Interview de Agyesh Madan par Mark Cho

 

On continu notre série d'interviews réalisée par Mark Cho. Il nous a gentiment donné son aval pour qu'on la publie sur notre site.

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Note : Agyesh Madan est le fondateur de Stoffa, une marque dont on avait déjà parlé ici.

Mark Cho : Que portez-vous ?

Agyesh Madan : 

  • Un chapeau Stoffa, qui peut se rouler sur lui-même

  • Une écharpe Jacquard en cachemire et soie de chez Stoffa

  • Un blouson 002 aviateur Stoffa en cuir suédé couleur sable

  • Un pantalon Stoffa double pince en coton toucher peau de pêche couleur sable

  • Belgian shoes

Mark Cho : Pouvez-vous parler de votre parcours dans l'industrie textile et où vous êtes maintenant?

Agyesh Madan : Je pense que mon parcours est simple. J'ai débuté en tant qu'ingénieur en informatique spécialisé en applications Web où, grâce à mon expérience dans une start-up de e-commerce, je me suis découvert une passion pour l'industrie du vêtement et plus encore une fascination pour la production. Je l'ai suivi en allant à la Parsons New school of design, où je me suis concentré sur le développement produit.
Au cours de ma scolarité j'ai eu la chance de découvrir la marque napolitaine ISAIA Napoli que j'ai rejointe au cours du 2ème semestre de l'année 2010. J'y ai passé quatre ans en commençant par du marketing et du développement de produits aux États-Unis, puis en Italie en tant que Directeur de Développement des produits de la marque. C'est en Italie sous le mentorat de Leonardo Genova (le responsable de tout le développement des produits chez ISAIA) que j'ai approfondi ma passion pour les textiles et trouvé l'idée d'une production responsable.

L'année dernière, j'ai fondé Stòffa; Nous nous sommes concentrés sur la création produits dont le design est travaillé grâce à une exploration continue de ce qui se fait en terme de production. Je voulais vraiment concentrer toute notre énergie dans la construction de produits innovants et robustes; et la seule façon de le faire était de faire une catégorie de produit à la fois. Actuellement, nous proposons une série d'accessoires qui incluent nos chapeaux et écharpes ainsi que des vêtements et des pantalons sur mesure.

Mark Cho : Vous mettez beaucoup l'accent sur les combinaisons de couleurs. Pourriez-vous suggérer des lectures ou des références intéressantes?

Agyesh Madan : La couleur fait partie intégrante de ma vie. Je tire une joie irremplaçable de l'expérimentation de l'harmonie en utilisant couleur. Je pense que la plupart des gens intéressés par ce domaine connaissent l'Interaction Des Couleurs de Josef Albers qui a présenté une théorie selon laquelle les couleurs étaient régies par une logique interne et trompeuse. Ce que la plupart des gens ne connaissent peut-être pas, c'est l'application (NDLR : application Iphone ou Android) interactive créée par l'Université de Yale, sur la base du livre précité. Elle est disponible au téléchargement et je recommande vivement à tous les enfants et adultes de la télécharger et de la tester. Elle est bien conçue et utilise vraiment la puissance de la technologie pour approfondir une lecture déjà solide.

Mark Cho : Stoffa, votre dernier projet, a connu une croissance d'une façon peu courante. Vous avez commencé avec des chapeaux, puis êtes partis sur des vestes en cuir et des pantalons. Y a-t-il eu une raison particulière à cette progression?

Agyesh Madan : Stòffa a été créée sur le principe fondamental de créer des produits au design réfléchi et réalisés de manière responsable. À cet effet, tous nos produits sont fabriqués dans des unités de production où nous contrôlons de près chaque étape; des matières premières aux finitionset à l'emballage. De plus, nous testons (NDLR : en les portants) nous même tout ce que nous produisons au moins un an avant le lancement. Cette philosophie a dicté notre voie dans la mesure où nous nous concentrons sur une catégorie de produit à la fois, créant ainsi lentement une collection de produits bien conçus, testés et élaborés de manière très responsable.

Mark Cho : Vous avez eu une période de formation chez Isaia qui comprenait des visites régulières au Japon. Avez-vous une idée des différences entre les deux marchés?

Agyesh Madan : Le Japon était une expérience incroyable car j'ai observé un certain sens inné chez les gens pour la recherche approfondie et l'exploration avant d'acheter le bon article. En tant que développeur de produit, il était vraiment gratifiant de voir la passion chez les clients car ils savaient comment chaque produit était fabriqué et respectaient vraiment la vision du fabricant.
D'un autre côté, aux États-Unis, il y a un certain sens de la nonchalance ou l'idée de jouissance en ce qui concerne les vêtements. Je trouve cela très génial, car j'ai toujours cru que les vêtements sont faits pour être vraiment portés et usés.
En tant que développeur de produits, j'ai senti qu'il était de notre responsabilité de marier les deux. Etre vraiment réfléchis sur tous les éléments de nos produits tout en les concevant, mais aussi les présenter comme des articles qui sont faits pour être portés, appréciés et vivre avec sans trop de soin.

 

 

Traduit de l'anglais par nos soins. Certaines phrases peuvent paraître alambiquées, mais l'on a pas trouvé de meilleur traduction.
Vous pouvez consulter l'original
ici.

 

Cuir - Reportage ARTE

 
 

Vous avez 5 minutes ? Alors profitez-en pour regarder un reportage réalisé pour ARTE sur l'univers du cuir.

Il y a notamment une interview de Douglas Gunn, l'un des fondateurs du Vintage Showroom à Londres. Une référence dans le milieu du vintage. Une entreprise qui collabore avec beaucoup de marques, dont Belstaff pour gérer une partie de leurs archives.

Gauthier Borsarello est également interviewé au cours de ce reportage. Si vous voulez en savoir, on vous conseille de regarder cette interview de BonneGueule :

 

The Real Mccoy's London - Revue

 
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The Real McCoy's London

Boutique londonienne

 
 

[Article non sponsorisé]

Après avoir écrit cet article il y a maintenant plus d'un an, on doit dire que mis à part chez Jinji, on n’avait pas vu beaucoup de leurs pièces en vrai. Une position pas vraiment légitime pour avoir un avis pertinent sur la marque. Avec l’ouverture de leur boutique londonienne en décembre 2015 (la seule boutique en propre qui ne soit pas au Japon), on a décidé de se rendre sur place pour voir de nos propres yeux l’ensemble de leurs pièces iconiques, dont leurs magnifiques blousons en cuirs. (et pas uniquement en cuir de cheval, mais aussi en agneau !)

 

Genèse de la marque

Comme souvent, tout est parti d’un constat simple : au fur et à mesure de ses allers retours, Hitoshi Tsujimoto (le fondateur de la marque) remarquait que les pièces vintages qu’il achetait étaient de plus en plus rares. D’où l’idée d’acheter les machines originales et de créer de nouvelles pièces en se basant fidèlement sur les patrons de l’époque. C'est ainsi que TheRealMccoy's est né. 
Tsujimoto n'a pas de diplôme en mode de la Central Saint Martins ou quoi que ce soit du genre. Mais, en bon autodidacte, il s'est construit une vraie culture esthétique. Et à l'instar d'un Alessandro Squarzi, celle-ci ne concerne pas uniquement les vêtements mais aussi les cameras, appareil photos, montres, chaînes Hifi...

He (Tsujimoto) is very obsessed by music sound. He starts a collection 10 years ago of vintage speaker…pieces from 40-50, they don’t do that anymore
— TheRealMccoy's London store manager

La boutique londonienne a été ouverte en partenariat avec Superdenim, même si aucune marque distribuée en ligne par Superdenim n’est présente. Du 100% The Real Mccoy’s qui vous parviendra immédiatement après avoir franchi le seuil de leur porte : odeur de cuir ciré et musique Rock and Roll, style The Clash « Should I stay or Should I go ». 
Pourquoi ouvrir à Londres ? Non pas parce que la culture de la friperie y est particulièrement développé, mais surtout parce que Tsujimoto aime beaucoup cette ville et parce qu’ils étaient mal distribués sur le continent européen. Une marque qui a su trouver son public, un public de passionné qui vient de tous les continents. Dont des français qui n’hésitent pas à traverser la Manche juste pour acheter quelques unes de leurs pièces.

Pour information, on s'est amusé à regarder : 

  • Ce qu’ils ont de moins cher : un autocollant TheRealMccoy’s à 5£
  • Ce qu’ils ont de plus cher : un manteau en cuir de cheval doublé d’une peau lainée à plus de 3000£

 

NOTRE AVIS SUR LEURS VÊTEMENTS

On a pu essayé les pièces les plus emblématiques du magasin. Sans surprise, les coupes des blousons sont fidèles aux originaux. A savoir relativement large pour ne pas entraver les mouvements. Etant plutôt fins, on doit avouer qu’ils ne nous vont pas vraiment. Mieux avoir un physique assez costaud pour ressembler à quelque chose dedans. Enfin a priori.

Quasiment toutes les pièces du magasin sont faites pour se patiner. Elles s’embellissent avec le temps. Enfin, jusqu’à un certain point. On parle de vêtements, pas de construction romaines qui traversent les siècles. Sur certains modèles portés qu’ils ont, la matière commençait à effilocher au niveau des points de frottement. Donc non, même chez TheRealMccoys, les pièces ne sont pas éternelles. Pas de méprise là-dessus. Il n’est pas du tout garanti qu’ils durent plus longtemps que certains de vos articles Uniqlo. La qualité est un sujet vaste et complexe, on a essayera de s'y attaquer dans une prochaine rubrique.

Mais oui vous pourrez voir à quoi ressemblent quelques uns de leurs modèles une fois déjà portées. Parce que à l’instar des jeans brut, les pièces neuves (blousons en cuir, M65, ….)  sont un peu rêches. Pas vraiment douces et moelleuses. C’est bien pour cette raison qu’ils exposent des modèles portés pendant 1 ou 2 ans. La matière s’est assouplie et rend vraiment mieux que les originaux. C’est aussi les modèles préférés des clients, mais ils ne peuvent s’acheter directement comme un jean brut A.P.C Butler, la ligne déjà portée par les clients de la marque.

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Ici un exemple de le M-65, une des field jacket les plus iconique depuis son entrée sur le champ de bataille. TheRealMcCoys en fait sans doute une des meilleures répliques. Ils examinent les détails les plus pointus (comme le tissu 0G107) des modèles originaux et essayent de s’en approcher. Cette M65 présente aussi quelques éléments ajoutés par la marque, notamment au niveau de la fermeture éclair, nous ont-ils expliqué.   

 

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Vous l'aurez compris, ils portent un soin tout particulier à conserver les détails historiques. C'est vraiment l'A.D.N de cette marque. Deux autres exemples nous viennent en tête :

  • Les tee-shirt sont fabriqués sur des machines vintages. Ils sont un peu plus épais que ceux que l’on peut trouver actuellement. (hors Merz B.Schwanen et cie).
    A cela s'ajoute une construction tubulaire comme velvasheen.
  • Des talons et semelles estampillées Cats Paw, une marque américaine de semelle qu'on avait seulement vu en photo jusqu'à présent. (leur chaussures sont vraiment très rigides, il faut les faire comme ont dit)

Par ailleurs ils nous ont confirmé que :

  • 80% de leurs produits sont made in Japan
  • Ils ne font jamais de soldes
  • Les matières sont souvent fabriquées par TheRealMccoy’s

 

ACCESSOIRES

On en parle souvent moins, mais ils proposent aussi de beaux accessoires. Magazines (Clutch), montres (en quartz malheureusement), bijoux en argent d'inspiration amérindienne (Wornovertime), gants de moto (non homologués en France cela va sans dire)....et même néon au couleur de la marque.

Donc si vous êtes un passionné de vintage, allez y faire un tour, vous ne serez pas déçu.

 

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    Antonio Liverano - Une journée avec lui

     
     
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    Ceux qui ont vu le film Colori di Antonio en ont déjà eu un aperçu. La vie d’un artisan, tailleur dans ce cas précis, nécessite un travail régulier et de longue haleine. Car on oubli souvent les heures et les heures nécessaires pour arriver à produire ces créations. On nous demande souvent combien de temps il est nécessaire pour concevoir tel ou tel costume bespoke. En général moins de 70h. Mais on oublie souvent les milliers d’heures d’expériences nécessaires en amont. Un peu comme la création de parfum. Cela peut prendre quelques heures, mais c’est sans compter les milliers d'heures à sentir des odeurs différentes pendant les 10 années précédentes.

    Photo from I colori di Antonio

    Photo from I colori di Antonio

     

    Pour vous faire une idée de la vie d'un artisant, on a demandé à Mark Cho s'il était possible de traduire son interview menée avec Antonio Liverano. Il a bien entendu gentiment accepté.
    Parce que oui, Antonio fait indéniablement parti des gens qui travaillent beaucoup et qui se lèvent tôt. Ça nous rappelle une conférence récente de Maurizio Marinella au Bon Marché (dont on publiera bientôt les passagesmarquants) qui expliquait qu’il ouvre son magasin Napolitain tous les matins à 6h30 pour pouvoir accueillir et échanger avec les clients les plus matinaux.

     

    • 5 heures du matin. Antonio se réveille, s'habille et profite d'un simple petit-déjeuner de pâtes et d'un café macchiato.
    • 6h45. Antonio part de sa maison à la campagne vers son magasin Florentin, parfois en voiture et parfois en train. Une fois qu'il est sur la route, il commence à penser au travail. Il commence par réfléchir à son entreprise dans son semble, puis en rappelant les clients individuels et leurs commandes.
    • 7h45. Antonio arrive au magasin. Il est habituellement le premier à arriver. Après avoir vérifié le magasin, il prépare les fers à repasser en les démarrant afin qu'ils soient prêts à être utiliser lorsque les autres tailleurs arriveront. C’était le premier travail d'Antonio à l'âge de 8 ans lorsqu'il a commencé l’art tailleur. À l'époque, les fers devaient avoir des morceaux de charbon chaud placés à l’intérieur. Une opération faite à la main.
    • 8h30. Antonio vérifie le travail de la veille des tailleurs. Il est toujours intimement impliqué dans tous les vêtements, en faisant constamment des contrôles de la qualité sur tout ce qui se passe dans le magasin.
    • 9h30 - 13h. Antonio passe la majeure partie de son matin à couper pour les commandes de leurs clients.
    • 13h - 14h. Déjeuner. Antonio a maintenant 78 ans. Donc parfois lorsqu’il se sent fatigué, il rentre plus tôt chez lui.
    • 14h- 19h. Antonio continue de couper, mais fait aussi de la formation avec les tailleurs les plus jeunes de l'atelier. L'atelier a maintenant 8 tailleurs, dont 5 ont moins de 40 ans et sont encore en formation. Antonio est passionné par l'art sartorial et la formation de ses apprentis. Il cherche des jeunes qui partagent cette passion et il essaie de les aider à grandir. Dans tout ce qu'il fait, il essaie de transmettre cette passion et attend la même chose de ses juniors.
    • 19h. Antonio rentre chez lui pour dîner avec la famille de sa fille qui habite à côté de lui. Son travail commence tôt, mais à 19 heures, il ne s'attarde pas sur son travail plus longtemps et préfère passer du temps avec sa famille et récupérer. Il est au lit avant 22h, prêt pour une prochaine journée bien remplie.


    Mots de Mark Cho et traduits par nous même. L’article original en anglais est disponible ici. (http://www.markcho.com/for-rake-japan/2016/10/4/antonio-liverano-liverano-liverano)
     

     

    Chemise en coton Oxford à moins de 30€

    paris centre pompidou

    Chemise en coton Oxford

    Test et avis d'un modèle H&M

     

    [Article non sponsorisé]

    Ça fait quelques années maintenant que le coton Oxford a fait son retour parmi les géants de la Mode. Vous pouvez en trouvez aussi bien chez Uniqlo, Gap ou même H&M


     

    NOTRE AVIS

    Pour aller droit au but, cette chemise H&M fait jeu égal avec celles d'Uniqlo. Parce que oui, autant on aurait tendance à déconseiller d'acheter leurs chemises en popeline, autant celles-ci sont plutôt bien réalisées. Alors certes tous les détails de puriste sont absents (boutonnières à la main, emmanchures décalées, coutures avec 10 points au CM, boutons en nacre...) mais ce n'est pas ce qu'on lui demande.
    A 25€...elle fait concurrence à des chemises qu'on voit couramment à plus de 70€. Vous ferez facilement illusion avec.


     

    UTILISATION

    C'est la chemise casuale par excellence. Très agréable à porter (vous transpirerez moins dedans - la coupe qui ne moule pas joue beaucoup), elle présente aussi une texture plus granuleuse et moins lisse qu'une simple popeline.  Et en plus elle ne brille pas !

    La coupe est droite, ce qui convient bien à son aspect brut et casual.

    Sur le moyen terme, on doit dire qu'elle résiste plutôt bien. 3 mois qu'on porte la nôtre régulièrement. Mis à part un léger délavage (qu'on aime beaucoup), rien à signaler. Elle n'a pas bougé.

     

     

    FABRICATION

    Là où le bat blesse, c'est les conditions de productions et les normes environnementales. La marque n'est pas 100% transparente. A vous de voir si vous lui faite confiance ou non.

    Elles sont disponibles en 4 couleurs. Et uniquement des couleurs que l'on affectionne particulièrement. Si vous ne savez pas comment les porter, direction Drakes pour avoir quelques idées.

    Attention, la marque propose des modèles similaires en coton Oxford. Mais ils nous ont fait moins bonne impression : matière moins épaisse, utilisation de fils de couleur contrastant pour fixer les boutons...Le modèle précis est donc celui ci.

     

     

    APERCU EN IMAGE

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    Ca le fait, non ?

     

     

     

    La Mode, l'Art et Instagram

     

    Vous en avez peut-être déjà entendu parlé. Le 17 Juin dernier a eu lieu le 1er salon dédié à Instagram. Le Salon des instapreneurs comme ils disent.

    L'occasion pour nous de vous partager 2 comptes ultra réussi et toujours bien sentis. Ces marques arrivent à mêler ART et Vêtements à merveille. Leur force ? L'impression que notre rapport à l'Art est aussi simple, rapide et accessible que celui qu’on a avec la Mode.
    C’est un peu les mêmes ressorts qui sont utilisés lorsque que le journal Le Monde offre un exemplaire de La Comédie Humaine de Balzac dans un coffret. Le lecteur a la subtile impression que l’acte de lire La Comédie Humaine est aussi facile et rapide que celui de lire Le Monde entre 2 tartines de confitures aux fraises.* Le sentiment que l’on peut passer de l’un à l’autre sans effort. Et ça, mine de rien c'est très fort.

    *confiture préférée des français d'après un magazine féminin dont on a oublié le nom

     

    Bonne Maison

    La prousesse de cette jeune marque française de chaussettes féminines (elles sont fines, parce que plus féminines), c'est de réussir à retranscrire l'univers coloré d’œuvres d'Art sur leurs chaussettes.

     

    STOFFA

    Si vous nous suivez, vous savez sans doute que l’on aime beaucoup l’esthétique de cette marque.
    Beaucoup de références à l’artiste CY Tomwbly. Un artiste que dont on a eu l’occasion de voir une partie de ses œuvres lors d’une exposition au centre Pompidou. Et l’on doit dire qu’elles sont beaucoup moins évidentes à appréhender en vraies que via des publications Instagram.

     

    Samuel Gassmann : l'artisanat de luxe français des boutons de manchette

     
    samuel gassman paris bouton de manchette luxe CUFFLINKS

    Samuel Gassmann - Boutons de manchette

    Rencontre et échange
    au sein de son atelier de fabrication parisien

     

    Histoire du bouton de chemise

    L’aventure de Samuel Gassmann a commencé à la suite de recherches sur le plus petit élément du vestiaire masculin, l'idée étant de proposer ce sujet à la chaîne franco-allemande ARTE.
    Première étape, la visite du musée de la nacre à Méru dans l’Oise, à proximité de Paris. Comme le souligne Samuel, bien souvent les musées émergent là où les industries s’effondrent. Et une industrie de poids. En effet, au XIXème siècle il s’agissait de la capitale mondiale du bouton de nacre. Des dizaines de milliers d’ouvriers du département travaillaient dans ce secteur en plein essor.

    En continuant ses recherches sur ce qu’était un bouton de chemise, il a découvert qu’au au moment de la révolution bourgeoise de 1789, des codes très précis sur la forme et la fonction du bouton de chemise ont été crées.  Pourquoi ? Pour des raisons pratiques essentiellement.
    Les artisans de cette époque fabriquaient et revendaient via les Grands Magasins. Dès lors, comment différencier les boutons à destinations des chemises homme de ceux destinés aux femmes ? En employant un diamètre plus petit pour les boutons féminins.
    Le résultat est un disque en nacre franche* (la nacre n’était pas aussi rare à l’époque) de 11 mm de diamètre, un rebord de 1 mm et avec 4 trous pour les hommes. Pour les femmes, les boutons ont les mêmes spécificités, si ce n'est qu'ils font 9 mm de diamètre.
    Cette liste de détails correspond aux caractéristiques précises des boutons de jours. Car oui, il existe des boutons pour chaque moment de la vie quotidienne. 5 moments exactement :

    • Négligé : qui correspond au matin, en prenant le petit déjeuner en famille par exemple.

    • Jour : en nacre franche

    • Sport : oui à l'époque on portait des chemises pour faire du sport, au tennis par exemple. Les boutons présentaient un rebord de 2 mm pour plus de solidité.

    • Soir : nacre grise avec un rebord de 1 mm.

    • Apparat : pour les grandes occasions, le bouton étant généralement plat et symbolisé avec une gravure.

    *la nacre franche est une variété de nacre très appréciée pour sa blancheur

                                                                          &nbs…

                                                                                                                  Vous l'aurez probablement remarqué, il s'agit des boutons du jour

    Des caractéristiques que l’on retrouve encore aujourd’hui. Vous pourrez vérifier par vous-même, hormis les boutons fantaisistes - types chemises XOOS -, de gap à H&M en passant par Zara, tous vos boutons de chemises font 11 mm. Ce code n'a pas bougé depuis le XIXème siècle. Samuel me précise par exemple que chez Charvet ils sont plats avec un rebord symbolisés. (typique des boutons d'apparat)
    Et qui disait boutons différents, disait chemise différentes pour chaque moment de la journée. Globalement aujourd'hui vous aurez remarqué que ce n'est plus vraiment le cas. Les chemises sont moins différenciées et tous les boutons se ressemblent plus ou moins. Excepté pour...les boutons de manchettes ! Les premières traces remontent au XIVème siècle, mais mais l’âge d’or des boutons de manchette durera du début du XIXème siècle jusque dans les années 1970.

     

    samuel gassmann paris les indispensables boutons de manchette cufflinks
     
    Tous les boutons de chemise homme, quelque soit la marque, font 11 mm de diamètre.
    Si vous allez chez Charvet, Gap ou Zara, ils ont tous la même dimension, sauf recherche un peu “design”.
    — SAMUEL GASSMANN

     

    Naissance de sa 1ère collection

    Une question a très vite intéressé Samuel : est-il possible de trouver des formes et des matières qui expliquent par elles-mêmes comment les utiliser ? Presque dénué de tout design en un sens.
    Venant de l’histoire de l’art, période 1907 1914 (cubisme, constructivisme, futurisme…), il s'inspire de l'esprit de l'époque : simplification de la forme pour accéder au réel et le rendre plus lisible. Toute la démarche de ses 3 premières collections repose sur cette idée. Un an et demi de créations et de simplifications des portraits obtenus. (un portrait étant un thème de boutons de manchette).

    Un exemple de réflexion menée concerne le lien du bouton. On s'explique. Il y a 8 ans, quand il a commencé, les boutons de manchettes faisaient tous 90° avec un fermoir à bascule dont unqiement un côté qui présente une face "jolie".
    Or l’angle d'un poignet mousquetaire (et ce quelque soit la morphologie de la personne) ne fait jamais 90°. Plutôt 45°. Un angle qu’a repris Samuel pour tous les boutons de sa collection.
    On le conçoit, dit comme ça, ce n'est pas forcément très clair. En image ça devrait vous parler :

    Toutes ces réflexions et recherches ont permis de créer les portrait jours et nuit. Pour les autres portraits, il a fallu procéder autrement. En effet, les familles qui fabriquaient des boutons de nacre n’ont, pour la grande majorité, pas laissé beaucoup de traces écrites sur le sujet. La transmission était majoritairement orale. La suite de ses recherches s’est donc déroulée en collaboration avec des artisans en activité, dans l'idée de voir ce qu’il était possible de faire. S’il l’on prend par exemple les trois catégories qui laisse le plus de liberté à la créativité :

    • Apparat : peu de documentations approfondies sur le sujet. Samuel utilise des matériaux qui ont une histoire. En bronze principalement. Pourquoi ? Parce que cette matière fut une des premières utilisées pour les bijoux homme. C'est une matière incroyable mais très peu employée en bijoux homme actuellement. Contrairement à l'argent.

    • Négligé : le troca, coquillage un peu moins cher, était vraisemblablement utilisé à l'époque. Mais en poussant un peu plus loin, (et en s'éloignant un peu de la théorie), Samuel a décidé d'employer d'autres matériaux comme l’ébène, le vison, le mouton, le cheveux, ou même de l’os de vache indienne (NDLR : c’est l’âme des vaches qui sont sacrées, et le corps importe moins, donc une fois morte…) et de la feuille d’or.

    • Sport : là encore la théorie n'est pas claire. L'idée de Samuel était donc de se demander ce qu'était un vêtement de sport. Pour lui il s'agit très souvent d'un vêtement support sur lequel l'on peut inscrire à quelle équipe l'on appartient. Comme pour une toile de peinture en quelque sorte. Un matériaux qui répondait à ce cahier des charges fût la porcelaine car facile à peindre.

    samuel gassman paris bouton de manchette luxe

    Ce qu'on apprécie beaucoup, c'est qu'en partant de ce travail de recherche sur les boutons de chemises, ses boutons de manchettes ont fini par leur ressembler, s'éloignant ainsi de l'idée des boutons de manchette plus "voyant", plus "bling bling".

     

    Autres collections

    Par la suite, l'idée était de sortir du cadre des recherches initiales sur le bouton et d'initier une autre démarche, un peu plus "fun". Samuel m'explique un peu sous la forme d'une boutade, que puisque que personne ne porte de boutons de manchette, autant être original. Une boutade car les Grands Magasins américains en sont friands.

    Il créé alors portraits sur le Temps, sur Mondrian, sur le Corps ou encore l’Alphabet avec un typographe. Il sort du cadre de la simple paire de boutons de manchette, pour raconter une autre histoire. Ainsi pour l'Alphabet, il y a les 26 lettres. Dans ce cas aucun bouton ne va forcément de pair avec un autre, plusieurs combinaisons sont possibles. 

                                                                          &nbs…

                                                                                                                                                Portrait sur le temps

    Enfin, cette recherche initiale de luxe discret fût étendue à d’autres accessoires : porte-clés, nœuds papillon et cravates (en collaboration avec la maison Boivin), bagues...
    Pour les cravates par exemple, elle sont 100% soie (et sans triplure) mais surtout...9 plis. Quelque chose que on n'avait pas encore vu, même s'il est vrai que des maisons italiennes en produisent également. Avis aux amateurs....

                                                                         Fermo…

                                                                         Fermoir en argent du noeud papillon : il est invisible une fois porté, un luxe discret qu'apprécie beaucoup Samuel

     

    Fabrication

    Les boutons de manchettes sont fabriqués à la main dans son atelier parisien. Plusieurs étapes sont nécessaires : le polissage, la soudure...Des connaissances que Samuel a apprises sur le tas, en travaillant notamment avec d'autres artisans ou en créant ses propres techniques. Comme pour l'utilisation de la feuille d'or. Le bouton étant amené à frotter régulièrement, un procédé spécifique a dû être créé.

    Ce qui est intéressant avec cette partie fabrication, c’est que les techniques évoluent tous les jours. C’est un milieu en total mutation par rapport au travail de la matière. C’est assez enthousiasmant.
    Par exemple, j’utilise un émail à froid développé il y a 4-5 ans. Ce qui n’était pas possible avant. Il fallait avoir son four ect...ça ne changeait pas grand chose, mais c’était un peu plus lourd.
    — samuel gassmann


    Pour les savoir-faire vraiment très pointus, il est amené à travailler avec d'autres entreprises. Ses bagues ont pu voir le jour grâce à l'alliance de la haut technologie et de l'artisanat.

    • La 3D permet de créer le moule de la bague via ordinateur. On arrive à des degré de pureté et une précision incroyable. Quelque chose qu'on ne pouvait avoir avec la main...Avec ces nouvelles techniques, le travail se concentre beaucoup plus sur l'idée et le dessin.

    • Les diamants "tailles en rose"  - qui ont la particularité d'être à fond plat - ont été façonnées par des artisans

    samuel gassman paris bouton de manchette luxe

    Note : Pour ceux qui se demanderaient, tous les boutons de ses collections font 11 mm, et le plupart sont réalisées en nacre et argent. (et le reste en bronze, porcelaine, cuir..)

     

     

    Distribution 

    Les boutons et autres accessoires sont disponibles sur son e-commerce ou via les Grands Magasins (Barneys, United Arrows, Bon marché - à côté des cravates au sous-sol -...). Disponibles également chez Maison Degand à Bruxelles.

    Un atelier-boutique devrait vraisemblablement voir le jour l'année prochaine à Paris. Un lieu où toute la collection sera disponible ainsi qu'une offre sur-mesure. A suivre !

     
     

    Le pantalon - Quelques idées à avoir en tête

     

    Non vous ne trouverez pas de "guide ultime" chez LesIndispensables. On déteste cette expression. Bien trop racoleuse et arrogante à notre goût. Disons plutôt que c'est pour le moment notre article le plus abouti sur l'histoire du pantalon, ses caractéristiques et la manière façon de le porter. (à notre sens cela va sans dire)

    L'article fait plus de 40 pages. Pour vous faciliter la lecture, j'ai décidé d'intégrer l'ensemble de l'article ici. Vous pouvez également le retrouver sur le blog fractionné en quelques sous-parties.

    Bonne lecture !

     

    Frenchtrotters - Une nouvelle boutique en ligne

     
     

    RÉOUVERTURE DE LEUR E-COMMERCE

    Ceux qui habitent en province vont être content : le célèbre magasin multi-marque du Marais à remis en ligne son e-commerce. Depuis combien de temps ? On ne sait pas, on doit avouer que c'est un peu par hasard qu'on l'a découvert. Bonne découverte !

    Pour ceux qui ne les connaitraient pas, voici le lien vers 2 vidéos pour vous plonger rapidement dans l'univers de la marque. Elles commencent à dater mais elles n'ont pas pris une ride ! Ici et ici.

    Ou sinon le clip de leur collection printemps/été 2013 :

     

    P.Johnson - Showroom Londonien

     
    les indispensables paris patrick johnson tailor london londres

    P.Johnson

    Visite de leur showroom londonien, 51-52 Rathbone Place

     
     

    PREMIERE IMPRESSION

    Le rendez-vous était fixé à 15h. On arrive un peu en avance. John Glass, le responsable de ce showroom, nous accueille et nous propose à boire. Ce qui nous attire au premier abord, c'est le design des lieux. La plus belle boutique londonienne à ce jour. Enfin à notre - humble - avis.
    Peintures Antoni Tapies, armoire Piero Portaluppi, tapisserie ancienne, cabinet Cees Braakman, chaises Le Corbusier...Le tout s'accorde à merveille. Le sol en toile de jute fait aussi son petit effet. Très agréable. Bref, on est conquis. Les beaux volumes n'y sont sûrement pas étranger non plus. John nous précise d'ailleurs que le sous-sol est encore plus grand (en surface), permettant à quelques apprentis de travailler (parmi les 4 membres de cette équipe londienne) mais aussi d'avoir un bon stock.

    Chaises Le Corbusier LC7

    Chaises Le Corbusier LC7

    Comme précisé dans l'un de nos précédents articles,  c’est la femme de Patrick Johnson - designeuse reconnue sur le continent Australien - qui a réalisé l’intérieur de cette boutique. Aucune ne se ressemble vraiment, elles ont toute un style particulier, même si des points communs se dessinent. Les boutiques de leur autre marque (SuitShop) affichent un design beaucoup plus froid et artificiel, que personnellement on apprécie moins.

     

    PRÊT A PORTER

    On commence par là. Les pulls en laine mérinos en premier lieu. Patrick ayant passé son enfance dans une ferme d'élevage de moutons (l’Australie est le premier producteur mondial), il était donc assez naturel qu'il s'intéresse à cette matière. Une laine superfine est utilisée, du Super160. John m’a confirmé, son polo en témoin, que celle-ci était certes très fine, mais restait relativement résistante et ne boulochait quasiment pas. Plus les fibres sont longues et moins elle se cassent. Plus de 2 années qu’il porte le sien avec satisfaction. Et souvent sous des costumes. Une association qu’ils aiment beaucoup et qui match parfaitement avec leurs costumes dépareillés. 
    Ce travail sur la laine les a aussi amenés à être récompensés par le Woolmark Prize, un prix qui récompense les nouveaux créateurs, notamment pour leur utilisation de la laine.

    Ces pulls et polos sont fabriqués en chine, comme quelques autres pièces de leur collection de Prêt-à-porter (tous les détails sont précisés ici). Celle-ci est majoritairement composée de pièces casuales. Mais si vous avez besoin d'une chemise formelle, ils en ont en stock. Tout n'est pas exposé.
    Et si vous voulez savoir à quoi elles ressemblent, aller faire un tour sur MrPorter et Barneys.  En sachant que les mêmes pièces en boutique sont globalement moins chères.

    On a par ailleurs noté quelques détails sympas  : boutons en nacre pour les chemises ou encore présence d'un élastique permet de resserrer la taille. La partie en accordéon n’est visible qu'à l'arrière. La face avant du pantalon reste très net. Illustration en image ici.

     

    PJohnson x LesIndispensablesParis 20.jpg
    PJohnson x LesIndispensablesParis 35.jpg

     

    SUR MESURE - A LA FRONTIERE ENTRE TAILORING ET DESIGN

    P.Johnson est avant tout une marque qui propose une certaine esthétique. Épuré, légère et confortable, le tout fabriqué dans des couleurs assez neutres. Un peu dans la même veine qu'un Stoffa. Sans doute une des raisons ayant poussé la marque à changer de logo, passant de P.Johnson Tailors à P.Johnson, coupant ainsi court aux polémiques sur la qualification nécessaire (et supposée) pour conseiller le client et prendre les mesures. Vendeurs vs tailleurs si l'on caricature.

    90% de leur offre reste centrée sur les pièces sur-mesures (on peut inclure leur prêt-à-porter retouché dans ce cas).
    Depuis le rachat d'une usine Italienne à proximité de Carrare, leurs lignes Classiques, Roma, Napoli (par Orazio Lucinao) ont disparus. Tout est fabriqué au sein de leur usine à présent. Un contrôle totale de l'ensemble de la chaîne de production qui devraient leur permettre de pousser encore plus loin l'expérience client. On a pu lire dans une interview que Patrick Johnson souhaitait raccourcir les délais de production à 3 semaines, ce qui est très ambitieux !

    les indispensables paris patrick johnson tailor london londres

    On a pu essayer leurs costumes. Des modèles sont présentés afin de vous faire une meilleure idée du résultat final.  On a été très emballé par le costume le plus léger de leur gamme. Car oui, vous pouvez choisir entre plusieurs type d'entoilages en sachant que le plus lourd reste très léger. L'équivalent de ce que font les tailleurs napolitain. Autant vous dire que c'est les costumes les plus légers qu'on a vu jusqu'à présent.
    Vous nous direz quel intérêt de payer un costume à un certain prix s’il est entièrement déstructuré…car c’est bien ce travail d’entoilage qui demande savoir-faire, patience et qui coûte cher. La question mérite d’être posée et on n’a pas forcément la réponse.

    Pour ce qui est de la coupe, on ne saurait trop s'avancer n'ayant pas pu essayer de costume à notre vraie taille ce jour là. De ce qu'on a vu, elle est résolument moderne. Porche du corps et relativement courte. Mais sans jamais en faire trop. Alors oui il s'agit de sur-mesure, donc vous pouvez avoir la coupe que vous souhaitez. En théorie. Car en pratique, les retouches peuvent s'avérer compliquées si elles s'éloignent trop du patron initial. 

    Hormis quelques tissus exclusifs à P.Johnson, les possibilités sont classiques, de Solbiati à VBC en passant par Loro Piana. Y compris les célèbres tissus brevetés Loro Piana Storm System qui sont respirants et imperméables. Histoire d'avoir un costume vraiment fonctionnel. Le coût ? 1500£. Des pardessus sur-mesure seront également disponibles cet autonome.

    Pour le reste, pas de nouveauté avec ce qui existe sur le marché : choix des boutons possible, plusieurs types de revers (voir ici) ect...

    Au niveau des pantalons, on a beaucoup aimé un modèle en coton japonais de 320g. Une pure merveille, très épais il tombe bien droit. Il est également assez duveteux, presque comme de la moleskine.  Disponible en vert forêt, beige, belu marine...
    Son prix ? 265£ retouches comprises. Soit le prix de départ de ce qu'ils proposent pour les pantalons. Si vous prenez un autre tissu, ça devrait vous revenir beaucoup plus cher. 

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    En somme, si vous êtes à Londres, on vous conseille d'y faire un tour. Ne serait-ce que pour le design du showroom.

     
     

    Reportage : Savoir faire, les ateliers du Luxe

     

    Un documentaire où vous apprendrez notamment que :

     

    Hermès

    • Quasiment 2 ans sont nécessaires pour réaliser un carré de soie Hermès (foulard en soie de forme carré, masculin ou féminin) dont 800 à 900 heures pour réaliser l'opération dite de photo-gravure (réalisation des futurs dessins qui seront imprimés sur les carrés)
    • Le "roulotage" du bord des carrés Hermès est systématiquement effectué à la main et prend jusqu'à 45 minutes

     

     

    Weston

    • Les chaussures JM Weston sont assemblées dans une usine du centre de la France (Limoges) : un chausseur 100% français contrairement à ce qu'on pourrait croire (à cause de son nom anglais entre autres)
    • Les cuirs sont issus de la tanerrie Bastin, propriété de Weston
    • Le tannage végétal à base de bois est effectué selon un procédé artisanal qui n'a pas bougé depuis 1806. On rappelle que l'objectif du tannage est de rendre la peau imputrescible (qui ne pourrie plus)
    • Ils travaillent majoritairement le croupon (partie la plus épaisse et la plus ferme d'une peau) pour la réalisation de la semelle
    • 40 jours trempage dans des mélanges de tanin + 8 à 12 mois placées dans fosses, entre des écorces de chêne + nourries à l'huile de foie de morue...
    • Petite astuce pour tuer les éventuelles mouches qui pourraient coller au cuir en cours de processus de tannage : conserver les toiles d’araignées qui peuplent les ateliers !
    • L'aplanissage du cuir se fait via une presse de 10 tonnes
    • 180 opérations différentes sont effectuées pour la fabrication d'une bottine Weston
    • Une 30aine de paires sont produites par jour
    • Les paires qui ont fait leur temps sont restaurées dans un atelier spécifique au sein de l'usine. Du ressemelage principalement.

     

    ...et bien d'autres choses !

     

    Belstaff - Qu'est ce que ça vaut ? (1/2)

     

    Quand on pense coton ciré et blouson de moto, on a tendance à penser instinctivement à Barbour. Mais il ne faut pas oublier Belstaff, acteur également incontournable du secteur.

     

    Rappel Historique : concentré rapide et facile à digérer

    Il s’agit d’une marque originellement Britannique. Elle a été créée en 1924 par Eli Belovitch et son gendre Harry Grosberg. Une histoire de famille donc.

          Jusque dans les années 30, Bellstaff c’était avec deux ‘l’

          Jusque dans les années 30, Bellstaff c’était avec deux ‘l’

    De 1950 à 1990 : Belstaff et le sport motocycliste

    Steeve McQueen porte ici une barbour...

    Steeve McQueen porte ici une barbour...

    Belstaff est avant tout une marque de moto popularisée dans les années 50 par des stars mondiales : Ernesto Che Guevara – le modèle trialmaster – ou encore Steeve McQueen – là aussi le modèle trialmaster - ; Sammy Miller un ancien champion de moto portera également la marque au Phoenix. Un blouson des collections récentes porte d’ailleurs son nom.

    Pendant ces années, deux modèles iconiques ont été produits dans les usines de Silverdale (au Royaume Uni) : le modèle Trialmaster mais aussi la Black Prince vendue à plus d’1 million d’exemplaires. Le blouson de moto le plus vendu à l’heure actuel.

    Note : Malgré des chiffres de vente importants, il y a peu d'information sur ce blouson sur la toile. Intrigués, nous avons demandé au service press Belstaff leur avis sur la question. Ils nous ont dit qu'ils allaient regarder....Affaire à suivre.

    Pour revenir sur l'histoire entre Steeve McQueen et Belstaff, il semblerait que Steeve McQueen ne pilotait qu'en Barbour du fait d'un contrat avec la marque mais qu'en dehors des circuits il plébiscitait Belstaff. Au point même qu'un jour il aurait oublié un RDV avec une star hollywoodienne parce qu'il était en train de rewaxer sa Belstaff. Mythe ou réalité ? Toujours est-il que les deux marques revendiquent un héritage Steeve McQueen.

     

    Les femmes ne sont pas en reste. Amy Johnson et Amelia Earhart, deux célèbres aviatrices des années 30 porteront également des blousons Belstaff lors de leurs aventures.

    Amélia earhart belstaff

     

    De 1990 à nos jours : la renaissance du Phoenix grâce au cinéma

    Au début des années 1990, l’industrie textile anglaise marque que le coup. Pour faire face, Franco Malenotti est nommé à la tête de la direction artistique de Belstaff.  C’est un ancien champion de superbike italien.

    Il est également le fils d’un producteur de film.  Le marketing grâce aux stars est à nouveau en marche. A plus grande échelle. Ce ne sont plus seulement les grands sportifs et aventureux qui portent les vêtements Belstaff. Ce sont aussi à présent les stars de cinéma. Les plus grands blockbusters y passent : la Guerre des Mondes, Mission Impossible, Je suis une Légende, Benjamin Button…

    C’est bien simple : quasi toutes les stars de la planète Terre ont porté un jour une Belstaff. Bon ok on exagère un peu (beaucoup). Mais le  marketing par les stars de cinéma fonctionne bien. Très bien même. (Cf Les Stars d’Edgar Morin)  Les stars de cinéma sont plus proches de nous que les mannequins qui sont pour la plupart quasi-inconnus. Elles sont là au quotidien dans un univers familier et rassurant : télévisons, cinéma, magazines, radio…

    Vous allez me dire que c’est du placement produit. Oui c’est vrai. Mais nous rejoignons aussi l’idée de Manuele Malenotti (Directeur Créatif de Belstaff en 2008) qui explique que les vêtements utilisés ne sont pas choisis au hasard mais alimentent et contribuent à créer un certains look aux acteurs.

    Même le pape Benoît XVI possède un modèle sur-mesure de Belstaff. Le Pape bon dieu !
     

     

     

    En 2011 Belstaff est racheté par Labelux – groupe allemand de la dynastie Reimann qui possède également le chausseur Jimmy Choo. La marque prend un tournant Luxe plus marqué. Ce sera également le début de la mise en avant d'égéries comme David Beckham, ou plus récemment l'actrice Liv Tyler. Vous la connaissez sans doute, elle joue dans Les Années Rebelles aux côtés de Joaquin Phoenix.
     

    Même le pape Benoît XVI possède un modèle sur-mesure de Belstaff. Le Pape bon dieu !
    — Les Indispensables Paris
    Belstaff s’engage aussi sur des actions de soutien politique – pour la fondation du Dalaï Lama en l’occurrence -  pas sûr que la population Chinoise apprécie

    Belstaff s’engage aussi sur des actions de soutien politique – pour la fondation du Dalaï Lama en l’occurrence -  pas sûr que la population Chinoise apprécie

    noemi campbell belstaff

    Naomi Campbell, mannequin devenu Star dans les années 90

    “The Trialmaster is such a sexy, iconic design. I've had one for years - it's so warm and comfy and fits like a second skin. And there's a real sense of history to it. It's a triumph of British design - and so practical”

    « La Trialmaster est tellement iconique, sexy et design. J'en ai une depuis des années –elle est si chaude et confortable et me va comme une seconde peau. Et il y a un vrai sens de l'histoire qui l’accompagne. C’est un triomphe du design britannique - et si pratique »

    Open Road, une publicité produite par Tim Daukes afin de renouer avec le côté sportif et aventureux des débuts de la marque. Et franchement, c'est plutôt réussi. Un chemin qui mène une bande de motard de Goodwood Estate (un lieu de rencontres sportives anglais : cyclisme, automobile, aviation...)  à leur boutique immense sur Bond Street à Londres. Finalement c'est un condensé de l'histoire de Belstaff.  Et nous, on doit vous avouer que l'on préfère plutôt le côté Goodwood Estate (les débuts de la marque) que Bond Street et leur égérie David Beckham...

    Note : Si vous voulez vraiment tout connaitre du début de l’histoire Belstaff c’est par ici.

     

    Test d'un blouson en coton waxé

    LES INDIS¨PENSABLES PARIS BELSTAFF

    Belstaff

    Blouson court en coton waxé - 4 poches frontales

    Un test qui a longuement mijoté, depuis plus de 3 ans. Et franchement, ce blouson c'est le kiff. J'en suis plus que satisfait. Il n'a pas bougé et s'est même embelli. Et non ce n'est (pour une fois) pas un argument marketing. 

    Matière

    La première chose qu’on remarque c’est la matière de ce blouson. Le coton waxé. Ça ressemble à du cuir (mais de loin seulement). D’ailleurs je ne compte plus le nombre de fois où l’on m’a dit que mon cuir était sympa. Il s'agit de coton ciré, pas de cuir ! Un peu de précision que diable ! 

    Le coton waxé vieilli comme un jean brut : il se bonifie avec le temps en s’usant à cause - notamment - de l’abrasion des poussières qui « collent » au tissu. Autant ne pas se le cacher : en été ça tient plutôt très chaud et hiver vous aurez besoin d’un bon cardigan pour ne pas avoir trop froid. En fait c’est le blouson parfait pour la mi-saison. Autonome et printemps donc.

    A ce stade, j’imagine que vous vous posez plusieurs questions. Je vais essayer d’y répondre :

    Est-ce que le coton waxé déteint sur les vêtements comme pourrai le faire un jean brut ?
    Non. Et ce dès le premier port. 

    Est-ce que le blouson à une odeur qui empeste ?
    Non. Même après des mois de port intensif.

    Est-ce vraiment imperméable ?
    Je suis toujours resté au sec. Par contre pas sûr qu’elle tienne des heures et des heures. Et ce d'autant plus que je n'ai pas eu l'occasion de la tester en moto sous la pluie. Dans ce cas mieux vaut se tourner vers les modèles pure motorcycle qui présentent une couche supplémentaire étanche. Une membrane Miporex comme ils l’appellent. 
    Ce qu'on peut dire par contre, c'est que sur du coton waxé de chez Halley Stevensons (un des fournisseurs de Barbour et Filson), l'indice d'imperméabilité peut monter à  2500 mm. Soit la hauteur de colonne d'eau (2,50 m) nécessaire pour que les premières gouttes d'eau traversent le tissu. A titre de comparaison, les meilleurs vêtements techniques peuvent monter à 30 000 mm.

    • 1000 mm vous serez au sec lorsd’une petite averse

    • 2000 mm : vous serez au sec même en cas d’averse venteuse

    • 10 000 mm : pluie neige et tempête ne sont plus à craindre

    Coupe

    Coupe au millimètre ! Le genre de coupe que je trouve parfaite : confortable et large à l'intérieur mais un aspect visuel extérieur relativement fité. Parfait ! Avec en plus la possibilité de l'ajuster grâce à deux pattes de serrage au dos.

    BELSTAFF LES INDISPENSABLES PARIS

    Détails

    Le col est doublé en velour marron. Pourquoi ?

    1. Parce que c’est plus confortable

    2. Parce sur les modèles en cuir, en cas de forte chaleur, le cuir pourrait vous coller à la peau

    D'autres détails sont intéressants. Comme la présence d’aération au niveau des aisselles. Et des aérations qui ont de la gueule !
    Ou encore les poches du bas qui sont doublées avec une matière au toucher proche d'une matière polaire. 

    belstaff les indispensables paris

    Je vous vois venir, oui le zip ne vient pas de chez YKK ou RIRI...et alors ? Dieu qu'il est solide et diablement fonctionnel ! Pensé pour faire de la moto. 
    Dernier point, vous aurez remarqué la fameuse doublure au motif tartan caractéristique de cette marque.

    les indispensables paris belstaff

    REPROOFING

    Comme je le disais plus haut, cela fait quelques années que je possède mon blouson. Je n'ai pas eu besoin de le rewaxer pour le moment. J'ai tout de même acheté le pot de wax Belstaff. Au cas où. Probablement à cause de cette (magnifique) vidéo :

     

     

     

    O'mast : visionnage gratuit et complet en ligne !

     

    L'un des plus beaux films réalisés sur l'art sartorial napolitain est à présent entièrement disponible en ligne gratuitement ! Et sous-titré en anglais !

    Et que dire de la bande son : écoutez le passage de 5 min à 7 min 20 secondes. De toute beauté ! Sans parler de cette voix rauque d'Antonio Panico...

    1h15 d'immersion dans l'art sartorial napolitain

    Le réalisateur est Gianlucca Migliarotti. Il a en outre réalisé Liverano Liverano È poi c’è.
    Pour comprendre sa vision du monde et donc du vêtement masculin, vous pouvez lire cette excellente interview donnée ici dans le cadre de la présentation du film il y a quelques années en arrière. En 2011 pour être précis.
    Une interview pleine de vérités. Je me sens un peu obligé de vous la commenter en quelques lignes. Vous y retrouverez l’explication sur la différence entre le Bespoke et le Made To Measure. Et pour la faire courte, elle rejoint celle d’Hugo Jacomet dans son interview récente pour BonneGueule : le costume Bespoke est réalisé à partir d’une feuille blanche. Le costume en demi-mesure s’appui quant à lui sur des patrons déjà existant qui sont réajustés à vos mesures.
    Le Bespoke tailoring est un vrai travail d’ARTisanat. Gianlucca pense que le costume bespoke est imparfait par définition : il est réalisé à partir de rien et entièrement à la main. La perfection est le synonyme des costumes industriels. Il rejoint ainsi une théorie esthétique Japonaise : le Wabi Sabi. Une forme de beauté se dégage des objets imparfaits. 
    Gianlucca est également un observateur très fin. Par exemple, sur la différence entre la culture vestimentaire à Milan et Naples. Entre ceux qui s’habillent en Prada et ceux qui vont chez un tailleur Bespoke. Entre ceux qui portent du noir (très courant à Milan) et ceux qui préfère plus de couleur. (à Naples).  

    If you have to go to a business meeting, it’s considered much more elegant to wear a navy suit and dark brown shoes.

    Si vous devez aller à un meeting d’affaires, il sera considéré plus élégant de porter un costume bleu avec des chaussures marron” : sous-entendu que de porter des chaussures noires avec un costume sombre.
    — GIANLUCCA MIGLIAROTTI

    Bon film !

     

    Patrick Johnson Tailor - Le sommet de la légèreté

     

    Comme vous le savez, ça fait plus de 10 années maintenant que l'on s'intéresse aux vêtements masculins. Et forcément, plus le temps passe, plus il est difficile de s'émerveiller. Pourtant il existe quelques marques qui nous enthousiasme encore. Patrick Johnson Tailors en fait partie. 
    On a commencé à parler de cette marque dans cet article sur Londres. 10 années qu'on les suit. Et pour cause, ils réunissent tout ce qu'on aime : des vêtements légers, confortables, bien coupés, dans des matières peu courantes et vendus dans un cadre agréable.

    P.JOHNSON TAILORS

    Revue détaillée

     

    Historique

    Patrick Johnson, le fondateur éponyme Australien a d'abord fait des études d'œnologie à l'université d'Adélaïde dont il est sorti diplômé. S'en  survivra une carrière autour du monde. Pour la petite anecdote, c'est sur les bancs de cette école qu'il rencontrera son bras droit actuel, Tom Riley. 
    Pourquoi l’œnologie ? Parce qu'en Australie méridionale, quand vous vous ne savez pas quoi faire, vous finissez souvent médecin, avocat ou vigneron.
    Mais c'était avant de devenir allergique aux dioxyde de souffre, fréquemment utilisé dans la fabrication du vin (les fameux sulfites utilisés pour la conservation du vin). Patrick a même fait un séjour en France, la dernière chance qu'il s'est laissé, pour finalement se rendre compte que ce n'était pas fait pour lui. Une demi-déception, car ce n'était en fin de compte pas une vraie passion.

    Quand on y pense, son métier d'oenologue n'est pas si éloigné de son travail actuel :

    • contrôler le travail artisanal effectué dans leur usine de Carrare | contrôler la production de vins
    • exercer quotidiennement son goût, trouver de beaux accords |  déguster des vins
    • vendre des costumes |  commercialiser des vins

    Il décide donc de se reconvertir dans un domaine qui le passionne depuis sa jeunesse : les vêtements. Son beau père n'y ait sûrement pas étranger. Il possédait un vestiaire bien fourni, notamment des costumes bespoke issu de Savile Row où il se rendait 3 fois par an.
    Patrick décide de prendre la direction Londres (où son frère fait ses études à Cambridge)  pour suivre les cours de la célèbre école de mode Central Saint Martins. Le tout en travaillant à côté pour pouvoir la financer. Et notamment pour Robert Emmett, un émigré australien qui a fondé une boutique de chemise sur-mesures. Il y a travaillé 7 ans en tant qu'apprenti et a notamment passé beaucoup de temps avec lui dans les ateliers de Naples ou de Parme.

     
    J’avais un grand respect pour le tailoring (le façonnage) anglais, mais j’étais beaucoup plus porté sur l’Italie. J’ai passé beaucoup de temps avec Robert Emmett dans des ateliers à Naples et à Parme et il y a beaucoup de techniques différentes que j’adore dans la confection italienne. C’est une manière réellement différente de penser le rapport aux vêtements : là où les Britanniques sont un peu rigides dans leur façon de penser, les Italiens vivent dans leurs vêtements et ont un style de tailoring plus léger. Les Italiens s’habillent d’une manière décontractée qui est vraiment pertinente et moderne.
    — PATRICK JOHNSON IN theweekendedition.com.au
    Quand je suis venu chez Robert Emmett, j’étais un étudiant en mode qui pensait que Helmut Lang était la meilleure chose au monde. (rires) Mais il n’a jamais critiqué tout ce que j’ai fait, même s’il ne l’aimait pas. Il m’a laissé trouver mon propre chemin. Une autre chose que j’ai appris de Robert était de ne pas être pressé : patientez, prenez votre temps et faites de votre mieux à chaque fois.
    — Patrick Johnson in theweekendedition.com.au

     

    L'ADN DE LA MARQUE

    Tout a commencé en 2008. Après ses études en Angleterre, Patrick décide de retourner en Australie et adapte la confection de ses costumes au climat australien, à savoir relativement chaud ! Le bouche à oreille fonctionne. Des trunkshows se créent. Puis des showrooms ouvrent leurs portes : 2 à Sidney et 2 à Melbourne. L'entreprise grandit de manière organique. Et toujours sur leurs fonds propres. Aucun d'emprunt ni de levés de fonds. 
    En 2015, un showroom est ouvert à New York. S'en suivra un à Londres.

    Le Design des showrooms est imaginé par la femme de Patrick : Tamsin Johnson. Une des architectes d'intérieurs les plus talentueuse d'Australie. Et pour avoir visité leur showroom londonien, je confirme. Ils sont aussi beaux en vrai qu'en photo.

    Je voulais un espace différent des tailleurs classiques, un espace où les gens ne seraient pas trop intimidés. Nous sommes australiens, donc ça serait un peu forcé pour un tailleur australien de 30 ans de prétendre qu’il est anglais avec un intérieur tout en bois foncé traditionnel. Mon épouse, Tamsin, est designer d’intérieur et c’est elle qui imagine nos showrooms - je suis son pire client parce que je suis exigeant et que je ne paie pas.
    — Patrick johnson in theaustralian.com.au

    Sa femme et lui aiment beaucoup l'art moderne. Cela se ressent donc dans leurs showroom mais aussi dans l'esthétique de leurs vêtements. Toujours très nets, sans fioritures.
    Des inspirations que l'on peut également retrouver sur le compte instagram de leurs 2 marques (PJT & Suitshop).
    Orienté peinture pour PJT avec des artistes célèbres -Henri Matisse, Cy Twombly, Pablo Picasso- à d'autres plus confidentiels - Etel Adnan, John Zabawa...-.
    L'univers de Suitshop est plus ancré vers les designers et architectes modernesLudwig Mies van der Roh, Dieter Rams...

    Instagram P.Johnson Tailors

    Instagram SUITSHOP

    Nous aimons soutenir les jeunes talents locaux. Nous n’achetons pas sur le marché secondaire; Nous n’achetons que des artistes ou des galeries qui les supportent. Notre génération est très heureuse de tout dépenser dans une maison, une voiture, une montre, mais quand il s’agit d’une œuvre d’art ... Un de mes amis est membre de la galerie d’art de Nouvelle-Galles du Sud, il est très jeune et nous aide dans cette voie. C’est un champ de mines. Si vous pensez que venir et réaliser un costume sur-mesure est intimidant, aller dans une galerie est beaucoup plus intimidant. Il est agréable d’avoir quelqu’un qui vous prend la main - un peu.
    — patrick johnson in theaustralian.com.au

    Vous l'avez sans doute compris en lisant les paragraphes précédents, la philosophie de la marque est de proposer le meilleur du savoir faire traditionnel italien réactualisé au contexte moderne. L'idée est de concevoir des costumes aussi légers (les plus légers du monde !) et confortables que des pyjamas. Chose très difficile à trouver sur le marché actuel. Ils comblent un vide qui manquait cruellement. 
    Très franchement, cela fait d'eux l'une des plus belles marques du monde. Ils arrivent à innover tout en s'appuyant sur le savoir-faire existant.

    Leur approche client également est très moderne et responsable. Aider les hommes à se créer un vestiaire cohérent, avec peu de pièces mais des vêtements durables et qui match tous ensemble. Consommer moins mais mieux. Et sur le long terme. Ne pas avoir 36 tailleurs, afin de pourvoir construire une relation et une réflexion sur le vestiaire de chaque client.

    Venir chez un un tailleur est une expérience très inconfortable pour beaucoup d’hommes. On ne pense pas forcément aux hommes ayant des problèmes corporels, alors qu’ils en ont souvent. Ils ont été dans des magasins avant où ils ont été arnaqués et ils voient un petit gars comme moi avec les cheveux lisses, en arrière et un pantalon serré...Nous leur faisons savoir que nous les écoutons, que nous concevons des vêtements pour eux, en lien avec leur personnalité, leur style de vie, leurs besoins. Nous sommes là pour obtenir le meilleur résultat possible pour eux.
    — PATRICK JOHNSON IN THEAUSTRALIAN.COM.AU

     

    FABRICATION

    Au commencement, en 2008,  3 types de confections étaient disponibles selon le niveau de finitions : Classique, Roma et Napoli. Les deux premiers étaient confectionnées en chine et la dernière option en Italie, à partir de 3500$ à l'époque. 

    A présent, c'est uniquement leur marque Suitshop qui fabrique en chine. Des costumes dans le même esprit à moins de 1000$ selon le tissu choisi. Avec la possibilité de recommander en ligne une fois votre patron défini.
    Les produits de P.Johnson Tailors sont quant à eux uniquement fabriquées en Italie à la main depuis le rachat de l'entreprise Sartoria Carrara. Un petit atelier qui continue d'ailleurs de grandir, passant de 12 salariés à 50 il y a peu. Soit une grande partie des 82 employés de P.Johnson Tailors.

    Question prix, les costumes P.Johnson démarrent à 1300€ et les pantalons à 300€. Toutes les retouches comprises. Des prix qui pour l'instant sont à peu près les mêmes depuis 10 ans même si aux Etats-Unis on leur a conseillé de les augmenter afin de ne pas être associé à une image trop "cheap". 
    Ils ne sont pas situés sur les avenues les plus chères et peuvent donc se permettent de mettre le maximum de valeur dans leur produits. (par exemple en utilisant des nouvelles matières, comme les tissus water repellent de chez Loro Piana). Mais oui la stratégie prix est réflexion complexe.

    LIGNE DE PRÊT A PORTER

    Au début de ce mois-ci une ligne de prêt-à-porter est sortie sur Mr Porter (et quelques mois auparavant au sein du célèbre grand magasin New-Yorkais Barneys) . Cependant 90% de leur production restera concentrée sur le sur-mesure. 

    Une collection qui s'est vendue comme des petites pains. Tout est déjà quasi sold out sur Mr Porter. Le premier designer australien sur ce mastodonte du e-commerce. La preuve également de l'intérêt des hommes pour les pièces légères et confortables.
    Côté matières, des mélanges très légers mélanges en lin, coton, soie ou laine mérinos (en super 160' pour leur finesse)
    Côté prix, ça commence à devenir assez cher, donc je vous conseille donc plutôt de vous tourner vers leur service sur-mesure, au même prix, ou parfois moins cher !

    LOOKBOOK

    Comme l'a dit le designer de Loewe, Jonathan Anderson dans cette interview de Business of Fashion, le pouvoir de l'image est tellement important. Et ça, P.Johnson semble l'avoir bien compris. Dès leurs début, la marque a toujours su innover en terme de communication. Surtout grâce à leurs lookbook dans l'air du temps. Par exemple en utilisant des masques de dessins animés, des couleurs primaires ultra pétantes en fond de photos ou des mannequins de sexe féminin.
    Ou en rassemblant leurs équipes de tailleurs en studio. 

     

    Pitti Umo 92 - Les Stars 1/2

    Un - petit - aperçu des personnes les plus courrues des photographes du Pitti.

    01 - Yasuto Kamoshita

    01 - Yasuto Kamoshita

    02 - Antonio Panico

    02 - Antonio Panico

    03 - Michael Hill

    03 - Michael Hill

    04 - Domenico Gianfrate

    04 - Domenico Gianfrate

    06 - Gauthier Borsello

    06 - Gauthier Borsello

    07 - Karl Edwin Guerre

    07 - Karl Edwin Guerre

    09 - Shuheu Nishigucchi (Beams Team)

    09 - Shuheu Nishigucchi (Beams Team)

    11 - Nicola Radano

    11 - Nicola Radano

    13 - LaMarche (select shop in Seoul)

    13 - LaMarche (select shop in Seoul)

    08 -  Maciej Zaremba

    08 -  Maciej Zaremba

    10 - Beams Team 

    10 - Beams Team 

    12 - Anyone ?

    12 - Anyone ?

    14 - Carlos et Jorge de Man1924

    14 - Carlos et Jorge de Man1924

    Vous avez mal aux pieds ? 3 chaussures qui font la différence

     

    [Temps de lecture : 2 minutes - Article non sponsorisé]
    3 paires de chaussures aussi confortables que vos charentaises préférées. 

    Note : j'ai essayé ces 3 paires en magasin

    New Balance 996

    La marque qui a débuté en produisant des soutiens à la voûte plantaire propose une paire polyvalente qui se marie avec tout : jeans, chinos et même pantalons en laine - fine ou épaisse. Et ce d’autant plus qu’elle est disponible en plusieurs matières. Notre préférée est entièrement composée de cuir suédé. Côté confort, la semelle intermédiaire REVlite semble faire la différence par rapports aux autres modèles de la marque.

    Prix : 120-130€

    new balance confortables 996

     

    Nike Air Huarache

    Avec son look plus futuriste, cette paire vient épouser votre cheville. Pourquoi ? Sans doute parce qu’une partie de la chaussure est conçu en néoprène. Soit la même matière que compose les combinaisons de plongé. La semelle épaisse en caoutchouc associée à leur technologie “air’ garantie quant à elle un confort maximum. Vraiment ? Il suffit d’aller voir les commentaires sur le site officiel de la marque pour s’en convaincre. Le confort de la paire est systématiquement mis en avant. 

    Prix : 120€

    nike confortable air

     

    Springcourt

    Pour ceux qui recherchent un modèle plus estival, cette paire de Springcourt devrait vous plaire. Un design assez sobre associé à une semelle vulcanisée assez épaisse. Beaucoup plus confortables que des Converses standards ou des Superga.

    Prix : 69€

    superga confortable paris
     

    Anglo-Italian : un avenir prometteur

     

    Il y quelques temps j'ai écrit un article intitulé London, The place To Be. J'ai donc voulu vérifier par moi-même s'il valait vraiment la peine pour vous d'aller à Londres. 1er élément de réponse avec cette visite chez AngloItalian.

     

    Les Fondateurs

    Jake Grantham et Alex Pirounis sont à l'origine de cette marque londonienne. Si vous regardez religieusement les photos streetstyle juste après le Pitti Uomo - celles d'un Robert Spangle sur QG par exemple - , vous connaissez sans doute déjà leurs visages.

    Jake est Londonien d'origine. Enfant, il passait beaucoup de temps avec sa mère chez Harrods, le célèbre magasin Londonien. Très classique et old school à l'époque selon Jake. Une expérience très démocratique, car tout le monde peut entrer et se balader dans le magasin. Un esprit d'ouverture qui se retrouve chez AngloItalian. 
    C'est aussi le même magasin où, enfant, Frédéric Beigbeder faisait ses emplettes de Noël avec ses parents et repartait souvent avec un manteau en Harris Tweed à tartan. Selon ses dires (cf Égoïste Romantique - de mémoire). Pour vous donner une idée, c'est un peu l'équivalent du Bon Marché à Paris

    Jake a travaillé sur Savile Row, chez Drake's puis au sein de l’excellente équipe TheArmoury à Hong Kong. (l'entreprise qui a racheté Drake's) Elle a fait un formidable travail au début des années 2010 (et continue d'ailleurs) : des tailleurs tel que Orazio Luciano ou Antonio Liverano ont dépassé la sphère des seuls initiés et acquis une certaine notoriété.

    Alex est d'origine italo-grecque. Italien de part sa mère  et Grec du côté de son père. Il a travaillé 5 années pour Kiton, ce qui est un atout important quand on veut commencer une entreprise dans ce secteur. Il comprend très bien la manière dont les Napolitains produisent et quelles sont leur limites. Un savoir qui leur fut indispensable pour développer des costumes de qualité à un prix raisonnable. Alex a par ailleurs également travaillé à Londres et en Asie. Notamment pour TheArmoury.

    anglo italian london jake grantham alex pirounis

     

    Naissance

    Vous vous en doutez, cette idée ne date pas d'hier. C'est le projet d'une vie. Un projet qui a abouti en 1 an et 2 mois (depuis leur démission) avec l'ouverture de leur boutique londonienne.
    Pourquoi AngloItalian ?

    • Anglo (Jake) / Italian (Alex)

    • Anglo parce qu'ils sont situés à Londres, et qu'une bonne partie de leurs tissus et de leur goûts sont anglais.

    • Italian, parce que 90% de leurs vêtements sont produits en Italie et qu'ils aiment le style Italien. Jake aime en particulier celui des années 50.

    Un style qui ne retrouvait pas à Londres. C'était important pour eux de faire quelque chose de différent et de le faire A à Z.
     

     

    BOUTIQUE

    Elle s'intègre très bien dans le quartier de Marylebone. Le même quartier où se trouve Trunk Clothiers, Monocle, Sunspel, Paul Smith...Comme déjà dit ailleurs sur ce site, c'est l'équivalent du Marais à Paris. Des boutiques à l'esprit bohème chic. Pas de bling bling. Le quartier pullule de café/bar avec des devantures en bois vert kaki, bleu indigo ou noir. Et pour les intérieur, on retrouve beaucoup de céramique au sol. 

    Mais revenons à AngloItalian. Autant le dire tout de suite : j'aime beaucoup. Pas de néons qui piquent les yeux et pas de matières trop froides. On se sent très vite à l'aise : mur blanc, grandes plantes, sofa très confortables aux inspirations scandinaves, table en marbre, sol en parquet et en pierre à l'aspect granite....Ce décor intérieur est signé de l'agence Reddeer (et Morgancarr me semble-t-il). Et pour ceux que ça intéresse, le travail de l'image de marque (emballages, affiches...) a été réalisé par l’agence de communication Thinkbirch.

    A cela s'ajoute de la bonne musique. Entre parenthèse, Jake m'a confié écouter du Jazz, pas mal de musiques des années 50. (Doo-wop style). Plus Pavaroti pour Alex. Mais non, ce n'est pas la bande son du magasin.
     

    Et pour finir, un petit détail, la boutique sent vraiment bon. Un parfum de chez Jo Malone, mais je saurai dire lequel précisément.

    Ah j'oubliais, Jake m'a dit qu'il n'y avait pas de Whisky, que ça ne correspondait pas totalement à l'esprit de la maison. Bon j'en ai tout de même trouvé un caché à proximité des liasses de tissu. Un classique : Nikka Whisky from the Barrel.

    anglo italian london jake grantham alex pirounis
    anglo italian london jake grantham alex pirounis

    PRODUITS

    Costumes

    Ma première impression ? Les produits sont beaux, bien réalisés et confortables. Pour ne rien gâcher les fondateurs sont ultra sympathiques, chaleureux, joviales, passionnés et aussi compétents ! Ils maîtrisent leur sujet et ça se sent.

    Les costumes et les vestes de sport sont produits à la main en Italie, à Naples dans un petit atelier.

    Au niveau du prix, ils tenaient à avoir quelque chose d'abordable. En somme le prix qu'ils seraient prêt à mettre pour un costume de cette qualité. Parce que oui, quand vous avez goûté au bespoke avec des tailleurs de renom comme Antonio Liverano, il est difficile de revenir en arrière. On les comprend. Ils ont donc essayé de coller au maximum à la qualité que l'on peut trouver lorsqu'on achète un costume bespoke digne de ce nom : plastron flottant, revers montés et entoilés à la main, idem pour le col et l’emmanchure...

    [...] 1 year to find the right balance between the lapels, the shoulders, the lapels curves, the breast pocket...we did it from scratch.

    It is definitely a Napolitean jacket...but like no one else
    — Jake Grantham

    Une autre particularité que j'aime beaucoup : ils ont des tissus vintages exclusifs. 40 différents et en quantité limitée (entre 3-5 costumes maximum par tissu).
    Cette sélection correspond à tout ce qu'ils aiment et recommandent. Été comme hiver. Une très bonne idée, surtout quand on sait que le client est souvent perdu avec l’immensité des choix de tissu possible. Là ça devient beaucoup plus facile. Bon je vous rassure, ils ont aussi les classiques de chez Holland sherry, Dugdale ou Loro Piana.

    Pour la ligne de prêt à porter, ils ont choisi des tissus irlandais (en lin), italien (les cotons par exemple) ou anglais.

    les indispensables paris anglo italian

    J'ai essayé leur veste de costume et une sport jacket. En 44 et 46 (oui je suis mince).
    L'avantage justement de cette offre, c'est de pouvoir essayer les vestes ! Vous vous rendrez vite compte si cela est fait pour vous ou non. Un sacré avantage  très largement sous-estimé ! Deuxième avantage, vous savez que la coupe ne bougera pas si vous recommandez le même costume. Exit les mauvais jour du tailleur (qui manque de précision sur la coupe). Les patrons sont coupés via une machine assisté par ordinateur. Vous êtes donc sûr d'avoir toujours le même vêtement. 

    Un détail qui m'a tout de suite plu en l'essayant : l’emmanchure assez haute. Elle donne un look plus propre et une bonne aisance de mouvement.
    Côté épaule, ils ont créé une épaule de leur propre style. A savoir un peu plus structurée qu'une épaule napolitaine. Elle présente un enroulé avec une cigarette. Ce n'est pas non plus une épaule anglaise hein. Plutôt une inspiration anglaise.
    Si celle-ci ne vous plaît pas, il reste la possibilité d'opter pour une épaule napolitaine traditionnelle dite Spalla Camicia; 

    Délais de confection ? Entre 4 et 5 semaines.

    Prix : en prêt à porter, les vestes de sport sont au alentour de 900£. Les costumes à partir de 1350£. Pour du sur-mesure (MTM) il faut compter environ 30% plus cher.

    Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les contacter. Ils ont bien insisté sur le fait qu'ils étaient totalement transparent. Et pour cause, grâce Internet, le consommateur monte en compétence. Il connait la plupart des détails d'une bonne confection. Rien ne sert de vouloir cacher ou mentir.

    Jeans

    Les jeans sont fabriqués avec un tissu Japonais fabriqué chez Kuroki Mills (voir photos ici). L'une des plus connue (et reconnue). Le développement de ces jeans à pris aussi lontemps que celui des costumes. Le délavage développé est d'ailleurs exclusif. 
    Au niveau des caractéristiques, il s'agit de jeans mid-rise (mi-hauteur) et tapered leg (coupe carotte). Il ne voulaient pas quelque chose de trop cow-boy (RRL) ou trop tailleur. Un juste milieu.
    Je n'ai pas pris de photos, mais les boutons et les rivets ont des détails plutôt sympas. Des détails yuppie style selon Jake.

    Blousons et field jacket

    De beaux blousons en cuir suédé en prêt-à-porter ou sur mesure (petites modifications possibles : longueur des manches...) sont disponibles. D'autres couleurs sont également possibles avec cette dernière. Leur Safari jacket est également très belle. Comptez 390£.

    Petit bonus : j'ai également vu et essayé (très confortable avec un faux Raglan de ce que j'ai pu voir) le prototype d'une future veste de chasse (voir photo) dans le style de Barbour. Made in Italie et une matière anglaise.

    Chaussures

    J'ai vu le prototype, ça devrait arriver bientôt !

    Knitwear

    Pulls col rond en mélange cachemire/coton. Pourquoi pas en laine mérinos me direz-vous ? Jake m'a expliqué que selon eux, ces pulls étaient parfait pour l'été, lorsqu'il fait un peu froid. Ils sont plus épais que ceux en laine mérinos extra fine, et moins que ceux en laine Shetland. (plus pour l'hiver)

    Accesoires

    Ils ont des cravates. Ils aiment bien les motifs old school, à rayure notamment (regimental stripe). Des cravates qui se vendent d'ailleurs comme des petits pains. Vous trouverez aussi des ceintures (de la marque Anderson), et des pocket square.

     

     
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    We treating ourselves like a huge brand, not like a little shop. We do everything : we developp our own jackets, our own fabrics...
    — Jake Grantham
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    We make garnements that have handmande lapel, handmade armhole, handmade collar, floating canvas...we try to be close as we can to a sartorial jacket, close as we can to jackets from tailors we knows, love and respect.
    — JAKE GRANTHAM
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    When you have a lot of handmade suit, it’s difficult to come back something without that quality
    — Jake Grantham
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    Blogs de mode et e-commerce : combien de visites uniques par mois ?

     

    Toutes les données sont issues de SimilarWeb et Insight Yooda. Ça vaut ce que ça vaut, mais ça reste un bon indicateur.

    france 

    Sans surprise, Bonne Gueule arrive en tête. Plus ou moins 1 Million de visiteurs unique par mois. Principalement via des recherches Google (~40%) mais aussi en direct (~35%). La preuve qu'ils ont su réunir une vraie communauté autour de leur marque. L'énorme travail de réponses personnalisées et gratuites n'y est sans doute pas pour rien. Chapeau ! 

    Juste derrière on retrouve CommeUnCamion. Soit le 2ème blog historique. L'un des pionniers. Jamais vulgaire talonne Parisian Gentleman. Belle performance pour ce blog crée il y a seulement quelques années. A noter que Parisian Gentleman propose son contenu en anglais. Sa couverture est donc mondiale et pas uniquement française.

     

     

    INTERNATIONAL

    Ça remet les choses en perspectives. Ok il n'y a pas que des vrai blogs sur le vêtement. Mais ça vous donne des éléments de comparaison. Beaucoup moins de visiteurs que chez nos confrères français pour les 4 derniers. (250 000 visites uniques mensuelles tout de même pour PermanentStyle). Probablement liés au fait qu'il sont concentrés sur le sujets tournant autour de l'art sartorial. 

    Après est vrai qu'un thebespokedudes possède une force de frappe beaucoup plus importante sur les réseaux sociaux. 172K abonnés sur Instagram et 33K sur Facebook. Et s'il on applique la règle des 10% (par publication, 10% des abonnées likent les posts), on en conclu qu'à priori, ce n'est pas du toc.

    La puissance de frappe d'un permanent style ? Facile, regardons le nombre de visites sur les sites de Patrick Johnson et Stoffà suite aux articles publiés.

    On voit très nettement un pic de visites en Avril, date de publication.

    Patrick Johnson - Visites de leur site web

    Stoffà - Visites de leur site web

     

    E-commerce Multimarques

    Je ne sais pas vous, mais je suis curieux de voir comment va évoluer le traffic sur le site récemment lancé par LVMH. 60 000 vues pour le mois dernier. A mettre en perspective avec les millions d'internautes qui visitent chaque mois le site de Hermès. La course est lancée.

     

    E-COMMERCE MARQUES FRANCAISES

    300 000 visites par mois pour A.P.C, assez impressionnant non ? (Après oui la marque a une couverture mondiale avec des boutiques en propre aux Etats-Unis, Japon, Allemagne...)