîtra un bon accueil et ils seront présent dès l’année suivante au Pittu Uomo. La première boutique Nepenthes de New-York fermera ses portes entre temps mais malgré cet échec une nouvelle boutique sera inaugurée en 2010.

Although having failed in their first New York shop, the guys never adjust their opinion to please the city. They believe only in themselves.
— Nepenthes.co.jp

Les collections de Engineered Garments sont très inspirée de l’univers Workwear Américains. Les pièces sont d’ailleurs toujours majoritairement confectionnées aux US.

Photo de l’excellent site TheBureauBelfast

Photo de l’excellent site TheBureauBelfast

Photo de l’excellent site TheBureauBelfast

Photo de l’excellent site TheBureauBelfast

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Zoom sur le tissu ripstop

Zoom sur le tissu ripstop

Une inspiration de la M43 américaine

Une inspiration de la M43 américaine

Les patchworks sont très présent chez Engineered Garments

Les patchworks sont très présent chez Engineered Garments

ENGINEERED GARMENTS
La boutique Nepenthes au Japon - Impressionnant non ? Photo : QG

La boutique Nepenthes au Japon - Impressionnant non ? Photo : QG

Distribution

En France la marque est distribuée chez : The Next Door à Avignon, Graduate à Bordeaux, Allan Joseph à Marseille, Rendez-vous Store à Toulouse.
Elle n’a pas de e-commerce mais vous la trouverez sans diffcultés sur les plus gros e-commerce au monde : EndClothing, MrPorter, Yoox…

 

Le Pantalon 1/6

LE PANTALON ou Futal, Falzard
soit tout simplement le « Vêtement qui pend sur le talon »

Le Fashion, 20 juin 1840

 

TheArmoury pantalon.jpg

Après 10 ans à observer les gens dans la rue, les salons textiles et sur les blogs (The Sartorialist en tête) j’ai pu observer quelques récurrences sur les looks les plus stylés. Une des récurrences les plus importantes à mon sens concerne le port du pantalon.
Ce vêtement est largement sous estimé. J’ai très souvent entendu quelqu’un parler de son dernier blouson en cuir ou de ses dernières sneakers. De son pantalon c’est plutôt rare -hors jean -. Ceux qui font du triathlon savent que vous ne pouvez pas gagner grâce à la natation mais par contre vous pouvez perdre dans cette partie. C’est la même chose avec le pantalon. Ce n’est pas forcément la première chose que l’on voit ou auquel on prête le plus attention, mais cela reste une pièce maîtresse .Vous pouvez flinguer des tenues s’il est mal choisi. Ce qui arrive d’ailleurs très souvent. Vous ferez attention, mais 95% des gens (des hommes en fait, chez les femmes c’est beaucoup mieux maitrisé) portent - encore - des pantalons mal coupés et des tissus qui font cheap.

On va essayer de vous donner quelques clés pour mieux discerner ceux qui en valent la peine.

 

Revue historique – Concentré rapide et facile à digérer

Comme le dit bien Christine Bard dans son livre histoire politique du pantalon, il faut dans un premier temps distinguer le vêtement et son nom. Le vêtement existe depuis longtemps. On peut remonter jusqu’à l’antiquité. Il fut inventé par les populations cavalières du monde oriental. On comprend facilement pourquoi. L’équitation y est plus facile qu’en toge. Ce vêtement arrivera par la suite jusque dans nos contrées et sera notamment porté par les gaulois. On l’appelle alors « braies ». Celles-ci survivront même à la domination de l’empire romain qui préfère la toge, associant les braies aux peuples barbares.

Les braies sont assez larges et étaient vraisemblablement fabriquées à l’aide d’une toile de lin. Elles étaient maintenues au niveau de la taille grâce à une cordelette et descendaient jusqu’au niveau des chausses - mais pouvait aussi s’arrêter au niveau du genou -.  

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Si vous ne vous souvenez pas de vos cours d’histoires, rappelez-vous votre dernier voyage au parc Astérix.
En bon Gaulois, Obélix et Astérix portent des braies

Le nom pantalon est apparu dans la langue française au 18 ème siècle, via le personnage Pantalone de la Comedia Dellarte (forme de théâtre Italien). Il portait ce qu’on appelle des culottes longues. Quoi une culotte ? Oui, avant le XXIème siècle il s’agissait d’un vêtement (et non un SOUS-vêtement) assez moulant qui séparait les 2 jambes et qui s’arrêtait au niveau du genou. Un bermuda moulant si l’on simplifie un peu. Elle était principalement portée par les bourgeois et les aristocrates. Le pantalon reste quant à lui le symbole des pauvres : les paysans, les artisans ou encore les marins. D’un point de vue technique, il n’est plus aussi large que l’étaient les braies quelques siècles plus tôt. Il s’est considérablement aminci.

1789 marquera un tournant. C’est la lutte entre l’aristocratie (culottes) et les révolutionnaires issus du petit peuple ne portant pas de culotte (les sans-culottes!). Ils arborent des pantalons à rayures le plus souvent.

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A gauche : Culotte ~sorte de pantacourt ~ aristocratie

A droite : Sans Culotte ~ pantalon  ~ révolutionnaires

Vous connaissez la suite, les révolutionnaires l’emporteront. Une nouvelle société est créée. Le pouvoir passera des mains de l’aristocratie à celles de la bourgeoisie. Les valeurs du monde du travail succèderont à celles de l’oisiveté. Dès lors, il n’est plus considéré comme moral pour un homme de s’habiller et se coiffer de manière frivole. Perruques poudrées, fard, mouches et habits très sophistiqués (brodés en fils d’or par exemple) sont rangés au placard. Les culottes ne sont pas abandonnées immédiatement, mais le pantalon se diffuse petit à petit jusqu’au niveau des élites bourgeoises. C’est le premier vêtement qui partira des « couches sociales d’en bas » pour finir par être porté par les « classes supérieurs ». Le pantalon s’inscrit dans un mouvement global de simplification de la tenue vestimentaire masculine. La beauté est abandonnée au profit du fonctionnel. A mesure que les tenues masculines deviennent uniformisées et mornes, les tenues féminines se multiplient. Le pantalon reste cependant interdit aux femmes via une ordonnance datant de 1800 de la préfecture de police.

Certaines femmes portent néanmoins le pantalon pour aller à la plage ou chez des amis. Ci-dessous une photo datant de 1920 :

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Notez qu’il est très large pour se différencier de celui des hommes

Pour nuancer le propos, n’oublions pas aussi qu’à cette époque une partie des femmes ouvrières subissent le port du pantalon. En effet, il n’est pas forcément associé à l’image de la séduction de la femme bourgeoise féminine en corset et robe. Des progrès ont été faits depuis. Cette ordonnance fut -seulement- récemment abrogé (2013). Toutes les femmes peuvent à présent porter le pantalon. Il me semble qu’il reste toutefois quelques professions où la jupe est obligatoire. (Typiquement les hôtesses de l’air)

De la naissance du pantalon moderne
Le prêt à porter fait son apparition dans les années 1960.  Avec lui le blue jean se répand sur toute la surface du globale, des classes sociales aisées aux plus pauvres. Cela va considérablement influencer le développement du pantalon pour arriver au modèle que l’on connaît : abandon des pinces de pantalon (cf paragraphe suivant si vous ne savez pas ce qu’est une pince), disparition des plis, disparition des revers, disparition des proches passepoilées et droites au profit de poches cavalières…Il sera également de plus en plus étroit et moins guindé étant donné que les lestes qui accompagnaient les revers furent enlevés à leur tour. Comme quoi on n’a rien inventé, les pantalons de 18cm vous pouviez déjà en choper avant les années 60 !

 Les vêtements sont aussi moins différenciés sexuellement. C’est l’émergence de tenues plutôt unisexes. C’est à ce moment que le pantalon est donc également porté par les femmes.

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Bon ok c’est encore à la plage, mais elles commencent aussi à le porter en dehors, je le jure !
Ici Jacqueline Kennedy.

Par la suite le pantalon sera de toutes les modes : de la période hippie avec le pantalon pattes d’éléphant en passant par la mode punk type et ses pantalons troués, ou encore les tenues preppy des universités américaines de l’Ivy League…jusqu’au pantalon très slim de la période Heidi Slimane. Ce vêtement est devenu au fil des siècles un incontournable du vestiaire masculin. Aucune échappatoire. Ou presque. (La jupe ça vous tente ? ;) )

Le sagging sera même (et l’est encore) une mode exclusivement liée au pantalon. Pour la faire courte : les prisonniers américainsne pouvaient porter des ceintures pour des raisons de sécurité. Et étant donné qu’ils portaient des baggy, leurs pantalons tombaient en dessous des hanches...Une fois sortie de prison, ils continuaient à s’habiller ainsi. De nombreux jeunes ont alors copié ce mouvement, s’identifiant à ce symbole du bad boy.

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Euh…vu la tenue, pas de doute, on est bien aux States