Machine à tricoter manuelle - Coppo

 
 

Side Project sur Les Indispensables Paris : restaurer et utiliser deux machines à tricoter industrielles et manuelles.

Suite de notre premier épisode consacré à la machine Dubied.

COPPO - Torino

Notre deuxième machine est italienne. Il s’agit d’une Coppo Super-Coptal qui date des années 1960. La première fois qu’on a entendu parler de cette marque, c’était dans un atelier d’une célèbre entreprise italienne spécialisée dans le knitwear basée en Lombardie.
Ci-dessous les photos prises à l’époque.

MISSONI (2).JPEG
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Jauge d’une machine à tricoter

Notre Coppo est une jauge 3. Elle est parfaite pour les grosses pièces, les fils utilisés ont un titrage assez faible. En d’autres termes, cette machine utilise des fils dont le diamètre est gros. Un gros pull d’hiver réalisé à l’aide de cette machine s’apparente à un pull tricoté à la main.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’à chaque machine correspond une jauge précise. Pour pouvoir réaliser le plus large choix de maille possible (pull fin, épais, medium…) il est donc nécessaire de s’équiper de beaucoup de machines. Aujourd’hui avec l’apparition de machines multi-jauges, la problématique a quelque peu évolué.

Sur la photo ci-dessous on comprend mieux la notion de jauge. Il s’agit simplement du nombre d’aiguilles sur une même distance.
Sur la jauge 3, les espaces entre les aiguilles sont grands. Sur la jauge 5 ils sont plus resserrés. Et ainsi de suite. Sur une jauge 16 par exemple ils seraient vraiment très minces.

Jauge 5 à gauche | Jauge 3 à droite

Jauge 5 à gauche | Jauge 3 à droite

Cette Coppo nécessite également d’être restaurée. Elle n’a pas servie pendant des années et est rouillée sur une partie non négligeable des deux fontures. Avec un peu d’huile de coude et des brosses en laiton, on devrait pouvoir en enlever une bonne partie.

Zoom sur le chariot

Zoom sur le chariot

Quand les aiguilles “travaillent”, elles montent pour pouvoir “accrocher” le fil et former une maille en redescendant

Quand les aiguilles “travaillent”, elles montent pour pouvoir “accrocher” le fil et former une maille en redescendant

Le travail de nettoyage et de restauration passe également par la remise en état du chariot. Cet élément central d’une machine à tricoter met en action les aiguilles pour les faire travailler.
Sur l’envers on distingue ce qu’on appelle les cames. Ces pièces métalliques sont des guides pour les aiguilles. Suivant la position des cames, les aiguilles peuvent être amené à travailler ou non. C’est grâce à cela que l’on peut créer différents points de tricot - en fonction de la positon des cames.

coppo chariot.JPEG
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Pour finir, une vue éclatée du manuel d’époque de la machine.

coppo torino super coptal.JPG

Suite au prochain épisode.