PML Clothing

PML Clothing

Des vêtements confortables produits en petite série en Italie

 

Note : À notre demande, PML Clothing ont accepté de nous envoyer les deux surchemises que vous allez découvrir dans cet article.

Le 28 décembre 1895 au 14 Boulevard des Capucines à Paris dans le Salon indien du Grand Café a lieu la première projection cinématographique - “Sortie de l’usine Lumière à Lyon” - par les frères Lumière. Les spectateurs découvrent le cinéma. Une invention qui révolutionne cette fin de siècle, déjà jalonnée par l’invention de la photographie en 1839 par Nicéphore Niepce et Daguerre. L’image prend une place prépondérante, la presse de l’époque craignait même que le cinéma allait “tuer” le théâtre et surtout la peinture. Ce “Septième Art” n’a pourtant fait que compléter les arts déjà établis, il devient un médium d’expression incontournable.

Fort de cet héritage, ce moyen d’expression irrigue la mode tout en la sublimant. Tel que la peinture avec ses classifications, le cinéma tient aussi les siennes ; ainsi cohabitent long-métrages, court-métrages ou documentaires. Ce dernier prétend montrer la réalité “sans filtre”, une démarche qui nous touche particulièrement tant elle gomme les superflus futiles. Dans cette lignée, quoi de plus passionnant - à notre sens - que de jumeler documentaire et vêtement masculin ? Gianluca Migliarotti, alias Kiddandy, le réalisateur des plus beaux documentaires sur l’art sartorial - I Colori Di Antonio, O’mast ou encore E poi c’è Napoli - frappe fort en créant sa propre marque de vêtements, PML. Après les pantalons Bespoke chez “Pommella Napoli”, Gianluca s’attaque à un vestiaire plus large et plus accessible, des manteaux aux vestes deux poches en passant par les polos.

Nous avons l’honneur - c’est peu dire - de vous présenter deux surchemises, toutes deux disponibles sur le site de la marque, ainsi qu’une brève interview de Gianluca.

Décryptage.


Avant de vous présenter notre « review », nous avons le plaisir de vous dévoiler une interview exclusive avec Gianluca.

Tu as réalisé plusieurs documentaires devenus des références en art sartorial, comme I Colori Di Antonio, O’mast ou encore E poi c’è Napoli. Qu’est ce qui t’as poussé à créer ta marque ?

Tout cela découle de mon expérience en tant que réalisateur et de ma passion pour les vêtements de qualité. Un réalisateur doit avoir une vision globale et une forte capacité d'imagination. Lorsque vous tournez certaines scènes, vous avez déjà une idée de la manière dont elles seront montées, avec quelle musique, quelle émotion vous voulez transmettre au spectateur ; c'est un processus très similaire à ce qui se passe pour moi avec les tissus. C'est souvent là que tout commence : vous voyez un tissu qui vous frappe et vous le touchez, vous le regardez et vous essayez d'imaginer ce qui pourrait en sortir, peut-être pas sa destination initiale. En bref, être capable de rester ouvert d'esprit et créatif, savoir jouer.

Dans un monde où tout va vite, comment as-tu choisi les vêtements que tu voulais produire pour PML ?

Dans l'urgence, vous pouvez faire des choix qui sont déjà en vous et dont vous êtes sûr, mais s'il ne s'agit pas de désirs de longue date, ils ne sont pas très excitants. Disons que sur le plan commercial, le monde va très vite, mais nous faisons partie de ces petites marques qui prennent le temps de se développer comme elles l'entendent, en faisant des choix aussi durables que possible, en faisant des recherches, en trouvant des stocks vintage et non vintage. Le style vient de l'expérience, de la nécessité. Ce que je produis est ce que j'utilise moi-même et que je veux partager avec les autres.

Où sont fabriqués les vêtements PML ? Uniquement à Naples ?

Certains produits sont fabriqués à Naples, d'autres à Milan ou en Sicile. Chaque article a besoin de sa propre main-d'œuvre spécialisée. Tout est fabriqué en Italie.

Quelles sont tes sources d’inspirations pour PML ?

J'observe constamment la vie et le monde qui m'entoure. J'admire le style de nombreuses personnes et j'apprends de tout le monde. L'observation de la vie quotidienne et de ses besoins est très importante pour moi. J'admire particulièrement ces personnes qui, dans leur vie quotidienne, ne peuvent se passer d'une certaine esthétique et ajoutent un élément, un détail, à leur look, même lors de journées normales ou particulièrement chargées. Le vêtement est un langage et je trouve que ceux qui parviennent à préserver et à soigner une certaine esthétique, sans en faire trop, bien sûr, communiquent au monde amour, soin et beauté. En bref, les gens sont mes sources d'inspiration.

En ce moment, quel est ton vêtement préféré dans ton dressing ?

Je n'en ai pas un en particulier, cela dépend des jours, mais dernièrement, ma surchemise en flanelle Palazzi est un must, polyvalente et confortable, mais aussi habillée avec son mélange de vert, vraiment magnifique. Hier, j'ai récupéré ma dernière veste chez mon tailleur et ami Ciro Zizolfi, qui, avec son fils Andrea, confectionne depuis des années les plus belles et les plus authentiques vestes napolitaines, d'une qualité incroyable, dans un tissu Fox spécialement sélectionné ; je pense qu'elle pourrait facilement devenir mon must-have du moment, c'est une merveille.

Enfin, nos lecteurs nous tueront si nous ne posons pas la question : as-tu en tête un projet ou (en production) un documentaire ?

En fait, je travaille sur ce sujet depuis un certain temps, mais avec peu de continuité. C'est une recherche sur l'esthétique milanaise, qui n'est pas très connue ou du moins pas remarquée parce qu'elle est sobre et pas tapageuse, mais d'une grande profondeur. Ce n'est pas un travail facile, mais j'y tiens beaucoup.

Merci Gianluca !


Pour cet article, nous avions à notre disposition deux surchemises - ou vestes/blousons deux poches. L’une en flanelle de laine verte de Fox Brothers édition spéciale “Palazzi” et l’autre dans une laine alpaga.

La “Palazzi”

Commençons par la première. La veste est coupée droite, avec deux poches poitrines plaquées ainsi que des poches latérales cachées. La laine est épaisse et la tenue du col est parfaite ! Nous le laissons d’ailleurs volontairement surélevé, non par coquetterie mais par habitude.

Fox Brothers est l’un de nos fabricants de tissus préféré. Une chemise, une veste ou un pantalon confectionné dans l’une de leurs laines capte immédiatement notre attention. C’est un vrai plus. En voyant que cette surchemise était réalisée dans l’un de leurs tissus, nous avons tout de suite été séduit.

À la réception nous n’avons pas été déçu. La couleur est un joli vert chiné, elle prend bien la lumière. Ce tissu est d’ailleurs tissé spécialement pour PML par Fox Brothers. Le nom fait référence à Alessandro Palazzi, gérant du bar Duke à Londres, et client chez Pomella Napoli. Un de ses pantalons fût confectionné dans cette laine sélectionnée par Gianluca. En voyant le pantalon Alessandro Palazzi, Douglas Corbeaux, propriétaire de Fox Brothers, et ami de Gianluca a proposé que de fabriquer ce tissu exclusivement pour Pommella Napoli et PML. En hommage à Alessandro Palazzi, PML l’a appelé la flanelle “Palazzi”.

Car oui il s’agit d’une très belle flanelle. La main de cette matière est donc très douce, très confortable à porter.

La surchemise est équipée non pas de 2 poches, mais bien de 4 poches. Oui, il y a également des poches latérales cachées. Elles sont réellement sur le côté du vêtement donc invisibles…et nous adorons ! En les positionnant à cet endroit la silhouette est beaucoup plus épurée.
Quant aux deux poches poitrine, elles sont assez profondes pour y placer son téléphone ou ses clefs.

C’est une surchemise qui nous fait beaucoup penser à la CPO, cette veste de l’armée américaine en laine verte. La différence ? Celle de Gianluca est fabriquée en Italie dans une très belle flanelle. Elle n’a peut-être pas vécu la guerre, mais elle vous protègera contre le froid en ayant de l’allure.

S’il l’on devait trouver un ou deux défauts, on dirait qu’à notre sens il est dommage qu’il n’y ait pas de boutons de fermeture de manche et que le bouton de fermeture du poignet est sans doute un peu trop proche du bord, rendant sa fermeture moins pratique. Enfin, si les poches cachées sont très belles, elles peuvent parfois être moins pratiques à utiliser, situées un peu trop en arrière.

En conclusion, cette surchemise veste est un vrai coup de cœur. Sa couleur, la flanelle choisie, sa robustesse et surtout la tenue du col sont vraiment une réussite. Nous la portons sur une chemise, sur un pull, sous un gros manteau, bref, elle fait partie de nos pièces favorites pour cet hiver.

La surchemise Alpaga

Le modèle présente les mêmes caractéristiques que la “Palazzi”. Mais cette fois-ci il s’agit d’un modèle en Alpaga, une matière luxueuse qui fait tout l’intérêt de cette surchemise, ce type de tissu n’étant pas si simple à trouver dans le Prêt-à-Porter. Nous apprécions particulièrement la souplesse de ce tissu, les motifs chevrons et son toucher très doux.
En regardant nos images, vous pourriez sans doute avoir l’impression qu’il s’agit d’une sorte de tissu tweed ou Shetland qui gratte ou qui pique. Et pourtant non, la main est vraiment douce !

Et comme pour la surchemise verte, l’intérieur est très propre. Elle est semi-doublée avec une flanelle de coton du très réputé tisserand anglais Thomas Mason. Un autre de nos tisserands préféré !

Cette veste est proposée en quantité limitée, un conseil donc, foncez si vous aimez !

Pour information, Marcos fait 1m70, 60kg et a opté pour une taille S.


Pour finir, quoi de mieux que de reprendre les mots de Gianluca:

La vie est faite de voyage, de rencontres, d’observations. Je veux que les hommes s’amusent et se sentent confortables dans leurs vêtements. Je souhaite qu’ils puissent s’exprimer. PML est ma quête de recherche pour quelque chose sortant de l’ordinaire, quelque chose que je puisse partager avec le monde. Pas de chichis, pas de vêtements grandiloquents. C’est ce que je porte également. Ce projet, qu’il soit en prêt-à-porter ou made-to-order, met en avant la qualité avant tout. Tout est produit en petites quantités à partir de tissus vintage ou rares, vieux stock de boutons cousus avec soin. C’est mon bébé.” 

Nous vous invitons chaudement à découvrir les autres pièces de cette première collection, nul doute que certaines d’entre elles deviendront des indispensables.

 

De Petrillo - Une marque atelier napolitaine

 
 

De Petrillo est une marque familiale italienne fondée par Benedetto De Petrillo en 2006 à Naples. Elle possède son propre atelier de fabrication.

Le Japon est le premier marché de De Petrillo et a immédiatement posé des bases solides pour le positionnement de la marque. Elle est notamment distribuée chez Isetan et Beams. En tapant #depetrillo sur Instagram on se rend bien compte qu’elle est bien implantée en Asie.

De Petrillo propose à la fois des vêtements entièrement entoilés et semi-toilé avec un bon nombre d'étapes cousues à la main qui suivent la tradition napolitaine.
A côté de De Petrillo, l’atelier napolitain distribue également de manière plus confidentielle une autre marque en propre : Gaiola. Les prix sont moins chers, principalement du fait de temps de production plus courts, il y a moins de finitions à la main.


Pièce phare de cette saison AH21, le bomber en laine Casentino. Il est décliné en plusieurs coloris, dont un jaune moutarde qui est utilisé sur sa face intérieur pour une touche plus contemporaine.

De Petrillo possède son propre e-commerce. La collection est actuellement soldée à -40%. On vous conseille d’y jeter un oeil. Et notamment pour les pantalons en flanelle de laine, disponibles dans toutes les tailles.

Vous trouverez en fin d’article une vidéo de présentation de la marque réalisée par Mr Porter à Naples. On y découvre notamment son atelier de confection.

 

Pull Shetland Maalbi

 
 

Note : Maalbi nous a envoyé le pull que vous allez découvrir dans cet article

« Shaggy », « Shetland » sont des mots que vous lisez souvent dans nos articles chez Les Indispensables.
On vous a déjà présenté les écharpes Maalbi, une belle pépite encore peu connue. Nous vous présentons cette fois-ci leurs pulls Shetland dans une couleur peu répandue : violet ou lilas.

Marcos porte ici une taille « M » qui lui convient - même si le pull est un peu long. Le laine Shetland n’est pas réputée pour être la plus douce et ce pull n’y échappe pas. La main est sec et peu moelleuse. On préfère les pulls de chez Bosie, bien qu’ils ne soient pas vraiment comparables. Les fils utilisés ne sont pas les mêmes. L’un est brossé, l’autre non. L’un est tricoté en intégral, l’autre non.

Ceci dit, Maalbi propose ce pull au prix très correct de 69€.
Et point positif : il ne gratte presque pas.

Le vert est une couleur que nous utilisons fréquemment pour les pulls de nos shooting photos. Mais ce coloris lilas fonctionne à merveille.
N’hésitez pas à les contacter directement via Instagram pour d’autres coloris.

En résumé, on ira davantage chez Maalbi pour leur offre d’écharpes et de plaids dont c’est le coeur de métier, mais c’est aussi parce que les pulls Shetland non brossés ne sont de prime abord pas notre préférence.

 

Gabucci - Automne Hiver 2021

 
 

Fondé en 1994, Gabucci est un magasin multimarques vendant à la fois des marques italiennes décontractées et plus habillées - Caruso aux côtés d’Aspesi si l’on veut simplifier le propos.
Le e-shop vient de publier son lookbook 2021. Nous en partageons quelques images ci-dessous.

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Relire l'interview de Bob Tavakoli, le fondateur de Gabucci

 

Carpi - La Mecque de la maille

 
 

Le textile est souvent associé à une géographie. En France, Troyes est un des berceaux de la bonneterie. En Écosse, Hawick est la capitale de la maille haut-de-gamme - on en a déjà parlé ici.

Quid de l’Italie ?

L’Italie est l’un des grands pays producteurs de maille en Europe. Un quartier en particulier concentre un tissu industriel important dédié à la maille : il s’agit de Carpi situé en Émilie-Romagne, à côté de Modène.
Pour être plus précis, il s’agit d’un district industriel, au sens défini par l’économiste Alfred Marshall dans les années 1890. Une zone géographique où sont regroupées des activités industrielles d'une même nature et dont les petites entreprises peuvent ainsi obtenir les avantages typiques d’une production à grande échelle.

Histoire de Carpi

Carpi a une solide tradition dans le monde de la mode. Ce district rassemble de grandes marques et un réseau dense de PME allant de la production de fils jusqu’aux produits finis. La région est l'un des principaux centres de fabrication de textiles et de vêtements en Italie et l'un des rares en Europe à s'être historiquement spécialisé dans la fabrication et la vente de tricots.

L'origine du tricot à Carpi remonte historiquement aux années 1950. Si la région était connue pour sa fabrication de chapeaux de paille, elle est petit à petit passée à la production de pulls et chemises, souvent à bas prix afin d’être exportée sur le marché européen. Cette industrie s’est particulièrement bien développée après la Seconde Guerre mondiale jusque dans les années 70 où l’on comptait plus de 6000 salariés.

Depuis ses origines, la maille Carpi s'est développée selon un modèle décentralisé. Basé initialement sur le travail à domicile et plus tard dans la sous-traitance par de petites entreprises spécialisées. Une division claire du travail se fait entre toutes les PME du district entre les activités dites créatives, de marketing, de production, de gestion… garantissant ainsi une grande flexibilité.
Au milieu des années 1970, le district a été touché par la crise mondiale et la concurrence des pays à bas coûts. Quelques années plus tard, le phénomène de la "fast fashion" commence à voir le jour. Le modèle de production vise à minimiser le temps de mise sur le marché des produits. Les temps de productions et de création sont compressés. Pour faire face à ces différentes crises, le district de Carpi s’est progressivement adapté, et ce notamment en terme de qualité et de style.
Malgré tout, depuis les années 2000, la valeur du secteur de l'emballage dépasse celle de maille, la spécialisation traditionnelle de Carpi qui concerne toujours des milliers d’entreprises.

PRODUCTION

Ce n’est pas un hasard si les fabricants de machines à tricoter rectilignes Shima Seiki et Stoll ont installé des bureaux à Carpi. Un article de Fashion Network indiquait que, pour le secteur de la maille et de la confection, le chiffre d’affaires était de 1,4 milliard d’euros en 2010. A noter que 80% de l’activité du district concerne les vêtements femme.

Entreprises notables de Capri :

  • Dondi - une entreprise spécialisée dans la production de jersey appartenant au groupe Zegna

  • Filigea

  • Twin Set

  • Blumarine

  • Liu Jo

  • Champion

  • Blugirl

 

Source principale : https://tesi.luiss.it/15481/1/175061.pdf

 

19 ANDREA’S 47 - Lanificio Arca

 
 

Image d’illustration : Plaid 19 Andrea's 47  par brycelandsco.com

19 andrea's 47 est une marque italienne d’écharpes et de plaids lancée en 2010. Elle est le fruit d’une longue histoire familiale dans le textile. Tout a commencé en 1947, lorsque Marco Cini et son frère Andrea, héritent de la filature familiale de leur père Fabrizio et leur grand-père Cino. Son nom ? Lanifico Arca. De très belles photos de ce tisserand sont à découvrir dans le livre Masters Craft qui y consacre un chapitre.
L’histoire commence donc juste après guerre, pendant les années de la reconstruction. Aujourd’hui c’est près de cent milles pièces qui sortent des ateliers de Lanicifio Arca.

Parmi ces pièces, celles de la marque 19 Andrea’s 47, du nom des deux Andrea, Andrea Bardelli et Andrea Cini qui sont derrière la direction artistique de la marque. Les écharpes, plaids…sont produites par Valbisenzio srl, fondée en 2003, qui partage les mêmes locaux que Lanificio Arca. Une vidéo de Prato TV est à découvrir en fin d’article pour en savoir plus sur Valbisenzio srl.

19 Andrea’s 47 est entièrement produite en Italie, dans la plus pure tradition artisanale. La marque utilise principalement du cachemire, de la soie, du lin, voire de la vigogne pour ses produits.
Majoritairement distribuée en Asie (par exemple chez The Armoury à Hong Kong ou Lamarche en Corée du Sud), elle est très souvent reconnaissable pour ses motifs floraux aux couleurs vives. Enfin, comme on peut le distinguer sur les photos, les écharpes 19 Andrea's 47 sont assez légères.

Image 19andreas47.com

Image 19andreas47.com

Écharpe en cachemire ANDREA'S 1947 Image thearmoury.com

Écharpe en cachemire ANDREA'S 1947
Image thearmoury.com

Écharpe en cachemire ANDREA'S 1947 Image thearmoury.com

Écharpe en cachemire ANDREA'S 1947
Image thearmoury.com

Image 19andreas47.com

Image 19andreas47.com

Écharpe en cachemire ANDREA'S 1947 Image thearmoury.com

Écharpe en cachemire ANDREA'S 1947
Image thearmoury.com

 

Production

Les locaux de Lanificio Arca et Valbisenzio srl sont situés dans l’ancienne usine du tisserand Lombardi Rosalinda, via Pistoiese 335, à Prato. Les 2000 mètres carrés de surface abritent 30 employés. On compte également 25 métiers à navette en bois qui ont plus de soixante-dix ans d'histoire. C’est sur ces métiers que sont réalisés les écharpes 19 Andrea's 47 .

Image 19andreas47.com

Image 19andreas47.com

Image 19andreas47.com

Image 19andreas47.com

 

Liverano Liverano - E-Shop

 
 

La première fois que l’on a écrit un article sur Antonio Liverano, c’était il y a 4 ans à la suite de l’excellent film de Gianlucca Migliarotti, O’mast. Dans un deuxième article, nous avions pu traduire une interview de Mark Cho menée avec Antonio Liverano.
En 4 ans, Liverano Liverano a monté une école de coupe, un e-shop et une ligne Prêt-à-Porter. Cette dernière est réalisée dans leur propre atelier à Marina di Carrara, acquis en 2016. Marina di Carrara a une riche histoire de couture “semi-artisanale” qui remonte à la fin des années 1960. Par “semi-artisanale”, Liverano & Liverano sous-entend qu’une partie du travail de montage des vêtements est réalisé à la machine. C’est la combinaison du savoir-faire sartorial traditionnel italien qui implique une quantité importante de travail manuel avec une approche plus moderne de la production de vêtements.

Les colletions Prêt-à-Porter sont disponibles en ligne sur le site Liverano.com. Les vestes, costumes et manteaux sont principalement fabriqués dans l’atelier à Marina di Carrara. Liverano & Liverano propose également des pièces en maille, des accessoires (dont les fameuses écharpes multicolores célébrées dans O’mast) où encore des blousons en cuir. Tout est fabriqué en Italie.
Quelques exemples ci-dessous qui ont attiré notre oeil, dont une ceinture en cuir de crocodile, un gilet en laine Casentino coloris Bleu Klein ou encore des souliers du bottier Japonais Clematis.

Double Breasted Suit

Double Breasted Suit

70% laine, 10% alpaga, 10%, mohair, 5% soie et 5% polyamide Doublure 100% cupro

70% laine, 10% alpaga, 10%, mohair, 5% soie et 5% polyamide
Doublure 100% cupro

Made in Italy, jauge 22

Made in Italy, jauge 22

Extérieur : 100% laine Intérieur : 100% duvet Doublure : 58% Polyamide & 42% Polyester

Extérieur : 100% laine
Intérieur : 100% duvet
Doublure : 58% Polyamide & 42% Polyester

Zoom sur la laine Casentino

Zoom sur la laine Casentino

Cuir suédé

Cuir suédé

100% veau grainé

100% veau grainé

Pocket Square fantaisie - 100% soie - roulotté fini à la main

Pocket Square fantaisie - 100% soie - roulotté fini à la main

Clematis Elder - Made in Japan

Clematis Elder - Made in Japan

100% laine

100% laine

Pardessus en laine pied-de-poule

Pardessus en laine pied-de-poule

T-shirt en maille 100% laine

T-shirt en maille 100% laine

Made in Italy

Made in Italy

100% cuir d'agneau - Made in Italy

100% cuir d'agneau - Made in Italy

Ceinture en crocodile - Fabriquée à Florence

Ceinture en crocodile - Fabriquée à Florence

Echarpe en cachemire fantaisie

Echarpe en cachemire fantaisie

Clematis Elder - Made in Japan

Clematis Elder - Made in Japan

Toutes les photos sont issues du site liverano.com.

 

Butticé

 
 

Note : A notre demande, Butticé nous a envoyé une chemise pour la rédaction de cet article.

Déjà 6 ans que l’on suit le travail de Stépahne Butticé via son blog Gentleman Chemistry. Ce fût l’un des premiers blogueurs francophones à faire des reportages sur l’envers du décors de certains des plus beaux ateliers italiens de costumes, de chemises…Il a lancé sa marque Butticé depuis quelques mois. L’occasion pour nous de lui poser quelques questions et de vous parler de notre chemise Butticé.


Peux-tu te présenter ?

Stéphane Butticé, je suis né le 3 décembre 1986 à Blois (dans le Loir-et-Cher) – d’un père italien militaire (Général de la Guardia di Finanza) et d’une mère française. J’ai grandi à Rome et à Bruxelles où mon père a fait carrière à la Commission Européenne.

Quel est ton parcours ?

Après avoir obtenu mon BAC STG à Rome en 2006, j’ai entrepris des études de photographie à l’Istituto Europe di Design Rome (2006 à 2009) et de communication à Paris (2009 – 2013). Par la suite j’ai travaillé dans différentes Maisons de mode (Ermenegildo Zegna, Giuseppe Zanotti Design, Six & Sept…). Suite à une petite année de jobs « alimentaires » en tant que conseiller de vente chez American Apparel à Paris, en août 2014, j’ai eu envie de créer mon propre média gentlemanchemistry.com liant compétences photos et vidéos (cf les vidéos Private Cifo présentant la Maison de tailleur Cifonelli, The Wolf of Rome avec Andrea Luparelli de la Sartoria Ripense ou encore Chaussure à son pied avec le bottier Dimitri Gomez). Le travail fourni au travers de ce média est vraiment un travail de sourcing, ce qui à me différencie par rapport à d’autres médias ou magazines de presse. Un travail qui m’a aussi permis de construire un solide réseau de professionnels du métier dans différents ateliers d’artisans et boutiques à travers l’Italie principalement (Bielle, Milan, Florence, Rome, Naples, Palerme mais et plus récemment la Calabre) mais aussi la France (Paris) et l’Angleterre (Londres). Tailleurs, chemisiers, cravatiers, bottiers mais aussi drapiers & confectionneurs des 4 coins du globe figurent dans les colonnes du média.

De 2016 à 2019, j’ai été Commercial pour l’éditeur d'étoffes de luxe écossais Holland & Sherry (fournissant principalement les tailleurs pour hommes et maisons de couture du monde entier). Plus récemment, en Août 2019, j’ai lancé mon podcast : Le Podcast Gentleman Chemistry, le podcast des personnalités créant de la valeur avec style et nonchalance où l’on peut écouter des interviews passionnantes de :

  • Monsieur Nino Cerutti

  • Greg Lellouche (No Man Walks Alone)

  • Cyril Arvengas (Gabriel Paris)

  • Daniel Lévy

  • Benoît Wojtenka (Bonne Gueule)

  • Simone Ubertino Rosso (Lanificio Cerruti)

  • Laurent Laporte (Where is the cool)

  • Marc Guyot

  • Pierre Degand (Maison Degand)

  • Mathieu Lesca (Lesca Lunetier)

  • Franz-Arthur Mac-Elhone (Harry’s Bar)

  • Norbert Benaim (Willman à venir) et bien d’autres encore…

Pourquoi avoir fondé Butticé ?

J’ai fondé Butticé avec la volonté de proposer ma vision d'un style masculin qui reste élégant et immuable dans le temps, avec des capsules uniques de produits désignés à Paris et réalisés "pianissimo", à la main, à Naples, de façon exclusivement artisanale dans de somptueuses matières premières.
La philosophie de Butticé est de toujours porter une attention particulière à la valeur que l'on donne au temps, dans l'appréciation des choses simples, comme peuvent l'être : un verre d'eau fraîche, un plat de spaghettis, tomates San-Marzano, basilic et huile d'olive des Pouilles ou une pizza margherita cuite au feu de bois avec de la "mozzarella di bufala di Caserta", mais aussi, en faisant attention aux vêtements que l'on choisit pour s'habiller. Les pièces ne sont pas de simples morceaux de tissus assemblés ! Non, ce sont bien plus que des vêtements : ils peuvent changer vos journées, ils sont une extension de votre personnalité.

Ma première capsule de chemises sartoriales, numérotées (total 70 pièces exclusives), se décline en 4 coloris de tissus en coton et lin difficilement trouvables en PAP :

  • Rayures framboise Negroni

  • Rayures bleu et marron Nocciolato

  • Bleu ciel Posillipo

  • Rayures bleu ciel Avvocato

A cela s’ajoute une capsule de cravates sartoriales, roulotées à la main, non doublées, en plus de 30 variantes (jacquards et imprimés de caractère).

Quelles sont les principales caractéristiques des chemises Butticé ?

Chaque chemise sartoriale Butticé représente dans ses moindres détails un véritable savoir-faire artisanal made in Italy. Passion, tradition et créativité artistique sont déployées durant plus de six heures nécessaires à la réalisation d'une chemise Butticé sur lesquelles interviennent, sur huit passages, les petites mains de l'atelier chemisier napolitain.

Les chemises Butticé sont réalisées dans la tradition sartoriale napolitaine par les artisans expérimentés de notre atelier à Naples. Tout y est "fatto a mano" (fait main), de la coupe à la couture jusqu'au repassage. La coupe de la chemise est ajustée sans être étriquée pour un confort et mouvement optimaux. L'alliage du tissu coton et lin offre une fluidité élégante combinée avec un tombé très nerveux : ce qui fait de cette chemise, la chemise idéale pour toutes les occasions avec un col italien classique permettant aussi bien un port avec ou sans cravate. Du rendez-vous business en costume à cette promenade en bord de mer avec short et chaussures bateaux aux pieds.

La chemises sartoriale Butticé et ses huit passages main :

  1. Collo ribattuto a mano

    Le col est rabattu à la main (c’est l’une des phases les plus délicates où l’on remarque la dextérité des couturières). Le col doit posséder souplesse afin de garantir une ligne harmonieuse.

  2. Giromanica ribattuto a mano

    L’emmanchure cousue à la main permet à chacune de nos chemises de se distinguer d’une chemise industrielle cousue à la machine. La couture manuelle permet plus de flexibilité et donc plus de confort dans le fit de nos chemises.

  3. Quarto di spalla cucito internamente con seconda ribattitura esterna a mano

    Le quart d’épaule est cousu à la main afin d’offrir le bon fit. La couturière doit, dans cette phase, coudre avec minutie les parties principales constituant la chemise. Avec son « dietropunto », elle bloque la couture de l’épaule pour les finitions en dessinant une ligne impeccable.

  4. Asole cucite a mano

    La boutonnière d’une chemise doit durer dans le temps en résistant au frottement que leur font subir les boutons tout en étant souples lors de l’ouverture de la chemise. L’entrelacement de fils naissant des mains des couturières est un spectacle fascinant.

  5. Bottoni spessi in madreperla australia cuciti a mano con punto zampa di gallina

    Les épais boutons en luxueuse nacre australienne sont cousus avec l’ancienne technique du point en lys - dit zampa di gallina (pied de poule) - permettant une meilleure ouverture de la boutonnière et garantissant également plus de solidité sur la couture du bouton.

  6. Fintone (o cannoncino) cucito a mano molto stretto fermato dal suo travetto

    La gorge de la chemise est cousue entièrement à la main. L’opération consiste dans le rabattre cette partie avec un point souple qui se termine avec le « travetto » (un point au crochet), de cette façon on obtient une broderie élégante et une meilleure qualité de repassage après avoir lavé la chemise.

  7. Triangolino cucito a mano

    Il triangolino (mouche ou hirondelle) qui renforce en unissant la partie antérieure de la chemise avec celle postérieure. C’est un signe distinctif et élégant d’assurer de la solidité à la chemise et donc durabilité dans le temps pour un vêtement d’exception.

  8. Travetto sulla finta di manica (fintarella)

    Le travetto (sorte de broderie faite avec un point au crochet) arrête la fente de la manche au niveau du capucin. Il est réalisé à la main par une couturière expérimentée, venant suggérer ce je ne sais quoi de discret et de recherché à la fois, caché sous une veste. Le luxe jusqu’au bout des détails.


 
Illustration d’un coquillage d’où proviennent les boutons en nacre Image Butticé Naples

Illustration d’un coquillage d’où proviennent les boutons en nacre
Image Butticé Naples

 

Où se procurer les produits Butticé ?

Actuellement les capsules de chemises sartoriales sont disponibles sur la boutique en ligne butticeparisnaples.com mais aussi chez Ardentes Clipei et SuperStitch à Paris.

Vas-tu lancer d'autres produits prochainement ?

Pour le futur, j’aimerais développer des vestes sport, costumes, ceintures et mocassins. Des pièces telles que celles que je porte au quotidien (de la même façon que j’ai développé des chemises que je prenais plaisir à porter ces dernières années).

Quels sont les impacts liés à la Covid-19 sur ton entreprise ?

Avec mon équipe, je me demandais si je ne devais pas attendre le premier déconfinement pour créer officiellement la société Butticé Intl. (en juin dernier) ; puis je me suis dit que si je ne le faisais pas maintenant, je me serais trouvé d’autres excuses pour ne pas le faire. L’entreprenariat c’est aussi prendre des risques et se mettre un peu la pression pour y aller – mon moteur au quotidien, une fois la machine lancée, impossible revenir en arrière après tous ces efforts.

J’ai été agréablement surpris par la qualité de l’accueil auprès de la cible qui a su transformer par les toutes premières ventes dès la création de la boutique en ligne du site. Des clients — Italiens allant de Gêne à Milan, Français de Paris, Dijon, Toulouse ou Bordeaux… mais aussi LA, New-York, Tokyo et Hong-Kong avec, récemment, une commande de Mark Cho de The Armoury dont je suis assez fier — qui ont su tout de suite reconnaître la qualité du produit, mais aussi être séduits par le ton de la communication autour de la marque (j’essaye de faire et de dire ce que d’autres ne font pas, en prenant aussi une certaine forme de risques — je n’aime pas rentrer dans le moule pour exister).

Quelle est ta vision à long terme ?

J’aimerais faire rayonner Butticé comme une marque « Top of Mind » qui véhiculerait des valeurs de qualité produit exceptionnel mais aussi de lifestyle « vraiment » cool (pas fabriqué de toute pièce). Pénétrer les marchés Asiatiques, USA et Australie. Et aussi créer une agence de conseil Butticé : réunir les différents métiers de compétences allant de : la création de contenus (photos, vidéo, podcast, etc…), print (magazine, livres), stratégie d’image & communication… En créant une agence de communication de référentielle dans ce type de niche, à destination des marques désirant faire grandir leur valeur auprès de leur cible.

Merci à l’équipe Les Indispensables Paris :)

 

Notre chemise Butticé est en tissu Grandi & Rubinelli coton et lin uni coloris bleu ciel. La structure très ouverte du tissage et sa composition à hauteur de 40% de lin l’a rend idéale pour l’été. Elle se porte néanmoins facilement en hiver sous une bonne maille.
Question fabrication, on remarque assez rapidement les détails faits main, et notamment le quart d’épaule. Elle est entièrement confectionnée à Naples par l’atelier Errico Formicola.
Au niveau de la coupe, elle est droite et confortable. On a pris notre taille normale. En cas de doutes, contactez la marque, ils répondent assez vite.
Et si vous êtes sur Paris et que ces chemises vous intéressent, on ne saurait trop vous conseiller d’allez les voir de plus près chez Superstich ou Ardentes Clipei.

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Barena - Pantalon jersey en mélange de laine

 
 

Pour faire suite à notre article dédié aux pantalons en jersey, Barena a sorti un modèle à taille élastiquée dans un mélange laine-nylon-cachemire-polyester.

Barena Slim-Fit Mélange Knitted TrousersPrix : €230Composition : 50% polyester, 36% virgin wool, 12% nylon, 2% cashmereDisponible exclusivement sur MrPorter ICI 
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Caruso - Dans l’atelier de Soragna

 
 

Sur le Tour de France, on parle souvent du Top10 des meilleurs coureurs. Si on devait faire un parallèle dans le tailoring, Caruso en ferait assurément parti. L’un des meilleurs atelier de production de costumes - à échelle industrielle - au monde. Plus de 600 ouvriers-tailleurs y travaillent.
L’entreprise est née en 1958 dans une petite ville appelée Soragna à Parme, en Italie. Elle a été fondée par le tailleur napolitain Raffaele Caruso puis rachetée en 2009 par l'ancien PDG de Brioni, Umberto Angeloni. Aujourd’hui c’est son fils, Marco Angeloni, qui dirige la société - détenue par le fonds d'investissement chinois Fosun depuis 2017.

Comme le disait Umberto Angeloni à l’occasion du Pitti Uomo 2014, Caruso dispose de l’un des meilleurs rapport qualité-prix dans les costumes haut-de-gamme.
On conseille à ce propos la relecture de cet article de Fashion Network intitulé Caruso décortique le prix réel d’un costume.

Je défie n’importe quelle marque de faire un costume sartorial-industriel mieux que le nôtre avec un tissu d’aussi grande qualité
— Umberto Angeloni - Pitti Uomo 2014 | Via Fashion Network.com, "Caruso décortique le prix réel d’un costume"

Pour mieux comprendre ce qui fait un costume Caruso, Taisetsu, le magazine en ligne de United Arrows a publié en début d’année une interview de Roberto Cibin, le responsable des modélistes chez Caruso. Plus de 15 ans d’expérience dans le métier. Il connaît parfaitement la fabrication et le bien-aller d’un costume.

Photo:Shunya Arai

Photo:Shunya Arai

Photo:Shunya Arai

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