Et pourquoi pas un pull rouge ?

 

Note : nous avons demandé à Bosie de nous envoyer le pull Rouge que vous allez découvrir dans cet article


Après le Jaune Citron, le Kelly Green et le Bleu Roi, une autre couleur vive nous captive particulièrement cette saison : le rouge !

Si le bleu est actuellement la couleur préférée des européens, le rouge a longtemps été majoritaire dans les productions culturelles et vestimentaires et ce jusqu’à la fin du Moyen Âge.

Le rouge est en Occident la première couleur que l’homme a maîtrisée, aussi bien en peinture qu’en teinture. C’est probablement pourquoi elle est longtemps restée la couleur «par excellence», la plus riche du point de vue matériel, social, artistique, onirique et symbolique.

Admiré des Grecs et des Romains, le rouge est dans l’Antiquité symbole de puissance, de richesse et de majesté. Au Moyen Âge, il prend une forte dimension religieuse, évoquant aussi bien le sang du Christ que les flammes de l’enfer. Mais il est aussi, dans le monde profane, la couleur de l’amour, de la gloire et de la beauté, comme celle de l’orgueil, de la violence et de la luxure.[…] Toutefois, à partir de la Révolution française, le rouge prend une dimension idéologique et politique. C’est la couleur des forces progressistes ou subversives, puis des partis de gauche, rôle qu’il a conservé jusqu’à aujourd’hui.

4ème de couverture du livre sur le Rouge de Michel Pastoureau

Dès la fin du Moyen Age, de nombreux décrets vestimentaires sont pris et certaines couleurs sont interdites à des classes sociales. Le rouge est imposé à des activités en marge comme les prostituées, les bouchers, les bourreaux, les lépreux. Mais c’est la Réforme protestante qui va contribuer à interdire et faire reculer le rouge. Les Réformateurs considèrent en effet que le rouge est une couleur trop voyante, trop couteuse, indécente, immorale et dépravée. Le rouge est associé à quatre des sept pêchés capitaux comme l’orgueil, la colère, la luxure et la goinfrerie. Il est lié à la violence, la débauche, la trahison et au crime. Au XVIe siècle, une véritable haine du rouge se développe et la Réforme déclare la guerre aux couleurs trop vives et trop voyantes.

Céline Baccari |clio-cr.clionautes.org

 
 

Le rouge c’est aussi la couleur des moniteurs de ski. Les fameux pulls rouges. À tel point que son port est même inscrit dans la charte de l’École du ski français. Soit une armée de pulls rouges avec près de 17 000 moniteurs dans l’Hexagone.

Mais pas besoin d’être moniteur de ski pour porter un pull rouge. Comme toute les couleurs vives, le rouge s’associera particulièrement bien avec un pantalon blanc. Cela fonctionne également très bien avec un pantalon beige et c’est ce que choisit de faire Marcos ici.

Comme à notre habitude, nous avons opté pour un pull est brossé 4 fois de chez Bosie. La marque l’a d’ailleurs appelé French Red en notre hommage ! Car oui, on aime tellement ce rouge que nous avons poussé pour qu’ils le proposent cette saison dans leurs collections. Une vraie réussite.

Disponible ici.

 
 

Le monde du silence des agneaux, Shetland

 
 

Note : Bosie ont gentiment accepté de nous envoyer le bonnet que vous allez découvrir dans cet article

Texte : Romain @Lastrolab
Photos : Thomas M.


Avec ma condition capillaire, les bonnets (et couvre-chefs en général) ne sont pas qu’une simple coquetterie mais une nécessité pour affronter les éléments. Aussi étais-je ravi d’essayer ce bonnet en laine Shetland par Bosie.

Vous l’aurez constaté, ce bonnet est loin d’être d’une couleur anodine puisqu’il est rouge… A mon sens, deux écueils sont à éviter quand on porte un bonnet rouge.

Le premier piège est la tentation d’assortir la couleur de ses chaussettes (n’en déplaise aux cardinaux qui nous lisent). Bien évidemment, chacun fait ce qui lui plaît (chœurs : « plaît, plaît »), et je n’irai pas jusqu’à qualifier l’accord de mauvais goût. Il a même pu m’arriver d’y céder. Mais la figure de style me semble un peu attendue, d’autant plus quand la couleur est vive.

Le second écueil, bien plus difficile à éviter, est l’association avec un célèbre explorateur océanographique (un certain commandant). En toute honnêteté, je vois mal comment échapper à une ou deux remarques par jour. Vous pourrez toujours limiter la casse en évitant les vêtements à connotation trop marine (exit les cabans, les pulls bretons…) ou exploratrice (rangez aussi les doudounes à capuche fourrée et les parkas en gore-tex), mais le risque zéro n’existera jamais.

De mon côté, j’ai choisi de jouer la sécurité en portant un hoodie d’université américaine (acheté sur le campus svp) et une parka fishtail m65 (achetée sur Vinted, c’est moins impressionnant), dont la capuche est restée au placard.

Comme tous les pulls de Bosie, et comme tout Shetland qui se respecte, le bonnet est en laine filée et tricotée en Ecosse. La laine, rendue délicieusement shaggy après deux brossages, est douce et chaude. La construction « fully fashioned » ne présente aucune couture puisque la maille est entièrement tricotée, avec une côte plus large sur le revers du bonnet.

A 35 livres sterling, il faudra se lever tôt pour trouver mieux ailleurs. Et qui se lève tôt, SE COUSTEAU ! *lâche le micro*  

 

Où trouver des bonnets Shaggy Dog ?

 
 

Note : Bosie nous ont envoyé le bonnet que vous allez découvrir dans cet article


Où trouver des bonnets Shaggy Dog ?

Chez Bosie ! Tricoté en 100 % laine, le même fil Shetland SuperSoft que pour leur pulls Shaggy Dog, les bonnets unisexes Shaggy Dog de Bosie sont un peu comme le décrit la marque écossaise, un “câlin pour la tête”.
Ils sont chauds, moelleux et doux, avec le même aspect et la même sensation que les pulls brossés plusieurs plusieurs fois.

De notre expérience, le bonnet taille petit mais s’agrandit facilement à la tête du porteur.

Pour que le bonnet conserve toute sa beauté, on conseillerait d’éviter autant que possible de le mettre dans votre poche de manteau. Les frottements répétés auraient vite fait de le transformer en une boule informe.

Bosie propose de nombreux coloris, du bleu Azur à l’orange en passant par le jaune camomille.
Nous avons choisi le coloris pixie, un vert coloris menthe poivrée très lumineux, idéal pour égayer ses tenues hivernales.

Pour découvrir les autres coloris, c’est par ici.

 

Peter Blance - Pulls Shetland Shaggy Dog

 
 

Si l’on a déjà écrit beaucoup d’articles sur les pulls Shaggy Dog, il y a une marque dont on a jamais parlé : Peter Blance. Un point qui n’a pas échappé à quelques-uns de nos lecteurs réguliers.

N’hésitez pas à nous contacter sur Instagram, ça nous fait toujours plaisir

Peter Blance est une marque que l’on connaît grâce au magazine Popeye. Elle est uniquement distribuée au Japon. Pour vous en assurer, tapez le hastag #peterblance sur Instagram : il y a majoritairement des publications faites au Japon qui remontent.

En regardant l’étiquette de la marque, on apprend que les pulls Peter Blance sont fabriqués en Écosse sur l’une des îles Shetlands.
Une étiquette qui nous rappelle aussi celle de Shetland Woollen Co. ou encore Laurence J.Smith.

Et pour cause, les pulls Peter Blance sont vraisemblablement fabriqués par Laurence Odie Knitwear. Si dans le cachemire, on pense qu’il y a 3 noms britanniques à retenir, Johnston of Elgin, Joshua Ellis et Begg & Co, pour les pulls Shaggy Dog on citerait : Harley of Scotland, Jamiseon’s of Shetland et Laurence Odie Knitwear.

C’est cet atelier qui produit également les pulls Shaggy Dog de J.Press et a travaillé/travaille avec les plus belles marques du monde. On peut citer A.P.C, Bonpoint, Shetland Woollen Co., Boggi, Burberry’s, United Arrows, Holland & Holland, Aspesi, Bergdorf Goodman, Marcel Lassance ou encore Inverallan.

Une étiquette d’une pull Shaggy Dog Peter Blance - Mention “Hand Frame Knitted”

L’étiquette d’un pull Shetland Woolen Co. - similaire à celle de Peter Blance

Peter Blance, une marque de Laurence Odie Knitwear ? Publication Instagram 2016

Etiquette Laurence J.Smith, une des marques en propre de Laurence Odie Knitwear - similaire à celle de Peter Blance

Est-ce que cela signifie que si vous achetez un pull Shetland Woolen Co. cela revient au même ? Rien ne le garantie. La coupe peut être différente, les fils également, sans parler des finitions (le nombre de brossage par exemple) ou du montage.

En parlant de montage, on a vu deux types de pulls Peter Blance. L’un tricôté en fully fashion puis remaillé par la suite et l’autre tricoté d’une seule pièce, sans coutures sur les côtés.

Le premier est tricoté sur des machines à tricoter manuelles. On parle de Hand Frame Knitted. Nous avions d’ailleurs écrit un article sur six marques marques qui utilisent encore ce type de machines pour tricoter leurs produits.

Questions fils, il est souvent indiqué qu’ils proviennent de chez J.C Rennies - comme la majorité des pulls de Harley of Scotland - ou de chez Jamieson’s, qui sont plus rêches.

Pull Peter Blance tricoté en une seule pièce

Pas de coutures sur les côtés - La ligne dessinée est seulement liée au repassage

Cela vaut-il le coup d’en faire venir quelques exemplaires du Japon ? Au risque de payer des droits de douane exorbitants ?

On aurait tendance à dire que non, il existe déjà de très belles alternatives distribuées en Europe. Mais si vous avez sauté le pas, n’hésitez pas à nous donner votre retour d’expérience en commentaire.

 

Comment sont brossés les pulls Shaggy Dog ?

 
 

Tout comme les plus belles écharpes (provenants de chez Johnstons of Elgin, Joshua Ellis, Brun de Vian Tiran…), les plus beaux pulls Shaggy Dogs sont brossés avec des chardons naturels, appelés cardères dipsacus fullonum. À ne pas confondre avec les cardères dipsacus sylvestris qui possèdent des aiguilles, non des crochets, et qui donc ne permettraient pas d’obtenir le même résultat.
Ce type de plante provient majoritairement du Portugal. Sa culture a quasiment disparu en Angleterre.

C’est cette dernière étape qui permet d’obtenir le fameux effet Shaggy si moelleux, doux et chaud. Exit donc les brosses métalliques qui abiment sensiblement plus les fils.

Ci-dessous quelques images issues d’une visite du magasin Coréen barbershop.co.kr. chez Harley Of Scotland.

Pour la petite histoire, la machine que Harley utilise pour brosser ses pulls Shaggy Dog date des années 1940. Elle est toujours équipée de chardons naturels, comme ce qui se faisait à l’époque. Bosie (qui travaille avec Harley of Scotland) nous a confié que l’atelier a déjà essayé de les remplacer par des brosses métalliques mais le résultat ne fût pas satisfaisant.

Vous noterez que chaque pull est brossé individuellement.

Images barbershop.co.kr.

 

Quel est le pull shaggy dog le plus doux ?

 

Pull Shaggy Dog

Lequel est le plus doux ?

 
 

Réponse de Marcos : Bosie !

J’en ai de plusieurs marques et celui de Bosie est celui que je préfère. Je n’aime pas faire de classement mais puisque tu me le demandes, je le trouve plus doux que mes Shaggy Dog de J.Press, Laurence J.Smith, Jamieson’s, Howlin voire certains Harley of Scotland - qui produit les pulls de Bosie.
Je le trouve presque aussi doux que l
e pull en mélange laine/cachemire que l’on a déjà testé chez eux.

Plusieurs explications. Le fil tout d’abord. La provenance et les caractéristiques de la laine - plus ou moins rustique - jouent sur la douceur. Le traitement ensuite. Non seulement le lavage mais aussi la finition. Le pull choisi par Marcos est brossé x4 fois. Oui x4 fois. Soit le maximum proposé par Bosie, car au-delà la laine ne le supporterait sans doute pas.
Ce ressenti de Marcos correspond à une (très bonne) première impression, après réception du pull.
On prend cette petite précaution parce que l’on sait d’expérience qu’après un ou plusieurs lavages la douceur d’un pull en laine ou en cachemire peut fondre comme neige au soleil ou au contraire se maintenir - voire s’accentuer, mais c’est plus rare. A voir dans le temps, donc. Mais on a confiance dans la marque, spécialiste du pull Shaggy Dog.

Ce que j’aime aussi chez Bosie, c’est que j’ai l’impression que la coupe et le col ont été revu. Elle est plus contemporaine, et le col est plus proche du cou. Idéal pour y glisser un t-shirt, il dépassera à peine.

Le pull est toujours tricoté en intégral - sans coutures - et est fini à la main. Le résultat est très beau. Lorsque vous retournez le pull, vous ne distinguez aucunes coutures. L’autre avantage de cette technique réside dans le confort. Là où un assemblage des différentes parties du pull avec des coutures surjetées - comme cela peut se faire pour un sweatshirt - peut “bloquer” l’élasticité naturelle de la maille, l’absence de coutures garantie une élasticité sans pareille et plus de confort dans les mouvements.

Autre point positif, et ce n’est pas spécifique à celui de Bosie, j’ai remarqué que mes pulls Shaggy Dog tenaient vraiment chaud. Un bonheur à porter lorsque la température descend sous les 10°.

On recommande.

Remarquez le repassage subtil de la manche

 

Pull Bosie Shaggy Dog ⎜Test et avis

 
 

Note : nous avons demandé à Bosie de nous envoyer le pull que vous allez découvrir dans cet article

Histoire et FABRICATION

Bosie est une marque écossaise spécialisée dans la maille. Mais c’est avant tout une histoire de famille, celle des Harley dont Mathieu a déjà parlé ici.
Pour ceux qui n’aurait pas lu l’article, Harley of Scotland a été lancé par le grand-père de la fondatrice de Bosie, Peter Harley en 1929. D’entreprise à tricoter des chaussettes pour pêcheurs de mer du Nord, elle est passée aux pulls Fair Isle et aux tricots Shetland. Au milieu des années 60, le fils de Peter Harley, Adam, reprend l’entreprise. Il a eu trois filles, dont la fondatrice de Bosie. Après des études de textile à Aberdeen en Ecosse, elle décide de lancer sa propre marque sous le nom de Bosie, un mot en dialecte Écossais (le Doric) qui cela signifie câlin.

Les pulls Bosie sont donc entièrement fabriqués en Écosse par l’atelier familiale de Harley of Scotland. Les fils utilisés proviennent également de la région, à quelques kilomètres de là.
Pour la petite histoire, la machine que Harley utilise pour brosser les Shaggy date des années 1940. Elle est encore équipée de chardons naturels, comme ce qui se faisait à l’époque. Bosie nous a confié que l’atelier a déjà essayé de les remplacer par des “brosses” métalliques mais le résultat ne fût pas satisfaisant.

 
Les chardons en question

Les chardons en question

 
Ce pull Bosie, en mélange cachemire/laine, est le pull Shaggy Dog le plus doux que l’on ait eu entre les mains
— LES INDISPENSABLES PARIS

Bosie Luxury Shetland 

Le pull en laine Shetland est très souvent porté par-dessus une chemise ou un t-shirt. La raison en est simple : sa laine rustique peut gratter.
Il existe une autre solution, celle qui consiste à le gratter pour le rendre plus doux. D’où l’intérêt d’avoir un pull Shaggy Dog, qui sera légèrement plus doux. Le grattage a néanmoins lieu sur l’extérieur du pull, ce n’est donc pas non plus une solution miracle.
Mais en rajoutant du cachemire, on obtient le pull Shaggy Dog le plus doux que l’on ait eu entre les mains.
C’est l’une des seules marques qui propose ce mélange. 12% Cachemire et 88% laine Shetland. Si vous cherchez sur leur site, cette gamme s’appelle Luxury Shetland.

Bosie est aussi la seule marque que l’on connaît à proposer un service de personnalisation du brossage. Quatre pour être précis :

  • Doucement brossé - Brossé une seule fois pour un effet subtil.

  • Shaggy - Le look Shaggy classique, brossé deux fois, le brossage est visible.

  • Extra Shaggy - Brossé trois fois. Le pull a un aspect très brossé.

  • Quad Shaggy - Brossé quatre fois, ce qui donne un effet extrêmement brossé à la limite d'un aspect feutré. Le pull est probablement légèrement plus rigide et a une couleur moins profonde.
    Ils ne brossent jamais plus de quatre fois. A réserver aux fans inconditionnels de pulls Shaggy Dog.

Nous avons opté pour un pull Extra Shaggy, c’est à dire brossé 3 fois. Et on a pas été déçu. Ce brossage donne beaucoup de volume au pull et renforce son aspect “barbe à papa”. Cela ajoute également, à notre sens, une certaine dose de confort. Le pull est plus doux au toucher.

bosie5.JPEG
bosie1.JPEG

Au niveau de la coupe, les pulls Bosie taillent assez grand et sont relativement long. Idéal pour profiter d’un confort maximum.
Ceux qui préfèrent une coupe plus près du corps, on recommande de prendre une ou deux tailles en dessous.

bosie4.JPEG
bosie3.JPEG

Questions finitions, le pull est tricoté en intégral - sans coutures - et est fini à la main. Le résultat est très beau. Lorsque vous retournez le pull, vous ne distinguez aucunes coutures. L’autre avantage de cette technique réside dans le confort. Là où un assemblage des différentes parties du pull avec des coutures surjetées - comme cela peut se faire pour un sweatshirt - peut “bloquer” l’élasticité naturelle de la maille, l’assemblage sans coutures, maille à maille, garantie une élasticité sans pareille.

bosie7.JPEG
bosie6.JPEG
 

COLLECTIONS

Bosie ce n’est pas uniquement des pulls Shaggy Dog. La marque propose, par exemple, des pulls en cachemire. C’est même une exclusivité Bosie, Harley ne les tricotent pour personne d’autre.

Les coloris disponibles changent chaque saison. La saison précédente nous aimions beaucoup ce rose corail et ce bleu ciel disponibles en Luxury Shetland.
D’autres coloris devraient être disponibles d’ici peu de temps.

CORALSUNSET.jpg
court+blue.jpg

Bosie propose également d’autres matières, comme le Geelong ou encore la laine Donegal. Le tout, toujours 100% made in Scotland

Très très beau bleu cobalt

Très très beau bleu cobalt

Laine Donegal - reconnaissable grâce à ses fils mouchetés

Laine Donegal - reconnaissable grâce à ses fils mouchetés

ENVOIS EN FRANCE

Avec le Brexit, vous vous demandez sans doute si vous allez devoir payer des taxes en achetant sur le site de Bosie. Nous avons vérifié sur les sites gouvernementaux et confirmé avec la marque : il en ressort - à l’heure actuelle - que si votre achat ne dépasse pas 135£ hors frais de transport et d’assurance, vous ne paierez pas de taxes.

Si vous vous voulez acheter plusieurs pulls, n’hésitez pas à contacter le service client, ils trouveront une solution. (des envois multiples, mais un seul frais de port à payer pour vous)

 

Pulls Shaggy Dog - J.Press

 
 

HISTOIRE

J. Press est une marque pour homme fondée en 1902 sur le campus de l'Université de Yale par Jacobi Press, jeune immigré juif Letton arrivé aux Etats-Unis en 1896. Après avoir rejoint initialement son oncle tailleur dans le Connecticut, il rachète Goldbaum & Press, un atelier de couture, et fonde J.Press. Des magasins seront rapidement ouverts à New-York et sur les principaux campus des universités américaines de la Ivy League.
Jacobi Press aura deux fils, Irving et Paul. Ils travailleront tous deux chez J.Press, le premier en tant que styliste/directeur créatif et le second comme directeur financier. En 1974, la famille Press vend les droits de licence de J. Press pour le marché japonais à Kashiyama, ce qui en fait la première marque américaine à obtenir une licence au Japon. J.Press sera finalement revendue à Onward Kashiyama en 1986. Au moment de la vente, Irving et Paul ont tous les deux déjà plus de 70 ans.
Pour la petite histoire, J.Press a été parmi les premiers à importer des manteaux Burberry à partir de la fin des années 1920, des chapeaux fabriqués par Locke d'Angleterre, des parkas Barbour et même des vestes Brioni au début des années 60. Il s'agissait de costumes faits en Italie mais coupés selon les directives de J. Press.

J.Press est, avec Brooks Brother, probablement la plus belle représentante du style preppy américain. C’est aussi J.Press, qui, à la fin des années 1950 dépose et popularise* le Shaggy Dog, un pull à col rond en laine Shetland légèrement brossé sur l’extérieur. D’où la mention “REAL SHETLAND SWEATERS” sur les publicités de l’époque. Une référence à l’utilisation exclusive de laine Shetland.
Restituons le contexte de cette création. La guerre est finie, l’économie mondiale repart, les fabricants de tricots cherchent de nouveaux marchés. Dans le même temps, J.Press veut concurrencer le célèbre pull Shetland de Brooks Brothers. C’est à ce moment que, Irving Press a l’idée de brosser les pulls Shetland jusqu’à un certain point ; jusqu’à ce qu’ils ressemblent et procurent la sensation d’un “shaggy dog”, autrement dit un chien muni d’un pelage fourni, de poils hérissés. L’expression sera reprise et déposée. Le pull est toujours fabriqué à la main (via des machines manuelles) en Écosse dans un petit atelier familial.

Ah sure now, brush’em until she feels like a Shaggy Dog
— Le tricoteur de chez Drumohr dans les années 1950
 
Moins de 15$ à l’époque pour acquérir un pull J.Press Shaggy Dog  Image jpressonline.com

Moins de 15$ à l’époque pour acquérir un pull J.Press Shaggy Dog - à comparer au coût de la vie à cette date
Image jpressonline.com

Pulls hand-frame knitted i.e tricotés sur des machines manuelles telle que la Dubied que nous possédons Image jpressonline.com

Pulls hand-frame knitted i.e tricotés sur des machines manuelles telle que la Dubied que nous possédons
Image jpressonline.com

 

*Le pull Shaggy Dog sera porté par bon nombre de Stars comme Gary Grant ou JFK.

SUR LA QUESTION DE SA PRODUCTION

Une question passionne les internautes depuis plus de 10 ans : quel atelier fabrique les pulls Shaggy Dog de J.Press ?
Au-delà de la curiosité, cette question cache sans doute l’idée d’acheter le même pull mais moins cher, sous une autre marque produite par le même atelier. Pas sûr de s’y retrouver en terme de créativité, de coupe, du choix des fils, des couleurs ou des finitions.
Ce qu’on peut dire par contre, c’est qu’historiquement les pulls Shaggy Dog ont été conçus et produits en partenariat avec Drumohr, un atelier de maille écossais établi par la famille Robertson en 1770 qui est devenu au fil des ans l’une des références mondiales dans le tricot. La marque Drumohr existe toujours mais l’atelier de production est à présent situé en Italie.
Les pulls Shaggy Dog de chez J.Press sont quant à eux toujours produits en Écosse avec de la laine Shetland, vraisemblablement tricotés par Laurence Odie Knitwear dont a déjà parlé ici. C’est également l’un des quelques ateliers écossais qui tricote encore sur des machines manuelles.

Richard E.Press, ancien CEO de J.Press et FR Tripler, est aussi le fils de Paul Press. Capture écran Twitter 2013 - Décembre 2020

Richard E.Press, ancien CEO de J.Press et FR Tripler, est aussi le fils de Paul Press.
Capture écran Twitter 2013 - Décembre 2020

Capture écran Forum Borasification - Décembre 2020

Capture écran Forum Borasification - Décembre 2020

Pulls J.Press des années 60 - On notera la mention Made in Scotland by Druhmor Image Pinterest - Source indéterminée

Pulls J.Press des années 60 - On notera la mention Made in Scotland by Druhmor
Image Pinterest - Source indéterminée


Mise à jour Avril 2021 : Un de nos lecteurs nous a indiqué via Instagram que les pulls Shetland Woollen Co. et J.Press portaient la même étiquette “LOKL Made in Shetland SCOTLAND”.
LOKL fait - à n’en pas douter - référence à Laurence Odie Knitwear Ltd.

Les deux pulls présentent la même construction et un brossage similaire.

Pull Shetland Woollen Co à gauche et J.Press à droite  Image @valentin__hbt

Pull Shetland Woollen Co à gauche et J.Press à droite
Image @valentin__hbt

Pull Shetland Woollen Co en haut (beige) et J.Press en bas (gris anthracite) Image @valentin__hbt

Pull Shetland Woollen Co en haut (beige) et J.Press en bas (gris anthracite)
Image @valentin__hbt

Mise à jour janvier 2022
Sur cette photo prise en 2019 lors d’une visite de l’atelier Laurence Odie Knitwear par un photographe, on voit les étiquettes avec lequel Laurence Odie travaille ou a travaillé. Vous reconnaîtrez immédiatement le label J.Press Shaggy Dog sur la droite de l’image. On reconnaît par ailleurs également A.P.C, Bonpoint, Shetland Woollen Co., Boggi, Burberry’s, United Arrows, Holland & Holland, Aspesi, Bergdorf Goodman, Marcel Lassance ou encore Inverallan.

 

COLLECTION 2020

J.Press est sans doute la marque qui propose le plus de couleurs différentes pour ses Shaggy Dog. En 1959, au début de son lancement, le pull Shaggy Dog était disponible en 8 couleurs. Soixante ans après, c’est plus de 30 couleurs - on a compté - qui sont en ligne sur le site jpressonline.com. Des noms de coloris qui donneraient presque envie de les manger.

  • Bubble Gum Pink

  • Kelly Green

  • Chocolate Brown

  • Purple

A ses débuts le coloris Ivory faisait parti des meilleurs ventes - appelé Light Natural, il représentait jusqu’à 60% des ventes.

A noter également que les pulls sont disponibles en 2 coupes selon le modèle : Classic fit et Trim fit.
Pour finir, les pulls sont tricotés dans une laine Shetland 2 ply (2 fils).

Où les trouver en Europe ?

La marque est relativement peu distribuée en Europe.
Vous pouvez cependant regarder du côté de chez Nitty Gritty Store ou Mr Porter.

Montage de manche “set-in” Image nittygrittystore.com

Montage de manche “set-in”
Image nittygrittystore.com

Image nittygrittystore.com

Image nittygrittystore.com

Image nittygrittystore.com

Image nittygrittystore.com

Image nittygrittystore.com

Image nittygrittystore.com

Ci-dessous une sélection de pulls vendus sur le site officiel de la marque.
Des frais de douane peuvent cependant s’appliquer si vous achetez depuis l’Europe.

Image jpressonline.com

Image jpressonline.com

Image jpressonline.com

Image jpressonline.com

Image jpressonline.com

Image jpressonline.com

Image jpressonline.com

Image jpressonline.com

Image jpressonline.com

Image jpressonline.com

Image jpressonline.com

Image jpressonline.com

Image jpressonline.com

Image jpressonline.com

Image jpressonline.com

Image jpressonline.com

 

Pulls brossés Bosie - Made in Scotland

 
 

Dans notre article review de la marque Jamieson’s, Marcos évoquait déjà le fait qu’une boutique, Bosie Scotland, proposait une personnalisation du brossage de leur pulls Shetland Harley of Scotland, l’un des meilleurs fabriquant écossais en la matière.

 
Bosie est située juste à deux pas de l’usine Harley of Scotland - une histoire familiale

Bosie est située juste à deux pas de l’usine Harley of Scotland - une histoire familiale

 

Les pulls sont brossés avec des chardons (une plante) comme ce qui se fait aussi pour les écharpes en cachemire - voir notre article sur Joshua Ellis. Cette méthode qui est utilisée chez Harley of Scotland depuis le début des années 1950 donne un brossage uniforme et doux. Les chardons doivent être nettoyés et remplacés fréquemment après le brossage d’une nouvelle couleur.

 
Les chardons en question

Les chardons en question

 

Les différents types de brossage ci-dessous. A noter que ces options de brossage ne sont disponibles que pour les pulls des gammes Shetland et Luxury Shetland - avec 12% de cachemire pour encore plus de douceur. Elles ne sont pas adaptées aux autres gammes, qui ne le supporteraient pas aussi bien.

SHAGGY BROSSE PULL.JPG
SHAGGY BRUSHED KNIT.JPG

Doucement brossé - Brossé une seule fois pour un effet subtil.

Shaggy - Le look Shaggy classique, brossé deux fois, le brossage est visible.

Extra Shaggy - Brossé trois fois. Le pull a un aspect très brossé.

Quad Shaggy - Brossé quatre fois, ce qui donne un effet extrêmement brossé à la limite d'un aspect feutré - qui donne un pull légèrement plus rigide et une couleur moins profonde.
Ils ne brossent jamais plus de quatre fois. A réserver aux fans inconditionnels de pulls Shaggy Dog.

Le site Bosie.

 

Pull Shetland Jamieson’s - Test et Avis

 

Mise à jour le 24/07/2020 : Jamieson’s nous informe qu’ils viennent de lancer leur propre site de vente en ligne. Vous trouverez également une offre très complète et détaillée sur Endclothing ici.

Pull Shetland, pull Shaggy Dog, pull Fair Isle ou tout simplement pull Écossais : autant de dénominateurs qui évoquent les pulls en laine emblématiques de l’Ecosse.
Dans cet article nous nous focaliserons principalement sur les pulls Shaggy Dog de la marque Jamieson’s.

Poneys écossais Crédit Photo : Rob McDougal

Poneys écossais
Crédit Photo : Rob McDougal

Un pull chargé d’Histoire

Les premiers colons nordiques commencent à tricoter ces pulls emblématiques grâce à l’importation de leurs troupeaux de moutons sur les îles britanniques Shetland au cours du IXème siècle. Les pulls Shetland sont fabriqués à partir de la laine des moutons petits et robustes de race Shetland parfaitement adaptés à la vie de ces îles du Nord. Aujourd’hui encore, ces moutons produisent une laine si unique qu’elle est devenue une véritable culture sociale et commerciale pour l’archipel. Les pulls en laine Shetland ne sont pas aussi volumineux que les tricots à motifs câblés Irlandais ou fin que ceux 100% mérinos que l’on trouve chez Uniqlo mais sont souvent un bon intermédiaire. Ils peuvent aussi être très duveteux, comme c’est le cas du Shaggy Dog.

une production ENTIÈREMENT locale

jamieson's pull scotland NATURALLY SHETLAND.jpg

Jamieson‘s est une entreprise familiale depuis plus de 5 générations. Elle a commencé en 1890 à Sandness grâce à Robert Jamieson’s. L’entreprise y est toujours localisée un siècle plus tard. A ses débuts les fils Shetland étaient considérés comme trop fragiles pour être filés sur des machines industrielles. Ils étaient donc mélangés avec d’autres laines plus grossières. C’est en 1978 que la famille Jamieson’s réussie à filer un fil 100% laine Shetland.

La laine brute dans l’atelier de Jamieson’s

La laine brute dans l’atelier de Jamieson’s

Bobines de fils produite par Jameson’s - Elles sont vendues pour les personnes qui souhaitent tricoter leurs pulls à la main et constituent encore une bonne partie de l’activité de l’entreprise

Bobines de fils produite par Jameson’s - Elles sont vendues pour les personnes qui souhaitent tricoter leurs pulls à la main et constituent encore une bonne partie de l’activité de l’entreprise

Jamieson’s s’approvisionne auprès de plus de 80 exploitants agricoles pour récolter sa matière première essentielle : la laine Shetland. Toutes les opérations suivantes sont réalisées en interne : dégraissage pour enlever la suintine, teinture en bourre ou sur fils, cardage, filage…jusqu’au tricotage final.

Teinture des fibres ou parle aussi de teinture en bourre

Teinture des fibres ou parle aussi de teinture en bourre

Remaillage du col sur le panneau avant

Remaillage du col sur le panneau avant

Auparavant le tricotage était principalement fait à la main et à la maison par des tricoteuses sur tout l’archipel. Mais petit à petit cette main d’oeuvre s’est faite rare. En parallèle, la maison Jamieson’s se développait considérablement : ce fut ainsi une des premières familles à utiliser des machines à tricoter à commandes numériques, totalement pilotables grâce à des ordinateurs. Ce faisant, la famille relève le défi de l’industrialisation tout en conservant ses racines traditionnelles en utilisant des motifs Fair Isle et en proposant même davantage de motifs au sein de son catalogue.

A côté du tricotage, Jamieson’s produit également ses propres tissus. Encore une fois, outre les opérations de finissage (lavage…), tout est réalisé en interne. Du fil au tissage.

Tissage du tweed

Tissage du tweed

Production d’écharpes en laine

Production d’écharpes en laine

Résultat final : un très beau tissu

Résultat final : un très beau tissu

100% pure laine Shetland

100% pure laine Shetland

Métier rectiligne japonais SHIMA SEIKI SES122FF des années 1990 - La machine tricote ici l’un des panneaux avant des pulls

Métier rectiligne japonais SHIMA SEIKI SES122FF des années 1990 - La machine tricote ici l’un des panneaux avant des pulls

Programmation sur odinateur des motifs Fair Isle

Programmation sur odinateur des motifs Fair Isle

Pulls Fair Isle

Pulls Fair Isle

Pulls classiques Jamieson’s

Pulls classiques Jamieson’s

Aujourd’hui, la cinquième génération de la famille Jamieson’s est à pied d’œuvre, Peter et son fils Garry, continuent à promouvoir leurs produits en Shetland.

Toutes les captures d’écran ci-dessus proviennent de cet excellent reportage de Greg McCarron :

Test et avis du pull Jamieson’s

Considéré il y a encore quelques années comme un « pull à Papy », le Shetland sweater connaît une recrudescence depuis quelque temps. Comment expliquer ce phénomène ? Une partie de la réponse se niche dans notre nouvelle façon de consommer – buy less but buy best – et le retour en force des pièces intemporelles avec des matières nobles ou tout simplement bien confectionnées.
Par ailleurs, des eshops ou magazines de mode masculine les mettent souvent à l’honneur. On pense au magazine L’Étiquette, Jinji, J Crew, Drake’s, End Clothing

Note : en faisant des recherches pour cet article, je suis tombé sur la marque Bosie Knitwear/Hartley qui propose la personnalisation du brossage ! Il est donc possible de choisir un pull Shetland « Extra Shaggy ». Et si votre taille n’est pas disponible à un instant T, il est possible de la commander afin qu’on vous la confectionne.

jamieson's pull scotland 2.jpg
jamieson's pull scotland 1.jpg

C’est la marque américaine J. Press qui crée le terme Shaggy Dog dans les années 1950 et des personnalités tels que JFK le portaient fièrement et simplement. Ainsi, une pièce initialement assez populaire et confidentielle géographiquement, est devenue accessible au plus grand nombre.

KENNEDY 1.jpg
KENNEDY 2.jpg

Il est par ailleurs devenu la pierre-angulaire du style Preppy/Ivy au même moment durant les années 1950-1960 dans les universités américaines.

PREPPY STYLE.jpg

Derrière son esthétique simple et un peu rêche visuellement, il reste étonnamment agréable à porter : il est aussi chaud qu’aéré ce qui en fait une parfaite pièce pour un layering hivernal ou automnal. Shaggy signifie « ébouriffé » ou « velu » : on a l’impression que le pull a reçu une décharge électrique mais c’est le résultat de brossages successifs qui en donne cette apparence. Un œil inexpérimenté vous dira que le pull souffre de bouloches excessives – qui ne sont autres que des excès de laine et en aucun cas signe de mauvaise qualité du pull – et qu’il est donc bon à jeter, vous pourrez lui rétorquer que le pull est en parfait état et qu’il continuera à se bonifier avec le temps.  

Ce modèle a également des manches dites « raglan ». Selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL), cela signifie : « qui a des emmanchures coupées en biais se prolongeant jusqu’à l’encolure. Manteau de voyage à pèlerine pour hommes, qui fut à la mode au Second Empire ». Cette pratique s’est transposée dans le vêtement, notamment les pulls. Personnellement, je trouve que c’est un plus : un des plus gros avantages est la garantie d’une plus grande ampleur de mouvements du bras et donc de l’épaule. Avec une manche raglan, pas de craquage de tissus ! Ce manque de structure permet aussi tout simplement d’avoir plus de place en dessous afin de le porter avec un OCBD par exemple.

La pièce fonctionne parfaitement avec un OCBD (chemise Oxford Cotton Button-Down) et un chino beige, pour un look très Ivy

La pièce fonctionne parfaitement avec un OCBD (chemise Oxford Cotton Button-Down) et un chino beige, pour un look très Ivy

jamieson's pull scotland 4.jpg

Pour ce test, j’ai choisi du S. A noter que je fais habituellement du XS mais la marque s’arrête à cette taille, visuellement et d’un point de vue du confort, le fit est parfait. Il taille normalement, sans être ni trop cintré ni trop ample. Ce pull m’a coûté 145 euros. Inutile de chercher à acheter ce pull sur le site propre de la marque Jamieson’s : il n’y en a pas ! La marque préfère distribuer ses pulls via des eshops spécialisés en la matière, quelques-uns sont cités plus haut comme EndClothing ici.

Ici la technique de brossage de la laine est bien visible. A noter qu’au fur et à mesure des lavages, le pull sera de plus en plus « shaggy »

Ici la technique de brossage de la laine est bien visible. A noter qu’au fur et à mesure des lavages, le pull sera de plus en plus « shaggy »

Le Shaggy Dog est tout simplement – à mon sens – un basique de la garde-robe masculine. C’est un peu une de ces pièces qui sont des « no brainers » comme disent les Américains : pas de prise de tête. Ce qui est intéressant est justement la rugosité du pull, il n’est pas lisse vu qu’il a été brossé donc cela confère texture et allure à son porteur. De par ce brossage qui paraît grossier mais tout de même maîtrisé, ce pull appartient au registre vestimentaire casual. Un pull de tous les jours en somme. Il m’arrive de le porter aussi à même la peau, ce n’est pas le pull le plus doux il faut le dire, mais il ne gratte pas excessivement non plus (sans doute ne suis-je pas ultra-sensible non plus). Les finitions sont au rendez-vous : bords côtes et tissage impeccable. Concernant la laine, le brossage lui confère un aspect spongieux et ultra léger, on a l’impression d’être enveloppé par un nuage : on ne ressent pas de lourdeur sur les épaules comme cela peut-être le cas avec un traditionnel cable knit Irlandais.

Autre point important, à l’instar d’un cuir cordovan qui se patine avec le temps, ce pull deviendra de plus en plus doux après chaque port et chaque lavage (il ne faut pas en abuser pour autant ! Personnellement, je le lave – comme tous mes pulls – en cycle « délicat laine » 20/30 degrés, sans essorage. Ensuite je l’étends à plat sur le tancarville et je laisse mère nature prendre le relais pour le séchage. As simple as that). Le pull vieillit donc avec son maître.

 

SHAGGY DOG J.PRESS et LAURENCE J.SMITH

J’ai personnellement choisi la couleur bleu marine car je voulais un basique de chez basique, mais j’aurais pu choisir une couleur plus « criarde » comme ci-dessous et l’intégrer dans ma garde-robe. Pas sûr en revanche que j’aurais choisi un pull avec une énorme étiquette « Shaggy Dog J. Press » mais libre à tout un chacun ! A la place, j’ai choisi un pull de la marque Laurence J. Smith, en vert. Le début d’une collection chromatique ?

Pulls Shaggy Dog de J.PRESS Source ici (l’occasion de découvrir aussi le lookbook associé)

Pulls Shaggy Dog de J.PRESS
Source ici (l’occasion de découvrir aussi le lookbook associé)

 

CONCLUSION

Vous l’aurez compris, pour moi, le Shaggy Dog est un pull qui permet de s’affirmer, de faire un statement, une pièce de « connoisseur » à l’héritage américain mais dont l’histoire commence en Ecosse.
Comme l’a très bien dit Gauthier Borsarello sur un site confrère  : « c’est un pull qui a du chien ».


Quelques exemples ci-dessous de pull shetland Jamieson’s. Liens en cliquant sur les images.