Cravates tricotées d'Ascot à Krefeld - Made in Germany

 
 

On est de grands fans des cravates tricotées. Et on est pas les seuls, depuis maintenant plusieurs années elles reviennent à la mode. Assez formelles pour être portées avec un costume elles ajoutent une petite touche spéciale et décontractée. Elles sont proposées dans de nombreuses matières, de la soie au cachemire, en passant par la laine, le coton ou encore des mélanges.
Nous aimons particulièrement les cravates en tricot de soie. L’un des meilleurs fabricants de ses cravates en tricot soie est allemand. C’est bien simple, si vous avez une cravate en tricot de soie Made in Germany, il y a de grandes chances qu’elle proviennent de chez Ascot, le meilleur et le dernier fabricant allemand de cravates tricotées implanté dans la ville allemande de la soie : Krefeld. Ils travaillent avec les plus grandes marques, des marques confidentielles aux plus grands acteurs du Luxe.

Derrière Ascot, il y a une histoire familiale qui dure depuis plus d’un siècle. L’entreprise a été fondé en 1908 par Karl Moese.
C’est son fils Erwin qui, lors d’un voyage Angleterre à la fin des années 40 où il a notamment assisté aux célèbres courses de chevaux royales d’Ascot, décide qu'Ascot serait le nom de marque idéale pour eux. Depuis lors l’entreprise est toujours restée familiale et est toujours spécialisée dans la cravate.

Les cravates tricotées d’Ascot sont fabriquées sur des métiers dont nous avons déjà parlé : les cotton machines. Elles permettent de tricoter plusieurs cravates en même temps. Ce sont des machines à tricoter rectiligne énormes, de presque 16 mètres de long que l’on retrouve chez tous les meilleurs fabricants de tricots au monde : Johnstons of Elgin, Barrie, Scott & Charters, William Lockie ou encore John Smedley.

Une fois la cravate tricotée à plat, elle est cousu sous forme de tube à l’aide d’une machine “cup seamer” dont on a parlé ici.

Cup Seaming Machine : la cravate passe (rapidement) entre les 2 “roulettes”

Une fois cousue sous forme de tube, les cravates sont retournées à l’aide d’une grande tige. De cette façon la couture le long de la cravate est presque invisible de l’extérieur.

Les cravates sont ensuite mises sur des bandes de bois pendant 24 heures pour obtenir la bonne forme de cravate.

Par la suite on rajoute une bande de satin au niveau du col pour plus de confort.

Enfin dernière étape, le bout de la cravate est fermé.

Ascot est certainement devenu célèbre pour la fabrication de ces cravates tricotées parce qu’elles ont une main particulière, assez sèche et croustillante. Cela est dû au tricotage très dense et à la quantité de soie utilisée. Une caractéristique très appréciée des aficionados de cravates en tricot. Et ce d’autant plus que peu de fabricants dans le monde sont en mesure de fabriquer ce type de cravates. Moins d’une dizaine peuvent encore le faire. Et cela alors que la demande de cravates tricotées a considérablement augmenté au cours de la dernière année.

Bonne nouvelle, il est possible d’acheter les cravates Ascot directement sur leur site web. Leurs cravates tricotés en soie sont vendues à 69,9€. Celles en laine soint moins chères, à moins de 40€.

De nombreux coloris sont proposés, du classique bleu marine en passant par le vert forêt au rose ou au jaune. Vous trouverez sans aucun doute votre prochaine cravate.

Images ascot.de

 

Qui fabrique les sweatshirts loopwheel de The Real Mccoy's ?

 
 

Les fameuses machines Loopwheel
Image toki-seni.co.jp

Réponse : Toki Seni.

Enfin a priori. C’est en lisant un article du magasin américain Standard and Strange que nous l’avons deviné. Ils ont pu visiter en 2019 un atelier qui utilise encore ces machines Tsuri avec l'aide de leurs amis de The Real McCoy's. En regardant leurs photos, on devine aisément qu’il s’agit de Toki Seni. Et on imagine donc que The Real McCoy’s travaillent avec eux.

Quand on dit “fabrique”, on parle ici de la matière tubulaire. Le montage du col, des poignets ou encore des bords-côtes est probablement fait par une tierce entreprise.

À chaque machine correspond une taille. Ce qui explique pour les sweatshirts n‘ont ici pas besoin de coutures côtés.

Pour rappel, TOKI SEN-I est une entreprise Japonaise qui produit des tricots depuis 1984. Elle possède de nombreux métiers à tricoter dont les fameuses machines Tsuri qui ont été fabriquées il y a plus de 100 ans en Europe. Toki possède également des machines circulaires plus standards : tous les jerseys Toki Seni ne sont donc pas tricotés sur des machines Tsuri.
Depuis février 2005 Toki Seni est présente sur Première Vision, le salon pour les professionnels de la mode et du textile. Les marques de Luxes et de mode haut de gamme font parties de leurs clients.

Machine à tricoter circulaire plus moderne que les anciennes Tsuri
Image toki-seni.co.jp

 

Le Minor - Le pull marin sous toutes ses coutures

 

Note : nous avons demandé à Le Minor de nous envoyer les deux pulls que vous allez découvrir dans cet article

Quel pull portait Eric Tabarly lorsqu’il remporta la “transat anglaise” en 1964, une course au large qui allait le faire rentrer dans la légende ?
Réponse : un pull marin tricoté par Le Minor !
Ce pull spécialement tricoté pour Eric Tabarly était un dérivé du pull "sous-officier de marine" mais équipé d’une patte de boutonnage au niveau du cou - une innovation écossaise.

Avec son tricotage en côtes, il était très similaire au jersey réglementaire de la Marine Nationale dont nous avons déjà parlé ici.

Un vrai pull de marin, porté par le plus célèbre de tous, Eric Tabarly !
C’est donc tout naturellement vers Le Minor que nous nous sommes tournés pour tester un pull Marin. Enfin, deux pour être exact.

Le classique - COLORIS BLEU ROI

La classique tout d’abord. Contrairement au pull porté par Eric Tabarly ou au jersey réglementaire de la Marine Nationale, il est tricoté dans un Jersey lourd 100% laine moins élastique et plus compact.
La coupe est assez étroite et le corps assez long pour bien protéger son porteur du froid.
Il est conçu au départ pour être porté près du corps afin d’éviter de gêner les manoeuvres sur un bateau. Un vrai "pull chaussette".

Sa laine est très belle, légèrement brillante. Elle a un toucher sec mais qui ne gratte pas - on conseille néanmoins de porter un t-shirt ou un sous vêtement en dessous. Très clairement, ce pull respire la qualité. Un vrai pull de marin.

Marcos a choisi un très beau Bleu Roi. Avec le Kelly Green, ce sont deux de nos couleurs favorites de cette saison.
Des couleurs idéales pour un hiver plus vitaminé et qui ne sont pas faciles à trouver ailleurs.

Le pull taille petit, pensez donc bien à opter pour une taille supplémentaire par rapport à votre taille habituelle. A titre d’information, Marcos fait 1m170 pour 60kg et a choisi une taille M, ce qui correspond à une taille 2.

Le pull revisité - 3 RAYURES

Si comme Jean vous n’avez jamais vraiment été séduit par les pulls marins parce que justement vous les trouviez trop moulants ou trop longs, vous deviez être conquis par ce nouveaux modèle. Il reprend la base du pull classique mais sa coupe a été revue. Elle est plus moderne, moins près de corps.
Un bord côte a également été ajouté sur le bas du pull. Il est moins long et se porte de manière plus décontracté.

Ce modèle est également tricoté avec une laine mérinos, plus douce que la laine classique utilisée pour leur modèle historique.
Toujours fabriqué dans leurs ateliers bretons, la pièce reste fidèle à l’ADN maritime de la marque. Le jeu de rayures rappelle la marine nationale.

Les deux pulls sont équipés de boutons plats coloris noir dans une finition mat du plus bel effet. Pas de faute de goût, on aime beaucoup. Sur les photos, Marcos et Jean les portent d’ailleurs tous fermés, mais si vous préférez garder 1 ou 2 boutons ouverts, c’est très élégant également.

Quid du logo visible sur la manche gauche ? Chose assez rare, on adore. Oui oui ! Il est vrai qu’habituellement nous préférons les marques qui privilégient l’absence de logo pour mettre en avant le produit. Mais ici, il a toute sa place et apporte un certain cachet, tous leurs pulls sont produits dans leurs ateliers à Guidel en Bretagne.
Le contraste bleu marine / jaune fonctionne très bien. De petite taille, il reste discret et se fait vite oublier.

Pour information, Jean fait 1m78 et pèse environ 70kg. Il porte une taille L. Il a également pris une taille au-dessus de sa taille habituelle M pour encore plus de confort. Le pull lui va parfaitement.

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En conclusion, en matière de pulls marin, Le Minor propose l’une des plus belles offre sur le marché. On recommande !

Pulls marin 100% laine vierge

Où trouver des bonnets Shaggy Dog ?

 
 

Note : Bosie nous ont envoyé le bonnet que vous allez découvrir dans cet article


Où trouver des bonnets Shaggy Dog ?

Chez Bosie ! Tricoté en 100 % laine, le même fil Shetland SuperSoft que pour leur pulls Shaggy Dog, les bonnets unisexes Shaggy Dog de Bosie sont un peu comme le décrit la marque écossaise, un “câlin pour la tête”.
Ils sont chauds, moelleux et doux, avec le même aspect et la même sensation que les pulls brossés plusieurs plusieurs fois.

De notre expérience, le bonnet taille petit mais s’agrandit facilement à la tête du porteur.

Pour que le bonnet conserve toute sa beauté, on conseillerait d’éviter autant que possible de le mettre dans votre poche de manteau. Les frottements répétés auraient vite fait de le transformer en une boule informe.

Bosie propose de nombreux coloris, du bleu Azur à l’orange en passant par le jaune camomille.
Nous avons choisi le coloris pixie, un vert coloris menthe poivrée très lumineux, idéal pour égayer ses tenues hivernales.

Pour découvrir les autres coloris, c’est par ici.

 

Columbiaknit - Polos de Rugby

Columbiaknit

Made in USA, Portland Oregon

 
 

Et si les polos ne craignaient rien ? Et s'ils étaient portés par certains des athlètes les plus puissants et agressifs de la planète...et s’ils avaient des manches longues ?

Voilà une bonne description des Rugby Shirt, un classique preppy et résistant qui va avec à peu près n'importe quoi et s'intègre parfaitement dans n'importe quelle garde-robe. 

Nous avions déjà présenté la marque Barbarian, cette fois-ci nous nous attardons sur Columbiaknit - à ne pas confondre avec Columbia Sportswear, également basée dans l’Oregon aux États-Unis.

Columbiaknit est une marque de vêtement américaine fondée en 1921 et actuellement située dans l’Oregon.

Publicité de Columbiaknit datant de 1928

FABRICATION

Tous leur polos et sweatshirts sont fabriqués dans l’usine en propre de la marque, et ce dans une grande variété de poids et de styles. Conçus pour le sport, ils taillent relativement grand même s’ils la coupe a été revue avec les années. Presque tout ce que fabrique l'entreprise est 100% coton.
Columbia Knit a beaucoup travaillé en marque blanche dans les années 1980 - pour Sears, Lands' End ou encore LL Bean - avant que la plupart ne délocalisent leurs productions à l’étranger. Mais d’après ce qu’on a pu lire sur des forums, ils fourniraient toujours des polos pour Rowning Blazers. 

L'entreprise employait 400 personnes à son apogée, mais en emploie maintenant moins d’une trentaine. ColumbiaKnit est verticalement intégrée. En d’autres termes, elle tricote son propre tissu, puis assemble les pièces, s’occupe de la finition et de l’emballage. La plupart des entreprises ne font qu'une ou deux étapes dans le processus. 

Machine à tricoter circulaire
Image archivalblog.com

Machine à tricoter circulaire des années 1920 utilisée pour la fabrication de bonnets
Image archivalblog.com

ColumbiaKnit a été rachetée dans les années 60 par Jake Kryszek, survivant de l’Holocaust arrivé aux États-Unis en 1952 et employé de l’usine dans premier temps.
C’est maintenant, Al Kryszek, l’un des fils de Jade Kryszek qui dirige l'entreprise.

Dans une interview pour pamplinmedia.com, Jade Kryszek déclare:
"Je n'ai jamais, jamais voulu aller à l'étranger, mais maintenant nous vendons à des clients à l'étranger. Je voulais que mon entreprise et mes employés, qui ont toujours été une famille pour moi, restent en Amérique. C'était très important pour moi.”

DISTRIBUTION

Les tricots Columbiaknit ne sont pour le moment pas distribués en Europe - à notre connaissance.
Ci-dessous des exemples de sweatshirts et polo de rugby tirés sur e-shop du blog Heddels.

 

Decka Socks - Des chaussettes japonaises épaisses

 
 

Quand on pense chaussettes, quelques marques nous viennent immédiatement en tête. Bresciani tout d’abord, une pointure mondiale dans le domaine. Pantherella également, marque sur laquelle Marcos a d’ailleurs écrit une review ici.
Et comme mentionné dans cet article, le véritable test pour savoir si une paire de chaussette est de qualité se situe après 10 lavages. Si vous elles ont toujours l’air bien, c’est que le test est réussi.

Pour les chaussettes en cachemire, la référence est sans nul doute Corgi Socks.

Quant aux marques plus workwear, on pense immédiatement à l’incontournable Rototo.
Mais il y a quelques mois, nous avons découvert chez SuperStitch une autre marque japonaise qui produit également des chaussettes bien épaisses : Decka Socks.

Les chaussettes Decka chez SuperStitch

Le produit phare de la marque, ce sont ces chaussettes épaisses en mélange 95 % coton, 4 % polyester, 1 % polyuréthane.

La marque précise qu’elles nécessitent jusqu’à cinq fois plus de fil d'une paire ordinaire. La plante est réalisée en tissu bouclette - qui fait office de matelas - pour plus de confort.

Elles sont fabriquées à l’aide de machines low gauge - Sur ce sujet, vous pouvez relire cet article qui explique ce qu’est que la jauge d’une machine à tricoter - c’est à dire capable de produire des chaussettes épaisses tel que le fait également Rototo chez le fabricant Japonais Souki, une petite entreprise de fabrication de chaussettes 1927 à Koryo-cho, la ville de la chaussette au Japon.

De nombreux coloris sont proposés. Nous aimons particulièrement leur vert qui se rapproche d’un Kelly Green.

La marque possède son propre e-commerce et expédie à l’international.
Elles sont par ailleurs distribuées chez SuperStitch, ce qui vous évitera d’eventuels frais de douanes et quelques tracas.

 

L'ascension du mohair : nouveau pilier de la mode masculine ?

 
 

Quel est le pull le plus cher vendu aux enchères ?

Il s’agit d’un cardigan vert olive en mélange mohair, acrylique et élasthanne de la marque Manhattan et qui fût porté par Kurt Cobain lors de l'apparition de Nirvana sur MTV Unplugged en 1993.

Il a été vendu à 334 000 $ en 2019 - il avait déjà été vendu quatre auparavant pour la somme de137 500 dollars.

Le fameux cardigan de Kurt Cobain devenu mythique. Il présente une fermeture à cinq boutons (un bouton absent) sur le devant, deux poches extérieures, un trou de brûlure de cigarette et des décoloration au niveau des deux poches.
La taille équivaut à un Medium.
Image Julien Auction

Le cardigan était accompagné d’une lettre manuscrite de Jackie Farry, une amie proche de la famille Cobain qui avait reçu le cardigan après la mort de Kurt Cobain.

In August of 1992 I became the first nanny for Frances Bean, as well as the personal assistant to both Kurt Cobain and Courtney Love. During the next few years I returned to take care of Frances, including the period leading up to Kurk’s awful untimely death. Shortly after he died, Courtney gave me this sweater, the one he wore during the MTV Unplugged Performance. It has been in my possession ever since.
Sincerely
Jackie Farry

Les pulls en mohair nous rappelle l’une de nos icônes favorite, le pull Shaggy Dog. Une texture similaire : confortable, chaude, douce et qui donne envie d’être touchée, pas seulement regardée.

Beaucoup de marques ont récemment sorties leurs version du pull en mohair. On pense à Aimé Leon Dore, Needles, Raf Simons ou encore Jil Sander.

Mais un des grands succès du mohair ces derniers mois vient sans doute de Marni, la marque milanaise dirigée par Francesco Risso.
Leurs mailles en mohair aux couleurs très vives, pop, ne passent pas inaperçues. Il y aussi bien des pulls ras du cou, des pulls vol V que des cardigans.

Et vous, allez-vous aussi acheter un pull en mohair ?

Relire notre article sur meilleurs pulls en laine Mohair pour homme

 

Pull Jacquard Fair Isle tricoté en 3D

 
 

Le WholeGarment est la technologie de tricotage en 3D inventée par Shima Seiki, l’un des plus grands constructeur de machines à tricoter rectilignes au monde.

Nous suivons leur compte sur Instagram. C’est ainsi que l’on a vu récemment un pull Magaret Howell. Celui-ci a été tricoté en 3D, c’est à dire d’une seule pièce. Il n’y a pas de coutures.

Ce tricot unisex est une très belle réussite cette saison chez Margaret Howell. Il a rapidement été sold out. Tricoté en laine Shetland, il présente un motif Fair Isle très subtil et facile à porter. Il a également une coupe traditionnelle qui fonctionne bien avec une silhouette plus large, plus confortable.

Un pull qui illustre la possibilité d’associer la tradition - le pull Lopapeysa à motifs Fair Isle - aux dernières technologies de tricotage.
Le principal avantage réside dans l’absence d’assembler les différentes parties du pull. Une opération longue et minutieuse. Sans compter que le pull est plus confortable sans coutures.

Une petite révolution sur laquelle mise beaucoup d’entreprises française telles que 3D Tex, une entreprise française spécialisée dans la fabrication d'articles en maille 3D.

Est-ce un tournant pour la relocalisation ? Probablement pas, l’Asie commence également à son tour à s’équiper de ces machines. En sachant que les gros donneurs d’ordres négocient leurs prix au centime près, nul doute que l’Asie reste plus compétitive à moyen terme.

Enfin, les machines à tricoter en 3D ne permettent pour le moment pas de réaliser les pulls les complexes. Des machines plus traditionnelles sont alors utilisées, et cela implique à nouveau d’assembler les différentes parties du pull, opérations longues et demandeuse en main d’oeuvre expérimentée.

Pull tricoté grâce à une machine à tricoter intégral

 

Le cachemire recyclé de piètre qualité ?

 
 

“Les Ecossais et les Italiens s’accordent sur l’avance qu’ils ont sur les producteurs chinois manquant d’expérience malgré leurs technologies, et reconnaissent celle des Chinois par rapport aux Mongols. Les Chinois, comme Erdos, revendiquent d’être au niveau des Italiens. Mais tous s’accordent pour taper sur les Mongols qui, tout en reconnaissant avoir une marge de progression, relativisent cet écart de qualité et se comparent aux Ecossais et aux Italiens. Seul le cachemire recyclé met tout le monde d’accord sur sa piètre qualité.”

Victor Chevrillon, Les Routes du Cachemire, Enquête sur une filière cousue d'or

 

Quelle est la différence entre pull nordique et pull Fair Isle ?

 
 

Le pull Fair Isle, originaire d'Écosse, est historiquement doté de motifs géométriques multicolores qui recouvrent toute la surface du pull.

Il se distingue généralement des pulls nordiques. Par pulls nordiques, on pense aux pulls Lopapeysa, Mariusgenser ou encore Norvégien. Des distinctions pas toujours faciles à établir tant leurs styles, leurs histoires se ressemblent et se croisent.

Par abus de langage, beaucoup de pulls avec des motifs géométriques qui se répètent sont appelés Fair isle.

Quelques différences faciles à identifier :

  1. Prenons l’exemple du Lopapeysa islandais. Il se distingue par son motif localisé sur le haut du corps. Mais les motifs peuvent être aussi bien de type “Fair Isle” que “Norvégien”.

  2. Le pull Norvégien s’apparente au pull Fair Isle. Cependant les motifs sont différents (typiquement le motif Selburose ou des flocons de neige) et ils sont souvent bicolore là où le pull Fair Isle est multicolore.

Pull Lopapeysa

Pull Fair Isle

Pull Norvégien

 

Peter Blance - Pulls Shetland Shaggy Dog

 
 

Si l’on a déjà écrit beaucoup d’articles sur les pulls Shaggy Dog, il y a une marque dont on a jamais parlé : Peter Blance. Un point qui n’a pas échappé à quelques-uns de nos lecteurs réguliers.

N’hésitez pas à nous contacter sur Instagram, ça nous fait toujours plaisir

Peter Blance est une marque que l’on connaît grâce au magazine Popeye. Elle est uniquement distribuée au Japon. Pour vous en assurer, tapez le hastag #peterblance sur Instagram : il y a majoritairement des publications faites au Japon qui remontent.

En regardant l’étiquette de la marque, on apprend que les pulls Peter Blance sont fabriqués en Écosse sur l’une des îles Shetlands.
Une étiquette qui nous rappelle aussi celle de Shetland Woollen Co. ou encore Laurence J.Smith.

Et pour cause, les pulls Peter Blance sont vraisemblablement fabriqués par Laurence Odie Knitwear. Si dans le cachemire, on pense qu’il y a 3 noms britanniques à retenir, Johnston of Elgin, Joshua Ellis et Begg & Co, pour les pulls Shaggy Dog on citerait : Harley of Scotland, Jamiseon’s of Shetland et Laurence Odie Knitwear.

C’est cet atelier qui produit également les pulls Shaggy Dog de J.Press et a travaillé/travaille avec les plus belles marques du monde. On peut citer A.P.C, Bonpoint, Shetland Woollen Co., Boggi, Burberry’s, United Arrows, Holland & Holland, Aspesi, Bergdorf Goodman, Marcel Lassance ou encore Inverallan.

Une étiquette d’une pull Shaggy Dog Peter Blance - Mention “Hand Frame Knitted”

L’étiquette d’un pull Shetland Woolen Co. - similaire à celle de Peter Blance

Peter Blance, une marque de Laurence Odie Knitwear ? Publication Instagram 2016

Etiquette Laurence J.Smith, une des marques en propre de Laurence Odie Knitwear - similaire à celle de Peter Blance

Est-ce que cela signifie que si vous achetez un pull Shetland Woolen Co. cela revient au même ? Rien ne le garantie. La coupe peut être différente, les fils également, sans parler des finitions (le nombre de brossage par exemple) ou du montage.

En parlant de montage, on a vu deux types de pulls Peter Blance. L’un tricôté en fully fashion puis remaillé par la suite et l’autre tricoté d’une seule pièce, sans coutures sur les côtés.

Le premier est tricoté sur des machines à tricoter manuelles. On parle de Hand Frame Knitted. Nous avions d’ailleurs écrit un article sur six marques marques qui utilisent encore ce type de machines pour tricoter leurs produits.

Questions fils, il est souvent indiqué qu’ils proviennent de chez J.C Rennies - comme la majorité des pulls de Harley of Scotland - ou de chez Jamieson’s, qui sont plus rêches.

Pull Peter Blance tricoté en une seule pièce

Pas de coutures sur les côtés - La ligne dessinée est seulement liée au repassage

Cela vaut-il le coup d’en faire venir quelques exemplaires du Japon ? Au risque de payer des droits de douane exorbitants ?

On aurait tendance à dire que non, il existe déjà de très belles alternatives distribuées en Europe. Mais si vous avez sauté le pas, n’hésitez pas à nous donner votre retour d’expérience en commentaire.

 

Chamula - Mexique et méthodes de production traditionnelles

 
 

Yuki Matsuda* a fondé Chamula pour préserver l'artisanat et le savoir-faire des hauts plateaux du Mexique - chaque vêtement est entièrement tricoté à la main par un seul artisan du début à la fin. La marque travaille exclusivement des matières naturelles, comme le coton et la laine mérinos.

Les tricots Chamula sont relativement doux car ils sont tous en laine mérinos provenant de moutons paissant dans les montagnes mexicaines.
Tout le processus de production est réalisé le plus possible à la main. Cela va du filage du fil mérinos sur de petits rouets en bois, au tricotage manuel en passant par la teinture.

Le tricotage manuel implique l’utilisation de fils assez gros, les pulls sont donc assez épais. Idéal pour les hivers rigoureux.

La marque a lancé cette saison un pull col roulé très épais et coloré intitulé Granny Square Turtleneck Pullover. Pas sûr que votre Grand-Mère puisse vous reproduire le même. Elle préférera sans doute vous donner de l’argent pour que vous puissiez vous l’acheter.
Ce pull est réalisé manuellement au crochet et reprend les motifs des carrés “square granny” qui signifie « carré de mamie » et fait référence à des carrés d’une quinzaine de centimètres de côté réalisés au crochet.
Ces carrés étaient très en vogue dans les années 70, ils étaient principalement utilisés pour faire des couvertures patchworks. L’un des motifs les plus connus est le “Old American”.

Vous pouvez également trouver des pulls plus classiques, les traditionnels Fair Isle ou Aran. Mais aussi des pulls qui reprennent les motifs traditionnels des Serape, ces capes en forme de couvertures, souvent de couleurs vives et avec des franges aux extrémités, portées au Mexique, en particulier par les hommes.


*M. Yuki Matsuda est un designer japonais fondateur de Meg Company, un groupe multimarque basée à Hermosa Beach en Californie, qui comprend les marques Yuketen, Monitaly, Epperson Mountaineering et Chamula.

Granny Square Turtleneck Pullover - Coloris Ecru

Granny Square Turtleneck Pullover - Coloris Noir

Pull Serape

Pull Fair Isle

Cardigan Fair Isle

Pull Fair Isle

Pull Fair Isle

Pull Fair Isle

Pull Serape

Pull Fair Isle

Pull Aran

Pull Fair Isle

Pull Fair Isle

 

Pull Shetland Maalbi

 
 

Note : Maalbi nous a envoyé le pull que vous allez découvrir dans cet article

« Shaggy », « Shetland » sont des mots que vous lisez souvent dans nos articles chez Les Indispensables.
On vous a déjà présenté les écharpes Maalbi, une belle pépite encore peu connue. Nous vous présentons cette fois-ci leurs pulls Shetland dans une couleur peu répandue : violet ou lilas.

Marcos porte ici une taille « M » qui lui convient - même si le pull est un peu long. Le laine Shetland n’est pas réputée pour être la plus douce et ce pull n’y échappe pas. La main est sec et peu moelleuse. On préfère les pulls de chez Bosie, bien qu’ils ne soient pas vraiment comparables. Les fils utilisés ne sont pas les mêmes. L’un est brossé, l’autre non. L’un est tricoté en intégral, l’autre non.

Ceci dit, Maalbi propose ce pull au prix très correct de 69€.
Et point positif : il ne gratte presque pas.

Le vert est une couleur que nous utilisons fréquemment pour les pulls de nos shooting photos. Mais ce coloris lilas fonctionne à merveille.
N’hésitez pas à les contacter directement via Instagram pour d’autres coloris.

En résumé, on ira davantage chez Maalbi pour leur offre d’écharpes et de plaids dont c’est le coeur de métier, mais c’est aussi parce que les pulls Shetland non brossés ne sont de prime abord pas notre préférence.

 

Pull Aran - Motif Jacquard

 

Le pull Aran avec un paysage composé de moutons est un classique de Glencroft. Ce pull 100% laine est entièrement tricoté et assemblé en Grande-Bretagne avec de la laine britannique - qui sent la laine.

Fabriqué pour la première fois à la fin des années 1980, il fût l'un de leurs pulls les plus populaires pendant quelques années. 30 ans plus tard, ils ont décidé de donner une autre chance à ce design rétro après de nombreuses demandes de clients au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Vous remarquerez qu’il présente par ailleurs un motif traditionnel d'Aran sur le bas du pull et les manches.

Il s'agit d'un pull unisexe. La marque précise que le col est au début assez étroit, pas forcément facile à enfiler. Mais il va se détendre avec les ports successifs.

Ci-dessous un de leur pull vieux de plus de 30 ans apporté par une cliente de la marque.

Si jamais nous avions des doutes sur la durée de vie de nos pulls, cette cliente est arrivée aujourd'hui pour nous montrer son pull acheté chez l'un de nos détaillants dans les années 90. Toujours en très bon état - avec l'ajout d'un autre mouton pour recouvrir un petit trou. Elle avait repéré notre nouveau pull en mouton lors d'une foire à Oxford et nous a apporté son original pour nous le montrer. Quelle histoire fantastique, nous nous demandons combien d'autres pulls de plus 30 ans sont encore portés.

Ci-dessous une version produite par Aimé Leon Dore. Elle est déjà sold-out.

  • Matière : 80 % laine d'agneau 20 % nylon

  • Fabriqué en Chine

Malloch's - Des pulls britanniques premium

 
 

Note : Nous avons demandé à Malloch’s de nous envoyer les 2 pulls que vous allez découvrir dans cet article

En 1663, Galilée fut condamné pour blasphème et haute trahison par l’Église catholique romaine. Coupable pour avoir affirmé que la Terre tournait autour du Soleil et non l’inverse. Le physicien fit ce que tout homme craignant pour sa vie aurait fait : il présenta ses excuses et rétracta ses propos publiquement. Mais il eut tout de même des remords et lâcha la phrase « eppur si muove ! » - « et pourtant, elle bouge ! ».

Il y a des évidences qui ne méritent plus aucune démonstration publique - aujourd’hui, personne ne remet en cause ce phénomène physique. Les évidences deviennent immuables.

Dans la même lignée, et avec le développement de la société industrielle au XIXème siècle, les capacités techniques permirent à l’Homme de dompter son environnement. C’est ainsi qu’une florissante industrie textile vit le jour en Angleterre. Pour cette raison - et aujourd’hui encore - les Britanniques produisent parmi les plus beaux tissus et laines du monde.

Une évidence que la marque Anglaise Malloch’s a su perpétuer et ériger en maxime.

Décryptage.


Une histoire anglaise

Malloch’s est une marque de maille anglaise qui s’appuie sur le savoir-faire de fabricants britanniques reconnus afin de proposer des basiques intemporels de bonne qualité.

Elle est née du projet de Chris Chasseaud, un graphiste et directeur artistique qui a notamment travaillé pour Norwegian Rain. Il a toujours eu une passion et une envie d’aider les fabricants britanniques avec qui il avait eu l’occasion de travailler. Aussi, Malloch’s travaille uniquement avec des usines britanniques, de Hawick, en Écosse, en passant par Leicester et Londres. Elle s’inspire aussi bien des légendes d'Hollywood que des hommes ayants des métiers physiquement plus éreintants tel que les marins.

Leur gamme produit est pour le moment assez réduite mais va s’étoffer avec le temps. Elle comprend des pièces essentielles avec les cols ras du cou, les cols roulés et les cols en V. Chaque style est disponible dans une gamme de laine précise.

Question coloris, vous retrouverez les couleurs classiques que les hommes plébiscitent souvent : le bleu marine, le gris, le beige ou encore le noir. Néanmoins, chaque saison des couleurs complémentaires sont ajoutées pour plus de choix.

La fabrication

Nous avons eu la chance de pouvoir enfiler deux pièces de la collection. La première, un col roulé coloris Navy, la seconde, un polo en maille. Tous les deux sont fabriqués en Écosse, dans la ville mondialement connue de Hawick. L'usine se trouve sur les rives de la rivière Teviot et fabrique des tricots de luxe depuis plus de 145 ans.

Comme la plupart des pulls de cette gamme de prix, ils sont fully-fashionned. Cela signifie que les différentes pièces du pull (le devant, les manches, le dos) sont directement tricotés dans la forme et la dimension souhaitée via des diminutions/augmentations. Un procédé qui évite notamment de gaspiller du fil et d’être plus précis dans la coupe. Les pulls sont ensuite remaillés ou assemblés avec une cup seaming machine.

La laine provient quant à elle du Yorkshire. Elle est filée par Z. Hinchliffe & Sons avant de traverser la frontière pour aller à Hawick. Moins connue que Todd & Duncan ou JC Rennie & Co, Z Hinchliffe & Sons fait également parti des grands filateurs britanniques. Ils travaillent avec les plus belles marques de maille : Johnstons of Elgin, Peter Scott, Hawick Cashmere, Barrie, William Lockie, Robert Mackie…mais aussi Gucci ou Prada. Si vous achetez un pull en laine de chez William Lockie, il y a fort à parier que sa laine provienne de chez Z Hinchliffe & Son.

En résumé, les pulls Malloch’s tiennent leur promesse en terme de fabrication et de matière utilisée.

L’allure

Une évidence se dégage immédiatement de ces deux pièces : leur robustesse et surtout leur douceur. La matière utilisée est vraiment à notre avis le point fort de ces pièces.

Le polo Kelly

La laine 2 fils Z. Hinchliffe & Sons est extrêmement agréable au toucher et très chaude. Marcos apprécie par ailleurs le tricotage assez dense qui ajoute une sensation de solidité et de résistance au froid.
Question style, le col est suffisamment large pour se porter avec veste de costume et y glisser les pans en dessous des revers. C’est d’ailleurs ce que fait ici Marcos avec sa Teba Jacket espagnole. Un détail qui n’a l’air de rien mais qu’on apprécie particulièrement.

Pull colé roulé Newman

Chris Chasseaud nous avait prévenu que le pull à col roulé Newman était un des best-sellers de la marque. On a vite compris pourquoi en le recevant : il est est épais, moelleux et doux. Un point qui peut avoir son importance puisque le cou est en contact direct avec la matière. Autant opter pour plus de douceur.
Et contrairement au polo Kelly, le Newman est tricoté de manière plus lâche. Cela le rend à notre sens encore plus confortable. Il est déjà suffisamment épais pour être chaud - tricoté en laine 6 fils.
Question coupe, elle est légèrement oversize mais sans en faire trop. Cela participe également au bien-être général de la pièce, on conseillerait donc d’opter pour votre taille standard.
Jean-M. porte d’ailleurs même une taille au-dessus de taille sa taille normale - L au lieu de M - pour vraiment être à l’aise. Et cela rend très bien.

Nul doute que Malloch’s est une marque qui gagne a être connue. 

Ces deux pulls sont déjà devenus des Indispensables dans nos garde-robes, des évidences tout compte fait. 

 

Pulls Shetland et Shaggy Dog - Guide

 
 

Ayant écrit un certain nombre d’articles sur les pulls Shetland et Shaggy Dog, ça fait quelques temps qu’on nous demande régulièrement un comparatif entre les différentes marques.

Ce guide est toujours dans nos tiroirs. En attendant, vous pouvez consulter celui de Permanent Style qui vient récemment de sortir. Ravi de constater que toutes les marques que l’on conseille régulièrement y figurent en bonne place : Bosie, Laurence J.Smith ou encore Jamieson’s. Sans oublier la mythique J.Press.

Relire notre article sur :

Accès au guide de Permanent Style :

 

John Smedley x Kaptain Sunshine : un polo au col plus large

 
 

John Smedley est une marque anglaise de tricots établie de longue date et fournisseur de la famille royale britannique. Avec la montée en puissance du designer Hedi Slimane début 2005 et de la coupe ajustée à travers le monde, John Smedley s’est progressivement mis à travailler sur des coupes plus slim. Mais vous l’aurez remarqué, la tendance actuelle revient à une silhouette ample rétro. 

C'est là que Shinsuke Kojima, le designer de Kaptain Sunshine, une marque populaire de Tokyo, intervient. Passionné de vêtements vintage, il s'est lancé dans une tentative de recréer son polo en laine à manches longues John Smedley des années 1970 avec une touche moderne. 

Avec le soutient de John Smedley, le polo est né. Ils sont partis du modèle Dorset, un polo classique en maille de la marque britannique. En plus de l'emmanchure et de la silhouette large, c’est surtout le grand col qui m’a frappé. Les boutons ont également un style incontournable, très rétro. Du néo-vintage, de l'ancien et du nouveau pour accompagner la nouvelle vague qui se dessine.

 

La Guerre Des Moutons - Le mérinos à la conquête du monde, 1786-2021

 

Une exposition aux Archives nationales intitulé La Guerre Des Moutons - Le mérinos à la conquête du monde, 1786-2021 retrace l’histoire du mouton mérinos en France. Ce mouton qui produit une laine d’excellente qualité, est alors présent au XVIIIème siècle en Espagne mais interdit d’exportation par le roi d'Espagne.

La France est en retard mais finalement les liens familiaux qui unissent Louis XVI à Charles III d’Espagne permettent de débloquer la situation. L’histoire du mérinos français peut commencer.

Un catalogue de l’exposition est édité à cette occasion.
Ci-dessous la 4ème de couverture.

À travers l'histoire de la Bergerie nationale de Rambouillet et de son troupeau de moutons mérinos à la laine surfine offerts par le roi d'Espagne à la France à la veille de la Révolution, c'est une guerre de plus de deux cents ans qui nous est contée. Vitrine de l'excellence française, lieu de formation des meilleurs bergers du pays, l'Institution traverse les siècles en étant mêlée à tous les grands enjeux de l'histoire, tout en préservant dans ses murs le trésor vivant d'un troupeau reproduit sans aucun croisement extérieur jusqu'à nos jours. Mobilisés par Napoléon pour contrecarrer l'Industrie de la laine britannique, présents dans toutes les expositions internationales du XIXe siècle, exportés sur tous les continents, aujourd'hui Invités à éduquer les jeunes générations aux enjeux de la biodiversité, les mérinos de Rambouillet sont les acteurs d'une histoire sans pareille.

Riche d'une Iconographie exceptionnelle (gravures, aquarelles, photographies, tableaux d'échantillons de laine, etc.), La Guerre des moutons entraîne le lecteur dans un récit qui croise les enjeux de l'élevage, de l'Industrie, du commerce, de la science et de la diplomatie, fruit d'une recherche Inédite qui associe historiens et spécialistes des sciences de l'animal et qui nous dit l'intimité Insoupçonnée des relations entre l'histoire de France et celle d'une race choisie pour être le miroir de son génie modernisateur.

Communiqué de presse des Archives Nationales

À travers l’histoire de la Bergerie nationale de Rambouillet et de son troupeau de moutons mérinos à la laine surfine, c’est une guerre de plus de deux cents ans qui nous est contée.
Tout commence en 1786, avec le voyage vers Rambouillet du troupeau offert par le roi d’Espagne à Louis XVI, dans un contexte d’âpres rivalités commerciales. Dès lors, la bergerie de Rambouillet se veut la vitrine de l’excellence française, lieu de formation des meilleurs bergers du pays. L’institution traverse les xixe et xxe siècles en étant mêlée à tous les grands enjeux de l’histoire, tout en préservant dans ses murs le trésor vivant d’un troupeau reproduit sans aucun croisement extérieur jusqu’à nos jours.
Mobilisés par Napoléon Ier pour contrecarrer l’industrie de la laine britannique, présents dans toutes les expositions internationales du xixe siècle, exportés sur tous les continents, aujourd’hui invités à éduquer les jeunes générations aux enjeux de la biodiversité, les mérinos de Rambouillet sont les acteurs d’une histoire sans pareille.
Riche d’archives inédites et d’une iconographie exceptionnelle (gravures, aquarelles, photographies, tableaux d’échantillons de laine, etc.), l’exposition La Guerre des moutons entraîne le visiteur dans un récit qui croise les enjeux de l’élevage, de l’industrie, du commerce, de la science et de la diplomatie, fruit d’une longue recherche qui associe historiens et spécialistes des sciences de l’animal.
Elle nous dit l’intimité insoupçonnée des relations entre l’histoire de France et celle d’une race choisie pour être le miroir de son génie modernisateur

Photographies de mérinos et de bergers à Rambouillet, tirées des plaques de verre du fonds de la Bergerie nationale, première moitié du xxe siècle.
20160285/746-748. © Arch. nat.

Plaque de verre de la série ovinométrique représentant un bélier mérinos sous toise.
20160285/754. © Arch. nat.

Portrait de Raymond Laurans, à la Bergerie [1962].
20190362/NC. © Arch. nat.

Aux Archives nationales, hôtel de Soubise, Paris du 15 décembre 2021 au 18 avril 2022.

Accès à l’intégralité du dossier de presse - 23 pages

Junya Watanabe MAN - De la maille Fair Isle et Aran

 
 

Protégé de Rei Kawakubo, Junya Watanabe a fondé sa propre marque sous l'égide de Comme des Garçons en 1993. Il a commencé sa carrière comme modéliste chez CDG. Rapidement, il a été promu au poste de designer en chef de la maille, puis de CDG Homme.

Tout comme son mentor, Junya Watanabe aime mélanger et superposer des tissus. Watanabe apprécie par ailleurs beaucoup les uniformes militaires et les vêtements de travail.

Pour cette saison Automne Hiver 21, Junya Watanabe nous a sorti tout un tas de tricots réconfortants. "Tradition Made New" était le titre de cette collection. On y trouve des pulls nordiques, des pulls Aran ou encore des pulls aux motifs Fair Isle.
Ils sont également intégrés d'une manière ou d'une autre sur chaque pièces d’extérieur ; manteaux, vestes, blazer, parka ou encore doudounes.

Motifs Fair Isle

 

Motif Aran

 

Junya Watanbe n’est pas le seul à proposer ce type de créations.
Illustration ci-dessous avec le travail de Rachel Challoner, une tricoteuse de Fair Isle, l'île habitée la plus reculée du Royaume-Uni.

"Mon motif Fair Isle est réalisé dans des couleurs "traditionnelles" pour doubler la veste et les poignets. Tout a été tricoté sur Fair Isle par moi-même. J'ai également utilisé de la laine 100 % Shetland de Jamieson's of Shetland, la dernière filature des îles Shetland."

 

Pull Cachemire Harley of Scotland x Todd & Duncan

 

Harley of Scotland a décidé cette saison de travailler avec Todd & Duncan, un des leaders - lui aussi écossais - dans la production de fils en cachemire.

Un co-branding qui s’affiche sur les étiquettes de pièces de la collection.

Dans une interview pour knittingindustry.com, John Watson, directeur de production chez Harley of Scotland déclare :

Nous croyons en la promotion de l'histoire et de l'héritage de deux sociétés écossaises de longue date pour montrer que des produits de haute qualité sont toujours fabriqués ici et doivent être célébrés.

Nous sommes bien établis et principalement considérés comme un fabricant de tricots Shetland super doux, ce qui est formidable, mais j'ai décidé d'étendre notre réputation à d'autres domaines. La société a récemment réalisé un investissement majeur dans de nouvelles machines, en acquérant deux des dernières machines Shima Seiki MACH2XS jauge 8 pour cibler le marché du cachemire.

L'un des problèmes était de savoir comment la réputation du cachemire avait souffert en raison des tondes des poils courts plutôt que le peignage des poils longs comme cela devrait être fait.
Nous devions être sûrs de pouvoir trouver des produits en cachemire de haute qualité, toujours fabriqués par des entreprises écossaises. Todd & Duncan était l'entreprise qui partageait les mêmes idées et valeurs que nous. 


Cette collaboration réuni à la fois le meilleur du monde du tricot et de celui de la filature.

Où les trouver ? Pas facile mais une petite sélection est disponible chez Jinji.

Prix : entre 420€ et 460€ selon les modèles