That’s Not My Age

Un peu d’inspiration aujourd’hui, avec l’auteur du livre Know Your Style: Mix It, Match It, Love It et fondatrice du blog That’s Not My Age, Alyson Walsh. Journaliste, ancienne rédactrice en chef d'un magazine de mode et auteure, elle a commencé son blog il y a près de 14 ans, en 2008.

Son message : It's not about Age, it's about Style!

On a découvert ce blog via des marques comme Wallace Sewell et Jo Gordon qui ont déjà travaillé avec Alyson Walsh.

La suite en images.

Photography: Claire Pepper

Howlin' - Cardigan Will O' The Wisp

Comme expliqué par Marcos dans son article sur l’un des cardigans de chez Malloch’s, le cardigan est tantôt vieillot, tantôt premier de la classe, certains disent même qu’il serait démodé…Mais à notre avis il fonctionne très bien avec un simple t-shirt.

Ici la laine brossée apporte une touche supplémentaire de cool. Jean porte d’ailleurs également un bonnet Shaggy Dog de chez Bosie.

Si parfois les cardigans peuvent s’avérer des pièces très lourdes et (trop ?) épaisses, celui de Howlin’ est très léger, moelleux et vous tiendra bien au chaud. Enfin sauf au niveau du cou, mais avec une écharpe cela ne pose pas de problème.

Question coupe, elle est moderne sans être trop étroite. Juste ce qu’il faut. Jean porte ici une taille M.

Il s’agit d’un modèle O' The Wisp. Pour avoir vu le modèle Shaggy Bear de Mathieu, la coupe est plus ajustée. Niveau brossage cela semble identique. Mais la laine utilisée n’est peut être pas la même.

En définitive l’on ne peut que recommander ce cardigan - tricoté en Écosse, comme toutes les mailles Shetland de Howlin’.

Disponible ici.

 
 

Jo Gordon - Des écharpes pleines de couleurs

On continue notre série d’articles sur les plus belles écharpes au monde. Celui d’aujourd’hui porte sur la marque britannique Jo Gordon et fait écho à un autre article écrit il y a quelques mois sur la marque Wallace Sewell.

Les deux marques ont un amour pour la couleur et la créativité. Les écharpes Jo Gordon apportent une touche de couleur à n'importe quelle tenue, la cerise sur le gâteau. La différence entre les deux marques ? Les écharpes Jo Gordon sont tricotées et non tissées.

Jo Gordon est la fondatrice de la marque éponyme Jo Gordon. Elle est née et a grandit en Écosse. C’est à l’âge de 16 ans qu’elle a eu sa première expérience avec le monde de la maille. Le bonnet tricoté de son père avait besoin d'être remplacé. Avec l'aide d'une amie de sa mère ils ont tricoté un nouveau bonnet. Son premier tricot et sa première cliente satisfaite.

Le premier d'une longue série car Gordon dirige avec succès sa propre entreprise de tricots depuis 1995. L'amie de sa mère, Vilma, l'aide toujours. Gordon attribue une grande partie du succès de l'entreprise à sa coopération avec des personnes qui partagent sa passion pour la tradition et l'artisanat écossais.

La laine utilisée par Jo Gordon est filée en Écosse et toute la collection est tricotée au Royaume-Uni ou en Écosse.

Jo Gordon : “La laine est un matériau honnête et fonctionnel et l'Écosse a une longue histoire de fabrication et de production des meilleurs tricots au monde. Elle est animée par des personnes aux compétences incroyables et depuis mes débuts, je travaille avec des moulins qui partagent ma passion pour la tradition et l'artisanat. Souvent petits, ces fabricants comprennent l'importance de maintenir leurs compétences en vie. Ils sont les meilleurs dans ce qu'ils font et fournissent la qualité et l'authenticité qui sont au cœur de ce que je produis.

Leurs écharpes, bonnets, chaussettes…sont disponibles ici.

Bute Fabrics

Vous avez sans doute vu passer ce manteau de chez Drake’s cette saison.

 
 

Ce n’est pas un Harris Tweed mais un tweed produit par Bute Fabrics en Écosse, à Rothesay une ville située à proximité de Glasgow.

L’usine a été fondée en 1947 par le 5e marquis de Bute afin de créer des emplois pour les militaires rentrant chez eux après la Seconde Guerre mondiale. Pour ce faire il a repris une filature de coton du XVIIIe siècle et a lancé une industrie “artisanale”, en tissant sur des métiers traditionnels à petite échelle. Elle s’est très vite spécialisée dans la laine et compte aujourd’hui une cinquantaine de personnes.

Leurs tissus et tweeds en laine étaient vendus dès leurs débuts chez Harrods et Liberty à Londres. Ils ont également très rapidemment été utilisés par des maisons de haute couture telles que Balenciaga, Nina Ricci ou encore Pierre Cardin.

Bute s'est également lancée dans la création de tissus d'intérieur dans les années 1970. Ils ont par exemple travaillé avec Herman Miller ou Knoll. La laine, naturellement résistante, était parfaite pour ce type tout type de revêtement d’intérieur.

Ci-dessous le tissu Bute Fabrics utilisé par Drake’s pour son manteau.

Ils disposent par ailleurs de leur propre e-shop. Ce qui a particulièrement attiré notre attention. Ils proposent en effet de très belles écharpes dans le fameux mélange 75% Lambswool 25% Angora que nous adorons tant.

Ils mériteraient sans doute une place dans notre article sur les meilleurs marques d’écharpes.

Le e-shop en question est accessible ici.

Adidas gazelle, samba et consorts

Elles sont partout

Il suffit parfois de peu de choses pour relancer un modèle de chaussures emblématiques. Quand je dis “peu de choses”, cela reste un euphémisme tant le montant de la collaboration entre Gucci et Adidas a du être important.

Car oui, c’est bien cette alliance entre l’équimentier de sport allemand et la marque de luxe italienne fin 2022 qui a relancé le modèle Gazelle.

Outre les coloris acidulés (au nombre de 9), c’est surtout la campagne de communication ainsi que les relais sur les réseaux sociaux qui ont été très importants. Cet élan a permis de donner une visibilité certaine au modèle et créer un désir pour tous les consommateurs n’ayant pu mettre la main dessus pour cause de quantité insuffisante ou de prix trop important. Nous rappellerons que la paire (faite en Italie) repensée par Alessandro Michele - directeur créatif de Gucci - était affiché 650€, ce qui reste discutable pour une paire affichée 120€ (faite en Chine) chez les revendeurs Adidas.

Quoiqu’il en soit ce succès a permis de créer de la demande et de rendre la Adidas Gazelle de nouveau désirable. Un peu à l’image de ce qu’avait pu être la réintroduction de la Stan Smith après avoir arrêté sa production pendant plusieurs années. Les mécanismes de ces grandes marques sont souvent de faire des collaborations impactantes pour relancer le modèle en grande série ensuite.

De manière générale, nous observons un retour de toutes les paires de handball et de sports collectifs en intérieur de la marque aux trois bandes. Le succès fracassant des modèles Samba ou Spezial est aussi à souligner. Que ce soit les coloris originaux ou des combinaisons inédites, il faut reconnaître que bon nombre de paires sont attrayantes.

SAMBA OG White

SPEZIAL

SAMBA OG BLACK

Serions-nous tombé aussi dans le panneau ? Sans doute…

Ces paires, généralement en cuir suédé offrent souplesse et légèreté et leur confort est correct aussi bien pour jouer en salle que pour porter le week-end.

samba manchester united

Introduite en 1966 par Adidas, le modèle Gazelle a vite été adopté au Royaume-Uni par les amateurs de foot, les ouvriers et les fameux mods (abréviation de "modernistes"), ces adolescents de la classe populaire désirant plus d’aisance financière et de modernité que leurs parents.

Notre préférence va au modèle Gazelle Indoor avec sa semelle transparente et sa toe box légèrement différente. Les coloris jaune, vert sapin et rouge nous semble les plus intéressants en cette saison.

Les modèles sont disponibles chez tous les revendeurs possédant un compte Adidas Originals. A noter que des coloris exclusifs sont disponibles dans des enseignes comme JD Sports, Size ou SNS et que de nouvelles collaborations (Sean Wotherspoon, Kith…) vont voir le jour en 2023.

velosamba adaptées pour la pratique du velo

Les chemises Brooks Brothers à nouveau Made in USA ?

Les chemises à col button down Brooks Brothers qui n'étaient plus produites aux USA depuis que l'entreprise a fermé son usine en 2020, feront finalement leur retour pour la saison printemps/été 2023. Enfin au Japon tout du moins.

Développée par Brooks Brothers en 1896, la chemise button donwn made in USA, la pièce la plus mythique de la marque, est maintenant à nouveau disponible pour la première fois depuis environ trois ans. Elle est proposée en 100% coton supima.

Les détails traditionnels tels que l'utilisation de boutons en nacre blanche ont également été respectés.

Elle a été lancée dans une coupe Regular Fit, ni trop slim ni trop large.

Disponible en deux couleurs, blanc et bleu.

capture écran 20 février 2023 - Brooks brothers japan

capture écran 20 février 2023 - Brooks brothers japan

Beams Plus Spring Summer 2023

Lorsque l’on évoque le raffinement et le souci du détail, que ce soit dans le vêtement ou la culture de manière générale, le Japon tient le haut du panier.

Si vous recherchez un jean qui sort de l’ordinaire, une reproduction de vêtement militaire ou de sportswear américain, le savoir-faire nippon n’est plus à prouver. W. David Marx, auteur du livre “Ametora: How Japan Saved American Style”, explique dans son ouvrage comment les japonais ont appréhendé pour ensuite réinventer le style traditionnel américain des années 50/60. Ametora étant l’abréviation japonaise d’American traditional. 

Cette assimilation a permis de sauver bon nombre de marques américaines ou même des techniques de confection. Comprendre est une chose mais reproduire pour surpasser la qualité originelle des pièces en est une autre. De nombreux labels se sont spécialisés dans la reproduction de pièces iconiques américaines comme The Real McCoy’s, Orslow ou Warehouse pour n’en citer que quelques-unes. 

Mais lorsque nous évoquons l’évolution du style Ivy/Preppy sur le marché japonais, une marque tire son épingle du jeu. Il s’agit de Beams Plus. Créé en 1976 par Etsuzo Shitara, il s’agissait avant tout d’un concept store regroupant les plus belles marques de menswear. C’est en 1999 que la marque Beams Plus est lancé. Si vous souhaitez en savoir plus, nous avons déjà écrit plusieurs articles ici et

Toujours inspiré par les campus américains, le sportswear et l’univers militaria, la marque nous propose de très belles pièces pour leur nouvelle collection Spring Summer 2023.

W. David Marx a déclaré “J’aime les basiques de Beams Plus, qui combinent le style traditionnel et des goûts contemporains” et nous pouvons qu’approuver son avis. 

L’ensemble de la collection est à retrouver ici

McGeorge of Scotland – Un lookbook parisien

Note : nous avons reçu les pièces prises en photo

Timeless Anarchic Luxury” peut-on lire sur certaines étiquettes des mailles écossaises de la maison McGeorge of Scotland. Depuis 1881, la marque propose des pièces en laine, cachemire et coton. Des icônes du styles ont endossés les mailles McGeorge, de Steve McQueen en passant par Grace Kelly, toutes ont eu leur Aran cable sweater ou cardigan col châle.

Le magazine japonais Men’s Club classait, dans son édition de 1990, McGeorge parmi les “Status Brand” au même titre que Rolex et Louis Vuitton. Ce qui est loin d’être un hasard.

 

Le pull rouge mc george est coincé entre J.M. Weston et gucci

 

Nous aimons la maille et en portons au quotidien. Il était logique pour nous de collaborer avec une marque du calibre de McGeorge.

Nous avons le plaisir de vous proposer notre lookbook de pièces en maille de la maison écossaise. Les deux premières ci-dessous sont toutes les deux tricotées dans une très laine Super Geelong très agréable à porter au quotidien.

À noter que Mathieu porte un taille M sur toutes les pièces.

Harris Tweed : JKF x THE ANTHOLOGY

Le Harris Tweed est depuis longtemps l’un de nos tissus hivernal préféré. Aussi technique que le Gore-Tex comme l’on aime le répéter.

Il y a 3 entreprises qui gèrent la production et la distribution de Harris Tweed en Ecosse : Harris Tweed Scotland, The Carloway Mill et Harris Tweed Hebrides.

70% du Harris Tweed est produit par Harris Tweed Hebrides. Elle rassemble plus de 150 tisserands.

C’est avec cette dernière que Jamie Ferguson (@jkf_man) et The Anthology ont collaboré pour produire un très beau tissu pied-de-coq - houndstooth en anglais - dans des coloris beige, brun caramel, bleu marine et rose framboise.  

100 mètres de tissu ont été produits selon les normes rigoureuses établies par la Harris Tweed Authority, qui précise qu'il doit être tissé à domicile par les résidents des îles Hébrides extérieures en Écosse.

20 mètres ont été vendus à l’un de nos sponsors, Lafayette Saltiel Drapiers, pour la revente à la coupe. Nous avions ainsi pu voir le tissu lors de notre dernière visite en novembre dernier pour photographier l’une des vestes Edesim.

 
 

Son poids est de 470/500 g, ce qui n’est finalement pas si lourd pour un Harris Tweed.
Idéal pour une veste ou même sur une surchemise.

Une option choisie par No Man Walks Alone. 20 mètres leur avait été fourni également. La surchemsie a été produite en partenariat avec Sartoria Carrara. Un succès puisqu’elle est déjà sold out.
Idem chez Lafayette Saltiel Drapiers, même si vous pouvez toujours les contacter pour trouver un tissu très similaire.

 
 

Les 60 mètres restants étaient réservés à la production d’une très belle veste sport The Anthology.

Spalwart - Marathon

La marathon trail basse de Spalwart offre un style rétro très reconnaissable avec sa semelle crantée. Elle reste néanmoins très moderne via les coloris ou les matières proposées.

Quelques caractéristiques :

  • Dessus en nylon

  • Superpositions en cuir suédé

  • Doublée en cuir

  • Label tissé

  • Semelle extérieure en caoutchouc

  • Fabriquées en Slovaquie

La marque a été co-fondée par deux amis suédois, Fredrik Johansson et Christoffer Brattin. Elle a été lancé à la suite d’une visite dans une ancienne usine en Slovaquie.

Spalwart précisent que certaines de leurs baskets sont toujours fabriquées à partir d’anciens moules. C’est d’ailleurs l’une de leur marque de fabrique : mêler l’ancien et le moderne.

Sont-elles mieux que les ZDA ou Novesta qui proposent également des sneakers marathon trail ? N’ayant pas essayé les autres paires je ne saurais être trop catégorique.

Mais à l’image de ce qui peut se faire avec les Common Project, j’aurai tendance à acheter les “originales”. Celles qui ont relancées la mode des sneakers marathon et qui sont finalement les plus désirables. À la fois en terme de design mais aussi de finitions. À titre d’exemple les Novesta ne sont par exemple pas doublées en cuir.

 
 

Ci-dessous ma paire qui vient tout juste d’être sortie de son carton Goodschp. Après quelques jours de port, j’en suis plus que content.

Un vrai nuage.

Elles sont à la fois confortables, légères et très belles. Reste à voir si elles sont traverser les années.

 

vous noterez qu’elles ne sont pas entièrement doublées en cuir - il y a aussi un tissu mesh

l’etiquette tissée

 

Le Talentueux Mr Ripley

Arte offre la possibilité depuis plusieurs jours de regarder en replay l’un des films les plus commentés de l’ère #menswear.
On ne saurait trop vous conseiller de le (re)regarder.

Tom Ripley (Matt Dmon) passe progressivement d’une garde-robe américaine (blazer bleu marine avec l'écusson de Princeton, chemises en oxford button-down, costumes en corduroy, Tricker’s / Church’s au pied…) à italienne (polo en maille fine, costume en laine fine…).

Les tenues ont été choisies et composées par Ann Roth, une célèbre costumière.

Dans un article de Simon Crompton pour the Rake, on apprend que les vêtements de Dickie ont tous été confectionnés par John Tudor à New York tandis que les vêtements de Tom étaient des pièces vintage.

Attention, vous avez jusqu’à demain pour le visionner.

Bon film !

Le talentueux Mr Ripley

Fasciné par la vie de luxe menée par ses amis, un jeune Américain sans-le-sou se retrouve pris dans une spirale de mensonges et de meurtres... Quarante ans après la première adaptation du livre de Patricia Highsmith ("Plein soleil" de René Clément, avec Alain Delon), en voici une nouvelle variation, avec Matt Damon, Gwyneth Paltrow, Jude Law et Philip Seymour Hoffman.

Être jeune, riche et insouciant dans les eaux bleues et les paysages idylliques de l'Italie de la fin des années 1950, c'est la dolce vita que mène Dickie Greenleaf, héritier pressé de dilapider la fortune de son père, en compagnie de Marge Sherwood. Plutôt irrité par ce comportement irresponsable, Herbert Greenleaf, riche armateur, charge Tom Ripley de rapatrier son fils en Amérique. Le jeune homme, d'origine modeste, découvre un monde éblouissant, qui le grise et auquel il ne peut plus renoncer. Personne alors ne soupçonne jusqu'où il va être capable d'aller pour s'approprier cette vie de rêve...

L'art de la chute
Quarante ans après la première adaptation du livre de Patricia Highsmith (Plein soleil, chef d'œuvre de René Clément, avec Alain Delon), Anthony Minghella, propulsé dans la sphère hollywoodienne par Le patient anglais, poursuit son exploration des rapports troubles de classes et des conflits d'identité, grâce à un casting d'exception. Dans le rôle du cynique et séduisant Tom Ripley, Matt Damon, tout en duplicité, livre une formidable partition, usurpateur au final otage de ses mensonges qui, dos au mur, chute inexorablement, condamné à tuer.

lA CHEMISE DE TOM RIPLEY - UNE OCBD (oxford cloth button down) 2 ply dont on peine à distinguer la marque

Monitaly - Chore coats

Vous l’avez sans doute remarqué, nous avons à présent des partenaires qui nous accompagnent en ce début d’année 2023. Ils sponsorisent le site et aident à nous développer.

L’un de ces partenaires n’est autre que NoManWalksAlone dont nous avions déjà dit tout le bien qu’on en pensait ici.

Dans l’optique de vous présenter toujours plus de marques et de vêtements, on s’associe mensuellement avec eux pour vous montrer une pièce de leur e-shop.

Chore Jacket à patchworks motif pied-de-coq

Voici le 1er volet de cette série avec une veste de travail 4 poches, Chore Jacket en anglais.

La Chore Jacket fait évidemment partie des indispensables du vestiaire masculins. Peu de vestes sont aussi pratiques, résistantes et belles. Toutes saisons qui plus est, elles se portent aussi bien en été qu’en hiver.

À notre avis 2 vestes Chore Jacket sont amplement suffisantes. Une première en moleskine d’un label français tel que Vetra ou Le Laboureur est sans doute incontournable.
Mais une fois cet indispensable acquis, vous aurez sûrement envie d’une pièce plus unique.

C’est là qu’arrive la Chore Jacket de Monitaly.

Derrière Monitaly il y a les mêmes personnes que derrière Yuketen. Elles sont dirigées par Yuki Matsuda, designer japonais et fondateur de Meg Company, un groupe multimarque basée à Hermosa Beach en Californie qui comprend les marques Yuketen, Monitaly, Epperson Mountaineering et Chamula.

On adore cette veste 4 poches fabriqué à partir d'un sergé lourd (430 g/m²) issu d’un deadstock aux États-Unis. La main est agréable et souple, la coupe confortable avec son emmanchure raglan et le patchwork très lumineux. À noter également qu’elle n’est pas doublée.

Comme toutes les pièces Monitaly, la veste est fabriquée aux États-Unis, à Los Angeles en Californie.

Disponible ici.

Mathieu a pris une taille 40. Il porte habituellement du M dans la majorité des marques.

J.Press Originals Spring Summer 2023

Acteur majeur de l’esprit Ivy/Preppy américain, J.Press est une marque qui a su traverser les époques en restant sur ses fondamentaux. Fondée en 1902 par Jacobi Press sur le campus de l’université de Yale dans la ville de New Haven et dans l’Etat du Connecticut, la marque a depuis le début habillé des générations d’étudiants, professeurs et alumni.

Outre son univers très ancré dans la communauté bourgeoise de l’Est américain, la marque a très tôt développé des liens avec le marché japonais. Ceci s’explique bien évidemment par l’engouement des Japonais, qui s’est développé après la seconde guerre mondiale, pour tout cet univers de la culture américaine traditionnelle.

La marque a d’ailleurs été la première a vendre une licence exclusive en 1974 pour ce marché. En 1986, la marque sera rachetée par la compagnie japonaise Onward Kashiyama. Dès lors, le style a peu évolué mais les coupes se sont adaptées à l’époque ainsi qu’aux morphologies du marché nord américain et japonais. La création de deux lignes distinctes permet de les différencier.

J.Press Clothiers

La première, qui est la ligne “historique” regroupant tous les classiques comme les pulls Shetland Shaggy Dog se nomme J.Press Clothiers.

J.Press Originals

La seconde, qui expérimente des coupes plus contemporaines se nomme J.Press Originals. Pour leur nouvelle collection Spring/Summer 2023, intitulée “Noble Ivy & The Genderless” on y retrouve les classiques de la marque à savoir du Madras, des couleurs vives et des coupes amples.

Les tissus Kynoch

Il y a un an nous avions écrit un article consacré à la revue pour homme aujourd’hui disparue, Adam.

À cette occasion nous étions tombé sur de nombreuses publicités pour Kynoch, un fabricant écossais très renommé à l’époque. Il proposait des tissus de vestes et costumes mais aussi par la suite des écharpes et des tapis.

Leurs publicités étaient à la fois très nombreuses dans la revue Adam mais aussi dans d’autres magazines tel que The Tailor & Cutter.

 

Publicité kynoch dans la revue adam

 

Fondé en 1788 à Keith, ce fut l’un des premiers fabricants à remplacer sa production de lin par la fabrication de tissus en laine au début du XXe siècle.

Leurs écharpes sont encore trouvables sur Internet.

capture écran - recherche google “KYNOCH SCARF”

Pourquoi vous parle-t-on de Kynoch ?

Tout simplement parce qu’en voyant leur nom au salon Première Vision, on s’est dit qu’un article à ce sujet serait intéressant.

Car oui, Kynoch continue de prospérer dans le cadre du groupe SIL basé à Bradford. Un groupe qui possède également William Halstead, John Foster, Standeven Fabrics ou encore Joshua Ellis dont on parle régulièrement dans nos articles consacrés aux meilleures écharpes en cachemire.

Le groupe a acquis la société en 2008, leurs tissus sont fabriqués à présent à Langholm, toujours en Écosse.

Begg & Co Vier - 90% Laine - 10% Cachemire

Où trouver les meilleures écharpes ?

Une question à laquelle on a déjà tenté de répondre ici. Parmi nos marques sélectionnées, le fabricant écossais Begg x Co.

Un modèle en particulier nous plaît depuis plusieurs saisons, celui d’entrée de gamme en mélange 75% Lambswool - 25% Angora. Cela rend l’écharpe très douce et duveteuse.
Elle était proposée dans le format de base 32x180cm, mais vous pouvez également optez pour plus de chaleur avec le format 65x180cm.

On dit était car oui, cette saison elle semble avoir été remplacée par une version 90% Laine (lambswool en l’occurence) - 10% Cachemire au format 28cmx180cm.

Disponible ici chez notre partenaire TrunkClothiers au prix de 76€ - comptez environ 40€ en plus pour la faire venir en France, taxes comprises.
Pour information elle est affichée à 149€ sur le site de Begg x Co.

Vétra, des vestes de travail qui durent fabriquées en France

VETRA

Veste de travail en moleskine noir

Le 25 octobre 2022, Pierre Soulages s’éteignait paisiblement à l’âge de 102 ans. Ce maître de « l’outrenoir » avait fait de cette non couleur sa lumière. Incompris par certains, son Œuvre ne peut se résumer à des « tâches noires sur une toile blanche, n’importe qui peut faire ça ! » disait un homme lors de sa rétrospective au Centre Pompidou en 2009. Soulages inaugure en France la peinture dite « informelle » dans les années 1950, un courant inspiré de l’action painting de Jackson Pollock dans lequel le geste prime désormais sur le dessin. Les coups de pinceaux ne « représentent » plus des formes définies mais des idées, c’est l’abstraction. L’artiste Ruthénois est un des chainons formant la grande Histoire de l’art, sans lui, la rupture entre académisme et abstraction n’aurait pas eu de sens. Ainsi, penchez-vous sur une de ses toiles. De loin, vous verrez du noir, mais en mettant le nez dedans vous observerez toutes les nuances du noir. Le noir peut-être lumineux, nuancé et beau. Soulages, ce colosse – il mesurait plus d’1m90 – s’habillait de la tête aux pieds en noir. Pantalon noir, chemise noire, souliers noir et veste noir. En regardant ses toiles mais aussi en l’observant stylistiquement, nous avons eu envie d’adopter du noir dans nos tenues. C’est ainsi que nous avons eu l’idée de porter une veste de travail noir de l’honorable marque française Vétra.

 
 

Une marque iconique

La marque VETRA voit le jour à Paris en 1927. Reconnaissable parmi toutes grâce à son logo, dessiné par Édouard Béerens, père fondateur de la marque.  

 

Le logo VETRA (source : site internet de VETRA)

 

 Le nom de VETRA est composé des abréviations VETements de TRAvail, une consonance prenante visuellement mais aussi à l’oreille. La publicité bat son plein dans les années ’30. C’est ainsi que des slogans mythiques naissent :


VETRA plus longtemps tiendra


VETRA le vêtement qui va


VETRA l’habilleur du professionnel

Les publicités de l’époque (source : site internet de VETRA)

Tous les produits de la marque sont encore aujourd’hui fabriqués en France, depuis son origine parisienne, elle est une marque de fabricant. L’atelier est ainsi indissociable de la marque VETRA et de la famille Béerens.

En véritable passionné, Patrick Béerens – descendant d’Édouard – va s’intéresser à une boutique parisienne mythique à Stalingrad : A l’Ouvrier. Cette boutique, fondée en 1905 par Henri Honnet au 210 boulevard de la Villette, propose des vêtements de travail, c’est tout naturellement que les raques étaient habillés des vêtements VETRA. Le tout Paris s’y presse, les entreprises font appel A l’Ouvrier pour leur fournir des vêtements de travail, c’est le cas de la salle des ventes aux enchères Drouot qui va équiper ses « Savoyards » – les commissionnaires aidant à la vente aux enchères – des vestes de travail.

Dans les années ’80 et ’90, les usines quittent Paris, les artisans en bleus de travail diminuent ou disparaissent ce qui contraint la boutique à fermer ses portes. Elle est rachetée en 1992 par Patrick Béerens mais l’emplacement change. C’est ainsi que depuis quelques mois, la nouvelle boutique « A L’O » se situe désormais au 92 rue de Turenne à Paris 3ème.

Cet écrin renferme toute la collection VETRA.

 
 

La veste en moleskine VETRA ou comment porter du noir ?

Nous portons tous du noir, souvent inconsciemment. Dans tous les cas, nos garde-robes comportent toutes des coloris sombres. Chaussettes, souliers, t-shirt, pulls, la liste est longue.

Depuis quelques années, le costume estival de Marcos est un ensemble Bleu de Chine en coton noir. Remémorez-vous l’article de notre visite d’usine Paraboot. Le noir d’une certaine façon rassure car il est l’option de la facilité. Mais facilité ne signifie pas ennui pour autant.

 
 

La veste de travail VETRA est une authentique pièce en tissu moleskine en 100% coton délavée. Elle comporte 5 boutons, 3 poches et une poche intérieure.

La moleskine française – à différencier de la moleskine anglaise – est un satin très résistant comportant un nombre de duites - fils de trame - très importants. Depuis 1927, VETRA propose cette veste de travail en noir et bleu, des couleurs peu salissantes. L’entreprise française a été d’ailleurs la première à proposer d’autres coloris. C’est ainsi que la veste est déclinée en jaune, vert ou encore rouge.

 
 

Nous apprécions particulièrement deux points de ce vêtement historique.

Le premier, le tissu absolument magnifique à la main robuste. Le délavage lui confère une allure de vécu. Elle continuera à se patiner au fil du temps et des ports successifs. Maltraiter cette veste de travail, c’est lui rendre honneur.

Le deuxième, un col généreux. Il s’étend à 8 cm ce qui est plus que d’autres vestes sur lesquelles nous avons pu écrire. La tenue du col est bonne, nous aimons le porter relever pour plus d’allure mais l’option abaissée fonctionne aussi.

 
 

Cette veste en moleskine était portée par les travailleurs, supplantée après-guerre par les vestes en croisé. En la portant, nous participons en quelque sorte à l’Histoire, en rendant hommage à tout ces travailleurs qui ont bâti la France. Peu de vêtements renferment autant de charge émotionnelle et historique, la veste de travail VETRA en fait partie.

Si vous n’aimez pas le noir, optez pour une couleur vive mais faites-nous confiance, une veste en moleskine noire est un indispensable qu’il vous faut.

 
 

Où trouver la veste moleskine VETRA ?

Notre veste moleskine noire est disponible ici et au 92 rue de Turenne à Paris.

William Crabtree & Sons

Note : William Crabtree ont gentiment accepté de nous envoyer les pièces que vous allez découvrir dans cet article

William Crabtree & Sons est un nom reconnu dans l'histoire textile britannique. Fondé dans le Yorkshire en 1835, ce tisserand est originalement spécialisé dans la fabrication de couvertures en laine et de tissus pour vestes.

Ils ont notamment fournit la compagnie de couvertures de la baie d'Hudson.

L’entreprise avait disparue dans les années 70 mais son nom a finalement été racheté récemment par James Priestley qui a décidé de créer sa propre marque. Sa boutique est située dans le quartier de Marylebone à Londres. Un site e-commerce est également mis en place.

James a longuement travaillé dans l’univers textile masculin, pour des marques comme William Lockie, Johnstons of Elgin ou encore Drake’s. De solides références. Vous pouvez en apprendre plus sur son parcours en écoutant l’épisode du podcast Menswear by a Woman qui lui est consacré.

Une référence pour les pièces classiques

C’est sur Instagram que j’ai pour la première fois découvert William Crabtree. Je m’en souviens très bien, j’étais alors à la recherche d’un pull en maille torsadé - cable knit en anglais.

Ils privilégient les classiques du vestiaire britanniques et notamment les tissus authentiques de fabrication britannique.

Ils ont à la fois un service Made-to-measure mais aussi une ligne prêt-à-porter. C’est sûr cette dernière que mon choix s’est porté. J’étais particulièrement curieux d’essayer une de leur maille, à un prix attractif. Et ce fut une très bonne surprise à la réception des 2 vêtements choisis.

On est donc très content de vous parler de ce magasin anglais.

Le pull en maille torsadé

Le pull en laine torsadée est l’une des solutions idéale pour aider les marins à se protéger du froid au début du XXième siècle.

Il est réellement devenu populaire en occident à partir 1950, date à laquelle il est exporté aux États-Unis et apparait pour la première fois dans le magazine Vogue - notamment grâce à Élizabeth Zimmermann. C’est aussi le début de la consommation de masse, les pulls sont produits massivement à partir de machines.

Si autrefois les pulls torsadés étaient tricotés manuellement à partir de laine rustique non teinte, des marques comme Ralph Lauren ont réussi à la moderniser. Par la couleur tout d'abord. Mais aussi par la matière. Il devient désormais possible d'acheter un pull torsadé en cachemire violet.

 
 

Celui de William Crabtree est en laine shetland. Sa maille est très souple, aérée et hyper agréable à porter.

Ces dernières années la laine mérinos a beaucoup eu le vent en poupe. Il faut dire qu’elle a beaucoup d’atouts. Mais la laine shetland, la star des pulls Shaggy Dog, nous séduit tout autant avec son aspect très souvent plus rustique. Une esthétique à part.

 
 

On adore le col assez haut et le juste milieu concernant la longueur générale. Nul besoin ici de retourner vers l’intérieur le surplus de matière à la taille. Jean porte une taille 40 sur les photos. Pour être plus à l’aise, la taille 42 aurait sans doute été préférable.

Un pull qui est à la fois très chic, il se portera très facile dans une tenue très habillée pour aller à un diner en ville. Mais aussi très rustique, il se marie très bien avec des tenues de campagne.

 
 

On ne peux finalement que recommander leurs Shetland torsadés. D’autres teintes sont proposés. La classique grise mais aussi des couleurs plus vivaces, un vert et un violet. À noter qu’ils ne sont pas brossés mais pour autant très beaux.

On a publié il y a deux jours un article sur les meilleurs marques de pulls. William Crabtree en fait assurément partie.

 
 

Le pantalons d’hiver

Si c’est de prime abord leurs mailles qui nous plaisaient le plus, on a finalement été très agréablement surpris par leurs chino.

Cela ne se voit pas très bien à l’image mais il est très épais et à un côté doux, peau de pêche. Probablement un coton de chez Brisbane Moss. Un classique britannique qui n’est pas si facile à trouver contrairement à ce que l’on pourrait penser.

L’intérieur est vraiment très propre, on est sur une pièce haut-de-gamme sans nul doute. On apprécie particulièrement les bandes en silicone pour éviter que le pantalon ne glisse. Les pattes de serrages font également très bien leur travail.

Il est livré avec le bas non fini pour un ajustement parfait.

Question coloris, ce coloris tan n’est ni trop beige ni trop foncé. Le juste milieu, il se mariera facilement avec un pull marine, gris, marron ou vert. Voire même rouge. Mais des couleurs sombres si vous avez un doute.

En résumé ce pantalon est vraiment un must pour l’hiver.

 
 

La meilleure tricoteuse britannique - Máirín Thomáis Uí Dhomhnaill

Máirín Ni Dhomhnaill est une tricoteuse irlandaise dont les compétences sont si réputées qu'elles lui ont valu une place sur un timbre-poste irlandais en 1983.

Née à Inis Meáin, l'une des trois îles d'Aran, elle a commencé à apprendre l'art du tricot à l'âge de 6 ans en regardant et en imitant sa mère. Son talent a ensuite été découvert par Pádraig Ó Síocháin, un journaliste et entrepreneur irlandais qui a aidé à promouvoir la vente de pulls Aran dans le monde entier. Sa vie a été consacrée à la création de beaux articles tricotés à la main jusqu'à sa mort en 2020 à l'âge de 85 ans.

Elle a notamment travaillé avec la marque Inis Meáin qui lui a rendu hommage.

 

“les pulls Aran ne viennent pas de compétences techniques, mais du cœur"

en 1981, l'un de ses pulls tricotés à la main de Máirín Thomáis Uí Dhomhnaill a été présenté au pape Jean-Paul II

 

Yaichiro Nozawa, auteur du livre “Irelance/Legend of Aran Sweater”, propriétaire de SavilleRowClub et derrière la marque THISISASWEATER a beaucoup oeuvré pour populariser le pull Aran au Japon.

 

Le livre de Yaichiro Nozawa consacré au pull aran

 

Passionné par la culture du tricot fait main, il s'est rendu de nombreuses fois en Irlande et a pu rencontrer Mme Dhomhnaill. Il en est reparti avec un pull avec qu’il considère comme le plus beau pull d'Aran du 21e siècle. Dans les années qui ont suivi, son rêve de était de reproduire ce type de pull pour le partager avec le plus grand nombre. Il s’est finalement associé avec Yonetomi Seni (dont nous avions déjà parlé ici) afin de créer un pull qui rendrait justice aux plus beaux Aran.

D’après la marque THISISASWATER, ils sont finalement parvenus à créer un pull tricoté machine tout aussi beau que l’exemplaire de Yaichiro Nozawa tricoté par Mme Dhomhnaill.

 
 

Pour la matière, il sont parti sur un fil 100% laine qui est en fait une combinaison de trois types de laine, chacune provenant d'une région différente et d’une finesse différente. Il y a de la laine britannique de 30 microns, de la laine uruguayenne de 30 microns et de la laine uruguayenne de 14,8 microns (très fine).

Cela évite les démangeaisons sur la peau que l’on peut sentir avec les anciens pulls Aran qui sont traditionnellement tricotés à partir de fils plus grossiers et épais. Très souvent de la laine non lavée pour conserver la lanoline naturelle, ce qui permet de rendre les pulls résistants à l'eau et plus durables. Mais aussi plus inconfortables.

Pour en savoir plus, vous pouvez suivre le compte Instagram de Yonetomi.

le pull aran THISISASWEATER

le pull aran THISISASWEATER

Et pourquoi pas un pull à col roulé Shaggy Dog ?

Pull à col roulé Shaggy Dog

Un classique de la marque Bosie

 

Note : Bosie ont gentiment accepté de nous envoyer le pull que vous allez découvrir dans cet article
Texte : Romain @Lastrolab
Photos : Thomas M.

Quand on s’intéresse aux vêtements, il est facile de se laisser enfermer dans un carcan de règles auxquelles on finit par croire tant on nous en rebat les oreilles. C’est comme ça que j’ai toujours pensé qu’un pull en shetland brossé ne pouvait être qu’à col rond. Un autre poncif longtemps rabâché est qu’avec une peau pale, il faut à tout prix éviter de porter des vêtements clairs, par ce que sinon… on ne sait pas trop, mais attention ! 

C’est pour ça que quand Bosie m’a proposé d’essayer leur col roulé, c’est avec une saveur d’interdit que j’ai demandé à ce qu’il soit bien blanc et bien brossé extra shaggy. 

 
 
 
 

Il faut croire que la transgression a du bon parce qu'en le découvrant, j’ai été immédiatement conquis. Le blanc est chaud et naturel, sans pour autant virer sur l’écru. Pour ceux qui ont récemment refait leur appartement on se situe entre le coquille d’oeuf et l’Avoriaz (pour les autres, on dira « ivoire »).

Le quadruple brossage shaggy, quant à lui, donne un aspect duveteux qui s’accorde parfaitement avec l’indécence du confort de ce pull. La couleur et la texture donnent l’impression d’enfiler un nuage. Je n’exagère pas. 

 
 
 
 

Pour qu’un col roulé soit beau et agréable à porter, la maille doit être suffisamment dense pour envelopper en chaudement et éviter un disgracieux col qui baille. Attention à l’excès inverse : une maille trop serrée et c’est la strangulation assurée.

L’équilibre est atteint ici car ce pull m’a évité l’hypothermie au milieu de l’Arche de la Défense par une température avoisinant le zéro (comme vous pouvez le constater à la rougeur de mes oreilles, il faisait frisquounet). Grâce à la densité et au brossage de la laine le col a un beau maintien sans pour autant tomber dans les travers (ou les joies) de l’auto-asphyxie. 

 
 
 
 

Bien évidemment, le doux confort a un prix et il sera difficile de porter ce pull sous une veste de costume aussi facilement qu’un col roulé en mérinos, mais ce n’est pas vraiment l’esprit ici. Pour faire avancer la science, j’ai tenté l’expérience un jour de grand froid en ajoutant une veste en tweed ample. Le résultat fut concluant pour passer une journée dans des bureaux sous-chauffés pour cause d'économie d’énergie !  

Inutile de vanter les mérites de la maison Bosie et la qualité de ses produits, déjà présentés dans nos pages. Toujours est-il que j’apprécie toujours de savoir que je porte un vêtement qui a été réalisé dans les règles de l’art et pas trop loin de chez moi !