Nigel Cabourn x Timex

 
 

Le designer britannique Nigel Cabourn propose pour la troisième fois une collaboration avec Timex. La 36 mm MK1 Field Watch rend hommage aux équipages de la RAF de la Seconde Guerre mondiale qui ont du affronter les températures glaciales de l’océan Atlantique après s’être éjectés.
Le boîtier en acier inoxydable abrite un cadran jaune - une référence aux gilets de sauvetage portés par les pilotes en mer - et abord un bracelet antidérapante en coton ventile - une autre référence militaire et une proposition quasi permanente dans la gamme Nigel Cabourn. Une variante en cuir est également proposée.

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Bonotto - La Fabrication Lente

 

On continue notre série Les plus belles étoffes avec une entreprise Italienne, spécialiste dans la production de tissus en laine menswear.

L’histoire de Bonotto

Cette entreprise c’est Bonotto, fondée en 1912 par Luigi Bonotto à Molvena dans la province de Vicence en région Vénétie. A ses débuts Bonotto est spécialisée dans la production de chapeaux en paille. Hemingway portera d’ailleurs l’un de leurs chapeaux. Mais Luigi Bonotto sent dans les années 1960 que le vent tourne et que l’entreprise risque de rencontrer dans des difficultés si elle reste dans cette activité. Il envoie donc son fils Luigi dans la famille Marzotto pour y apprendre le travail de la laine. De retour dans l’entreprise familiale, Luigi transforme l’entreprise pour y développer cette nouvelle activité de tissage. Il travaille notamment Walter Albini, l'inventeur du prêt-à-porter, et commence à fournir de très beaux tissus pour toutes les grandes maisons internationales telles que Valentino, Ungaro ou Dior.

La Fabbrica Lenta

Le deuxième tournant de Bonotto se produit lorsque Giovanni, l’un des fils de Luigi entre dans l'usine il y a vingt ans. Avec son frère Lorenzo il comprend peu à peu la transformation à laquelle l'industrie textile italienne est confrontée. A cette époque les tisserands se bousculent pour investir dans des technologies qui permettront de produire plus dans des délais toujours plus courts. Une production rapide qui se fait souvent au détriment d’une certaine qualité. Giovanni décide de prendre un chemin à contre courant : “la slow factory”. Ne dit-on pas d’ailleurs que seuls les poissons morts flottent dans le courant alors que les poissons vivants nagent contre le courant ?
Il rachète ainsi des vieux métiers datant de 1956 lors d’une vente aux enchères au Japon. La Fabbrica Lenta est née. Ces métiers tissent moins rapidement et nécessitent beaucoup plus d’entretien et d’attention. Là où dans les entreprises plus modernes un ouvrier peut surveiller jusqu’à cinq machines, chez Bonotto un ouvrier ne travaille que sur une machine. Giovanni Bonotto ne parle d’ailleurs pas d’ouvriers ou de techniciens mais plutôt d’artisans. Jusqu’à 200 artisans y travaillent. Les coûts sont donc certes plus élevés, mais le succès de leurs tissus leur permettent d’avoir des prix de vente 10 à 20% plus élevées que la moyenne. Chaque année ce sont presque trois millions de mètres carrés de tissu qui sortent de l'usine, dont ceux fabriqués avec de vieux métiers japonais.

Le lien avec le monde de l’art

Bonotto est également connue pour son lien avec l’art et les artistes. Des artistes comme Joseph Beuys, Yōko Ono, Ben Vautier fréquentent ou ont fréquenté Molvena dans la maison Casa degli Artisti de l'usine qui accueille les artistes. Une aventure qui a commencé avec le père de Giovanni et Lorenzo, qui est l’un des mécènes et collectionneur de la plus importante collection en Europe du courant Fluxus.
L’entreprise est remplie de ces références artistiques, et cela même jusque dans les ateliers de production.

Gavasso Marco/Bonotto

Gavasso Marco/Bonotto

Gavasso Marco/Bonotto

Gavasso Marco/Bonotto

Gavasso Marco/Bonotto

Gavasso Marco/Bonotto

Le parcours de Giovanni Bonotto est assez atypique. Sémiologue de formation, il a une approche intéressante avec la création de tissus. Vous pouvez lire son interview en français sur le blog de l’Eclaireur.
Vous pouvez également le suivre ici : Instagram Giovanni Bonotto

Les artistes qui sont passés par ici ont été mes professeurs : grâce à eux, j’ai appris chaque jour à me poser des questions [...] Ils m’ont donné une incroyable liberté de penser et d’interprétation du changement, qui est devenu l’héritage de l’entreprise car même parmi mes collaborateurs aujourd’hui il est impossible d’entendre des phrases comme “Faisons ça parce que ça a toujours été comme ça” “.
— Luigi Bonotto, ilgiornaledivicenza.it, 2018
J’avais 5 ou 6 ans la première fois que j’ai rencontré Marcel Duchamp. Il venait jouer aux échecs avec mon père, il restait deux heures. Il ne parlait jamais. Pendant ces parties d’échecs, mon père et lui parvenaient à échanger silencieusement une grande quantité d’informations et à communiquer de manière extraordinaire, alors que c’était une personne très taciturne, qui ne me disait jamais bonjour. Sa présence m’effrayait, en fait.

Je me souviens aussi d’une jeune fille, japonaise, qui me nourrissait de tofu et de soja des jours durant alors que je rêvais de Nutella et de bonbons. Elle s’appelait Yoko Ono, et quand elle venait ici, ce n’était pas la joie, au contraire : j’essayais toujours de prendre la fuite.

Il y a aussi ce monsieur, qui est venu planter des arbres sur mon terrain de football, le rendant impropre au moindre jeu. J’ai découvert ensuite qu’il s’agissait de Beuys.
— Giovanni Bonotto, leclaireur.com
Chez Fabbrica Lenta, nous voulons chaque jour peindre l’air dans nos tissus, grâce aux mains intelligentes. Nous souhaitons réussir à créer des superficies et des trames magiques. C’est cela la valeur du travail d’artisan lorsqu’il est fait dans les règles de l’art, avec des machines mécaniques, et non plus électroniques. C’est cela, exploiter l’héritage fantastique de matières premières que la nature nous a offert. Personne au monde ne peut le reproduire si ce n’est la nature elle-même, au travers de milliers d’années d’évolution.
— Giovanni Bonotto, leclaireur.com
 

Bonotto dispose également de sa fondation. Sur le site de cette dernière vous pouvez visitez de manière virtuelle l’entreprise. Des bureaux de création jusqu’aux métiers à tisser. Ce que ne n’avons pas manqué de faire. Voir ci-dessous.

Capture Ecran - Vidéo Bonotto Inustry & Art

Capture Ecran - Vidéo Bonotto Inustry & Art

L’art s’affiche partout chez Bonotto

L’art s’affiche partout chez Bonotto

Les archives de Bonotto : une source inépuisable de créativité

Les archives de Bonotto : une source inépuisable de créativité

Une livraison de fils de l’entreprise allemande SüdWolle Group, l’un des leaders dans la production de fils en laine

Une livraison de fils de l’entreprise allemande SüdWolle Group, l’un des leaders dans la production de fils en laine

Une référence artistique à Yoko Ono

Une référence artistique à Yoko Ono

Dernier point, le groupe Zegna - l’un des leaders mondial du menswear -a acquis une participation majoritaire en 2016. La famille Bonotto conserve une participation de 40% dans l'entreprise, ainsi que le contrôle de la gestion et de la direction créative. Giovanni Bonotto a déclaré à cette occasion que le groupe Zegna était en accord avec les valeurs de Bonotto.

 

Valstar Milano - La marque reine des blousons A1

 

 

 

 

Valstar Milano

Clairement dans notre TOP 10 de nos marques préférés. Les matières au sont top, les coupes encore la qualité de fabrication aussi. Vraiment une marque qui a toute sa place dans votre vestiaire. Ses pièces traverseront bien les années. Car finalement comment reconnaît-on un vêtement bien pensé, au-delà de la matière, de la coupe et de sa qualité ? Par le simple fait qu'il soit encore portable et désirable 10 ans plus tard.

Historique

Valstar est une marque née à Milan en 1911. Une marque centenaire qui a traversé les âges. Les plus grandes Stars portent ou ont porté du Valstar. On pense à l'acteur Humphrey Bogart par exemple. Il joue avec un trench-coat de la marque dans le film Casablanca.

Humphrey Bogart dans le film Casablanca

Humphrey Bogart dans le film Casablanca

 

Le blouson Valstarino est directement inspiré du mytique blouson A1 de l'armée américaine conçut en 1927. Et à l'inverse de ce dernier, le blouson de Valstarino est majoritairement confectionné avec un cuir très souple, en velours très souvent. Ou en agneau plongé. Le blouson conserve néanmoins les boutons sur le devant, les poches plaqués ainsi que les poignets, le col et le bas du dos en tricot de laine.

Dès 1931 le célèbre A-2 le remplace. Une vie militaire finalement très courte mais qui sera prolongée dans la vie civile grâce aux Italiens, et particulièrement Valstar en 1935.

valstar capiello waterproof

A la belle époque, Valstar fait aussi appel aux plus grands artistes publicitaires de l’époque. Ci-dessus par exemple une publicité réalisée par Leonetto Cappiello, un artiste italien qui est arrivé en France au début des années 1900.

Le blouson Valstarino a été nommé dans le livre Novantanove icone. Da segno a sogno comme faisant parti des 99 objets iconiques Italien. Au même titre que la Fiat 500, la Vespa, la cafetière Bialetti...Une vraie reconnaissance qui explique sans doute son succès au Japon. A noter tout de même que le blouson a bien entendu été revisité par rapport à sa version historique de 1935, que ce soit en terme de couleurs, de coupe ou de matériaux.  Même le logo a une histoire particulière puisqu'il est inspiré de celui utilisé par Valstar pour sponsoriser l'équipe nationale de football italienne lors de la Coupe du Monde de 1978. Avec une touche moderne et pop pour alléger le poids de l'histoire de la marque.

L'étiquette rappelle que la version historique du blouson date de 1935

L'étiquette rappelle que la version historique du blouson date de 1935

Des jeunes étudiants italiens bien stylés

Des jeunes étudiants italiens bien stylés

COLLECTIONS

Vous l’aurez compris, Valstarino est une marque entièrement dédiée au blouson A1. Valstar de son côté regroupe tout le reste de leur outerwear. Des imperméables, des blousons, des surchemises…

Du fait de son héritage dans les vêtements de pluie, vous trouverez beaucoup de matières techniques. Ou rendues techniques, par exemple grâce à la technologie Storm Système de Loro Piana. Résultat ? Des matières naturelles qui sont déperlantes, imperméables et coupe-vent.
Vous aurez les avantages de ces matières naturelles, à savoir le toucher, le confort, une certaine respirabilité…et ceux des matières techniques. Fini la sensation des K-Way d'antan qui vous  faisait transpirer dès le moindre rayon de soleil et qui finissait par vous coller à la peau.
Comment font-ils concrètement ? D'une part le tissu est traité et d’autre part une membrane* est ajoutée.
*sorte de film que l’on colle sur le tissu dont le principe est de laisser passer l’humidité vers l’extérieur (transpiration) mais de bloquer son entrée vers l’intérieur. (pluie)

D’autres marques haut de gamme du secteur utilisent ce type de tissu, comme le célébrissime Mackintosh. (aller jeter un œil au Bon Marché, un des seuls magasins de Paris qui en possède une petite sélection)

La fameuse technologie Storm System de Loro Piana (appartenant à présent au groupe LVMH)

La fameuse technologie Storm System de Loro Piana (appartenant à présent au groupe LVMH)

Mac en laine avec membrane waterproof - Loro Piana

Mac en laine avec membrane waterproof - Loro Piana

Oeillets au niveau de l'emmanchure afin d'évacuer la transpiration. S'avère souvent très utile en pratique.

Oeillets au niveau de l'emmanchure afin d'évacuer la transpiration. S'avère souvent très utile en pratique.

Le Mac Valstar équipé du tissu de chez Loro Piana : élégance et technicité

Le Mac Valstar équipé du tissu de chez Loro Piana : élégance et technicité

Un trench/mac d'été, classique dans sa version Beige

Un trench/mac d'été, classique dans sa version Beige

Collaboration avec le distributeur très select Japonais United Arrows Photos du très bon eshop français Beige Habilleur

Collaboration avec le distributeur très select Japonais United Arrows
Photos du très bon eshop français Beige Habilleur

Coutures étanches : propre, beau et fonctionnel On perçoit aussi la membrane imperméable qui recouvre le tissu : il s'agit de la partie qui brille

Coutures étanches : propre, beau et fonctionnel
On perçoit aussi la membrane imperméable qui recouvre le tissu : il s'agit de la partie qui brille

 

Autre possibilité, les cotons de chez British Millerain ou Halley Stevensons. Vous savez, ces cotons waxés qui équipent les Barbour depuis plus de 100 ans. Le principe est de tremper le coton dans de l’huile de paraffine pour le rendre imperméable. Une application déjà utilisée depuis le 15ème siècle pour graisser les voiles (grâce à de l’huile ou de la graisse de poisson) et ainsi améliorer la prise au vent, notamment sous la pluie. British Millerain est un des plus grands producteurs au monde de ce type de tissu. Que ce soit à usage civil ou militaire.

Mac Valstar en coton waxé de chez British Millerain

Mac Valstar en coton waxé de chez British Millerain

Très belle confection : on distingue la doublure imperméable

Très belle confection : on distingue la doublure imperméable

Leurs blousons A1 en laine sont aussi magnifiques. Dans le même esprit le fabricant Japonais Ring Jacket possède un modèle en maille dans sa collection. Le top du confort.

Et que dire des doublures ? C’est là qu’on voit vraiment qu’il s’agit d’une marque haut de gamme. Elle porte un soin particulier à chaque détail. Vous en trouverez en cachemire, en soie, en laine…mais aussi en matières plus techniques, matelassé avec du Thermore par exemple.
Bien entendu leurs boutons sont en corne. Et si vous faîtes attention vous verrez que souvent il y a un deuxième bouton sur l’arrière pour avoir une finition plus propre

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Equilibre de couleurs entre le vert foncé des bords côte, le vert clair du tissu principal et le tissu grainé marron de la fermeture centrale : bien pensé ! Vous noterez que l'on a testé le même modèle mais en bleu marine.

Equilibre de couleurs entre le vert foncé des bords côte, le vert clair du tissu principal et le tissu grainé marron de la fermeture centrale : bien pensé !
Vous noterez que l'on a testé le même modèle mais en bleu marine.

 

 

On ne pouvait pas ne pas mettre de photo de la version en cuir suédé du célèbre blouson Valstarino

On ne pouvait pas ne pas mettre de photo de la version en cuir suédé du célèbre blouson Valstarino

Blouson Cardigan de chez Ring Jacket

Blouson Cardigan de chez Ring Jacket

Ring Jacket : photo issue de leur eshop

Ring Jacket : photo issue de leur eshop

Une photo qui date de quelques années : Mark Cho (The Armoury) porte une Ring Jacket

Une photo qui date de quelques années : Mark Cho (The Armoury) porte une Ring Jacket

Blouson en laine Valstar à 360°

Blouson en laine Valstar à 360°

Blouson matelassé

Blouson matelassé

Doublure Thermore pour plus de chaleur - si vous avez lu notre premier article sur Aspesi vous êtes déjà famillier de cette marque

Doublure Thermore pour plus de chaleur - si vous avez lu notre premier article sur Aspesi vous êtes déjà famillier de cette marque

Belle doublure en polyamide/coton

Belle doublure en polyamide/coton

 

Distribution

Valstar est distribuée sur nos e-store préférés : Trunkclothiers, MrPorter, NomanWalksAlone, Monocle ou encore Drake’s pour ne citer qu’eux.
Pour ceux qui cherchent un blouson ou un trench, Valstar est vraiment une marque à regarder de très près.

Test et Avis

Le tissu provient de chez Limonta, un fabricant de tissu technique Italien.
La matière est bien évidemment déperlante. Mais n’ayant pas encore pris de grosse averse avec, on ne peut se prononcer sur son imperméabilité. Elle est aussi ultra légère, et chose qui pourrait paraître surprenante pour du 100% nylon, on ne transpire pas plus que du coton avec.

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La finition intérieur est très propre

La finition intérieur est très propre

Comme dit plus haut on a apprécie les détails que Valstar soigne : bord de côte en laine, et boutons en corne, zip double curseur, intérieur gansé (pas de fils qui dépasse)…

Pour vous montrer la finesse de ce tissu technique

Pour vous montrer la finesse de ce tissu technique

Le zip à double curseur : assez répandu en Italie, il s'avère être plus qu'indispensable !

Le zip à double curseur : assez répandu en Italie, il s'avère être plus qu'indispensable !

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Conclusion

On va se répéter, mais Valstar est définitivement une de nos marques préférées. Très belles matières, belle confection et prix raisonnable au regard de ce qu'ils proposent.

SUICOKE : le Birkenstock Japonais

 
 

Ces dernières années une marque est devenue emblématique de l’intersection entre la mode et les sandales : il s’agit de la marque japonaise Suicoke. Une esthétique décontractée à l’esprit luxe privilégiée par les rappeurs et les icônes du streetwear.

Suicoke est recouvert d'un voile de mystère. Elle a été fondé en 2006 à Tokyo mais les fondateurs souhaitent rester anonymes. D’après le directeur des ventes, Jinichi Leung, cela aide «les gens à se concentrer sur les produits plutôt que sur les concepteurs ou les fondateurs». Bien que lancée en 2006, Suicoke commencera à se faire connaître au Japon au milieu des années 2010. A cette époque Suicoke produit des accessoires assez divers, des poupées russes peintes à la main à une lampe Matryoshka en 2012. La marque se diversifie par la suite dans les chaussures, notamment dans les bottes. Un exemple traduit bien l’identité de Suicoke à cette époque : la Corthethu, un modèle de basket basé sur Nike Cortez avec des dessus criards imprimés d'insectes. Soit l'antithèse de ce qu'est Suicoke aujourd'hui, mais tout à fait emblématique de ce qu'était Suicoke à ses débuts.

La marque s’est par la suite faite connaître à l’international grâce à ses collaborations. Une chance unique d'atteindre les clients qui n'avaient pas encore entendu parler de Suicoke. La marque a dans un premier temps beaucoup travaillé avec des marques japonaises comme BAPE , Mastermind Japan, Wacko Maria et Beams puis avec des marques et des détaillants européens et nord-américains comme Norse Projects, Stussy, Brain Dead, John Elliott, Aimé Leon Dore ou encore récemment A.P.C.

La sandale Suicoke est facilement reconnaissable de part sa semelle Vibram, le fabricant italien de semelles extérieures mondialement connu. Ce développement d’une semelle pour sandale est d’ailleurs une première pour Vibram. Un partenariat qui a sans dote aidé Suicoke a se positionné en marque premium. Les modèles KISEE et DEPA sont les plus connus, mais d’autres développement comme BITA d'inspiration tabi sont également devenus des éléments importants de l'offre de Suicoke.

Aujourd'hui, Suicoke compte plus de 200 revendeurs, dont beaucoup des plus importants au monde : Kith, END., Ssense, Beams…Une liste d'autant plus impressionnante que la marque était pratiquement inconnue en 2013.
En France vous pouvez regarder du côté de chez Rendez-Vous Store.

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A.P.C x SUICOKE

A.P.C x SUICOKE

Rendez-vous store

Rendez-vous store

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Suicoke Depa

Suicoke Depa

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Suicoke Kisee

Suicoke Kisee

 

Ceintures D-Ring | Double D

 
 

Un anneau en D est un élément de quincaillerie en forme de lettre D qui peut être utilisé à l'extrémité d'une ceinture en cuir ou en tissu. Vous pouvez également trouver d’autres termes pour désigner cette boucle de ceinture tels que: Dring, d-ring ou Dee-ring. Les matériaux utilisés varient selon les marques : alliage de zinc, laiton…voire même argent.

Les ceintures D-Ring font parties de nos ceintures préférées parce qu’elles s’ajustent parfaitement au tour de taille quelles que soient les variations de poids de son porteur. Une ceinture trop grande n’a pas beaucoup d’intérêt.

Ce type de ceintures n’est pas cependant pas toujours facile à trouver. Voici quelques marques qui ont notre préférence.

 

ANDERSON’S

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Les deux anneaux ne sont pas ici en forme de D mais rond : par abus de langage on parle quand même de D Ring
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BEAMS

Ici aussi les deux anneaux ne sont pas ici en forme de D mais de rectangle : ça fonctionne également très bien

Les deux anneaux ne sont pas ici en forme de D mais de rectangle : ça fonctionne également très bien

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DE BONNE FACTURE

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Anneaux en laiton

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EVCON

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Evcon est une marque japonaise qui était distribuée à Paris chez 1LDK Paris - qui a récemment fermé

 

BONUS : des ceintures Anderson’s de chez Drop 93 à prix réduit (New Old Stock). Attention, elles sont assez fines, 2,5 cm d’épaisseur.

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Uniqlo - Jean selvedge, tissu Kaihara

 
 

Pour continuer à développer son univers, Uniqlo a lancé un magazine gratuit appelé LifeWear en Août 2019. La publication est semestrielle, un pour la saison printemps/été et un pour la saison automne/hiver. Il se concentre essentiellement sur des histoires liées à l’offre d'Uniqlo. C’est l'ancien rédacteur en chef de POPEYE et actuel directeur créatif de Fast Retailing, Takahiro Kinoshita, qui supervise la direction éditoriale du magazine.

Le numéro 01 comprenait une interview de l'ambassadeur de la marque Uniqlo, Roger Federer, un aperçu de sa collection collaborative JW Anderson automne/hiver 2019, un aperçu détaillé de l'histoire des vêtements d'extérieur en molleton ou encore un zoom sur la collaboration avec Christophe Lemaire pour Uniqlo U.

Le numéro 02 a quant à lui pour thème les «Villes habitables» et s’articule autour de la relations entre les villes, les gens et les vêtements. Cette année devait également être celle des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo, et à cette occasion un guide de Tokyo, produit en collaboration avec le magazine mondial Monocle, est également proposé.

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Le magazine propose une interview de Jonathan Anderson, designer avec qui UNIQLO collabore depuis 2017.

«Dans un sens, ma propre marque JW ANDERSON est le fantasme de moi-même, tandis que Loewe est davantage l'aspect culturel de moi-même. Je vois la collection UNIQLO comme la partie réaliste en moi, une expression de moi-même au quotidien. Je pense que la meilleure partie de cette collaboration est de faire des produits qui sont vraiment destinés à tout le monde, peu importe où vous vivez dans le monde ou qui vous êtes. Je trouve ce concept en soi si intéressant.

Le magazine consacre également un article très intéressant sur le denim selvedge. Le premier jean selvedge de Uniqlo est sorti en 2014. L’article décrit comment est produit le jean, du fabricant du tissu Kaihara en passant par le Jeans Innovation Center (JIC) basé à Los Angeles à Pacific Jeans, le fabricant situé au Bangladesh qui utilise les dernières technologies de délavage plus écologiques - au laser par exemple - de Jeanologia. L’article nous emmène dans les coulisses de ces partenaires à Hiroshima et au Bangladesh.

L’article est également disponible en ligne ici pour ceux qui veulent en savoir plus.

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En bas à gauche : on distinuge la toile Selvedge en cours de fabrication sur un ancien métier à tisser Toyoda G9 qui ne produit que 120 mètres de tissu en 24h

En bas à gauche : on distinuge la toile Selvedge en cours de fabrication sur un ancien métier à tisser Toyoda G9 qui ne produit que 120 mètres de tissu en 24h

Dernière partie intéressante de ce magazine, le guide de Tokyo réalisé en collaboration avec Monocle - un guide similaire est disponible dans l’édition Décembre/Janvier 2020 de Monocle.

Pendant près de 20 ans, mes amis et collègues m'ont demandé: «Pourrais-tu vivre à Tokyo?» Lorsqu’on me posait cette question il y a 10 ans, je m'arrêtais un court instant, prenais un air concentré et expliquais pourquoi je pouvais facilement m’imaginer dans un petit appartement confortable dans un coin tranquille de la ville. Plus récemment, j'ai réalisé que je vivais presque à Tokyo mais sans les contraintes d’un propriétaire : j'ai la chance d'avoir la même chambre au Park Hyatt Tokyo de Shinjuku chaque fois que je viens . 。

Après plus de 150 visites, je peux aussi appeler ce bout de Shinjuku mon chez-moi à temps partiel. J'ai Yoyogi Park pour les jogging du matin ou du soir, Isetan pour faire du shopping avant le vol de retour à Zurich (bouteilles de koshu japonais blanc de Grace Winery),de quelques bars select ouvert très tard dans la nuit dans le quartier Ni-Chome (dont je ne dévoilerai pas les adresses) et de nombreux restaurants sympas. Après avoir arpenté ces trottoirs depuis près de 25 ans, je peux affirmer que c'est le quartier avec lequel j'ai la relation la plus longue et la plus agréable.

Tyler Brûlé, éditeur en chef du magazine Monocle

uniqlo magazine 2020 LIFEWEAR
uniqlo magazine 2020 LIFEWEAR
 

Village Paris

 
 
 
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Un des enjeux majeurs de notre quotidien est celui de l’habillement : comment s’habiller pour affronter le « monde de dehors » ? Certes, cette préoccupation s’est glissée au cadet de nos soucis en ces temps troubles ; mais le vêtement représente à la fois la régularité, la normalité et notre personnalité. Le vêtement rassure en ce qu’il porte notre empreinte, une patine : un col de pull déformé résultat d’un tirage continu par l’habillé, la marque laissée par un portefeuille ou un téléphone portable sur les poches d’un jeans ou encore des plis de marche sur des souliers en cuir. Il est rare que des marques fassent « vivre » le vêtement. Village Paris appartient à cette catégorie grâce à l’utilisation de tissus particuliers et une confection soignée : d’un passionné à un autre, la marque scelle son sceau.

Décryptage.

 

Histoire de la marque Village Paris

Village naît de l’esprit de Romain Baret en 2018. Ce projet prend cependant racine dans les années 1990, lorsqu’il part réaliser son rêve américain à Los Angeles avec un ami. Ils y ouvrent deux boutiques de vêtements « vintage » sur Melrose Avenue. Denim, militaria, workwear : la Sainte Trinité y est présente. Ces années américaines ont permis à Romain d’acquérir un œil d’expert en la matière.
Après avoir travaillé dans le secteur de nombreuses années, ce n’est que vingt ans plus tard que Romain décide de se lancer en fondant sa propre marque, Village.

« Buy less, buy better »

« Village est une marque parisienne de vêtements, unisexe » nous renseigne le signe de la marque. J’ajouterais qu’elle est une marque à l’héritage américain aux influences japonaises avec un twist à la française. La durabilité dans le vêtement est le credo du fondateur : Romain est animé par l’envie de proposer une qualité haut de gamme, un savoir-faire irréprochable pour un prix abordable.
La marque valorise les fonctions premières du vêtement : habiller de manière confortable en assurant une durabilité, une intemporalité dans les coupes pour hommes et femmes. Village propose des tissus très beaux, par exemple des sweatshirts en coton bouclé fabriqués à Osaka, dans l’une des plus vieilles manufactures de coton du pays.
Village propose de découvrir sa collection sur son site internet ou en boutique au 39 rue Boursault dans le 17ème à Paris. Pour y avoir été, l’endroit est rempli de charme et Romain vous accueillera volontiers pour un café ou une discussion sur le vêtement.

J’ai décidé de parler de deux articles phares du catalogue de la marque : le sweatshirt en coton japonais fabriqué au Japon et la chemise workwear en chambray japonais, fabriquée en France.

Brève histoire du sweat et de la chemise en chambray

L’iconique « crew neck » sweatshirt

L’iconique « crew neck » sweatshirt

Si les origines du sweatshirt remontent aux années 1910 avec l’U.S. Navy – avec le dénommé « Gob shirt » – il adopte la forme qu’on lui connaît aujourd’hui dans les années 1930. Benjamin Russell Jr., un joueur de football américain de l’Université d’Alabama, y contribue fortement.


 
Une « all American brand » : les couleurs du drapeau américain résonnent dans le logo de la marque, l’aigle couronnant le tout.

Une « all American brand » : les couleurs du drapeau américain résonnent dans le logo de la marque, l’aigle couronnant le tout.

 
 

Las des maillots en laine qui grattent, le joueur a l’idée de les remplacer par du coton, plus doux et confortable. Russell Jr. parle de cette idée à son père Russell Sr., qui décide de la rendre réalité en 1930. Le crew-neck sweater est né.

Si vous souhaitez en apprendre plus sur le cousin du sweat – le hoodie ou sweat à capuche – je vous invite à lire notre test sur Camber.

La ville de Cambrai

La ville de Cambrai

L’histoire de la chemise en chambray est à la fois bien plus ancienne et géographiquement plus proche de nous. L’histoire du tissu chambray remonte au milieu du XVIème siècle. A ses origines, le chambray est du lin et provient de la ville de Cambrai, au Nord-Est de la France. Ce tissu a la particularité d’être résistant et de haute confection, c’est pour cela qu’il est employé à l’époque dans l’élaboration de pièces telles que des mouchoirs ou encore des chemises.

Il faudra attendre le début du XIXème siècle pour que le chambray soit plébiscité par la classe ouvrière. Les vertus thermorégulantes de ce tissu en font un allié d’exception pour le travail à l’extérieur : en 1901 l’U.S. Navy autorise conjointement l’utilisation de la toile denim – « de Nîmes » – ainsi que chambray. A compter de la Seconde Guerre Mondiale, il était coutume d’apercevoir des matelots en chemise chambray et pantalon denim. Dans toute l’Amérique, les travailleurs adoptent l’uniforme bleu et popularisent l’expression « blue collar workers ».


La structure du chambray :

 
La toile chambray n’est pas unie, ce qui lui confère un bel aspect rugueux et lumineux

La toile chambray n’est pas unie, ce qui lui confère un bel aspect rugueux et lumineux

 

La toile chambray est le résultat du croisement de deux fils, l’un blanc, l’autre bleu (des variantes chromatiques existent). Le fil blanc est tissé par-dessus le bleu, ce qui assure conjointement au tissu une profondeur ainsi qu’un poids plume. Le chambray peut bien évidemment – tel le denim – être tissé avec une densité plus grande, mais la légèreté du chambray est légendaire.

Quelle est la différence entre la toile denim et le chambray ? Tous deux en coton, ils sont souvent confondus. Leur différenciation se reconnaît grâce au tissage : le chambray est tissé par enchevêtrement – ou tissage uni – avec deux fils de couleurs différentes. Le denim est quant à lui tissé en twill ou armure de sergé : son tissage dessine des lignes ou arrêtes sur les deux faces, qui crée un tissage avec deux fils qui montent et deux qui descendent.

Place désormais aux tests des pièces.

TEST VILLAGE PARIS

Commençons par le sweat. Les sweatshirts de Village taillent amplement – sans excès pour autant – j’ai sélectionné la taille XS. Le sweat a une particularité que j’adore : des manches raglans ! J’en ai parlé ici, , ou encore ici. Les manches raglans permettent une plus grande liberté de mouvements tout en étant assurément esthétiques. Elles permettent également d’enfiler la pièce facilement et de l’associer aussi bien avec une chemise ou un t-shirt en dessous. C’est une pièce à l’héritage américain très fort, je le porte assez souvent façon Ivy style : jeans blanc droit, mocassins marrons ou noirs et t-shirt crème en-dessous du sweat. As simple as that.

Le sweat coûte normalement 130 €, il est actuellement proposé à 90 € et je l’ai eu en soldes en début d’année pour 60 €, un prix imbattable pour la qualité du produit ! (Edit : en ce moment même à 55 € sur le site internet). J’ai tout de suite été séduit par la couleur du sweat, d’un bleu profond, indigo même, clin d’œil à ses origines japonaises.

Le sweat est confectionné dans un coton bouclé 590 grammes, fabriqué au Japon. Le coton n’est – à mon goût – pas assez épais, j’aurai préféré qu’il le soit encore plus, tel mon hoodie Camber. Cependant, le sweat Village a l’avantage d’être très doux au toucher, ce qui est très agréable. Le col du sweat est ras du cou – ce qu’on nomme donc « crew neck » aux U.S.A. – avec des finitions côtelées.

sweat village paris
sweat village paris

Qui ne s’est jamais demandé à quoi servait le petit triangle au niveau du cou du sweatshirt ? Non…personne ? Moi si ! Plusieurs explications existent. L’une d’entre elles seraient de permettre de récolter la transpiration excessive de son porteur dans ce fameux triangle, car dans un sweat, on transpire. L’autre raison serait qu’il permet de renforcer les coutures du cou afin qu’il ne se déforme pas. Il faut garder à l’esprit que le sweatshirt se destine initialement à la pratique du sport. Aujourd’hui, ce triangle n’est plus que purement esthétique.

VILLAGE PARIS
VILLAGE PARIS

Passons à présent à la chemise en chambray. Le tissu vient également du Japon. Romain, le fondateur, m’avait conseillé de prendre une taille au-dessus de celle que je prenais habituellement car la chemise a tendance à rétrécir au lavage. Selon votre convenance, vous pouvez la choisir plus près du corps ou non, j’ai opté pour cette dernière option en choisissant la taille « 2 ». Ma recommandation pour le lavage est simple : programme délicat, 30 degrés maximum, essorage minimal et surtout pas de séchage en machine ! La particularité du chambray est qu’il s’adoucit après chaque lavage, la toile perd de sa rugosité et devient un réel plaisir sur la peau.

Le chambray se patinera merveilleusement avec le temps mais pour cela, il faudra être patient

Le chambray se patinera merveilleusement avec le temps mais pour cela, il faudra être patient

J’ai tout de suite été séduit par l’esthétique de la chemise : il n’y a que six boutons, un choix assumé, ce qui permet de porter la chemise à l’intérieur du pantalon, ou encore à l’extérieur tel une surchemise. J’ai été cependant déçu par la qualité des boutons qui sont en plastique, là où j’aurai préféré qu’ils soient en nacre. Mais le prix n’aurait pas été le même, et je peux toujours les faire changer.

Les poches poitrines avec boutons, façon « œil de chat », sont très esthétiques. Par ailleurs, la longueur des pans du col est généreuse et mesure environ 8 centimètres : c’est ce type de détail que je recherchais dans une chemise en chambray, me permettant à la fois de ne pas tomber dans les affres des petits cols et d’assouvir mes « OVC » – Obsessions Vestimentaires Compulsives.

Le chambray est ici légèrement rigide teinté à l’indigo. La coupe droite de la chemise lui confère un look casual assumé. La couture arrondie en haut du dos assure plus de confort au porteur et les manches sont « à la japonaise » légèrement courtes, bien que la chemise soit fabriquée en France.

Cette chemise en chambray est l’archétype de la chemise workwear des années 60. Elle me fait penser aux chemises Big Mac ou Hercules américaines : des références. Le chambray est un tissu casual par excellence, je ne conseillerais par de la porter sous un costume, cela n’aurait pas de sens. Vous pouvez cependant l’intégrer sous un blazer et même porter une cravate en tricot autour du cou pour jouer sur le registre casual/formel.

VILLAGE PARIS
VILLAGE PARIS

Conclusion

Le sweat et la chemise en chambray sont des classiques du vestiaire masculin. Il est toujours plaisant de découvrir une jeune nouvelle marque qui propose des vêtements bien conçus et bien faits. Un village fédère, tout comme la marque parisienne.
Je ne peux que recommander ces deux pièces. Elles représentent pour moi des « essentiels nécessaires » : tels de bons copains, on peut compter sur eux à toute épreuve.

Marcos Eliades

Lord_byron1

 

L'annuaire - Wayne Berkowitz, Superfuture.com

 

Wayne Berkowitz est un entrepreneur australien à l’origine de la plateforme Superfuture.com. Fondé en 1999, le site est avant tout connu pour son forum et ses city guide. Avant de lancer Superfuture, Wayne Berkowitz a travaillé en premier lieu pour une entreprise de graphisme puis fut directeur artistique pour un magazine à Tokyo. Après quelques années il décide de lancer propre projet quelque part à la frontière entre le design, le shopping et les voyages. Berkowitz avait déjà développé des plans de Tokyo pour sa famille et ses amis qui lui rendaient régulièrement visite en Australie.

«Tout le monde venait à Tokyo et me demandait de les emmener mais j'avais à peine deux minutes par jour pour faire quoi que ce soit, alors j'ai fait des cartes : les quartiers de Harajuku et Shibuya d’abord. Un an après j'avais toute la ville de Tokyo. Encore un an après ça, celle de New York. » Wayne Berkowitz pour Thebrilliance.com

Les city guide proposés comprennent 12 destinations de Portland à Tokyo en passant par Sydney, Shanghai, Paris, New York, Berlin, Londres, Hong Kong, Los Angeles, Pékin ou Bangkok. Chaque guide fait en moyenne 30 pages dont une bonne partie qui comprennent des cartes détaillées avec des suggestions de boutiques, d’hotels, bars, restaurants ou clubs mais aussi la liste des 10 adresses incontournables, des suggestions d’itinéraires sur une journée, la météo de la saison ou encore le programme des expositions en cours. Le tout est à imprimer et à relier chez soi pour 10 à 20$ le guide papier selon la destination. Une application mobile est même disponible pour les habitants de Hong Kong et Tokyo.

«Nous couvrons le haut de gamme et les choses assez pointues. La plupart des autres guides de voyage ont tendance à avoir un objectif différent - ils optent pour le courant dominant. Nous allons définitivement aux deux extrémités du courant dominant. » Wayne Berkowitz pour Thebrilliance.com

Au cours des 11 premières années, Superfuture a continué de grandir jusqu’à atteindre environ le million de visites uniques par an, principalement grâce au bouche-à-oreille et à son forum.

 
Le trafic mensuel de Superfuture.com via SimilarWeb - capture écran Juin 2020

Le trafic mensuel de Superfuture.com via SimilarWeb - capture écran Juin 2020

 

Beaucoup des sujets qui nous intéressent ont déjà été traités 10 ans plus tôt sur ce forum. Et notamment sur les “sous-forums” Supertalk et Superdenim. On ne peut que vous conseiller d’y aller jeter un œil. Un exemple en image ci-dessous :

Un sujet consacré à Resolute qui date de 210, soit 10 ans avant qu’elle devienne une marque à la mode en Europe - au moins en terme de distribution wholesale

Un sujet consacré à Resolute qui date de 210, soit 10 ans avant qu’elle devienne une marque à la mode en Europe - au moins en terme de distribution wholesale

Pouvez-vous nommer 5 sites Web que vous consultiez en 1999 et que vous regardez encore ? Je ne peux pas. il y a eu une période cauchemardesque [parmi tant d’autres] vers la fin de l’année 2010 lorsque notre responsable technique de l’époque a vendu tout ses ordinateurs, a ouvert une école de yoga dans la campagne française et nous a laissé en plan. Supertalk était si cassé et impossible à réparer qu’un petit crash de notre serveur à cette époque aurait effacé toutes nos données.

A ce moment-là, j’ai pris la décision assez radicale de reconstruire l’intégralité du site à partir de zéro, ce que nous avons fait pendant la majeure partie de 2011 et c’est la version 5 qui actuellement en ligne. Heureux d’annoncer que cette fois, cela fonctionne comme il le devrait.
— Wayne Berkowitz pour Heddels.com
Je suis très basique. Je possède 5 paires de chaussures. Au moins 50 débardeurs et t-shirts Helmut Lang monochromes (ceux fabriqués au Japon et qui ne sont plus produit), un costume Costume National noir. En ce moment, je porte un jean Tsubi et un maillot Helmut Lang côtelé olive, des Nike Aquasocks, un collier Surface to Air, un bracelet Helmut Lang, et une Casio G-Shock. Je n’ai jamais porté un t-shirt avec un logo dans ma vie parce que je n’aime pas l’idée d’être un panneau de publicité. J’ai toujours été intéressé par la mode, mais je n’en suis nullement obsédé.
— Wayne Berkowitz pour Thebrilliance.com
 
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Aesop - Nouveau Parfum Rōzu

Aesop montre une fois de plus son lien avec le monde de la création, en lançant un nouveau parfum inspiré par la défunte Charlotte Perriand (1903-1999), une architecte et designer française dont le travail est reconnu mondialement. Appelé Rōzu, chaque facette du parfum incarne un lien avec la vie et le travail de Perriand. Les notes de tête sont inspirées de la rose des jardins japonais qu’appréciait Charlotte Peirrand. Les notes de cœur font principalement référence aux environnements alpins de part leur fraîcheur. Les notes de fond d'extrait de vétiver, de patchouli et de myrrhe rappellent les eaux de Cologne pour homme qu'elle portait souvent.
Le parfum a été élaboré en partenariat le parfumeur Barnabé Fillion. C’est également lui qui est derrière deux autres parfums de la marque, Marrakech Intense et Hwyl ainsi que les sprays d' ambiance pour la maison. Pour ce projet Fillion a travaillé en étroite collaboration avec la famille Perriand, passant du temps dans le loft de Perriand à Paris et voyageant au Japon avec sa fille Pernette Perriand-Barsac et son mari, le photographe Jacques Barsac.

Rōzu est uniquement disponible sous forme d’eau de parfum, ce qui est relativement concentré - plus que l’eau de toilette à titre de comparaison -.
Dernier point, Rōzu est unisexe. Comme le souligne la marque, leurs parfums s’adressent à tout le monde, ils ne font pas de distinction entre les genres.

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Soldes été 2020 - Notre sélection

 

Les soldes d’été ont comme à leur habitude déjà démarré sur quelques-uns de nos e-commerces favoris : MrPorter, Nitty Gritty…

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LADY WHITE CO.
Wayde Stripe T-Shirt
73.50€ au lieu de 105€
Ici

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Margarett Howell
MHL Cotton Linen T-Shirt
56€ au lieu de 80€
Ici

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Aspesi
Denim Shirt
135€ au lieu de 225€
Ici

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Aspesi
Garment-Dyed Cotton Overshirt
175€ au lieu de 350€
Ici


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Barena
Masco Tapered Pleated Cotton-Twill Trousers
147€ au lieu de 245€
Ici


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Reproduction of found
Czevhoslovakia Military Trainer
105€au lieu de 150€
Ici

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Marsell
Cassaparetta Derby
350€ au lieu de 500€
Ici


Bonus : la sélection de Marcos

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Drake’s
Slim-Fit Slub Linen and Cotton-Blend Shirt
€117.50 au lieu de 235€
Ici

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Alex Mill
Beige Sack Unstructured Stretch Cotton-Twill Blazer
€102 au lieu de 170€
Ici

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Entireworld
Slim-Fit Fleece-Back Organic Cotton-Jersey Sweatshirt
49€ au lieu de 70€
Ici

 

Fujito

 

Fujito est une marque japonaise lancée en 2002 par le fondateur éponyme Go Fujito.

HISTOIRE

Go Fujito est né 1975 dans une ville appelée Saseboa, à proximité d’une base américaine. Un lien avec les Etats-Unis qui sera renforcé suite à de nombreux voyages en Californie pendant sa jeunesse. Une influence qui lui fera découvrir la culture du skateboard ou du hip-hop. Son premier travail il le trouvera toutefois au Japon dans une friperie du quartier Harajuku de Tokyo. C’est grâce à cette expérience qu’il a pu se rendre compte à quel point les vêtements d'aujourd'hui sont basés sur des modèles vintages. Ces années lui ont aussi permis d’apprendre sélectionner et à vendre des vêtements vintages. Par la suite il travaillera pour Denime appartenant au groupe des “Osaka Five”, l'une des entreprises japonaises pionnière dans le jean. Cette expérience lui a permis de mieux comprendre l’ensemble de la filière textile - de la sélection des fils au tissage, en passant par le patronage, la confection ou le lavage des vêtements.
L’histoire de la marque Fujito commence réellement lorsque Go Fujito lance une série de t-shirts sérigraphiés. Il passe ensuite à des jeans puis s’étend progressivement à l’ensemble du vestiaire. La collection a pour la première fois été présenté à Paris en 2015, et c’est sans doute à la suite de cette étape que le marque a pu trouver de nouveaux distributeurs en Europe et aux Etats-Unis.

A.D.N DE LA MARQUE

Fujito propose des vêtements assez larges et confortables. Tout est fabriqué au Japon. Les chemises sont par exemple montées à Karatsu. Les matières peuvent être soyeuses ou très décontractées.

Mais tout comme Go Fujito lui-même, le label tisse des liens harmonieusement avec des mondes assez différents. Fujito a par exemple collaboré avec Liverano Liverano, une maison de tailoring florentine très respectée et a également lancé sa propre ligne de vêtements streetwear inspirés du skateboard avec Yoichiro Uchida, le gérant du magasin japonais Placerworkshop.
Malgré tout, Fujito reste une petite marque, seules trois personnes aident Go Fujito. La marque est basée à Fukuoka - sur l'île japonaise de Kyushu. Vous pouvez d’ailleurs suivre toutes les aventures de Go Fujito ici.

DISTRIBUTION

La marque est disponible chez Elevation Store (à Paris), Rendez-vous store (Toulouse), Super Denim ou encore NoManWalksAlone.

Quand je suis rentré au Japon, j’ai apporté avec moi une paire de Nike que j’avais acheté quand j’étais en Californie. Cela m’a fait devenir une star à l’école.
— GO FUJITO POUR NOMANWALKSALONE
Il y a quelques années, un de mes clients est allé au Pitti Uomo en portant un de nos jeans. M. Liverano l’a vu et a lui demandé d’où il venait. Mon client m’a contacté et nous a mis en contact.

J’ai été très honoré par l’intérêt de M. Liverano. Lors du Pitti Uomo suivant je me suis donc rendu à Florence pour lui montrer une paire de jeans Fujito. Il a demandé si nous pouvions changer un peu le patronage, ainsi que certains détails de montage. De retour à son atelier, il nous a également donné une copie d’un patron en papier accroché à son mur qu’il voulait que nous utilisions pour la poche gousset. Encore une fois, j’ai été très honoré parce que je sais à quel point il est inhabituel pour M. Liverano de partager l’un de ses patronages papier.
— GO FUJITO POUR NOMANWALKSALONE
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80% Cotton 20% Silk

80% Cotton 20% Silk

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80% coton 20% soie

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Tender Clothing

 
 

Tender est une marque britannique fondée par le designer William Kroll, diplômé de la célèbre Central Saint Martins. L’histoire a commencé en 2009 par le lancement d’un jean. Une pièce qui n’a pas été choisie au hasard car William Kroll a travaillé dans un premier temps pour EVISU après avoir obtenu son diplôme. Les vêtements Tender sont majoritairement fabriqués en Angleterre. L’accent est mis sur les matières, les processus de teintures respectueux de l'environnement, les détails techniques (particulièrement pour la construction des jeans, il suffit d’écouter la fin de cette interview de William Kroll pour s’en rendre compte - il sait de quoi il parle). Cette connaissance approfondie de la fabrication, il l’a commencé chez Tobias Tailors, un tailleur londonien sur Savile Row. 

Le nom Tender est directement emprunté des trains à vapeur. Fabriqué en fonte et entièrement riveté, le tender est d’une solidité exceptionnelle afin de transporter du charbon et de permettre au train de voyager. Une idée et un esprit qui se traduit dans la marque. Tender rend ainsi hommage à l'époque victorienne et à la deuxième révolution industrielle de la fin du 19e siècle, où les machines à vapeur, la production d'acier et de fer, ainsi que la construction de chemins de fer ont commencé. Cette période est aussi connue sous le nom de Great British Steam Age.

“Un tender est (dans la traction à vapeur) un wagon d'un type spécial placé immédiatement après la locomotive pour assurer son approvisionnement en combustible (bois, charbon, gazole) et en eau.”

Tender est distribuée mondialement. Un tiers de la production va au Japon, et le reste est répartie entre les États-Unis, le Royaume-Uni et le reste du monde.

Après avoir obtenu mon diplôme… j’ai obtenu un emploi chez EVISU et je me suis retrouvé à Hong Kong pour eux, ce qui m’a aussi beaucoup amené à aller au Japon. J’y ai rencontré beaucoup de gens incroyables et j’ai vraiment commencé à comprendre pourquoi les gens disent que le Japon est très excitant pour les gens qui font des choses. J’ai fini par décider que j’allais quitter mon travail à Hong Kong et aller au Japon pour essayer d’apprendre la teinture indigo - j’avais rencontré un gars qui avait installé son propre petit atelier et il a dit qu’il m’enseignerait. Depuis, je retourne au Japon deux ou trois fois par an maintenant et une grande partie de mon marché est là.
— William Kroll pour Theweekendedition.com.au
Pourquoi est-il si important que le produit soit fabriqué en Angleterre?

Je suis britannique, et quand j’ai commencé Tender, je voulais faire quelque chose avec une identité différente des nombreuses excellentes marques américaines et japonaises qui ont une esthétique similaire. Je pense que l’environnement dans lequel quelque chose est fabriqué a un impact sur la manière dont on le perçoit (surtout lorsque la patte du fabricant est très évidente [...]). Ce n’est jamais une bonne idée de généraliser, mais je pense que la fabrication britannique a une certaine chaleur et une certaine convivialité qui la distingue des autres pays.
— WILLIAM KROLL POUR THEMANUAL.COM
Tailoring is magic and about tricking the mind, e.g. by hiding stuff and making the wearer’s shoulders seem broader. With jeans it’s very different. Rivets, visible and often contrasting seams etc. I really like that transparency with jeans.
— WILLIAM KROLL pour HEDDELS.COM
I ​find that one of the most vulnerable parts of a jean is the inseam construction;­ that’s often the first place the jeans break out. To prevent that from happening, the design is made so that the flat felled seam on the inside leg is folded in the opposite direction [to how it’s done on most jeans]. The result is an inseam that faces the front of the jean as opposed to the back. It means that the inseam face moves in the same direction as the natural movement of a person on the seat of a motorbike or bike. The idea is an inseam that is less likely to break out and, due to that, a longer lasting jean.
— WILLIAM KROLL pour HEDDELS.COM
I ​think it’s very important to remember that a closed selvedge (visible or not) can be a sign of good denim, but it’s not the selvedge that makes the denim or the garment interesting, so at a certain level I think it’s nice to look beyond that to other qualities and ideas.
— WILLIAM KROLL pour HEDDELS.COM
Je n’aime pas que les choses soient trop ergonomiques au début. Ce que j’aime dans les vêtements fabriqués à partir de matériaux naturels, c’est que les fibres se plient et se remodèlent avec l’usage, de sorte qu’elles s’adaptent au corps et aux actions de son propriétaire.
— WILLIAM KROLL pour HEDDELS.COM

Quelques exemples de chemises Tender. On apprécie particulièrement le bas soit droit - qui facilite le port de la chemise hors du pantalon - et que le dernier bouton soit proche du bas. Photos TheBureauBelfast.com.

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En plus de proposer des vêtements, des chaussures et accessoires en cuir, Tender Co. ajoute à son offre des montres très réussies. Nommées GS / TP (General Service Time Piece), ces montres sont conçues en Angleterre et fabriquées à Tokyo avec des mouvements (quartz pour la plupart, ou à remontage manuel) de Miyota et Seiko Epson. Comme pour la plupart des autres produits Tender, le design est largement inspiré de montres vintages tel que West End Watch Co a pu en produire. Fidèles à la taille d'origine des premières montres-bracelets, les cadrans GS / TP sont relativement petits (28 mm, une taille standard pour les montres militaires dans les années 40 et 50) par rapport à la plupart des modèles actuels. Seul tranche le boîtier, qui est relativement épais.

Les montres sont notamment distribuées sur le site de la marque, ici. On y retrouve, la Fried Eggs Watch, un de nos modèles favori.

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Ce niveau de cool (!)

 

Le Laboureur x Junya Watanabe

 
 

Ce n’est pas la première année que la marque japonaise Junya Watanabe collabore avec la marque workwear française Le Laboureur dont l’atelier est installé à Digoin depuis 1956. Pour cet été 2020, la collection capsule porte sur une veste en coton épaisse de coloris blanc, bleu, jaune et rouge.

La version blanche porte le logo du célèbre restaurant St John de Londres. Les autres versions ont un logo brodé de l’Amsterdam Tulipe Museum. Toutes les pièces sont réalisées en France par Le Laboureur.

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Seiko 5 Sports : nouveautés

 
 

La gamme Seiko 5 Sports a été lancé en 1963 avec la volonté d’établir une nouvelle norme en matière de montres abordables, robustes et élégantes. La Seiko 5 porte le nom de ses 5 attributs clés : mécanisme automatique, affichage du jour et de la date, résistante à l'eau, une couronne intégrée au boitier et un bracelet durable. 

La marque vient de sortir un nouveau modèle que l’on aime beaucoup.
Information importante, le boîtier fait 40 mm. Elle reste donc assez massive.

Références précises des nouveaux modèles : SRPE51, SRPE53, SRPE55, SRPE57, SRPE58, SRPE60, SRPE61, SRPE63, SRPE65, SRPE67, SRPE69
Mouvement automatique : 4R36
Prix de vente sur EndCloting : 279€

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Pour rappel, ci-dessous les modèles similaires des années précédentes.

La marque propose par ailleurs toujours la collection Seiko 5 Sport SRPD lancée l’année dernière.

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L'annuaire - Terry Ellis | FENNICA

 
 
 

Terry Ellis est né aux Antilles. Il émigre par la suite à Londres alors qu’il est encore enfant ; Il deviendra acheteur pour le petit magasin menswear culte de l’époque, Barnaby. On pouvait y trouver des marques telles que Dc Martens, John Smedley, Paul Smith, CP Company, Chevignon, Stone Island…offrant un mélange éclectique entre vêtements de sport, d’héritage anglais et de streetswear. C’est également à Londres qu’il rencontre sa future femme, Keiko Kitamura, une styliste japonaise. Ensemble ils travailleront pour Beams en tant au’acheteurs, puis deviendront directeurs de Fennica, une marque du groupe Beams lancé en 2003. Elle fait le pont entre le design et l'artisanat. Son offre est riche : des vêtements, des meubles scandinaves ou encore de la poterie japonaise. La gamme englobe donc tout un style de vie, des vêtements pour hommes et femmes aux articles d’intérieurs pour la maison.

Je ne porte pas de t-shirts
— Terry Ellis pour Propermag.com
Paraboot pour Fennica

Paraboot pour Fennica

Orslow pour Fennica

Orslow pour Fennica

 

Ichizawa Hanpu

 

En écrivant l’article sur les chaussettes japonaises Rototo on est tombé sur cette jolie marque de sacs en toile épaisse assemblés à Kyoto au Japon : Ichizawa Shinzaburo Hanpu Co., Ltd. L’entreprise a démarré dans le quartier de Higashiyama, à Kyoto, en 1905. Plus de 110 ans ont passé, et tout leurs sacs sont toujours faits à la main à proximité de la seule boutique de la marque dans le monde.

Fabriquer des sacs à Kyoto et les vendre à Kyoto.
— La devise d'Ichizawa

HISTOIRE

L’histoire démarre donc en 1905 au Japon. Kihee Ichizawa, connu pour son excentricité (il portait par exemple des vêtements occidentaux ce qui était assez rare à l’époque), décide d’acheter une machine à coudre et de fabriquer des chemises et des sacs. Au début de l'ère Showa, son fils, Tsunejiro reprend l’affaire familiale et achète une machine à coudre industrielle américaine (Singer) pour 400 yens. À titre de comparaison il était possible de faire construire une maison pour 1000 yens à cette période. Mais grâce à cette machine il lui est maintenant possible de coudre des toiles épaisses. La marque produisait ainsi des sacs à outils pour les charpentiers, des sacs de livraison pour les pharmacies, les magasins de lait, les magasins d'alcool…Le sac en toile d'Ichizawa fabriqué par Tsunejiro s'est rapidement répandu.
Parmi les modèles emblématiques de la marque, ils ont créé un sac de livraison pour le lait, un sac porte-alcool, un sac pour transporter des blocs de glace ou encore une trousse à outils de menuisier.

Nobuo, la troisième génération qui a survécu à la période tumultueuse de l'après-guerre, était une personne ludique et créative. Il écoutait du jazz, de la musique classique, aimait les antiquités et les peintures, et aussi la mode. Il ressemblait plus à son grand-père, Kihee, qu'à son père plus sérieux Tsunejiro.  A cette époque l’entreprise fabrique des équipements pour la randonnée ou l’alpinisme tel que des toiles de tentes, des vestes…Mais avec la montée des fibres synthétiques telles que le nylon, cette demande à diminuée. Fort heureusement la demande pour des sacs en toile durable, a quant à elle augmentée. Dans les années 1970 la marque aura même quelques articles dans Popeye Magazine.
Ichizawa compte une dizaine d’employés à cette époque. Ce chiffre passera à 70 avec l’avant-dernière génération, Shinzaburo, le fils de Nobuo.

Plus de 100 ans plus tard, l’entreprise est toujours indépendante. Elle n’emploie pas de sous-traitants ou de sociétés affiliées et continue ainsi de fabriquer et vendre en direct la majorité de ses sacs.

Les modèles emblématiques

Ci-dessous le sac conçu pour transporter des blocs de glace à une époque où les réfrigérateurs n’existaient pas.

Le sac qui permettait de transporter des blocs de glace

Le sac qui permettait de transporter des blocs de glace

Une version dérivée du sac pour transporter les blocs de glace

Une version dérivée du sac pour transporter les blocs de glace

Dans le passé, les artisans de la ville de Kyoto suspendaient leurs sacs au guidon de leurs vélos. La hanse était donc raccourcie par rapport à aujourd'hui puisque les sacs sont majoritairement portés à l’épaule ou la main. À cette époque, les artisans de la ville de Kyoto imprimaient également le nom et le numéro de téléphone de leur magasin ou entreprise sur le sac. La publicité de l’époque.

Un "sac de livraison de lait" est un sac conçu pour la livraison de bouteilles de lait. Il est à fond rond et plat. La partie qui frotte contre le vélo est doublée et renforcée de points en "x". Il y avait même un trou au fond pour empêcher le lait de s'accumuler lorsqu’une bouteille de lait s’était cassée à l'intérieur. Il était autrefois utilisé par de nombreux magasins de lait à travers Kyoto et est à présent utilisé par le grand public depuis environ 35 ans.

Le sac qui servait à transporter du lait

Le sac qui servait à transporter du lait

Des types de sacs dérivés ont été créés en réponse aux demandes des clients. Le sac de livraison de lait d'origine (pour 20 bouteilles) est renforcé avec des poches pour une facilité d'utilisation. Il peut être utilisé pour mettre des livres, toute sorte d’accessoires ou encore pour aller à la piscine / à la mer.

Ci-dessous un modèle dérivé avec une forme ovale pour faciliter le contact avec votre corps et possède une poche intérieure zippée pour ranger les objets de valeur. La fermeture se fait avec une ficelle.

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La "sac pour alcool" était utiliser pour livrer lune bouteille de saké ou de vinaigre. Il semble que par le passé, les brasseurs de saké imprimaient leur marque de saké sur le sac, puis remettaient les bouteilles emballées à leurs distributeurs.
Ce sac a été amélioré avec les années en renforçant le fond du sac.

Sac qui servait autrefois à transporter les bouteilles d'alcool

Sac qui servait autrefois à transporter les bouteilles d'alcool

Vous remarquez aussi que chaque sac porte le logo d’Ichizawa. Cette étiquette, au-delà de faire de la publicité à la marque, est aussi une ancienne tradition qui visait à identifier et certifier de la provenance du sac. Car avant que l'étiquette ne soit utilisée, le sac était tamponné directement. Un engagement de la marque sur la qualité de ses produits puisque l’acheteur peut ainsi revenir en cas de besoin faire réparer son outil de travail.

Le fameux tampon qui permettait de marquer chaque sac

Le fameux tampon qui permettait de marquer chaque sac

On peut d’ailleurs distinguer 3 marques.

  • "Shinzaburo Hanpu" est utilisé pour les produits en toile de coton uni. Cela correspond au logo vert sur fond blanc.

  • "Shinzaburo Kaban" est utilisé pour les produits en toile à motifs ou en lin et chanvre. Cela correspond au logo sur fond bleu.

  • “Ichizawa Hanpu” pour les sacs traditionnels. Il s’agit du logo où les lettres noires sur fond blanc sont entourées de rouge.

Les 3 logos des 3 marques

Les 3 logos des 3 marques

Pour chaque modèle, différentes tailles sont proposées.
Le choix des couleurs est lui aussi assez fourni (15 environ). La marque développement également quelques imprimés.

Le même modèle en plusieurs tailles

Le même modèle en plusieurs tailles

Modèles imprimés

Modèles imprimés

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Avec le temps les sacs Ichizawa revêtent une jolie patine. La texture et l’aspect change progressivement à mesure que vous utilisez le sac pendant une longue période.

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FABRICATION

Au cœur de l’atelier d’Ichizawa Tous les artisants travaillent par deux : l’un prépare la toile et l’autre coud  Crédit Photo : Tayasu Hitoshi

Au cœur de l’atelier d’Ichizawa
Tous les artisants travaillent par deux : l’un prépare la toile et l’autre coud
Crédit Photo : Tayasu Hitoshi

Les sacs sont fabriqués à la main par des artisans - à proximité du magasin - en utilisant une toile de épaisse de 8oz. Elle est soit en coton (matière historique) soit également en chanvre (ou en lin) depuis les années 80. L’histoire démarre lorsque la femme de Shinzaburo trouve un vieux morceau de tissu de chanvre. La texture était agréable et la couleur vert terne était très intéressante. Ce bout de tissu datait de la Seconde Guerre mondiale. Par la suite Shinzaburo a essayé de teindre des tissus de chanvre, et le résultat fut assez bon. Il a donc cherché à s’approvisionner en toile de chanvre en Europe. Mais qualité n'était pas stable et les livraisons incertaines avec l’instabilité politique au niveau du canal de Suez. Après quelques essais/erreurs, le fil de chanvre a pu être filé et tissé au Japon jusqu’à obtenir une toile de chanvre de qualité satisfaisante.  6 couleurs ont même été développées. Il n'y a cependant pas d'usines au Japon qui peuvent teindre le tissu jusqu'au noyau de sorte que la couleur ne se décolore pas même après une longue utilisation. C’est la raison pour laquelle la toile se patine bien avec le temps. Sa toile est également imperméabilisé. Selon la force de la solution imperméable, le tissu peut être dur ou doux. S'il est trop dur, il sera difficile à traiter et les coins endommageront rapidement le sac. Plusieurs essais et erreurs ont été nécessaires afin de la rendre étanche, mais pas trop dure, ni trop douce, et adaptée pour un sac.

Pour découper la toile. La taille de ciseau n’est pas volontaire : elle est seulement la marque du temps.  A chaque affûtage des deux lames, le ciseau perd de la matière. Avec les années il devient donc plus petit.Crédit Photo : Tayasu Hitoshi

Pour découper la toile.
La taille de ciseau n’est pas volontaire : elle est seulement la marque du temps.
A chaque affûtage des deux lames, le ciseau perd de la matière. Avec les années il devient donc plus petit.

Crédit Photo : Tayasu Hitoshi

Le fil aussi n’est pas choisi au hasard. Il est similaire à celui utilisé pour les fils de tente en Antarctique. Un fil moins sensible à la rupture à cause friction. Il se resserre également avec le temps, ce qui augmente encore la résistance.
Idem pour la métallerie (rivets, boutons…). La couleur du placage et de la peinture est choisie en harmonie avec la couleur du sac.

Patine des boutons Ichizawa après quelques décennies

Patine des boutons Ichizawa après quelques décennies

Dans l'atelier, les machines à coudre d'avant-guerre sont toujours actives car très robutes. Mais avant d’êtres cousus entre eux, les bords de la toile sont affinés à l’aide d’un maillet.

Les toiles doivent être amincies pour être cousues : elles sont initialement trop épaisses pour les machines à coudre

Les toiles doivent être amincies pour être cousues : elles sont initialement trop épaisses pour les machines à coudre

Il est possible d’amener son sac à la boutique afin d’y être réparé

Il est possible d’amener son sac à la boutique afin d’y être réparé

La GAMME

Ichizawa ne propose pas uniquement des sacs à main. Des sacs à dos ou en bandoulière sont également en vente.

Aperçu de la gamme Ichizawa

Aperçu de la gamme Ichizawa

Messenger Bag Ichizawa

Messenger Bag Ichizawa

Messenger Bag Ichizawa

Messenger Bag Ichizawa

Messenger Bag Ichizawa

Messenger Bag Ichizawa

DISTRIBUTION

La seule boutique au monde est située au Japon à Kyoto. Avec le Covid-19, la marque propose cependant exceptionnellement la vente à distance pour le monde entier. L’unique chance de pouvoir acheter à distance l’un de nos deux modèles préférés :

Ichizawa Hanpu ice 23.jpg
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Autre possibilité : Trunk Clothiers. Le magasin londonien est l’un des seuls distributeurs au monde de Ichizawa.

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Tote Bag disponible sur Tunk Clothiers

Quelle est la différence entre les Converses Chuck 70s et les classiques Chuck Taylor ?

Converses Chuck 70’s vs classiques Chuck Taylor

On ne va pas revenir sur l’histoire de la Converse mais rappelons tout de même que la Chuck 70’s est une reproduction de la Chuck Taylor des années 70. Tous les détails historiques sont reproduits. Vu de loin on ne voit pas trop forcément la différence avec une converse classique, mais en s’approchant on devine que la semelle est plus épaisse, qu’elle est plus confortable, que la toile de coton est bien plus solide et que les lacets semblent de meilleure facture.

Une réponse plus complète nous vient récemment de la chaîne Youtube Rose Anvil - qui est également un artisan du cuir. Sur sa chaîne Youtube, cet américain découpe tous les classiques de la chaussure (Dr Martens, RM Williams…) et analyse la composition et fabrication. Et forcément ça intéresse du monde, car on peut enfin mieux comprendre ce qui fait l’intérêt (ou non) de certaines marques.

Il s’est attaqué à la question de la différence entre les Chuck 70’s (en rouge dans sa vidéo) et les Chuck classiques (en noir).
Dans un premier temps en observant l’aspect extérieur puis en découpant les 2 paires au milieu afin d’avoir une coupe de profil.

Le logo sur la Chuck 70’s est plus épais et embossé - et probablement fait à partir de cuir

Le logo sur la Chuck 70’s est plus épais et embossé - et probablement fait à partir de cuir

La Chuck 70’s est plus haute

La Chuck 70’s est plus haute

La Chuck 70’s a une semelle brillante

La Chuck 70’s a une semelle brillante

Les logos ne sont pas les mêmes à l’arrière

Les logos ne sont pas les mêmes à l’arrière

Après avoir revu ces détails directement visibles, passons à l’intérieur de la basket.

1ère différence : comme on l’a déjà tous remarqué, la semelle extérieur est plus épaisse sur la Chuck 70’s. Mais on apprend surtout qu’elle est même équipée d’une semelle à mémoire de forme (en bleu) qui l’a rend plus confortable. La Chuck Classique n’a pour équivalent qu’une mince couche de textile. (en vert)

Une Converse Chuck Taylor vue de profil

Une Converse Chuck Taylor vue de profil

Une semelle extérieure plus épaisse

Une semelle extérieure plus épaisse

2ème différence : la semelle interne est plus épaisse et plus confortable. Elle peut même s’enlever sur la Chuck 70’s.

La semelle interne (en grise) de la Chuck 70’s est chouïa plus épaisse et plus moelleuse

La semelle interne (en grise) de la Chuck 70’s est chouïa plus épaisse et plus moelleuse

3ème différence : la toile du dessus de la chaussure est plus résistante : bon ok ça on le savait déjà sans avoir à la découper en deux parties.

4ème différence : la partie la plus fragile de la Converse se situe au niveau du point de flexion. Pour la 70’s il est renforcé par un insert supplémentaire de tissu canvas. D’où la surpiqûre extérieur qui est visible sur les côtés de la Chuck 70’s et qui n’apparaît pas sur les Converses classiques.

On distingue bien le renfort supplémentaire de la Chuck 70’s

On distingue bien le renfort supplémentaire de la Chuck 70’s

Une surpiqûre qui n’est pas qu’un détail esthétique

Une surpiqûre qui n’est pas qu’un détail esthétique

5ème différence : le contrefort de la Chuck 70’s monte plus haut ce qui assure un meilleur maintient et évite aussi que la chaussure ne s’affale sur elle même quand on l’enlève.

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6ème différence : l’assemblage de la chaussure entre la tige (partie haute en toile) et la semelle est renforcée grâce à une couche supplémentaire qui la rend a priori plus solide

Chuck 70’s : une contruction similaire à la Classique mais améliorée

Chuck 70’s : une contruction similaire à la Classique mais améliorée

 
 

Exemples de Converse 70’s

Elles sont vendues ici.

Diemme

 

Diemme footwear est un fabricant de chaussures situé à Onè di Fonte, une petite ville du district de Montebelluna au nord-est de l'Italie. Diemme est principalement connu pour sa production de chaussures de haute montagne, de trekking, de sécurité ou encore de chasse. Elle a été fondé en 1992 par les frères Maico et Dennis Signor, qui ont tous deux grandi dans l'industrie de la chaussure. Leur grand-père a travaillé pour les meilleures usines de chaussures à Montebelluna - chez Calzaturificio Rondini, Calzaturificio San Giorgio, Calzaturificio San Marco ou encore La Robusta -  et a même fabriqué des chaussures sur mesure pour les soldats allemands qui étaient stationnés dans cette zone pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il a continué a travailler dans l'industrie de la chaussure pendant de nombreuses années puis à réparer des chaussures jusqu'au jour de sa mort. Une source d’inspiration pour les deux frères.

Dennis Signor a commencé à travailler dans le secteur en 1983 pour une usine qui produisait des bottes de chasse. En 1992 il produit - en dehors de ses heures de travail - avec son frère une petite quantité de chaussures pour un distributeur allemand. C’est ainsi que démarre aventure, et la construction de l’usine CALZATURIFICIO DIEMME qui au fil des ans assurera la production de marques mondiales telles que Chanel, Bottega Veneta, Gucci, Salvatore Ferragamo, etc. Car oui comme beaucoup de marques italiennes, en plus de leur propre collection, Diemme produit également des chaussures pour d'autres marques et notamment pour le Japon où elles ont produit pour une grande variété de marques et de chaînes de distribution par le biais de leur partenaire japonais GMT Tokyo. Pour le design et la distribution de ses propres collections elle travaille avec la société scandinave d'Oslo Blender Agency depuis 2010. C’est d’ailleurs grâce à ce partenariat que la marque fut présente sur des e-shop tel que Odin New York, Très Bien Shop ou Oi Polloi.

Toutes les chaussures Diemme sont Made in Montebelluna, une ville réputé pour son savoir-faire dans la chaussure et ce depuis les années 1870. Tout à commencé lorsque les cordonniers locaux ont commencé à fabriquer des bottes pour les bûcherons et les montagnards de la région. Plus de 150 plus tard, Montebelluna est reconnue une ville à la pointe de la recherche dans la production de chaussures de sport techniques et performantes. Des marques comme Diadora ou Lotto se sont beaucoup développées dans la région. Pour la petite histoire, c’est par exemple à Montebelluna dans l’usine du canadien Canstar que Nike a produit la semelle de la Mercurial, la chaussure de football lancée pour la Coupe du monde de football en France, en 1998. Dans les années 2000, ce sera même le centre de 50% de la production mondiale de chaussures d'alpinisme technique et 75% des chaussures de ski du monde. Plusieurs millions de paires y seront produites.
C’est finalement pour toutes ces raisons - présence locale de fournisseurs de tissus, de semelles et de cuirs - que Diemme est en mesure de produire des séries limitées de produits faits à la main dans une meilleure qualité. Elles sont faites dans leur usine d’Onè di Fonte, dans la périphérie de Montebelluna.

Usine Diemme Crédit photo : idigyoursoleman.com

Usine Diemme
Crédit photo : idigyoursoleman.com

L’usine de Diemme a une capacité de production maximale d’environ 80000 paires par an. Les plus grandes usines chinoises fabriquent plusieurs fois ça rien que pour les échantillons.
— Erlend Güettler Hanssen, chef de produit chez Diemme, Idigyoursoleman.com
La qualité et l’artisanat sont clairement des éléments clés qui entrent dans la fabrication de vos chaussures pouvez-vous nous parler du processus pour les fabriquer et des personnes / produits impliqués ?

Si vous faites une paire pour la production d’échantillons, cela prend environ 12 heures de travail. De l’approvisionnement en matériaux à la découpe du cuir en passant par l’assemblage. Cependant, lors de la production, une équipe de 35 à 40 personnes produit une paire en environ 1 heure et 20 minutes.
— Dennis Signor, propermag.com
Lookbook Diemme

Lookbook Diemme

Lookbook Diemme

Lookbook Diemme

Lookbook Diemme

Lookbook Diemme

Lookbook Diemme

Lookbook Diemme

Diemme est principalement connue pour ses chaussures de montagne qu’elle a pris le soin de perfectionner pendant des années - sur les question du poids et l'isolation au froid -, notamment grâce aux alpinistes de l’association “Scoiattoli di Cortina”.
Cette approche de la chaussure, Diemme souhaite la partager sur d’autres catégories. Via des collaborations par exemple. On pense à Vans Vault, Carhartt Heritage, Carhartt WIP, Stone Island, PAM ou encore A.PC.

Diemme x Vans

Diemme x Vans

A.P.C. x Diemme

A.P.C. x Diemme

Cette saison Diemme a sorti une paire de basket en toile en Cordura (pour éviter les trous trop rapidement) dans le style Doek :

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Comptez 240€.

 

Shibumi et Spacca Neapolis : cravates faites à la main en Italie

 
 

« Une femme peut courir des heures chercher un cadeau pour un homme. Cela finit toujours par une cravate » disait le journaliste Américain Earl Wilson. Un cadeau qui n’est malheureusement pas apprécié à sa juste valeur : ce présent termine souvent dans les méandres du placard des hommes, qui n’en voient pas l’utilité dans leur garde-robe. La cravate est souvent étiquetée comme « accessoire » alors qu’elle devrait être élevée au rang d’essentiel. Elle est indissociable de la chemise, si bien que l’on n’offre pas de cravate à qui a besoin au préalable d’une chemise…Aujourd’hui la « dictature du cool » met à mal le port de ce bout de tissu. Fort heureusement, quelques irréductibles résistent encore et toujours à l’envahisseur.

Voici mon plaidoyer pour le port de la cravate à travers le test de deux maisons que j’apprécie beaucoup : Shibumi Firenze et Spacca Neapolis.


Histoire de Shibumi et Spacca

Honneur aux anciens, voici l’histoire de Shibumi Firenze.

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Shibumi (渋味) signifie « beauté subtile » ou « élégance sous-évaluée » en Japonais. Un slogan qui sied parfaitement à ce cravatier tant il se distingue par ses tissus colorés et élégants. La maison est fondée par Benedikt Fries en 2012 à Florence. Ses origines italiennes le poussent à explorer le monde sartorial et notamment celui de la cravate. La ville florentine joue un rôle primordiale dans l’élaboration et la recherche de nouveaux motifs et combinaisons de couleurs. Peu à peu, la maison s’étoffe et propose l’expérience du bespoke pour une variété de services tels que des costumes, chemises, pochettes, bretelles, écharpes ou encore des étuis à lunettes…et bientôt des masques en tissu !

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La marque est nettement imprégnée de la ville de Florence, lieu de naissance de la Renaissance Italienne et haut lieu de manufacture transalpine. Il est simple pour une maison comme Shibumi de trouver son inspiration dans une rue d’artisans telle que Via di Santo Spirito, une rue empruntée par les plus grandes figures du passé, de Léonard de Vinci à Michel-Ange en passant par Dante.

Ce singulier métissage japonais est le résultat d’une des grandes passions du fondateur de la maison : la culture japonaise. L’attention aux détails y est roi, Shibumi en fait son credo.


Place à la jeune marque italienne, Spacca Neapolis.

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Née en 2016 sous l’initiative du blogueur Italien Nicola Radano, la jeune maison propose des cravates au caractère très affirmé, teinté d’une insolence à l’italienne. La marque doit son nom à l’artère principale de Naples, Spaccanapoli, qui « fend » littéralement la ville en deux. Las de ne pas trouver satisfaction auprès d’autres maisons de cravates, Nicola décide d’en fonder une lui-même. Les cravates sont toutes produites à la main à Naples, avec une soie provenant de Côme.

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L’impression des dessins sur les cravates est issue de la tradition napolitaine : médaillons et motifs qui attirent l’œil sont un attribut fort de la marque.

La jeune maison napolitaine propose désormais des pochettes ou encore des bandanas. Mention spéciale pour celui représentant le Pibe de Oro.

Les cravates sont majoritairement des trois-plis, mais quelques sept plis sont également disponibles.


Brève histoire de la cravate

Si la cravate existe depuis l’Antiquité, elle prend étymologiquement forme dans les années 1660 lorsque des mercenaires Croates, recrutés pour combattre en Europe lors de la guerre de Trente Ans, arborent autour du coup un petit foulard du nom de croate…qui donna ensuite le mot cravate. Certains historiens contestent toutefois cette thèse.

Quoi qu’il en soit, dans les années 1850 naît la cravate moderne, que l’on nomme « régate ». L’avènement de la Révolution industrielle apporte son lot d’impératifs vestimentaires. Pour travailler, les hommes ont besoin d’une cravate pratique, confortable et facile à porter. En parallèle, le devant des vestes présente une échancrure de plus en plus profonde. La régate est née pour combler ce vide. Elle prend le nom de « régate » de par son utilisation par les riches plaisanciers qui l’arboraient autour du cou.

L’origine moderne de la cravate trois plis vendue aujourd’hui est attribuée à l’Américain Jesse Langsdorf. Il instaure la coupe en biais caractéristique pour éviter à la cravate de vriller au porté. Langsdorf propose également d’y insérer une triplure totalement solidaire de l’enveloppe pour garantir une tenue optimale à la pièce.

Son invention a été brevetée en 1924.

 
Patron de la cravate déposée par Jesse E. Langsdorf

Patron de la cravate déposée par Jesse E. Langsdorf

 

Comment reconnaître une cravate de qualité ?

La cravate est généralement composée de trois parties : l’enveloppe, la doublure et la triplure.

  • L’enveloppe est la matière principale, celle qui constitue le tissu extérieur de la cravate. Elle a la particularité d’être découpée à 45° des lisières de la laize – largeur d’un rouleau de tissu – de tissu afin d’éviter que la pièce ne vrille une fois portée.

  • La doublure correspond à la forme triangulaire qui vient fermer la cravate sur les grand et petits pans. Elle peut être réalisée dans le même tissu que l’enveloppe mais elle est généralement en soie, viscose, polyester ou en coton.

  • La triplure correspond à l’entoilage. C’est la partie qui renforce la cravate et lui assure une bonne tenue et un joli tombé. Toutes les cravates en sont pourvues, à l’exception des cravates sept plis, qui sont déjà robustes. Les triplures haut de gamme sont en soie, en laine ou en laine de soie.

Voilà pour la construction, passons aux détails.

  • Le passe-pan est ce qui permet de cacher le petit pan une fois la cravate portée. (Personnellement, je ne l’utilise jamais !)

  • La bride ou « travetto » correspond à l’endroit où s’arrête une couture, elle est renforcée afin d’éviter qu’elle ne lâche. On le nomme aussi point « bartak ».

  • Les étiquettes se trouvent généralement au dos du grand pan et représentent le logo de la marque. L’étiquette de composition se trouve quant à elle souvent sur le petit pan et indique la composition de l’enveloppe.


Vous voilà désormais expert en cravate ! Toutefois, si vous souhaitez en savoir davantage sur ce magnifique bout de tissu, cliquez ici pour découvrir notre article de quasi 10 000 mots sur le sujet.

Test et Avis

Tout commence un beau jour de 2015. J’avais acquis un beau costume, une belle chemise, de belles chaussettes et de beaux souliers, mais la belle cravate me faisait défaut. Je souhaitais trouver la cravate parfaite – elle n’existe pas – mais celles proposées en France à l’époque étaient – à mon goût – soit trop fades, soit trop minces.

C’est encore et toujours grâce – ou à cause ? – d’Instagram que je découvre Shibumi. Je suis d’emblée stupéfait par les motifs et les couleurs proposés, en décalage de ce qu’était le marché Français de la cravate à l’époque. Chez Shibumi, je reconnais bien la patte italienne et surtout la qualité légendaire de la soie lombarde.

Pour le mariage de mon meilleur ami l’an dernier, je décide de faire l’acquisition d’une cravate Shibumi vert bouteille à petits médaillons en « ancient madder silk » pour marquer le coup. C’est une soie au touché très particulier. Le tissu est bouilli, puis plongé dans une solution à la gomme lui conférant ce touché comparable à une peau de pêche. L’ensemble suit une longue étape de teinture au cadre à la manière de la technique du pochoir, couleur par couleur. Tout un art cette cravate !

shibumi test cravate
shibumi test cravate

Pour 130 euros, elle s’offre à vous. C’est une trois plis, certains diront qu’ils ne jurent que par des cinq ou sept plis mais je suis attiré en premier par le tissu et les motifs – lorsqu’il y en a. La cravate fait 8 cm de largeur. Il n’existe pas de « largeur universelle parfaite », elle devient « parfaite » par le simple désir du porteur. Suivez simplement votre instinct ! En règle générale, si vous la choisissez entre 7,5 - 8,5 cm, vous ne vous tromperez pas.

La cravate est confectionnée entièrement à la main en Italie. J’apprécie particulièrement le roulottage des bords à la main qui ajoute une note de style indéniable. Elle est d’un vert profond, très agréable à regarder, un peu sombre et prend bien la lumière. Le vert est une couleur très polyvalente qui se marie parfaitement avec le bleu, le gris et même le marron.

Je découvre Spacca Neapolis en 2017, également par l’intermédiaire d’Instagram. Je suis tout de suite séduit par les belles photos prises par son créateur, Nicola Radano. La mise en situation des cravates me permet de voir comment elles « vivent » véritablement, grâce à son compte Instagram. Le tombé est beau, tout comme les motifs et les couleurs.

cravate naples
cravate naples

Cette cravate est légèrement plus large que sa cousine florentine, elle fait 8,5 cm. Elle est entièrement confectionnée à la main à Naples. J’apprécie particulièrement la couleur assez inhabituelle et les motifs en médaillons à l’héritage très napolitain. J’ai acquis cette cravate en soldes – fréquents chez Spacca Neapolis – pour 65 euros au lieu de 90 euros, une belle affaire. Pour en profiter, guettez tout simplement le compte Instagram de la marque.

Une cravate nous (trans)porte. Selon moi, le porteur doit s’amuser lorsqu’il décide de nouer ce bout de tissu autour de son cou. Je recherche inlassablement la fameuse « goutte » – ou « fighetta » en Italien, signifiant « vulve » – dans toutes mes cravates. Certes, il existe des centaines de façons de nouer sa cravate ; j’exécute pour ma part un simple four-in-hand qui m’assure une belle goutte à chaque fois. Il va de soi qu’une cravate de bonne qualité est la clef de cette réussite consécutive : les cravates de Spacca Neapolis et Shibumi relèvent le défi à chaque nœud.

Pourquoi avoir choisi des cravates à motifs ? Je souhaitais explorer les possibilités offertes par les différentes associations entre les motifs de la cravate et ceux des chemises. Une cravate unie reste une valeur sûre. Une cravate à motifs vous poussera dans vos retranchements, elle enjolivera vos tenues. Certes, certaines professions sont vestimentairement très codifiées et ne permettent pas la fantaisie, mais il s’agit de trouver la bonne mesure. Si les motifs vous effraient, débutez par une cravate à tricot marine – ou noire, c’est très élégant – ou encore une cravate à rayures, dite « regimental tie ». Les possibilités sont infinies. Lorsque vous aurez exploré cette première famille de cravates, je vous garantis que vous irez par la suite chercher plus loin dans l’inspiration.

Je porte la cravate sans suivre de règle ou « code » particulier. La doxa me fatigue parfois !

 
Une illustration qui tombe à pic !

Une illustration qui tombe à pic !

 

Si j’ai décidé d’illustrer mon propos par le croquis de l’excellent RoSaCe – alias Croquis Sartoriaux – c’est parce j’ai déjà vécu cette scène.

Je me trouvais à un mariage et je portais un costume hopsack bleu, une chemise bleu ciel et une cravate en tricot aubergine de la marque Berg&Berg (celle-ci ). Alors que je sirotais un champagne Bolinger tel James Bond, un ami s’exclame : « Eh ! Mais ta cravate n’est pas nouée correctement, le petit pan dépasse du grand et surtout, elle est trop longue ! ». Là, je lui rétorque : « je t’arrête tout de suite Jean-Michel – son prénom a volontairement été modifié – voici l’explication ». N’étant pas très grand et portant des pantalons taille haute – au niveau du nombril et souvent même au-dessus – je me retrouve inévitablement comme le monsieur de gauche sur le croquis ci-dessus. Au-delà de la simple « gimmick » de style, ma façon de porter la cravate est le résultat d’un choix délibéré de confort. Oui, de confort. Ceux qui ont déjà essayé de véritables pantalons taille haute vous diront comme moi : les essayer, c’est les adopter. Ainsi, le port d’un pantalon taille haute a l’avantage de rallonger visuellement les jambes mais l’inconvénient de rapetisse le buste. Résultat, la cravate paraît forcément plus longue. Ce n’est personnellement pas du tout un effet qui me déplaît, bien au contraire.

Il est énervant de devoir expliquer et justifier ses propres choix stylistiques aux personnes qui sont conditionnées par des « codes » - parfois insensés - mais cela permet de prendre de la hauteur. Je ne prétends évidemment pas avoir la bonne recette, mais je pense qu’il faut pouvoir décomplexer le port de la cravate et je suis heureux d’avoir trouvé ce qui me sied personnellement. Si je devais tout de même édicter un « code » que je m’applique – et que je vous conseille de suivre également – ce serait de ne jamais porter la même couleur de cravate et de pochette. Pourquoi ? Car le rappel de couleur est inélégant et attire l’œil instantanément sur cette combinaison chromatique trop calculée. Si vous insistez, jouez plutôt sur les tons : choisissez la pochette d’un ton plus claire ou plus sombre que votre cravate, cela donnera du relief à votre tenue. Je ne porte plus que rarement la pochette, mais lorsque je décide d’en porter une, je la choisis sobre.

Chacun a une anecdote à raconter sur la cravate. Des bonnes, des moins bonnes et des surprenantes. Celle qui va suivre entre définitivement dans la dernière catégorie. En 2009, je suis invité par mon ancien lycée pour une réunion d’école au Cercle Interallié : un club très sélect, qui loue parfois ses locaux en vue d’évènements privés. Le dress code est très strict, n’entre pas qui veut…Muni de mon invitation et d’un intérêt naissant pour la mode masculine, je me présente à la conciergerie du club. Le concierge me fait gentiment comprendre que je ne peux pas pénétrer en ce lieu feutré sans une cravate autour du cou ! Je n’y avais pas pensé…et c’est là que le responsable de l’accueil me tend une cravate club – ou « regimental tie » en Anglais, donc rayée –, j’accepte son offrande. Je m’éclipse de l’entrée et suis désormais face à un grand miroir. Je percute soudain : je ne sais pas comment nouer une cravate ! J’en avais porté que très rarement jusqu’alors et je m’affranchissais des conventions sociales de l’habillement (trop) codifiées. Heureusement, mon meilleur ami qui m’accompagnait a pu me montrer comment faire.

Si je vous raconte cette anecdote c’est bien pour vous démontrer deux pendants antinomiques : la cravate exclut autant qu’elle inclut. Je n’aurais jamais pu franchir le hall d’entrée du club sans ce précieux sésame. Tel un couteau suisse, la cravate est multifonctionnelle : elle véhicule un fort sentiment d’appartenance et permet à la fois un statement de son porteur.

Pourquoi porter une cravate ? Aujourd’hui, cela représente un acte de résistance. Je ne glorifie pas le passé, mais je suis triste de constater que peu d’hommes en portent et mal. La faute aux entreprises qui prônent le « dress down » ou le « casual wear », même Goldman Sachs – banque connue pour son dress code très stricte – a permis à ses employés en 2017 de ne plus porter la cravate ! La cravate est vue et vécue – à tort – comme un signe d’autorité d’un autre temps. Je pense que la cravate est un excellent moyen d’égayer une tenue grâce au choix du tissu, des motifs ou des couleurs. Il ne s’agit pas pour autant de porter constamment une cravate mais d’être à son aise lorsqu’on en porte une : la véritable élégance est d’adapter sa tenue à la situation.

Conclusion

Je ne peux que recommander Shibumi et Spacca Neapolis aux néophytes, aux passionnés et aux « cravatophiles ». Ces deux marques représentent à la fois la tradition et le renouveau de l’offre de la cravate italienne.

J’éprouve un plaisir particulier à en porter une, sans contrainte : la cravate est morte, vive la cravate !

Texte et photos : Marcos Eliades

Instagram : lord_byron1