Morishita Knitting - Un fabricant de tricot de classe mondiale

 
 

Qui fabrique les sweatshirts en Loopwheel - TsuriAmi-Ki en japonais ?
Cette question, nous nous la sommes posée il y a deux ans. Nous avions alors identifié 4 fabricants. Trois japonais et un allemand : Toki Seni, Kanekichi Industries, Wada Meiyasu et Merz b. Schwanen.

Nous pouvons en rajouter un dans la liste, il s’agit de Morishita Knitting. Fondé en 1907. C'est tout simplement le plus ancien fabricant de tissus jersey de Wakayama.

L'usine est située dans la ville de Kinokawa, dans la partie nord de la préfecture de Wakayama, à côté de la ville d'Izumisano, dans la préfecture d'Osaka. 

Sentaro Morishita, le fondateur de Morishita Knitting, a introduit une machine à tricoter suisse en 1907. La région est devenue est devenue la plus grande zone de production de tricot circulaire du Japon avec plus de 300 entreprises après la Première Guerre mondiale.

Depuis sa création Morishita se concentre sur le tricotage circulaire qui est utilisé principalement pour les t-shirts et sweatshirts.

Ils possèdent plus de 200 machines, ce qui en fait l'un des principaux fabricants de matériaux de jersey au Japon. Ils travaillent avec toutes les plus grandes marques de luxe.

Leur parc machines est aussi bien composé de machines à tricoter des années 1900 que des derniers modèles. Cela va donc des vieilles machines à tricoter suspendues - la technique de la roue à boucle a été inventée en 1926 par un Italien, Giuseppe Negra - aux des machines à tricoter des années 70 en passant par des modèles plus récents qui sont totalement gérés informatiquement.

Les fameuses Loopwheel machines - TsuriAmi-Ki
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Les fameuses Loopwheel machines qui sont suspendues
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Machines à tricoter circulaires vintage

Un “tissu” jacquard fabriqué sur une machine à tricoter circulaire
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Machines à tricoter circulaires
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Capture écran - Instagram Morisha Knitting

 

Leuchtfeuer Strickwaren - Des pulls et des bonnets made in Germany

 
 

C’est en surfant sur le site coréen Noclaim.co.kr que nous sommes tombés sur une très belle marque fabricant de maille allemande : Leuchtfeuer Strickwaren.

Leuchtfeuer-Strickwaren est une entreprise familiale fondée en 1956 par Adolf Grohmann, dans le quartier de Brême à Woltmershausen. Il fabriquait à l’époque des manchettes pour gants de pêche. En 1968, l'entreprise et la famille déménagent à Lilienthal.
L’atelier est toujours spécialisé dans la production de tricots marins et tout ce qui s’y rattache : pulls, cardigans, chaussettes épaisses, bonnets. C’est ce qui explique sans doute que le logo de la société reste un phare. La gamme est également complétée d’écharpes. Comme beaucoup d’ateliers, ils fabriquent à la fois en marque blanche mais aussi pour leur propre label.
Si tous les modèles sont produits sur les 11 machines que compte l’entreprise, les finitions sont en partie faites à la main. La production est opérée dans l’usine familiale de Lilienthal.

Leuchtfeuer-Strickwaren est connue en Asie pour ses bonnets faciles à porter et très atypiques de part leur grosses mailles en côtes perlées.

LEUCHTFEUER STRICKWAREN Image noclaim.co.kr

LEUCHTFEUER STRICKWAREN
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LEUCHTFEUER STRICKWAREN
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LEUCHTFEUER STRICKWAREN
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LEUCHTFEUER STRICKWAREN
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LEUCHTFEUER STRICKWAREN Image noclaim.co.kr

LEUCHTFEUER STRICKWAREN
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LEUCHTFEUER STRICKWAREN Image noclaim.co.kr

LEUCHTFEUER STRICKWAREN
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Mais la marque allemande produit également de très beaux pull. Principalement des “troyers”, c’est à dire des pulls en laine avec un col roulé qui peut être ouvert à l’aide d’une fermeture éclair. On parle aussi de pull camionneurs.

On distingue les finitions caractéristiques de la marque aux poignets et à la taille Capture écran leuchtfeuer-strickwaren.de - Mars 2020

On distingue les finitions caractéristiques de la marque aux poignets et à la taille
Capture écran leuchtfeuer-strickwaren.de - Mars 2020

On distingue les finitions caractéristiques de la marque aux poignets et à la taille Capture écran leuchtfeuer-strickwaren.de - Mars 2020

On distingue les finitions caractéristiques de la marque aux poignets et à la taille
Capture écran leuchtfeuer-strickwaren.de - Mars 2020

Pour les résidants européens, les bonnets sont distribués via Amazon.
En particulier les modèles 323 et 303, tous les deux 100% laine vierge. Le modèle 323 est légèrement plus court.
Leuchtfeuer Strickwaren est également distribuée sur des sites professionnels de pêche tel que Engel Netze.

Les pulls, quant à eux, sont majoritairement - voire exclusivement - distribués en Allemagne.

Capture écran Amazon.com - Mars 2020

Capture écran Amazon.com - Mars 2020

Capture écran engelnetze.com - Mars 2020

Capture écran engelnetze.com - Mars 2020

Article mis à jour le 14/02/2022

 

Shetland Woollen Co.

 
 

Note : Article mis à jour le 24/01/2022. Shetland Woollen co a lancé son propre e-commerce.

Les pulls de Shetland Woolen Co. sont fabriqués sur les îles Shetland. De la filature, au tricotage en passant par la teinture.

Si vous cherchez un pull shaggy dog brossé trois fois, vous l’avez trouvé. Ce triple brossage les rend doux comme de la barbe à papa. Car initialement la laine shetland est assez rèche. Ce traitement supplémentaire - mécanique et non chimique - permet un confort supplémentaire. Et un look très Ivy.

Disponibles via Northern Fells ou End Clothing.

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Triple brossage pour plus de douceur

Triple brossage pour plus de douceur


Nous avons par ailleurs vu que Shetland Woollen Co avait récemment lancé son propre site de vente en ligne.

Le e-commerce Shetland Woollen Co
Capture écran, Janvier 2022

Ce n’est pas une surprise, mais l’on apprend que ce site Web est exploité par Laurence Odie Knitwear Ltd, l’atelier de fabrication derrière Shetland Woollen Co.

Pour rappel, Laurence Odie Knitwear est l’un des meilleurs fabricants de maille Shetland britannique et est détenu par ses 15 employés. Tout y est fabriqué localement dans son usine des îles Shetland.

Dans une courte vidéo, Shetland Woolen Co présente la façon dont ils fabriquent leurs pulls, quelles sont les différentes étapes.
Un processus classique, dont on rappelle quelques unes des étapes ci-dessous.

Tricotage en forme des différentes parties du pull via une machine à tricoté rectiligne allemande (Stoll)

Remaillage du col : opération longue et minutieuse

Petite subtilité, les côtés du pull ne sont pas remaillés, ils utilisent une cup seaming machine qui permet un gain de temps considérable.
Relire à ce sujet notre article sur les Quelles sont les 3 façons d'assembler un pull ?

Le lavage, pour gagner en douceur ou en solidité

Le rapassage

L’emballage

Comme tous les ateliers de bonneterie haut de gamme, les pulls Shetland Woolen Co sont fully-fashionned, c’est à dire tricotés à la forme et à la taille nécessaire réduisant au passage la quantité de déchets produite.

Shetland Woolen Company précisent par ailleurs que tous leurs emballages et étiquetages sont 100 % écologiques et recyclables.

Pour le moment, ils n’expédient qu'au Royaume-Uni.

En allant sur leur e-shop vous remarquerez très vite que les célèbres pulls Shaggy Dog n’y sont pas distribués. Il y a néanmoins une sélection intéressante de pulls Shetland et Fair Isle. Sans oublier quelques accessoires.

Affaire à suivre.

Pull Fair Isle

Pull Shetland

Echarpe Fair Isle

Bonnet en laine Shetland

Pull Lopapeysa pour enfant

Pull Lopapeysa pour enfant

 

Qu'est ce que le GuppyFriend ?

 
 

[Première publication, début 2019]

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Saviez-vous que que pour chaque lavage, un pull en acrylique perd en moyenne plus de 700 000 fibres ? (source ici)
Et devinez où finissent une partie de ces particules ? Dans l’océan bien évidemment. Et vous vous en doutez, une autre partie de ce plastique est même ingérée par les poissons, puis par…nous !
Les marques nous bassinent les oreilles avec leurs, “t-shirt en polyester recyclé”, “les fibres synthétiques se recyclent beaucoup mieux que les fibres naturelles”…Oui toutes ces initiatives vont dans le bon sens, mais pourquoi ne nous ne parle-t-on jamais de cette problématique de pertes de micro-fibres, principalement lors du lavage ?

For each wash load of 6 kg (about 13 lbs), the acrylic sweaters shed an estimated 729,000 fibers.
— QZ.COM

Patagonia produit une quantité impressionnante de vêtements en polyester, dont leur emblématique polaire en Synchilla qui a été conçue dans les années 1980. Car oui, c’est eux qui ont inventé cette laine polaire un peu pelucheuse avec l’entreprise de tissage Malden Mills .

Pull en Synchilla Photo : Patagonia

Pull en Synchilla
Photo : Patagonia

30 ans plus tard on commence seulement à réaliser quels sont les dégâts environnementaux que peuvent engendrer ces textiles. Alertés par différentes études scientifiques récentes, la marque a décidé de trouver une réponse. Elle porte le nom de Guppy Friend. Elle a été développée par les membres de l’association berlinoise STOP! MICRO WASTE qui rassemble des passionnés de sport outdoor et vêtements respectueux de l’environnement.
Cela n’a vraiment rien d’une solution miracle mais ce sac permet de réduire significativement (aucun chiffre exact n’est communiqué) le nombre de fibres qui finissent dans le tout à égout puis dans l’océan.

GuppyFriend Photo : Patagonia

GuppyFriend
Photo : Patagonia

Nous on se demande surtout pourquoi Patagonia continue de produire ces polaires ? Ou alors pourquoi ne pas donner gratuitement un Guppyfriend - vendu actuellement 30€ - avec tout achat de polaire ? Autant pousser le raisonnement jusqu’au bout.

Lorsque qu’une polaire (Patagonia ou autre) est lavée, c’est ce type de fibres (agrandi au microscope) qui peuvent terminer dans les océans Photo : Patagonia

Lorsque qu’une polaire (Patagonia ou autre) est lavée, c’est ce type de fibres (agrandi au microscope) qui peuvent terminer dans les océans
Photo : Patagonia

La marque partage également le guide de l’association STOP! MICRO WASTE pour alerter ses consommateurs sur les dangers des vêtements en fibres synthétiques. On retiendra qu’il faut éviter dans la mesure du possible de laver trop souvent ce type de vêtement et lorsque c’est le cas, de le mettre dans un sac protecteur tel que le GuppyFriend.

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Barena - Pantalon jersey en mélange de laine

 
 

Pour faire suite à notre article dédié aux pantalons en jersey, Barena a sorti un modèle à taille élastiquée dans un mélange laine-nylon-cachemire-polyester.

Barena Slim-Fit Mélange Knitted TrousersPrix : €230Composition : 50% polyester, 36% virgin wool, 12% nylon, 2% cashmereDisponible exclusivement sur MrPorter ICI 
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Six marques qui utilisent des machines à tricoter manuelles

 

Pour continuer la série sur les machines à tricoter manuelles, on va vous présenter 6 marques qui utilisent encore ce type de machines pour tricoter leurs produits.
Les machines à tricoter manuelles ne sont donc pas que des dinosaures de musées. Bien au contraire, elles vivent toujours et sont mêmes utilisées quotidiennement par des techniciens qualifiés. Des machines qui font peu de bruit et qui ne consomment pas de courant, seulement un peu d’huile de coude.

STOFFA

On commence par stoffa, une marque New-Yorkaise dont on apprécie beaucoup l’univers visuel.
Leurs tricots 100% cachemire - le fil provient de chez Piacenza, un filateur reconnu pour son cachemire d’exception - sont tous réalisés sur des machines manuelles dans un atelier italien. L’avantage ? Stoffa met en avant la souplesse de cette méthode : elle évite de trop stresser la matière.

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TENDER

Deuxième exemple : Tender.
Une partie de leur maille est réalisée sur des machines manuelles. En particulier la grosse maille et certains accessoires.
On pense par exemple à ce bonnet dont le motif correspond à la traduction visuelle de la mélodie de l’un des sept titres de l’album The Low End Theory par A Tribe Called Quest. Ce bonnet a été tricoté sur une machine jacquard à cartes perforés. Pour parvenir au résultat escompté ils ont travaillé avec un ingénieur du son afin d’imaginer un programme qui convertit les pistes d'un disque vinyle en dessins de tricot.

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S.E.H Kelly

Tous leurs pulls - de la grosse jauge - sont réalisés sur des machines manuelles par un tricoteur fondé il y a 100 ans. L'un des derniers fabricants de ce type en Grande-Bretagne. C'est lent, mais le résultat est beau.

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BATONER

On a récemment écrit un article sur cette marque Japonaise. Certains de leurs tricots sont réalisés sur ce type de machines manuelles de chez Shima Seiki.

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LAURENCE J.SMITH

Là encore, comme précisé dans notre dernier article sur Laurence J.Smith, leurs pulls sont tricotés sur des machines actionnées à la main par des artisans qualifiés à la maison dans les îles Shetland. De manière similaire à ce qui se fait pour le Harris Tweed.

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CORGI

Pour terminer on citera CORGI, une entreprise anglaise plus que centenaire. Elle est connue et reconnue pour ses chaussettes. Elle propose également des pulls. Et certains de ses tricots sont encore réalisés sur des machines manuelles comme vous pouvez le voir ci-dessous.

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Batoner - Une marque japonaise spécialisée dans le tricot

 
 

BATONER - UNE MARQUE EN PROPRE D’ATELIER

BATONER est une marque de tricots japonaise créée en 2013 à Sagae City dans la préfecture de Yamagata. Il s’agit de la marque en propre de l’usine de bonneterie OKUYAMA MERIYASU créée dans les années 50. La préfecture de Yamagata est connue comme l’une des zones de production de tricots les plus importantes du Japon. Elle possède une histoire assez longue et ce savoir-faire y est encore très fort. À l'origine, après la guerre, c’est plus de 200 usines de tricot qui fleurissent dans la préfecture de Yamagata. Non seulement des usines de tricotage, mais aussi toutes les activités connexes tel que la production de fil, toutes regroupées à proximité, à moins de 20 minutes de voiture. Avec la concurrence internationale accrue, les usines ont peu à peu été contraintes de fermer, et à présent le nombre encore en activité est tombé en-dessous de 15.
Ce n’est donc pas un hasard si le nom «BATONER» signifie «une personne qui hérite», en référence aux traditions et techniques qui ont été développées dans la préfecture de Yamagata.

Okuyama Meriyasu - Photo pelulu.jp

Okuyama Meriyasu - Photo pelulu.jp

Les fils proviennent majoritairement du Japon. Sato Seni, dont l’usine de filature est située dans la même ville en fait assurément partie. Une fois le fil réceptionné, toutes les opérations - jusqu’aux expéditions clients - sont réalisées en interne.
Dans l’usine d’Okuyama Meriyasu, on trouve à la fois des machines modernes de tricotage - type Shima Seiki dernière génération - mais aussi des machines manuelles.

Parc machines : des Shima Seiki  - Capture écran du film ajouté en fin d’article

Parc machines : des Shima Seiki - Capture écran du film ajouté en fin d’article

Tricotage au sein de l’usine d’Okuyama Meriyasu - Photo pelulu.jp

Tricotage au sein de l’usine d’Okuyama Meriyasu - Photo pelulu.jp

Machines à tricoter manuelles Capture d’écran du compte Instagram de Batoner - Octobre 2020

Machines à tricoter manuelles
Capture d’écran du compte Instagram de Batoner - Octobre 2020

Repassage pour fixer la matière - Capture écran du film ajouté en fin d’article

Repassage pour fixer la matière - Capture écran du film ajouté en fin d’article

Remaillage maille à maille - Photo pelulu.jp

Remaillage maille à maille - Photo pelulu.jp

Comme l’explique Mr Okuyama (3ème génération) dans cet article de SharePark-Web, l'attrait des tricots BATONER réside non seulement dans le design mais aussi dans le choix des fils. Le tricot se fait toujours en fonction de la matière initiale, avec aussi peu d’opérations que possible. "C'est une analogie, mais il vaut mieux manger des légumes frais tels quels. Avec le moins de transformation possible."

L’usine d’Okuyama Meriyasu - Capture écran du film ajouté en fin d’article

L’usine d’Okuyama Meriyasu - Capture écran du film ajouté en fin d’article


LA COLLECTION HOMME

Elle est distribuée en Europe via Rendez-Vous Store à Toulouse ou encore Trunkclothiers à Londres.

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Pantalon en maille 100% laine - 16,5 microns, une qualité qui a la même douceur et la même souplesse que le cachemire

Pantalon en maille 100% laine - 16,5 microns, une qualité qui a la même douceur et la même souplesse que le cachemire

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Un pull en cachemire SHAGGY DOG - assez difficile à trouver sur le marché

Un pull en cachemire SHAGGY DOG - assez difficile à trouver sur le marché

Une très belle collection femme est aussi à découvrir.

 
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Kamakura shirts - Les chemises en jersey "habillées" existent

 
 

On continue notre série dédiée à la maille et ses applications.
Pour cet article on s’intéresse aux chemises habillées en tricot. Pas si facile à trouver. Ce qu’on trouve actuellement assez facilement dans le commerce, ce sont des chemises en coton piqué. Il s’agit bien de jersey, mais le rendu reste très sport, proche d’un polo Lacoste qui a rendu populaire ce point de tricot. Si elles sont très confortables, ce n’est sans doute pas exactement ce que vous recherchez pour un look très habillé.

Chemise en coton piqué

Chemise en coton piqué

Autre chemise en coton piqué, un modèle plus habillé mais encore assez sport

Autre chemise en coton piqué, un modèle plus habillé mais encore assez sport

100% Coton

100% Coton

Kamakura répond à cette problématique. La célèbre marque de chemises japonaises s’est associé avec l’usine Yamayo Textile dont on avait déjà parlé lors de notre article sur le jersey de Luxe A-GIRLS.
Pour résumer, Yamayo Textile est une entreprise spécialisée dans la fabrication de tricots pour vêtements de sport. Elle possède essentiellement des machines circulaires pour réaliser du jersey en grande quantité. L’intérêt des machines circulaires ? Ces machines sont très productives, faciles à mettre en œuvre. Il est donc possible de produire des petites quantités et de faire beaucoup d’essais rapidement.

C’est avec cette entreprise que Kamakura a développé une chemise d’un nouveau genre. Elle se rapproche visuellement d’une “chemise de ville”, tout en gardant les avantages de ce jersey, le principal étant le confort accru de part l’élasticité mécanique de la maille. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si tous les sous-vêtements sont en maille.

Les premiers lancement ont été réalisés sur des machines circulaires en jauge 36.

Jauge 36 - 100% Coton - Made in Japan

Jauge 36 - 100% Coton - Made in Japan

Jauge 28- 100% Coton - Made in Japan

Jauge 28- 100% Coton - Made in Japan

Jauge 28- 100% Coton - Made in Japan

Jauge 28- 100% Coton - Made in Japan

Jauge 36 - 100% Coton - Made in Japan

Jauge 36 - 100% Coton - Made in Japan

Jauge 28- 100% Coton - Made in Japan

Jauge 28- 100% Coton - Made in Japan

Jauge 28- 100% Coton - Made in Japan

Jauge 28- 100% Coton - Made in Japan



Pour vous donner un autre d’idée, les pulls de chez Uniqlo sont réalisés dans des jauges comprises en 3 et 20*. Jauge 3 pour les pulls épais et 20 pour des pulls très fins.
En comparaison, les fils utilisés pour réaliser le jersey des chemises Kamakura sont donc très très fins.

Leur chemises sont mêmes tricotées en jauge 46 à présent. A notre connaissance ce sont les seuls à utiliser de tels jerseys pour des chemises. Et ce d’autant plus que des jauges aussi fines sont habituellement réservées à des applications en dehors du textile. Ce type de machines est aussi souvent limité à l’utilisation exclusive de fils en polyester. Et c’est sans doute pour cette raison que leurs chemises en jersey très fin contiennent encore du polyester. 57% Coton, 43% Polyester. Avoir rajouté du coton dans le procédé pour permettre une utilisation plus facile dans le monde de la mode est déjà une petite victoire.
Au fil du temps les chemises en jersey sont devenues un incontournable des chemises Kamakura.

*Pour mieux comprendre la notion de jauge, c’est par ici.


Ci-dessous les chemises Kamakura en maille jauge 46. En photo on ne remarque pas la différence avec ses homologues en tissu.

Jauge 46 - 57% Coton, 43% Polyester - Made in Japan

Jauge 46 - 57% Coton, 43% Polyester - Made in Japan

Jauge 46 - 57% Coton, 43% Polyester - Made in Japan

Jauge 46 - 57% Coton, 43% Polyester - Made in Japan

Jauge 46 - 57% Coton, 43% Polyester - Made in Japan

Jauge 46 - 57% Coton, 43% Polyester - Made in Japan

Une chemise en maille, c’est la garantie d’une très bonne élasticité

Une chemise en maille, c’est la garantie d’une très bonne élasticité

Jauge 46 - 57% Coton, 43% Polyester - Made in Japan

Jauge 46 - 57% Coton, 43% Polyester - Made in Japan

 

Machine à tricoter manuelle - Coppo

 
 

Side Project sur Les Indispensables Paris : restaurer et utiliser deux machines à tricoter industrielles et manuelles.

Suite de notre premier épisode consacré à la machine Dubied.

COPPO - Torino

Notre deuxième machine est italienne. Il s’agit d’une Coppo Super-Coptal qui date des années 1960. La première fois qu’on a entendu parler de cette marque, c’était dans un atelier d’une célèbre entreprise italienne spécialisée dans le knitwear basée en Lombardie.
Ci-dessous les photos prises à l’époque.

MISSONI (2).JPEG
MISSONI.JPEG

Jauge d’une machine à tricoter

Notre Coppo est une jauge 3. Elle est parfaite pour les grosses pièces, les fils utilisés ont un titrage assez faible. En d’autres termes, cette machine utilise des fils dont le diamètre est gros. Un gros pull d’hiver réalisé à l’aide de cette machine s’apparente à un pull tricoté à la main.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’à chaque machine correspond une jauge précise. Pour pouvoir réaliser le plus large choix de maille possible (pull fin, épais, medium…) il est donc nécessaire de s’équiper de beaucoup de machines. Aujourd’hui avec l’apparition de machines multi-jauges, la problématique a quelque peu évolué.

Sur la photo ci-dessous on comprend mieux la notion de jauge. Il s’agit simplement du nombre d’aiguilles sur une même distance.
Sur la jauge 3, les espaces entre les aiguilles sont grands. Sur la jauge 5 ils sont plus resserrés. Et ainsi de suite. Sur une jauge 16 par exemple ils seraient vraiment très minces.

Jauge 5 à gauche | Jauge 3 à droite

Jauge 5 à gauche | Jauge 3 à droite

Cette Coppo nécessite également d’être restaurée. Elle n’a pas servie pendant des années et est rouillée sur une partie non négligeable des deux fontures. Avec un peu d’huile de coude et des brosses en laiton, on devrait pouvoir en enlever une bonne partie.

Zoom sur le chariot

Zoom sur le chariot

Quand les aiguilles “travaillent”, elles montent pour pouvoir “accrocher” le fil et former une maille en redescendant

Quand les aiguilles “travaillent”, elles montent pour pouvoir “accrocher” le fil et former une maille en redescendant

Le travail de nettoyage et de restauration passe également par la remise en état du chariot. Cet élément central d’une machine à tricoter met en action les aiguilles pour les faire travailler.
Sur l’envers on distingue ce qu’on appelle les cames. Ces pièces métalliques sont des guides pour les aiguilles. Suivant la position des cames, les aiguilles peuvent être amené à travailler ou non. C’est grâce à cela que l’on peut créer différents points de tricot - en fonction de la positon des cames.

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Pour finir, une vue éclatée du manuel d’époque de la machine.

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Suite au prochain épisode.

 

Pantalon en jersey | Jogging trousers - Nos marques préférées

 

Dans un article d’il y a un an on avait déjà présenté l’arrivée des pantalons décontractés, le fameux jogpant qui est pourvu d’une ceinture élastique et d’une coupe relax.
Les marques creusent cette proposition encore plus loin en remplaçant le traditionnel tissu en laine ou en coton par du jersey, summum du confort et matière star des premiers jogging de sport. Il est donc désormais possible de porter un jogging qui n’en a pas l’air. Les nouveaux jersey développées n’ont plus nécessairement l’aspect jogging, certains ressemblent à s’y méprendre à des tissus.
Le résultat nous plaît beaucoup. Quelques exemples, tous italiens.

“Les pantalons de jogging sont un signe de défaite. Vous avez perdu le contrôle de votre vie, donc vous sortez en jogging.”
Karl Lagarfeld


INCOTEX

Images Frans Bonne Store.

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BOGLIOLI

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La matière vue de près, on a peine à distinguer qu’il s’agit d’un jersey

La matière vue de près, on a peine à distinguer qu’il s’agit d’un jersey

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HARRIS WHARF LONDON

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GIABBS ARCHIVO

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PT01

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Laurence J. Smith - Pulls Shetland

 
 

Edit Décembre 2020 : les pulls Laurence J.Smith sont également distribués chez Fortela et Lacerba Uomo.

Comme annoncé dans notre dernière newsletter, nous allons mettre de plus en plus l’accent sur la maille. Non seulement parce c’est un produit qu’on aime beaucoup mais aussi parce qu’on en parle finalement pas assez à notre goût. On avait déjà initié quelques articles en début d’année ( cf Jamieson’s, Rototo…) et nous allons encore accentuer cette initiative.

Vous pouvez retrouver tous nos articles grâce au hashtag maille dans la barre de recherche.

Laurence J.Smith.

Pour continuer notre série, on a choisi la marque écossaise Laurence J. Smith. Si dans le cachemire, on pense qu’il y a 3 noms britanniques à retenir, Johnston of Elgin, Joshua Ellis et Begg & Co, pour la maille (Shetland en particulier) il y en a moins d’une dizaine. Et Laurence J. Smith en fait assurément partie.

L’entreprise est située à Hoswick en Ecosse, dans les îles Shetland. Laurence Odie Knitwear Ltd a été créée en 2004 lorsque Monsieur Laurence Odie, ancien employé de Laurence J Smith Ltd. décide de créer sa propre affaire suite à la fermeture de Laurence J.Smith. Il a alors plus de 30 ans d’expérience dans la maille. Il introduit petit à petit de nouvelles technologies, de nouvelles machines pour améliorer le processus de production. L’entreprise achète par exemple de nouvelles machines du constructeur allemand Stoll.
Quinze ans plus tard, c’est encore Laurence Odie Knitwear Ltd qui produit les pulls Laurence J Smith pour un petit nombre de clients retail tel que Frans Boone Store. L’entreprise appartient aujourd’hui à ses salariés, environ 14 personnes, Mr Odie ayant vendu 100% de ses participations. Elle travaille toujours majoritairement en marque blanche, tel que pour Beams ou J.Press. Sa production se constitue à 80% de pulls en laine Shetland. Le reste concerne d’autres autres qualités, à savoir des pulls en laine Geelong ou encore des mélanges Angora.

Capture écran - Google Street View 2015

Capture écran - Google Street View 2015

Notre pull provient de l’excellent site Frans Boone Store. A noter que la marque est également distribuée sur un autre site multimarque que l’on adore : Dicks-Edinburgh.

Hand Frame Knitted pullovers

Comme vous pouvez le constatez, sur l’étiquette du pull est précisé “Hand Frame Knitted” ce qui signifie qu’il est tricoté sur une machine à tricoter manuelle tel que notre machine Dubied. Nous avons demandé plus de précisons à l’atelier Laurence Odie Knitwear Ltd. On peut donc vous dire que les pulls "Hand Frame Knitted" sont tricotés de manière autonome par des artisans qualifiés chez eux - de manière similaire au Harris Tweed - à travers les îles Shetland . L’atelier se charge ensuite de les vérifier, de les laver et de les repasser avant de les expédier à leurs clients.
Tous ces pulls sont faits en laine écossaise uniquement.

Petit teasing au passage de notre prochain article Review

Petit teasing au passage de notre prochain article Review

Un pull très doux

Un pull très doux

Hand Frame Knitted : tricoté sur des machines actionnées à la main

Hand Frame Knitted : tricoté sur des machines actionnées à la main

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Sur le site de Fortela, on peut découvrir les pulls Laurence J.Smith dans de nombreux coloris, modèles Turtleneck et Crewneck.

Image fortela.it

Image fortela.it

Image fortela.it

Image fortela.it

Image Matteo Bianchessi pour Fortela

Image Matteo Bianchessi pour Fortela


 

Pulls brossés Bosie - Made in Scotland

 
 

Dans notre article review de la marque Jamieson’s, Marcos évoquait déjà le fait qu’une boutique, Bosie Scotland, proposait une personnalisation du brossage de leur pulls Shetland Harley of Scotland, l’un des meilleurs fabriquant écossais en la matière.

 
Bosie est située juste à deux pas de l’usine Harley of Scotland - une histoire familiale

Bosie est située juste à deux pas de l’usine Harley of Scotland - une histoire familiale

 

Les pulls sont brossés avec des chardons (une plante) comme ce qui se fait aussi pour les écharpes en cachemire - voir notre article sur Joshua Ellis. Cette méthode qui est utilisée chez Harley of Scotland depuis le début des années 1950 donne un brossage uniforme et doux. Les chardons doivent être nettoyés et remplacés fréquemment après le brossage d’une nouvelle couleur.

 
Les chardons en question

Les chardons en question

 

Les différents types de brossage ci-dessous. A noter que ces options de brossage ne sont disponibles que pour les pulls des gammes Shetland et Luxury Shetland - avec 12% de cachemire pour encore plus de douceur. Elles ne sont pas adaptées aux autres gammes, qui ne le supporteraient pas aussi bien.

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Doucement brossé - Brossé une seule fois pour un effet subtil.

Shaggy - Le look Shaggy classique, brossé deux fois, le brossage est visible.

Extra Shaggy - Brossé trois fois. Le pull a un aspect très brossé.

Quad Shaggy - Brossé quatre fois, ce qui donne un effet extrêmement brossé à la limite d'un aspect feutré - qui donne un pull légèrement plus rigide et une couleur moins profonde.
Ils ne brossent jamais plus de quatre fois. A réserver aux fans inconditionnels de pulls Shaggy Dog.

Le site Bosie.

 

Machine à tricoter manuelle - Dubied

 
 

Side Project sur Les Indispensables Paris : restaurer et utiliser deux machines à tricoter industrielles et manuelles.

Quand on y réfléchi, tout ou presque a déjà été écrit sur le tailoring. Il est désormais relativement facile de savoir quels sont les meilleurs tisserands, les différents types de montage d'un costume, les meilleures marques...Un univers qui vous est sans doute déjà familier.
Pouvez-vous en dire autant pour la maille - le knitwear chez les anglosaxons ?
Les informations se font plus rares. Ou tout du moins en ce qui concerne la production industrielle, soit tout de même environ 99% de la production mondiale de tricots.
C'est dans cette optique que nous allons multiplier les articles pour approfondir la question. 

Vous pouvez trouver l’ensemble de nos articles dédiés en tapant “maille” dans la barre de recherche haut à droite.

Pourquoi la maille ?

En tant que consommateur l’intérêt de la maille se situe principalement dans son confort. Par opposition au tissu, elle est plus élastique. Autre fait intéressant, la maille ne se limite pas seulement aux pulls et aux accessoires type bonnets, chaussettes ou gants. On la retrouve aussi dans les costumes, les blousons, les pantalons, les chemises et même les chaussures. Elle comporte cependant une faiblesse majeur par rapport aux tissus : elle est fragile, se déforme facilement et en cas de trou, cela peut vite tourner à la catastrophe - elle se démaille.

En tant qu’industriel, l’intérêt de la maille, notamment par rapport aux tissus est multiple : on pense par exemple à la mise en œuvre assez rapide, là où il faudrait des heures pour préparer le tissage d’une étoffe - notamment l’étape d’ourdissage -.
Avec une machine à tricoter on peut être prêt en 5 minutes. Autre avantage non négligeable : le temps de tricotage est plus rapide que le temps de tissage. La productivité est meilleure.

L’intérêt de ces machines veillent de plus de 60 ans ?

On a acheté deux machines à tricoter manuelles d’occasion qui étaient autrefois largement répandues chez les meilleurs ateliers de tricotage. Si elles ne sont plus fabriquées, elles n’ont pas encore disparues en Europe. Plusieurs raisons à cela. Avant tout et surtout parce qu’elles permettent de mieux comprendre la production des tricots. D’un point de vue pédagogique ces machines sont donc très intéressantes, et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elles sont encore très souvent utilisées dans les écoles de formation sur l’univers de la maille. Les processus de base sur des machines plus modernes sont sensiblement les mêmes à la différence prêt qu’ils sont automatisés et gérés par ordinateur. L’autre différence se situe également au niveau des cadences de production : les nouvelles tricoteuses travaillent beaucoup, mais beaucoup plus vite.

Elles n’ont également pas totalement disparues des usines de tricotages. Elles sont utiles pour faire des essais et il existe même des ateliers qui ont gardé une spécialité dans le tricotage manuel. On pense par exemple à Corgi en Angleterre qui utilise encore ce type de machines - hand operated knitting machine - à côté de machines plus récentes.

LA MAISON Dubied

Quelques mots sur l’histoire de la maison Dubied. Elle fut fondée en 1867 à Couvet en Suisse, sur la rive droite de l'Areuse, par Henri-Edouard Dubied, descendant d'une famille de distillateurs d'absinthe. L’entreprise concevait principalement des machines à tricoter reconnues globalement comme étant très fiables. Jusqu’à 2000 salariés ont travaillé dans ses usines au meilleur de son activité dans les années 60.
Les ventes de machines ne cesseront de diminuer par la suite, et la maison Dubied cessera finalement toute activité en 1987. Un reportage de la télévision Suisse, RTS, explique très bien la chute de la maison Dubied, le passage tardif des machines rectilignes commandées par cartes à celles commandées par ordinateur, la mauvaise organisation en interne, le retard pris sur ses concurrents Stoll et Shima Seiki (leurs machines permettaient de répondre plus rapidement et facilement aux demandes des marques de mode), les problèmes techniques de leurs dernières machines (la JET-3 notamment)….Un documentaire intéressant qui met en lumière les causes multiples qui ont provoqué la chute du géant Dubied.

Mais revenons sur notre Dubied.
Comme vous le pouvez le constater ci-dessous, elle est quelque peu rouillée. Mais a priori rien d’irréversible et c’est sur quoi on travaille en ce moment. Il s’agit d’une NHF2, une machine double fonture c’est à dire composée de deux plaques métalliques qui forme un V et qui comportent une centaine de rainures dans lesquelles coulissent des aiguilles. Le chariot, qui se met en mouvement manuellement, passe au-dessus de ces deux fontures et actionne les aiguillent pour les faire travailler.

Autre point important, c’est une Jauge 5, c’est à dire qu’elle est prévue pour tricoter des mailles assez épaisses.
Comme expliqué dans notre article sur la différence entre la maille et le jersey, la jauge désigne le nombre d’aiguilles au cm, c’est à dire si l’on grossit le trait, la finesse ou non d’un tricot.

Plus le numéro de la jauge est élevé, plus les mailles seront fines.

  • Jauge 3 : tricots avec de très grosses mailles -ils sont épais et ressemblent à ce qui est tricoté à la main

    …..

  • Jauge 16 : Jauge fine

    …..

  • Jauge 40 : maille ultra fine, l’aspect visuel est proche d’un tissu

On réexpliquera ce point lors de la présentation de notre seconde machine. Vous comprendrez alors facilement et intuitivement la différence entre 2 jauges.

La machine avant restauration

La machine avant restauration

Le chariot DUBIED

Le chariot DUBIED

Fin de notre article d’introduction.
On vous parlera d’ici peu de temps de notre seconde machine, de conception italienne cette fois-ci.



 

Merz b. Schwanen

Note : A notre demande, Merz b. Schwanen a accepté de nous envoyer les 2 t-shirts pour la réalisation de cet article.

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Merz b. Schwanen

Made in Germany

20. C’est le nombre de t-shirts blanc que je possède dans ma garde-robe. Tous rigoureusement identiques : d’un coton épais, coupe regular et tubulaires. Une obsession nourrie après le visionnage du film « American Psycho » dans lequel le protagoniste – Patrick Bateman – tient un dressing digne de mes « OVC » (voir ici et ici). Le t-shirt blanc, véritable pierre-angulaire du vestiaire masculin, se porte en Été comme en Hiver, en Automne comme au Printemps ; seul ou sous un pull, les combinaisons sont infinies. 

Pour autant, la recherche du t-shirt ultime est une quête épineuse sans fin, propre à chacun. 

Néanmoins, des t-shirts tubulaires – sans coutures latérales – fabriqués en Europe existent. La marque allemande Merz b. Schwanen relève ce défi depuis 1911, en produisant des basiques haut de gamme. 

Décryptage. 

Histoire de Merz b. Schwanen

La marque au cygne voit le jour en 1911, lorsque Balthasar Merz installe ses machines à tricoter dans le Jura souabe, une chaîne de montagne dans le Sud-Ouest de l’Allemagne. 

Mais c’est en 2011 que la renaissance de la firme arrive, lorsque les repreneurs Gitta et Peter Plotniki achètent un vieux henley sur un marché berlinois. Il était tubulaire et comportait des embouts triangulaires aux aisselles, une pièce rare qui datait de 1911 ! 

Le henley en questionThe 1911 henley

Le henley en question

The 1911 henley

Aujourd’hui, Merz b. Schwanen est le seul fabricant européen à posséder des machines dites TsuriAmi-Ki.
 

Le couple se passionne pour ce henley et retrace l’histoire de cette pièce qui les mène vers Rudolf Loder, dernier fabricant de textile à posséder des machines dites « loop-wheel ». 

Aujourd’hui, Merz b. Schwanen est le seul fabricant européen à posséder des machines dites TsuriAmi-Ki. Comme détaillé dans notre article dédié à ces machines, "tsuri" signifie accrocher, "ami" tricoter et "ki" machine . En effet, ces machines ont la particularité d’être “suspendues”. Elles sont le plus souvent accrochées à des poutres en bois et tricotent des sortes de grandes chaussettes tubulaires. Ces machines sont aujourd’hui très recherchées car elles permettent d’obtenir une main et une qualité différente des machines plus récentes.

Les fameuses machines « TsuriAmi-Ki »  Famous “TsuriAmi-Ki machines”

Les fameuses machines « TsuriAmi-Ki »
Famous “TsuriAmi-Ki machines”

REVIEW

Pour cet article nous avons testé deux t-shirts de la gamme 215, fabriqués en Allemagne sur les machines loopwheel évoquées précédemment. Le premier écru, le second teint à l’indigo.  

Pourquoi un t-shirt écru ? Pour faire honneur à l’histoire du t-shirt, initialement un sous-vêtement. Cette couleur naturelle est une réelle alternative par rapport à son homologue blanc optique.

Le modèle « 215 » adopte une coupe plus longue que les autres t-shirts que nous avons l’habitude de porter – car il reprend celle des années 1960. Techniquement il s’agit d’un t-shirt 2-fils pour 7,8 Oz, soit 200 grammes pour un coton 100% biologique. Il rétrécit néanmoins au lavage de quelques centimètres ; nous vous conseillons tout de même de prendre votre taille habituelle. D’ailleurs, Merz b. Schwanen propose un guide très exhaustif à suivre pour le lavage de ses produits. La marque a également mis au point une lessive spéciale non agressive afin de laver ses vêtements en toute sérénité : elle sent bon et rend les vêtements doux à la sortie du tambour.

 
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LA TOUCHE D’INDIGO

Des vêtements teints à l’indigo, il en existe beaucoup. Des t-shirts tubulaires, teints artisanalement à l’indigo, beaucoup moins. Merz b. Schwanen s’est associé avec Blue Print Amsterdam, pour franchir ce pas. Ce studio de design créatif, obsédé par le denim et l'indigo, a été fondé aux Pays-Bas en 2006 par Celia Geraedts. Blue Print Amsterdam est né au retour d’un séjour au Japon où la fondatrice apprend le métier de la teinture naturelle à l’indigo. Un savoir-faire qui a permis par la suite à Blue Print Amsterdam de collaborer avec Levi’s Red Tab, Levi’s Vintage Clothing, Levi’s Made & Crafted, Frans Boone Store ou encore Asahi, marque de basket japonaise à semelles vulcanisées.

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Le t-shirt teint à l’indigo est une réelle découverte. Nous n’en avions jamais porté auparavant, d’un toucher plus cartonneux que son cousin écru, il reste absolument agréable une fois sur le dos. Les t-shirts indigo irriguent le marché japonais, mais il est beaucoup plus rare d’en voir confectionner en Europe, qui plus est tubulaires. A noter que le t-shirt se patinera au gré des lavages successifs, tel un bon vieux jeans. 

Le t-shirt indigo peut devenir votre go-to t-shirt, il est extrêmement simple à associer et donnera une belle allure à vos tenues : « a splash of color » est toujours la bienvenue. 

A noter que Merz b. Schwanen propose d’innombrables pièces et coupes. Nous vous invitons à regarder leur tableau qui permet de trouver le t-shirt qui conviendrait le mieux à vos envies et votre morphologie. 

 
 

Les deux t-shirts de ce review sont de confection solide et extrêmement agréables à porter. Nous ne pouvons que recommander cette marque plus que centenaire, qui n’a finalement pas pris une ride.

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Norse Project x Johnstons of Elgin

 
 

On en avait déjà parlé dans cet article, quand on pense aux plus belles écharpes en cachemire britanniques (et mondiales), 3 fabricants nous viennent immédiatement à l’esprit : Johnstons of Elgin, Joshua Ellis et Begg & Co.

Johnstons of Elgin est l’une des plus anciennes entreprise de textile britanique toujours en activité. Elle est également l’un des plus gros employeurs de ce secteur - avec quelques 1000 emplois. Un savoir-faire qui les amène à travailler pour les plus belles marques mais qui se traduit également à travers leur propre ligne. En matière d’écharpes en cachemire ils sont une référence.

Ci-dessous une écharpe issue d’une collaboration avec la marque Norse Project.

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Disponibles ici au prix de 65€ - en solde.

 

Pull Shetland Jamieson’s - Test et Avis

 

Mise à jour le 24/07/2020 : Jamieson’s nous informe qu’ils viennent de lancer leur propre site de vente en ligne. Vous trouverez également une offre très complète et détaillée sur Endclothing ici.

Pull Shetland, pull Shaggy Dog, pull Fair Isle ou tout simplement pull Écossais : autant de dénominateurs qui évoquent les pulls en laine emblématiques de l’Ecosse.
Dans cet article nous nous focaliserons principalement sur les pulls Shaggy Dog de la marque Jamieson’s.

Poneys écossais Crédit Photo : Rob McDougal

Poneys écossais
Crédit Photo : Rob McDougal

Un pull chargé d’Histoire

Les premiers colons nordiques commencent à tricoter ces pulls emblématiques grâce à l’importation de leurs troupeaux de moutons sur les îles britanniques Shetland au cours du IXème siècle. Les pulls Shetland sont fabriqués à partir de la laine des moutons petits et robustes de race Shetland parfaitement adaptés à la vie de ces îles du Nord. Aujourd’hui encore, ces moutons produisent une laine si unique qu’elle est devenue une véritable culture sociale et commerciale pour l’archipel. Les pulls en laine Shetland ne sont pas aussi volumineux que les tricots à motifs câblés Irlandais ou fin que ceux 100% mérinos que l’on trouve chez Uniqlo mais sont souvent un bon intermédiaire. Ils peuvent aussi être très duveteux, comme c’est le cas du Shaggy Dog.

une production ENTIÈREMENT locale

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Jamieson‘s est une entreprise familiale depuis plus de 5 générations. Elle a commencé en 1890 à Sandness grâce à Robert Jamieson’s. L’entreprise y est toujours localisée un siècle plus tard. A ses débuts les fils Shetland étaient considérés comme trop fragiles pour être filés sur des machines industrielles. Ils étaient donc mélangés avec d’autres laines plus grossières. C’est en 1978 que la famille Jamieson’s réussie à filer un fil 100% laine Shetland.

La laine brute dans l’atelier de Jamieson’s

La laine brute dans l’atelier de Jamieson’s

Bobines de fils produite par Jameson’s - Elles sont vendues pour les personnes qui souhaitent tricoter leurs pulls à la main et constituent encore une bonne partie de l’activité de l’entreprise

Bobines de fils produite par Jameson’s - Elles sont vendues pour les personnes qui souhaitent tricoter leurs pulls à la main et constituent encore une bonne partie de l’activité de l’entreprise

Jamieson’s s’approvisionne auprès de plus de 80 exploitants agricoles pour récolter sa matière première essentielle : la laine Shetland. Toutes les opérations suivantes sont réalisées en interne : dégraissage pour enlever la suintine, teinture en bourre ou sur fils, cardage, filage…jusqu’au tricotage final.

Teinture des fibres ou parle aussi de teinture en bourre

Teinture des fibres ou parle aussi de teinture en bourre

Remaillage du col sur le panneau avant

Remaillage du col sur le panneau avant

Auparavant le tricotage était principalement fait à la main et à la maison par des tricoteuses sur tout l’archipel. Mais petit à petit cette main d’oeuvre s’est faite rare. En parallèle, la maison Jamieson’s se développait considérablement : ce fut ainsi une des premières familles à utiliser des machines à tricoter à commandes numériques, totalement pilotables grâce à des ordinateurs. Ce faisant, la famille relève le défi de l’industrialisation tout en conservant ses racines traditionnelles en utilisant des motifs Fair Isle et en proposant même davantage de motifs au sein de son catalogue.

A côté du tricotage, Jamieson’s produit également ses propres tissus. Encore une fois, outre les opérations de finissage (lavage…), tout est réalisé en interne. Du fil au tissage.

Tissage du tweed

Tissage du tweed

Production d’écharpes en laine

Production d’écharpes en laine

Résultat final : un très beau tissu

Résultat final : un très beau tissu

100% pure laine Shetland

100% pure laine Shetland

Métier rectiligne japonais SHIMA SEIKI SES122FF des années 1990 - La machine tricote ici l’un des panneaux avant des pulls

Métier rectiligne japonais SHIMA SEIKI SES122FF des années 1990 - La machine tricote ici l’un des panneaux avant des pulls

Programmation sur odinateur des motifs Fair Isle

Programmation sur odinateur des motifs Fair Isle

Pulls Fair Isle

Pulls Fair Isle

Pulls classiques Jamieson’s

Pulls classiques Jamieson’s

Aujourd’hui, la cinquième génération de la famille Jamieson’s est à pied d’œuvre, Peter et son fils Garry, continuent à promouvoir leurs produits en Shetland.

Toutes les captures d’écran ci-dessus proviennent de cet excellent reportage de Greg McCarron :

Test et avis du pull Jamieson’s

Considéré il y a encore quelques années comme un « pull à Papy », le Shetland sweater connaît une recrudescence depuis quelque temps. Comment expliquer ce phénomène ? Une partie de la réponse se niche dans notre nouvelle façon de consommer – buy less but buy best – et le retour en force des pièces intemporelles avec des matières nobles ou tout simplement bien confectionnées.
Par ailleurs, des eshops ou magazines de mode masculine les mettent souvent à l’honneur. On pense au magazine L’Étiquette, Jinji, J Crew, Drake’s, End Clothing

Note : en faisant des recherches pour cet article, je suis tombé sur la marque Bosie Knitwear/Hartley qui propose la personnalisation du brossage ! Il est donc possible de choisir un pull Shetland « Extra Shaggy ». Et si votre taille n’est pas disponible à un instant T, il est possible de la commander afin qu’on vous la confectionne.

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C’est la marque américaine J. Press qui crée le terme Shaggy Dog dans les années 1950 et des personnalités tels que JFK le portaient fièrement et simplement. Ainsi, une pièce initialement assez populaire et confidentielle géographiquement, est devenue accessible au plus grand nombre.

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Il est par ailleurs devenu la pierre-angulaire du style Preppy/Ivy au même moment durant les années 1950-1960 dans les universités américaines.

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Derrière son esthétique simple et un peu rêche visuellement, il reste étonnamment agréable à porter : il est aussi chaud qu’aéré ce qui en fait une parfaite pièce pour un layering hivernal ou automnal. Shaggy signifie « ébouriffé » ou « velu » : on a l’impression que le pull a reçu une décharge électrique mais c’est le résultat de brossages successifs qui en donne cette apparence. Un œil inexpérimenté vous dira que le pull souffre de bouloches excessives – qui ne sont autres que des excès de laine et en aucun cas signe de mauvaise qualité du pull – et qu’il est donc bon à jeter, vous pourrez lui rétorquer que le pull est en parfait état et qu’il continuera à se bonifier avec le temps.  

Ce modèle a également des manches dites « raglan ». Selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL), cela signifie : « qui a des emmanchures coupées en biais se prolongeant jusqu’à l’encolure. Manteau de voyage à pèlerine pour hommes, qui fut à la mode au Second Empire ». Cette pratique s’est transposée dans le vêtement, notamment les pulls. Personnellement, je trouve que c’est un plus : un des plus gros avantages est la garantie d’une plus grande ampleur de mouvements du bras et donc de l’épaule. Avec une manche raglan, pas de craquage de tissus ! Ce manque de structure permet aussi tout simplement d’avoir plus de place en dessous afin de le porter avec un OCBD par exemple.

La pièce fonctionne parfaitement avec un OCBD (chemise Oxford Cotton Button-Down) et un chino beige, pour un look très Ivy

La pièce fonctionne parfaitement avec un OCBD (chemise Oxford Cotton Button-Down) et un chino beige, pour un look très Ivy

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Pour ce test, j’ai choisi du S. A noter que je fais habituellement du XS mais la marque s’arrête à cette taille, visuellement et d’un point de vue du confort, le fit est parfait. Il taille normalement, sans être ni trop cintré ni trop ample. Ce pull m’a coûté 145 euros. Inutile de chercher à acheter ce pull sur le site propre de la marque Jamieson’s : il n’y en a pas ! La marque préfère distribuer ses pulls via des eshops spécialisés en la matière, quelques-uns sont cités plus haut comme EndClothing ici.

Ici la technique de brossage de la laine est bien visible. A noter qu’au fur et à mesure des lavages, le pull sera de plus en plus « shaggy »

Ici la technique de brossage de la laine est bien visible. A noter qu’au fur et à mesure des lavages, le pull sera de plus en plus « shaggy »

Le Shaggy Dog est tout simplement – à mon sens – un basique de la garde-robe masculine. C’est un peu une de ces pièces qui sont des « no brainers » comme disent les Américains : pas de prise de tête. Ce qui est intéressant est justement la rugosité du pull, il n’est pas lisse vu qu’il a été brossé donc cela confère texture et allure à son porteur. De par ce brossage qui paraît grossier mais tout de même maîtrisé, ce pull appartient au registre vestimentaire casual. Un pull de tous les jours en somme. Il m’arrive de le porter aussi à même la peau, ce n’est pas le pull le plus doux il faut le dire, mais il ne gratte pas excessivement non plus (sans doute ne suis-je pas ultra-sensible non plus). Les finitions sont au rendez-vous : bords côtes et tissage impeccable. Concernant la laine, le brossage lui confère un aspect spongieux et ultra léger, on a l’impression d’être enveloppé par un nuage : on ne ressent pas de lourdeur sur les épaules comme cela peut-être le cas avec un traditionnel cable knit Irlandais.

Autre point important, à l’instar d’un cuir cordovan qui se patine avec le temps, ce pull deviendra de plus en plus doux après chaque port et chaque lavage (il ne faut pas en abuser pour autant ! Personnellement, je le lave – comme tous mes pulls – en cycle « délicat laine » 20/30 degrés, sans essorage. Ensuite je l’étends à plat sur le tancarville et je laisse mère nature prendre le relais pour le séchage. As simple as that). Le pull vieillit donc avec son maître.

 

SHAGGY DOG J.PRESS et LAURENCE J.SMITH

J’ai personnellement choisi la couleur bleu marine car je voulais un basique de chez basique, mais j’aurais pu choisir une couleur plus « criarde » comme ci-dessous et l’intégrer dans ma garde-robe. Pas sûr en revanche que j’aurais choisi un pull avec une énorme étiquette « Shaggy Dog J. Press » mais libre à tout un chacun ! A la place, j’ai choisi un pull de la marque Laurence J. Smith, en vert. Le début d’une collection chromatique ?

Pulls Shaggy Dog de J.PRESS Source ici (l’occasion de découvrir aussi le lookbook associé)

Pulls Shaggy Dog de J.PRESS
Source ici (l’occasion de découvrir aussi le lookbook associé)

 

CONCLUSION

Vous l’aurez compris, pour moi, le Shaggy Dog est un pull qui permet de s’affirmer, de faire un statement, une pièce de « connoisseur » à l’héritage américain mais dont l’histoire commence en Ecosse.
Comme l’a très bien dit Gauthier Borsarello sur un site confrère  : « c’est un pull qui a du chien ».


Quelques exemples ci-dessous de pull shetland Jamieson’s. Liens en cliquant sur les images.

 

L'annuaire - Jan et Patrick Olyslager, Howlin'

 
Jan et Patrick Olyslager | Photo Oipolloi.com

Jan et Patrick Olyslager | Photo Oipolloi.com

Jan & Patrick Olyslager sont les fondateurs de la marque Belge Howlin' (traduction « qui sent mauvais » en argot écossais, c’est également un clin d’oeil musical). Une histoire de famille car dès 1981, l'entreprise familiale produit des tricots en Ecosse et en Irlande sous le nom de marque Morrison. Elle s’arrête en 2007 mais les deux frères décident d’ouvrir en 2008 une boutique Morrison et d’y vendre leur nouveau label Howlin’. Ils commencent par l’appeler dans un premier temps Howlin’ by Morisson puis après quelques saisons abandonnent le nom pour garder Howlin’.
 

Depuis 2015 la majorité des collections sont produites en Belgique. Les pulls en laine shetland sont toujours réalisés en Ecosse et en Irlande car ils possèdent un savoir-faire spécifique. Mais les t-shirts et sweatshirts sont bien fabriqués en Belgique dans l’un des derniers ateliers de Flandre. Le jersey est même tricoté dans la région lorsque c’est possible - et non acheté directement fini sous forme de rouleaux de tissus. Cela leur permet encore plus de créativité, car ils peuvent travailler plus en amont de la chaîne.

La marque est très bien distribuée dans le monde. Une centaine de points de vente dont leur boutique anversoise Morrison qui existe toujours. Elle distribue d’autres marques que l’on aime beaucoup tel que Beams +, A Kind Of Guise, Novesta, Paraboot, Velva Sheen ou encore Astorflex.

Comment le monde de la maille a-t-il évolué depuis les années 80 ? A-t-il changé ?

Cela a beaucoup changé. À cette époque, vous aviez une unité de production dans chaque petite ville d’Écosse, mais dans les années 80, beaucoup de marques ont déplacé leur production vers l’est. Seules quelques petites entreprises ont réussi à rester en vie. C’est la même chose avec les entreprises de production de fil. C’est vraiment dommage car quoi de mieux que d’acheter local?
— Jan et Patrick Olyslager pour Oipolloi
T-shirt éponge manches longues 80% coton / 20% polyester | Made in Belgique

T-shirt éponge manches longues
80% coton / 20% polyester | Made in Belgique

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Hand dyed 80% coton / 20% polyester | Made in Belgique

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T-shirt éponge 80% coton / 20% polyester | Made in Belgique

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Seersucker italien Made in Belgique

Seersucker italien
Made in Belgique

Chemise Howlin’

Chemise Howlin’

Novesta

Novesta

En toile canvas

En toile canvas

 

Jungmaven, pour que tout le monde porte un t-shirt en chanvre

 
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Jungmaven

Une marque américaine tournée vers le chanvre

Histoire de Jungmaven

Jungmaven est une marque américaine créée par Robert Jungmann un écologiste passionné. Il est un des chefs de file de l'industrie du chanvre depuis le début des années 90 aux Etats-Unis. En 1993, il fonde la marque de vêtements de plein air Manastash alors qu'il est encore sur les bancs de l’université américaine Central Washington University. Déjà à cette époque la marque Manastash se sent très concernée par les problématiques environnementales. Il l’a revend en 2005 alors qu'il vit au Costa Rica. Il commence alors à travailler en parallèle sur les colorants naturels et le batik, une technique artisanale d'impression des tissus. C’est aussi à cette période qu’il fonde Jungmaven.

Robert Jungmann Crédit photo : Juniperridge.com

Robert Jungmann
Crédit photo : Juniperridge.com

La majorité des produits Jungmaven sont composés d’un mélange 55% chanvre 45% coton biologique. Cela donne une main plus douce et évite que la matière soit trop fluide et tombante. La marque propose également des t-shirts 100% chanvre depuis 2012. Ils sont teints avec des colorants naturels tels que le café, le thé noir, l'indigo, la noix, la grenade, le vin rouge ou encore la créosote.

Robert Jungmann est convaincu des qualités que peuvent apporter le chanvre. Car c’est est une fibre naturelle qui a un impact assez faible sur l'environnement. Elle nécessite moins d'eau que le coton, peu ou pas d'irrigation, aucun pesticide ou d’engrais chimiques, ni de graines OGM. C’est une matière qui a fait ses preuves, et c’est sans doute pourquoi elle est cultivée depuis des milliers d’années un partout dans le monde. La France est d’ailleurs en bonne position car elle est actuellement le deuxième producteur mondial après la Chine.

Pour promouvoir le chanvre, la marque lance en 2010 une campagne de sensibilisation quant à l’impact environnemental positif de la culture de chanvre. La culture du chanvre est à cette époque interdite aux Etats-Unis car elle peut être faite dans une optique plus “récréative”, et moins à des fins industriels. C’est à cette occasion que Jungmaven lance le slognan “Everyone in a hemp Tee by 2020”, “Tout le monde en t-shirt en chanvre d’ici 2020”. Le t-shirt est le moyen le plus simple pour diffuser ce message.

Comment rendre tout ce que nous faisons plus sain ? Je pense que le chanvre est l’un des rouages de la solution​. C’est pour ça que c’est ma passion depuis si longtemps. Et c’est pourquoi je continue dans cette voie.
— Robert Jungmann, Greenlotushemp.com
Les avantages du Chanvre - Jungmaven

Les avantages du Chanvre - Jungmaven

Les vêtements Jungmaven sont principalement confectionnés et teints à Los Angeles. La matière (les jerseys en chanvre) provient de Chine, un des seuls pays ayant une filière assez développée et organisée pour pouvoir fournir la marque.

Qu’en est-il des avantages de tout produire à Los Angeles?

Il existe de nombreuses usines de confection et de teinture à Los Angeles qui sont capables de produire en petites séries. En ce qui concerne la fabrication de t-shirts aux États-Unis, Los Angeles est probablement le meilleur endroit.
— Robert Jungmann, Kindredblack.com

DISTRIBUTION

En dehors de son propre site internet - qui expédie en France -, la marque est distribuée chez quelques revendeurs européen.
On pense à Beau Bien et Oipoilloi.


Sweatshirt en mélange 55% chanvre 45% coton biologique

Sweatshirt en mélange 55% chanvre 45% coton biologique

Denim 55% chanvre 45% coton biologique

Denim 55% chanvre 45% coton biologique

T-shirt 100% chanvre

T-shirt 100% chanvre

T-shirt 55% chanvre 45% coton biologique

T-shirt 55% chanvre 45% coton biologique

T-shirt 100% chanvre. Collaboration avec la marque d’Adriana Moreno : Moonshadow. Teinture végétale utilisant des pétales de fleurs séchées, des peaux d'oignon, de l'eucalyptus, de l'extrait de racine de maddor, des haricots noirs, des grains d'expr…

T-shirt 100% chanvre.
Collaboration avec la marque d’Adriana Moreno : Moonshadow.
Teinture végétale utilisant des pétales de fleurs séchées, des peaux d'oignon, de l'eucalyptus, de l'extrait de racine de maddor, des haricots noirs, des grains d'expresso, des dahlias et d'autres pigments naturels.

T-shirt éponge 55% chanvre 45% coton biologique

T-shirt éponge 55% chanvre 45% coton biologique

T-shirt 100% chanvre

T-shirt 100% chanvre

T-shirt 100% chanvre - on distingue bien la matière

T-shirt 100% chanvre - on distingue bien la matière

 

A GIRL'S Co - Jersey japonais de Luxe

 
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A-Girl’s

Jersey Japonais de Luxe

Si l’on entend souvent parler de Toki Seni et de leurs jerseys tricotés sur des machines Tsuri-Ami, il existe d’autres très belles entreprises nippones créatrices de jersey. L’une d’entre elles est A-GIRL’S.

A-GIRLS est une usine familiale créée en 1972 qui est basée à Wakyama (la ville du tricot) au Japon. Elle est mondialement connue pour ses jerseys et travaille ainsi avec les plus grandes maisons de Luxe. En 2017 elle a même reçu le prix PV FABRICS GRAND JURY au salon Première Vision pour le tissu le plus exceptionnel, le plus symbolique et le plus pertinent de la saison. Le designer de A-Girls est Takao Ozaki. Il travaille dans la mode depuis ses 19 ans. Avant de rejoindre A-Girls, il travaillait pour Yamayo, l’un des partenaires du groupe.

Ma force professionnelle ? Je suis capable d’intervenir dans tous les processus industriels de création : filage du fil, tricotage, coloration et finissage des tissus. Faire partie de ces processus me rend capable, je crois, de créer une collection qui communique au monde les espoirs et les rêves de la communauté du tricot japonais. Il y a longtemps, nous avons produit un jersey super léger, très novateur pour l’époque, un mélange de cachemire avec une trame très serrée, jouant sur les torsions et les stratifications. Cette expérience a repoussé les limites et la place du jersey dans le milieu du textile. Je suis toujours très fier de cette réalisation.
— Takao Ozaki pour Première Vision

A-Girl's met souvent l’accent sur les matières naturelles et les mélanges inédits. En 2016 on par exemple pu voir un jersey brossé aux chardon 100% cachemire. Une incarnation du luxe décontracté. 

T-shirt en LOTUS

T-shirt en LOTUS

Mais c’est surtout pour le LOTUS qu’A-Girl’s est connu. Il s’agit d’un jersey qui est tricoté avec un coton indien à fibres super-longues : le Suvin. Le Suvin a été créé par V Santhanam, un professeur indien à la retraite de l'Université d'agriculture Tamil Nadu. Il a créé le Suvin en croisant la variété de coton égyptien «Sujata» avec la variété «St Vincent Sea Island» des Antilles. Elle en tire d’ailleurs son nom SUjata + VINcent. Les huiles naturelles du coton Suvin ajoutent un riche éclat soyeux aux fibres. Le mélange spécial LOTUS a un toucher extrêmement crémeux et doux avec un éclat extra fin qui exprime une « élégance silencieuse » selon A-Girl’s, un peu comme la fleur de lotus. Il représente environ 30 à 40% des ventes de A-Girl’s et il est souvent utilisé pour les T-shirts.

A-Girl’s a également développé d’autres tissus, comme le CLOUD (une laine lavable avec une douceur et une élasticité proche du cachemire), le FRESCA (un fil de coton à haute torsion spécialement développé pour obtenir une main lisse, soyeuse et croquante avec un superbe drapé), le COCA (un mélange de COton et CAchemire)…

PARTENAIRES

A-Girl’s travaille principalement avec Yamayo Textile, Yamayo Jersey et Komechu. Le groupe Yamayo est un groupe reconnu pour son savoir faire dans la production de fils et de tricots au Japon. Ce sont elles qui produisent les créations de Takao Ozaki : COULD, LOTUS, COCA….

 
L’envers d’un molleton A-Girl’s

L’envers d’un molleton A-Girl’s

T-shirt en coton SUVIN

T-shirt en coton SUVIN

Jersey LOTUS

Jersey LOTUS

Gamme Excella de chez YKK - le top du top (sweatshirt THE SWEAT, projet supervisé par Takao Ozaki )

Gamme Excella de chez YKK - le top du top (sweatshirt THE SWEAT, projet supervisé par Takao Ozaki )

T-shirt en coton SUVIN

T-shirt en coton SUVIN

Issue d’un échantillon de Jersey AGIRL’S que l’on possède

Issue d’un échantillon de Jersey AGIRL’S que l’on possède

 

Qui fabrique les sweatshirts en LOOPWHEEL [TsuriAmi-Ki] ?

 
 

Définition : Loopwheel machine

Qu’est ce qu’une loopwheel machine ? C’est le nom qui est donné pour désigner spécifiquement les machines à tricoter circulaire des années 1920. En japonais on parle de "Tsuriami-ki" : "tsuri" signifie accrocher, "ami" signifie tricoter et "ki" est le mot pour la machine. Car oui ces machines ont la particularité d’être “suspendues”. Elles sont le plus souvent accrochées à des poutres en bois et tricotent des sortes de grandes chaussettes tubulaires. Elles peuvent tricoter du jersey pour les t-shirts ou du jersey molleton pour les sweatshirt. Petite parenthèse d’ailleurs sur le mot sweatshirt : on parle de sweatshirt parce qu’il a initialement été pense pour absorber la transpiration du corps et ainsi le garder grâce au frais grâce aux petites boucles sur l’envers du tissu.

L’histoire de ces machines suit la même destinée que celles utilisée pour réaliser des jeans selvedges telles que les fameuses Draper X3 looms.
Alors que le monde occident se sépare de ses machines vieillissantes dans les années 50 et 60 pour se tourner vers des machines circulaires plus productives, les entreprises Japonaises en rachètent une partie.
Elles offres des caractéristiques intéressantes par rapport à leurs concurrentes plus modernes :

  1. Le fil utilisé pour tricoter n’est pratiquement soumis à aucune tension.

  2. Seul un ou deux fils peuvent être utilisés lors du tricotage. Un processus plus lent, mais un résultat final beaucoup plus moelleux.

  3. Le tricot tombe sur un chariot qui tourne avec la machine. Il tombe naturellement avec la gravité et n'est pas tiré, roulé ou mis sous tension.

Toutes ces avantages rendent manifestement les jerseys loopweel plus résistants, plus moelleux et plus élastiques car ils s'étirent verticalement et horizontalement et s'adaptent ainsi confortablement au corps. Ils seraient même plus résistants aux lavages répétés, là ou un molleton lambda perd vite de son moelleux. On a même pu lire qu’un jersey classique cède en moyenne lorsqu’il est lesté de 4 kg de plomb, là où un jersey loopwheel cède seulement lorsqu’il est lesté de 7kg de plomb.

On distingue très bien que les machines loopwheel sont suspendues

On distingue très bien que les machines loopwheel sont suspendues

Le diamètre des machines varie en fonction des tailles. A chaque machine correspond une taille. Et comme elles tricotent en tubulaire, il n’y a pas de coutures sur les côtés des t-shirts ou sweatshirts réalisés avec ces tricots. Le seul hic concerne le rendement : 1 seul mètre par heure. Il faut donc entre 2 à 3 jours pour tricoter 24 mètres, là où les nouvelles machines circulaires plus récentes sont capables de le faire en 1 heure. Et forcément le prix s’en ressent également : 1 mètre de jersey looppwheel est beaucoup plus cher que du jersey standard.


Les fabricants de jerseys LOOPWHEEL 吊り編み

Ce qui est sûr c’est que personne ne sait précisément le nombre de fabricants qui possèdent encore des machines loopwheel. Parfois on lit qu’il n’y a plus qu’une seule usine, parfois deux, parfois quatre…nous on tablerait plutôt sur 6 dans le monde. Ce qui est sûr c’est qu’on en a identifié au moins 4 : 3 au Japon et 1 en Allemagne.

Toki Seni

TOKI SEN-I est une entreprise Japonaise qui produit des tricots depuis 1984. Tout comme Kanekichi Industries (voir plus bas), elle est située dans la préfecture de Wakayama. Elle possède de nombreux métiers à tricoter dont les fameuses machines Tsuri qui ont été fabriquées il y a plus de 100 ans en Europe. Toki possède également des machines circulaires plus standards : tous les jerseys Toki Seni ne sont donc pas tricotés sur des machines Tsuri.
Depuis février 2005 Toki Seni est présente sur Première Vision, le salon pour les professionnels de la mode et du textile. Les marques de Luxes et de mode haut de gamme font parties de leurs clients.

Un travail d’orfèvre

Un travail d’orfèvre

Chaque machine a son propre caractère, et l'état de la machine change en fonction de la température et de l'humidité de la journée. Des ajustements précis et des contrôles réguliers sont essentiels.

Chaque machine a son propre caractère, et l'état de la machine change en fonction de la température et de l'humidité de la journée. Des ajustements précis et des contrôles réguliers sont essentiels.

Molleton rayé

Molleton rayé

Kanekichi Industries

Fondée en 1912 Kanekichi Industries est une entreprise japonaise située à Wakayama (aussi appelée la ville du tricot au Japon*) qui continue de produire des tissus tricotés à l'aide de machines Tsuri-ami. Tout en conservant les méthodes de production traditionnelles, Kanekichi Industries s’efforce de développer de nouveaux tricots. De gros efforts sont également déployés pour continuer à former des artisans tricoteurs, une profession aujourd'hui en déclin. Il s’agit d’un travail méticuleux quand on sait qu’il y a plus de 1000 aiguilles sur chacune de ces machines. Chaque aiguille est placée à la main, et est espacée de sa voisine grâce au coup d’oeil expert du tricoteur. L’atelier de Kanekichi Industries est équipé d’environs 200 machines à tricoter loopwheel, mais seulement la moitié d’entre elles sont actuellement en service. Les autres sont soigneusement stockées en cas de besoin. 

*Au début de l'ère Taisho, Tokyo, Osaka et Nagoya étaient les principaux centres de production de tricot, mais la préfecture de Wakayama s’est rapidement développé jusquà les dépasser. Entrant dans l'ère Showa, la préfecture de Wakayama est devenue la principale zone de production de tricot du Japon. À cette époque, il y avait presque 100 entreprises de tricotage dans cette région, et certaines rues s’appelaient même “tricot”.

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Merz B Schwanen

L’aventure commence lorsque Peter Plotnick (à la tête de Merz b.Schwanen aujourd’hui) tombe sur un vieux stock de sous-vêtements Mertz b. Schwannen lors d’un marché aux puces. Il sent tout de suite que la main est différente et que le produit est bon mais découvre que Mertz b. Schwannen a fermé 3 ans plus tôt. Il continue de chercher une entreprise capable de reproduire ses produits et rencontre alors Rudolf Loder, l’un des derniers fabricants de sous-vêtements de la région. Par miracle son entreprise possède une trentaine de machines à tricoter loopwheel, la plus ancienne de 1928 et la plus jeune des années 1960. Elles ne sont pas utilisées et font plutôt office de musée. Peter Plotnick comprends vite le potentiel de ces machines en vue rééditer les anciens modèles Merz b. Schwanen. Les héritiers de la marque Merz b. Schwanen acceptent le projet et c’est ainsi que la marque est revenue sur le marché en 2011 plus de 100 ans après sa création.

C’est une des seules marque au monde avec The Flat Head (qui en aurait 4) à posséder de telles machines.

Made in Germany

Made in Germany

Wada Meriyasu (和田メリヤス)

Wada Meiyasu est une entreprise de tricot fondée en 1957. Elle compte environ 120 machines Tsuri-ami et quelques artisans tricoteurs. 7 employés en 2017 pour être précis.

Son dirigeant actuel

Son dirigeant actuel

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Où trouver des sweatshirts Loopwheel ?

Le premier commentaire que l’on peut faire est qu’à moins de travailler dans l’industrie textile, il est assez difficile de reconnaître un jersey fabriqué à l’aide de machines loopwheel. Il ne suffit pas d’avoir un t’shirt sans coutures sur les côtés pour qu’il s’agisse d’un jersey tricoté avec cette machine. D’autres types de machines circulaires peuvent tricoter en tubulaire.

Le plus simple à notre avis est donc de se fier à une liste de marque sûres.
A commencer par Merz B.Schwannen. C’est la marque la plus facile d’accès puisqu’ils sont situés au cœur de l’Europe et qu’ils disposent d’un bon réseau de distribution. La marque précise made on original loopwheeler sur les jerseys réalisés à partir de cette machine.

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2 fils, 220 gr. (7,8 oz.), made on loop wheeler 100% coton bio

2 fils, 220 gr. (7,8 oz.), made on loop wheeler
100% coton bio

Molleton 340 gr

Molleton 340 gr

1 fil, made on loop wheeler

1 fil, made on loop wheeler

2 fils, 220 gr. (7,8 oz.), made on loop wheeler 100% coton bio

2 fils, 220 gr. (7,8 oz.), made on loop wheeler
100% coton bio

2 fils, 220 gr. (7,8 oz.), made on loop wheeler 100% coton bio

2 fils, 220 gr. (7,8 oz.), made on loop wheeler
100% coton bio

T-shirt bleu indigo en collaboration avec Blue Print Amsterdam (qui ont notamment travaillé avec Fransboone Store sur une Toronto jacket Aspesi)2 fils, 220 gr. (7,8 oz.), made on loop wheeler

T-shirt bleu indigo en collaboration avec Blue Print Amsterdam (qui ont notamment travaillé avec Fransboone Store sur une Toronto jacket Aspesi)

2 fils, 220 gr. (7,8 oz.), made on loop wheeler

LOOPWHEELER

LOOPWHEELER est une marque japonaise crée par SATOSHI SUZUKI en 1999. Elle est souvent considérée comme l’une des meilleurs en matière de sweatshirts. Ils sont fabriqués par Kanekichi Industries puis confectionnés chez Maruwa Textile Industry.

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Confectionné chez Maruwa Textile Industry

Confectionné chez Maruwa Textile Industry

AutreS marques

  • Studio D’artisan

  • The Strike Golden

  • Momotaro

  • Nanamica

  • Iron Heart

  • The Real McCoy’s

  • Ware-House