Machine à tricoter manuelle - Dubied

 
 

Side Project sur Les Indispensables Paris : restaurer et utiliser deux machines à tricoter industrielles et manuelles.

Quand on y réfléchi, tout ou presque a déjà été écrit sur le tailoring. Il est désormais relativement facile de savoir quels sont les meilleurs tisserands, les différents types de montage d'un costume, les meilleures marques...Un univers qui vous est sans doute déjà familier.
Pouvez-vous en dire autant pour la maille - le knitwear chez les anglosaxons ?
Les informations se font plus rares. Ou tout du moins en ce qui concerne la production industrielle, soit tout de même environ 99% de la production mondiale de tricots.
C'est dans cette optique que nous allons multiplier les articles pour approfondir la question. 

Vous pouvez trouver l’ensemble de nos articles dédiés en tapant “maille” dans la barre de recherche haut à droite.

Pourquoi la maille ?

En tant que consommateur l’intérêt de la maille se situe principalement dans son confort. Par opposition au tissu, elle est plus élastique. Autre fait intéressant, la maille ne se limite pas seulement aux pulls et aux accessoires type bonnets, chaussettes ou gants. On la retrouve aussi dans les costumes, les blousons, les pantalons, les chemises et même les chaussures. Elle comporte cependant une faiblesse majeur par rapport aux tissus : elle est fragile, se déforme facilement et en cas de trou, cela peut vite tourner à la catastrophe - elle se démaille.

En tant qu’industriel, l’intérêt de la maille, notamment par rapport aux tissus est multiple : on pense par exemple à la mise en œuvre assez rapide, là où il faudrait des heures pour préparer le tissage d’une étoffe - notamment l’étape d’ourdissage -.
Avec une machine à tricoter on peut être prêt en 5 minutes. Autre avantage non négligeable : le temps de tricotage est plus rapide que le temps de tissage. La productivité est meilleure.

L’intérêt de ces machines veillent de plus de 60 ans ?

On a acheté deux machines à tricoter manuelles d’occasion qui étaient autrefois largement répandues chez les meilleurs ateliers de tricotage. Si elles ne sont plus fabriquées, elles n’ont pas encore disparues en Europe. Plusieurs raisons à cela. Avant tout et surtout parce qu’elles permettent de mieux comprendre la production des tricots. D’un point de vue pédagogique ces machines sont donc très intéressantes, et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elles sont encore très souvent utilisées dans les écoles de formation sur l’univers de la maille. Les processus de base sur des machines plus modernes sont sensiblement les mêmes à la différence prêt qu’ils sont automatisés et gérés par ordinateur. L’autre différence se situe également au niveau des cadences de production : les nouvelles tricoteuses travaillent beaucoup, mais beaucoup plus vite.

Elles n’ont également pas totalement disparues des usines de tricotages. Elles sont utiles pour faire des essais et il existe même des ateliers qui ont gardé une spécialité dans le tricotage manuel. On pense par exemple à Corgi en Angleterre qui utilise encore ce type de machines - hand operated knitting machine - à côté de machines plus récentes.

LA MAISON Dubied

Quelques mots sur l’histoire de la maison Dubied. Elle fut fondée en 1867 à Couvet en Suisse, sur la rive droite de l'Areuse, par Henri-Edouard Dubied, descendant d'une famille de distillateurs d'absinthe. L’entreprise concevait principalement des machines à tricoter reconnues globalement comme étant très fiables. Jusqu’à 2000 salariés ont travaillé dans ses usines au meilleur de son activité dans les années 60.
Les ventes de machines ne cesseront de diminuer par la suite, et la maison Dubied cessera finalement toute activité en 1987. Un reportage de la télévision Suisse, RTS, explique très bien la chute de la maison Dubied, le passage tardif des machines rectilignes commandées par cartes à celles commandées par ordinateur, la mauvaise organisation en interne, le retard pris sur ses concurrents Stoll et Shima Seiki (leurs machines permettaient de répondre plus rapidement et facilement aux demandes des marques de mode), les problèmes techniques de leurs dernières machines (la JET-3 notamment)….Un documentaire intéressant qui met en lumière les causes multiples qui ont provoqué la chute du géant Dubied.

Mais revenons sur notre Dubied.
Comme vous le pouvez le constater ci-dessous, elle est quelque peu rouillée. Mais a priori rien d’irréversible et c’est sur quoi on travaille en ce moment. Il s’agit d’une NHF2, une machine double fonture c’est à dire composée de deux plaques métalliques qui forme un V et qui comportent une centaine de rainures dans lesquelles coulissent des aiguilles. Le chariot, qui se met en mouvement manuellement, passe au-dessus de ces deux fontures et actionne les aiguillent pour les faire travailler.

Autre point important, c’est une Jauge 5, c’est à dire qu’elle est prévue pour tricoter des mailles assez épaisses.
Comme expliqué dans notre article sur la différence entre la maille et le jersey, la jauge désigne le nombre d’aiguilles au cm, c’est à dire si l’on grossit le trait, la finesse ou non d’un tricot.

Plus le numéro de la jauge est élevé, plus les mailles seront fines.

  • Jauge 3 : tricots avec de très grosses mailles -ils sont épais et ressemblent à ce qui est tricoté à la main

    …..

  • Jauge 16 : Jauge fine

    …..

  • Jauge 40 : maille ultra fine, l’aspect visuel est proche d’un tissu

On réexpliquera ce point lors de la présentation de notre seconde machine. Vous comprendrez alors facilement et intuitivement la différence entre 2 jauges.

La machine avant restauration

La machine avant restauration

Le chariot DUBIED

Le chariot DUBIED

Fin de notre article d’introduction.
On vous parlera d’ici peu de temps de notre seconde machine, de conception italienne cette fois-ci.



 

Paraboot - Chelsea Boots Manège

 
 

L’automne est là, une bonne paire de chaussures devient vraiment nécessaire.
Ça tombe bien, l’Exception Store vient de remettre en stock des paires de Chelsea boots Manège de chez Paraboot, un modèle pas si facile à trouver et ce même sur le site de Paraboot, hormis en noir et quelques tailles bien spécifiques.

Disponibles ici.


Rappel de tous nos modèles préférés dans cet article.

Cousu norvégien, le top pour l’automne hiver

Cousu norvégien, le top pour l’automne hiver

Coloris acajou

Coloris acajou

 

On en profite également pour parler des autres chaussures montantes que Paraboot propose et qui nous plaisent.
L’Imbatable tout d’abord. Cousu norvégien et semelle gomme également.

Disponibles ici.

Cousu Norvégien

Cousu Norvégien

Coloris Lisse acajou

Coloris Lisse acajou

 

La Scott ensuite. Cousu Goodyear et semelle gomme.

Disponibles ici.

Cousu Goodyear

Cousu Goodyear

Coloris Lisse expresso

Coloris Lisse expresso



 

Snow Peak - Lisa et Toru Yamai

 
 

Snow Peak est une marque outdoor cultissime au Japon, fondée en 1958 par Yukio Yamai. Grimpeur et amateur de plein air, Yukio Yamai a vu l'opportunité d'améliorer l'équipement d’escalade qu'il utilisait à l'époque et a décidé de se lancer dans l’aventure.

C’est avec des artisans de sa région natale que l’histoire commence. A l’instar d’Yvon Chouinard (qui se lancera un an plus tard), il parvient à faire fabriquer des piolets, des crampons et des pitons qu’il teste sur les pentes de son sommet préféré, le mont Tanigawa. L’équipement d’escalade sera pendant longtemps l’épine dorsale de la marque Snow Peak.
En 1988, Tohru Yamai, fils de Yukio Yamai, créé le concept de camping-car élégant et confortable.  En quelques années ce mouvement deviendra très populaire dans culture japonaise. C’est aussi lui qui amènera à Snow Peak une reconnaissance internationale dans le monde de l’outdoor. L’histoire familiale se poursuit toujours, puisqu'en 2014, Lisa Yamai, fille de Tohru Yamai lance Snow Peak Apparel, la ligne de vêtement de la marque. Elles est désormais présidente de Snow Peak Japan.

tohru+yamai.jpg

Instagram de Tohru Yamai
Dirigeant de Snow Peak

lisa+yamai.jpg

Instagram de Lisa Yamai
Dirigeante de Snow Peak Japan


 

Magazine B

 

Magazine B est un magazine coréen fondé par Suyong Joh en 2011. Il est publié mensuellement, ne présente aucune publicité et se concentre sur une seule marque pour chaque numéro. (B comme BRAND).

Dans cette interview pour Mr Porter, Suyong Joh explique que Magazine B permet communiquer en profondeur avec un public d'une manière qui n'est pas possible via d'autres médias. D’un côté un livre serait trop lourd et de l’autre, sur Internet, les gens ont plus l’habitude de lire des articles courts.

Comment la B Magazine choisit les marques ? Le style, les valeurs, le rapport qualité/prix et la notoriété de la marque sont les quatre éléments qui constituent les critères de sélection. Magazine B couvre les marques dont les quatre éléments sont relativement bien équilibrés.

B MAGAZINE QUILIBRE.png

Le premier numéro lancé en 2011 était consacré à la marque de sacs recyclés Freitag. Aujourd’hui c’est plus de 80 numéros qui ont été publiés. Le dernier en date est consacré à la marque de vêtements de cyclisme que l’on aime tant : Rapha.
Leur bestseller est le numéro consacré à Lego. A noter que pour la rédaction de certains numéros, l’équipe de rédaction n’a pas toujours la validation et le soutien de la marque pour faire des photos, des interviews…Celui sur Lego en fait partie. Ils ont donc interviewé des anciens salariés et des passionnés de Lego. Cela n’en reste pas moins un succès.

De notre côté, nous avons surtout aimé les publications où la marque s’impliquait vraiment. C’est par exemple le cas de celui consacré à A.P.C. Ou encore Mr.Porter.
Nul doute que vous y apprendrez des choses lues nulle par ailleurs.
Autre numéro intéressant pour ceux qui ne connaissent pas bien l’univers semelles de chaussures : Vibram.
Pour voir la liste complète, c’est par ici.

 
b magazine 2.png
 
 
b magazine CHANEL.jpg
b magazine MR PORTER.jpg
b magazine RAPHA.jpg
B MAGAZINE VIBRAM.jpg
b magazine MNOCOLE.jpg

Où les trouver ?

Vous pouvez acheter les numéros soit directement sur leur site (on a testé, ils sont très réactifs) soit via des revendeurs tel que Centre Commercial ou Coffe Table.

 

Les Alden les plus flexibles ? Flex Welt

 
 

Les modèles les plus flexibles de la gamme Alden - Flex Welt - sont équipés s’une semelle extérieur en cuir qui a baigné dans de l’huile. C’est ce procédé qui assouplie le cuir.
Ces chaussures sont très appréciées des personnes qui souhaitent des chaussures dans lesquelles elles se sentent bien immédiatement. Des chaussures habillées mais très très confortables.

Exemple chez Fransboonstore ou plus bas chez Toddsnyder.

Alden Plain Toe Blucher Flex Welt

Alden Plain Toe Blucher Flex Welt

flexible welt alden.jpg
 

Superga Artifact - La ligne premium de la marque italienne

 
 
 
superga arti.jpg
 

La collection Artifact tire son nom du mot italien «Artefatto» et rend hommage à plus de 100 ans d'expertise dans la fabrication de chaussures. Étant la collection premium de la marque, les baskets ont été conçues avec une attention spéciale aux détails - notamment les matières utilisées. Le but de ce concept inspiré des archives est de présenter l'ensemble de la gamme comme des produits artistiques (au sens Artefact) de l’industrie de la chaussure. Le nouveau logo est directement inspiré des archives des 50 de la marque.

La collection est divisée en trois catégories principales, «Mil Spec», «Works» et «Deck», chacune incorporant des matériaux et des concepts légèrement différents.

MIL SPEC

"Mil Spec" est une collection inspirée du style militaire, elle est pourvue d’une tige en denim épais de chez Kuroki et a une semelle issue des archives Superga des années 70 - semelles types “bottes de pluie”.
Elle existe en deux versions : MS-11 (haute) et MS05 (basse).

SUPERGA KUROKI 2.jpg
kuroki SUPERGA.jpg

WORKS

«Works» est inspirée du monde du travail - workwear -, avec une tige en Moleskin de l'usine britannique Brisbane Moss et une semelle inspirée des archives des années 70 de la marque.
Elle existe en deux versions : W23 (haute) et W14 (basse).

SUPERGA ARTIFACT 5.jpg
Tige en Moleskin de chez Brisbane Moss

Tige en Moleskin de chez Brisbane Moss

SUPERGA ARTIFACT 6.jpg

DECK

"Deck" qui est une réinterprétation par la marque des baskets nautiques des années 70. La tige est en toile vietnamienne.
Elle existe en 2 versions selon la source d’inspiration originelle, la D-28 et D-27.

D-28

D-28

SUPERGA DOECK 3.jpg
D-27

D-27

SUPERGA DOECK.jpg


Où les trouver ?

Prix : de 99€ - 199€


superga arti zozo.jpg
superga Artifact endclothing g.jpg



 

Drake's Archives

 

Drake’s Archives : des promotions allant jusque -80% jusqu’au 4 octobre 2020.
Ici.

 
Desert Boot Black Suede €195.00 (-50% | €335.00) Presque toutes les tailles disponibles

Desert Boot Black Suede
€195.00 (-50% | €335.00)
Presque toutes les tailles disponibles

Multi Check Patchwork Madras Cotton Button-Down Shirt €90.00 (-60% |€235.00) Presque épuisé

Multi Check Patchwork Madras Cotton Button-Down Shirt
€90.00 (-60% |€235.00)
Presque épuisé

Green Cotton Ventile City Raincoat €235.00 (-80% | €895.00)Edit : Epuisé

Green Cotton Ventile City Raincoat
€235.00 (-80% | €895.00)

Edit : Epuisé

Navy and Brown Houndstooth Wool-Cotton Jacket €450.00 (-50% | €995.00) Presque épuisé

Navy and Brown Houndstooth Wool-Cotton Jacket
€450.00 (-50% | €995.00)
Presque épuisé

Desert Boot Whiskey Suede €195.00 (-50% | €335.00) Presque toutes les tailles disponibles

Desert Boot Whiskey Suede
€195.00 (-50% | €335.00)
Presque toutes les tailles disponibles

Mid-Grey Merino Wool Hopsack Trousers €185.00 (-60% |€420.00) Quelques tailles disponibles

Mid-Grey Merino Wool Hopsack Trousers
€185.00 (-60% |€420.00)
Quelques tailles disponibles

Grey Flannel Wool Trousers €145.00 (-60% | €385.00)  EDIT : épuisé

Grey Flannel Wool Trousers
€145.00 (-60% | €385.00)

EDIT : épuisé

Navy Cotton Surf Breaker Jacket €115.00 (-80% | €495.00)  Edit : épuisé

Navy Cotton Surf Breaker Jacket
€115.00 (-80% | €495.00)

Edit : épuisé

Navy Cotton Overshirt €195.00 (-50% | €315.00) 1 taille disponible : XS

Navy Cotton Overshirt
€195.00 (-50% | €315.00)
1 taille disponible : XS

Mid-Grey Merino Wool Hopsack Jacket €355.00 (-60% | €795.00) Quelques tailles disponibles

Mid-Grey Merino Wool Hopsack Jacket
€355.00 (-60% | €795.00)
Quelques tailles disponibles

 

Merz b. Schwanen

Note : A notre demande, Merz b. Schwanen a accepté de nous envoyer les 2 t-shirts pour la réalisation de cet article.

Photo%252B01-09-2020%252B17%252B30%252B19.jpg

Merz b. Schwanen

Made in Germany

20. C’est le nombre de t-shirts blanc que je possède dans ma garde-robe. Tous rigoureusement identiques : d’un coton épais, coupe regular et tubulaires. Une obsession nourrie après le visionnage du film « American Psycho » dans lequel le protagoniste – Patrick Bateman – tient un dressing digne de mes « OVC » (voir ici et ici). Le t-shirt blanc, véritable pierre-angulaire du vestiaire masculin, se porte en Été comme en Hiver, en Automne comme au Printemps ; seul ou sous un pull, les combinaisons sont infinies. 

Pour autant, la recherche du t-shirt ultime est une quête épineuse sans fin, propre à chacun. 

Néanmoins, des t-shirts tubulaires – sans coutures latérales – fabriqués en Europe existent. La marque allemande Merz b. Schwanen relève ce défi depuis 1911, en produisant des basiques haut de gamme. 

Décryptage. 

Histoire de Merz b. Schwanen

La marque au cygne voit le jour en 1911, lorsque Balthasar Merz installe ses machines à tricoter dans le Jura souabe, une chaîne de montagne dans le Sud-Ouest de l’Allemagne. 

Mais c’est en 2011 que la renaissance de la firme arrive, lorsque les repreneurs Gitta et Peter Plotniki achètent un vieux henley sur un marché berlinois. Il était tubulaire et comportait des embouts triangulaires aux aisselles, une pièce rare qui datait de 1911 ! 

Le henley en questionThe 1911 henley

Le henley en question

The 1911 henley

Aujourd’hui, Merz b. Schwanen est le seul fabricant européen à posséder des machines dites TsuriAmi-Ki.
 

Le couple se passionne pour ce henley et retrace l’histoire de cette pièce qui les mène vers Rudolf Loder, dernier fabricant de textile à posséder des machines dites « loop-wheel ». 

Aujourd’hui, Merz b. Schwanen est le seul fabricant européen à posséder des machines dites TsuriAmi-Ki. Comme détaillé dans notre article dédié à ces machines, "tsuri" signifie accrocher, "ami" tricoter et "ki" machine . En effet, ces machines ont la particularité d’être “suspendues”. Elles sont le plus souvent accrochées à des poutres en bois et tricotent des sortes de grandes chaussettes tubulaires. Ces machines sont aujourd’hui très recherchées car elles permettent d’obtenir une main et une qualité différente des machines plus récentes.

Les fameuses machines « TsuriAmi-Ki »  Famous “TsuriAmi-Ki machines”

Les fameuses machines « TsuriAmi-Ki »
Famous “TsuriAmi-Ki machines”

REVIEW

Pour cet article nous avons testé deux t-shirts de la gamme 215, fabriqués en Allemagne sur les machines loopwheel évoquées précédemment. Le premier écru, le second teint à l’indigo.  

Pourquoi un t-shirt écru ? Pour faire honneur à l’histoire du t-shirt, initialement un sous-vêtement. Cette couleur naturelle est une réelle alternative par rapport à son homologue blanc optique.

Le modèle « 215 » adopte une coupe plus longue que les autres t-shirts que nous avons l’habitude de porter – car il reprend celle des années 1960. Techniquement il s’agit d’un t-shirt 2-fils pour 7,8 Oz, soit 200 grammes pour un coton 100% biologique. Il rétrécit néanmoins au lavage de quelques centimètres ; nous vous conseillons tout de même de prendre votre taille habituelle. D’ailleurs, Merz b. Schwanen propose un guide très exhaustif à suivre pour le lavage de ses produits. La marque a également mis au point une lessive spéciale non agressive afin de laver ses vêtements en toute sérénité : elle sent bon et rend les vêtements doux à la sortie du tambour.

 
MERZ B SCHWANEN X LES INDISPENSABLES PARIS (6).JPEG
MERZ+B+SCHWANEN+X+LES+INDISPENSABLES+PARIS+%2812%29.jpg
MERZ B SCHWANEN X LES INDISPENSABLES PARIS (23).JPEG
MERZ B SCHWANEN X LES INDISPENSABLES PARIS (27).JPEG
 

LA TOUCHE D’INDIGO

Des vêtements teints à l’indigo, il en existe beaucoup. Des t-shirts tubulaires, teints artisanalement à l’indigo, beaucoup moins. Merz b. Schwanen s’est associé avec Blue Print Amsterdam, pour franchir ce pas. Ce studio de design créatif, obsédé par le denim et l'indigo, a été fondé aux Pays-Bas en 2006 par Celia Geraedts. Blue Print Amsterdam est né au retour d’un séjour au Japon où la fondatrice apprend le métier de la teinture naturelle à l’indigo. Un savoir-faire qui a permis par la suite à Blue Print Amsterdam de collaborer avec Levi’s Red Tab, Levi’s Vintage Clothing, Levi’s Made & Crafted, Frans Boone Store ou encore Asahi, marque de basket japonaise à semelles vulcanisées.

MERZ B SCHWANEN X LES INDISPENSABLES PARIS (65).JPEG
MERZ B SCHWANEN X LES INDISPENSABLES PARIS (58).JPEG
 
MERZ B SCHWANEN X LES INDISPENSABLES PARIS (68).JPEG

Le t-shirt teint à l’indigo est une réelle découverte. Nous n’en avions jamais porté auparavant, d’un toucher plus cartonneux que son cousin écru, il reste absolument agréable une fois sur le dos. Les t-shirts indigo irriguent le marché japonais, mais il est beaucoup plus rare d’en voir confectionner en Europe, qui plus est tubulaires. A noter que le t-shirt se patinera au gré des lavages successifs, tel un bon vieux jeans. 

Le t-shirt indigo peut devenir votre go-to t-shirt, il est extrêmement simple à associer et donnera une belle allure à vos tenues : « a splash of color » est toujours la bienvenue. 

A noter que Merz b. Schwanen propose d’innombrables pièces et coupes. Nous vous invitons à regarder leur tableau qui permet de trouver le t-shirt qui conviendrait le mieux à vos envies et votre morphologie. 

 
 

Les deux t-shirts de ce review sont de confection solide et extrêmement agréables à porter. Nous ne pouvons que recommander cette marque plus que centenaire, qui n’a finalement pas pris une ride.

MERZ B SCHWANEN X LES INDISPENSABLES PARIS (49).JPEG
MERZ B SCHWANEN X LES INDISPENSABLES PARIS (11).JPEG
MERZ B SCHWANEN X LES INDISPENSABLES PARIS (51).JPEG
MERZ B SCHWANEN X LES INDISPENSABLES PARIS (37).JPEG
 
 
 

Broadway & Sons

 
 

Broadway & Sons est un des magasins de vêtements vintage les plus connus dans le monde du menswear. Fondé en 1982 à Göteborg, en Suède, par David Asseraf il propose une belle collection de vêtements et accessoires vintage militaires, mais aussi de vêtements de travail ou encore des vêtements plus sportswear. Le shop est toujours tenu par David Asseraf, épaulé de ses deux fils, Noam et Nathaniel - ce dernier est également le fondateur de Casatlantic -.

Pour en savoir plus sur cette aventure familiale, on ne saurait trop vous conseiller la lecture de cette interview de David Asseraf réalisée par le magazine The Rake.

David, vendez des vêtements vintage et vous ne perdrez jamais d’argent!
— Solomon Schwartzman à David Asseraf
Il n’y a rien à la mode dans le vintage, c’est pourquoi on ne peut jamais se démoder en portant un morceau d’histoire qu’est un vêtement vintage.
— David Asseraf via The Rake



Pantalon de la Légion étrangère des années 50

Pantalon de la Légion étrangère des années 50

Pantalon de la Royal Navy

Pantalon de la Royal Navy

Ceinture militaire à double boucle

Ceinture militaire à double boucle

Ceinture militaire à double boucle

Ceinture militaire à double boucle

Sweatshirt Bataillon d'Antibes des années 1980

Sweatshirt Bataillon d'Antibes des années 1980

T-shirt US Army Sports

T-shirt US Army Sports

Bracelets de montre Nato 20mm

Bracelets de montre Nato 20mm

Bracelets de montre Nato 20mm

Bracelets de montre Nato 20mm

Gants en laine de l'armée américaine

Gants en laine de l'armée américaine

 

Les dernières nouveautés sur les e-shop menswear français

 
 

HATSKI

Denim 5 poches coloris écru - via Rendez-Vous-Store

hatski 2.jpg
hatski.jpg

Roberto Collina

Cardigan en laine croisé, via Rendez-Vous-Store

roberto collina grosse maille.jpg
roberto collina cardigan.jpg

CASEY CASEY

Pantalon 100% laine vierge - Made in France, via Rendez-Vous-Store

casey casey pants wool.jpg
casey casey pants.jpg

Veste en laine déstructurée - Made in France, via Rendez-Vous-Store

casey casey jacket.jpg
casey casey jacket wool.jpg

BARENA VENEZIA

Pantalon masco coupe carotte, via Elevation Store
Pas vraiment une nouveauté de FW20, mais la coupe nous plaît toujours autant

pantalon-masco.jpg
pantalon-masco (1).jpg

RM WILLIAMS

Les boots Comfort, les plus confortables de la marque, via Royal Cheese

rm williams.jpg
rm williams turnout.jpg

JAMIESON’S

Pull col rond 100% laine dont Marcos a déjà parlé ici, via Beige Habilleur

jamiesons-pull-col-rond-laine-peignee-bleu-azur (1).jpg
jamiesons-pull-col-rond-laine-peignee-bleu-azur.jpg
 

Zozotown : l'une des plus grandes boutiques en ligne de vêtements au Japon

 
 

ZozoTown est un site e-commerce japonais qui a été fondé par Yusaku Maezawa en 2004. En 16 ans Zozotown est devenu le plus gros site de vente en ligne de vêtements au Japon.
D’après SimilarWeb le nombre de visites uniques mensuelles atteint les 40 millions, bien loin devant un MrPorter (moins de 4 millions ou un Net à Porter avec 7 millions de visites uniques mensuelles). Des chiffres qui se traduisent également au niveau du chiffre d’affaire, avec 2.7 milliards de dollars en 2018. A titre de comparaison, MrPorter avoisine les 500 millions de CA annuel.

Capture écran SimilarWeb - Septembre 2020

Capture écran SimilarWeb - Septembre 2020

Les marques distribuées sont assez variées, du moyen de gamme au très haut de gamme. United Arrows, la célèbre chaîne de magasins japonais y réalise l’essentiel de son chiffre d’affaire en ligne.

Capture écran Zozo.jp - Septembre 2020 -  Illustration de la sélection distribuée par United Arrows via Zozo

Capture écran Zozo.jp - Septembre 2020 -
Illustration de la sélection distribuée par United Arrows via Zozo

On peut trouver des collaborations assez insolites sur le site. Ici Moonstar × Whole Love Kyoto × Beams Japan.
Zozotown n’est actuellement pas ouvert aux livraisons en dehors du Japon. Il cependant possible de passer par un proxy tel que White Rabbit Express.

Moonstar × Whole Love Kyoto × Beams Japan

Moonstar × Whole Love Kyoto × Beams Japan

Moonstar × Whole Love Kyoto × Beams Japan

Moonstar × Whole Love Kyoto × Beams Japan

A quand un Zozo Used européen ?

Zozotown a également déployé une version dédiée aux vêtements d’occasion : Zozo Used. On y retrouve à la fois des marques européennes qu’américaines ou japonaises.

Pull Beams en velours

Pull Beams en velours

La célèbre marque japonaise de sacs Porter

La célèbre marque japonaise de sacs Porter

Une chemise VISVIM en jean

Une chemise VISVIM en jean

Un manteau A.P.C en taille M vendu 40€

Un manteau A.P.C en taille M vendu 40€

 

L'annuaire - Yuki Matsuda

 
 

M. Yuki Matsuda est un designer japonais fondateur de Meg Company, un groupe multimarque basée à Hermosa Beach en Californie, qui comprend les marques Yuketen, Monitaly, Epperson Mountaineering et Chamula.

L’artisanat est important, bien sûr, mais je fabrique des chaussures parce que je veux que ceux qui les portent aient l’air bien et se sentent bien avec. C’est ce que le style américain signifie pour moi.
— Yuki Matsuda pour MrPorter

Le natif d'Osaka a déménagé à Los Angeles juste après la fin de ses études. Il y vit toujours depuis lors.

«Quand j'avais 14 ans, le magasin de vêtements près de chez moi à Osaka vendait des jeans et des chemises en chambray vraiment cool», dit-il. «Avant, je n'avais jamais eu que des jeans très élastiques que ma mère m’achetait. Un jour, je suis allé dans ce magasin par moi-même et j'ai vu qu'ils avaient des jeans des États-Unis - des 501 Levis. Ils étaient très rigides avec une braguette boutonnée, et le personnel m'a dit: «Ce sont de vrais jeans, ceux que portent de vrais hommes», ce qui à l'époque m'attirait. Ils m'ont beaucoup parlé du denim et de sa fabrication. J'étais accro.

A l’époque si vous ne travailliez pas sur un chantier de construction, porter une paire de 501 revenait à acheter un Land Rover pour circuler à Londres ou à New York - cela n’avait aucun sens. Mais c'était incroyable pour moi. Pensez-y. Les ouvriers sur les chantiers portaient des 501 et des chemises en chambray. Ils sont conçus pour les travailleurs et j'adore ça.

Yuki Matsuda pour MrPorter

Veste Monitaly - 100% popeline de coton

Veste Monitaly - 100% popeline de coton

Yuketen - Mocassins Country

Yuketen - Mocassins Country

Trucker  jacket - 100% cotton 14oz denim

Trucker jacket - 100% cotton 14oz denim

Made in USA

Made in USA

Yuketen Maine

Yuketen Maine

Semelles Yuketen

Semelles Yuketen

 

SINGH AND SON

 
 

SINGH AND SON est une marque Indienne de chaussures contemporaines pour homme. Elle a été lancée par Gagan Shin à New York pendant l’été 2013. La slip on Kishtee, leur premier produit, est fabriqué à la main en Inde en utilisant des techniques traditionnelles transmises de génération en génération. La marque se caractérise donc principalement par sa fabrication indienne soignée (principalement à Chennai) et son style New-Yorkais.

Le site officiel de la marque est actuellement en maintenance. Seul le site japonais Coverchord - dont toutes les photos sont issues - distribue la marque à notre connaissance.

On distingue très bien la double semelle en crêpe

On distingue très bien la double semelle en crêpe

SINGHANDSON 32.jpg
Cuir de vache

Cuir de vache

SINGHANDSON121245.jpg
Semelle très flexible

Semelle très flexible

SINGHANDSON121245HJ.jpg
SINGHANDSON121245NHJ.jpg
SINGHANDSON 121245NHJ.jpg
 

Norse Project x Johnstons of Elgin

 
 

On en avait déjà parlé dans cet article, quand on pense aux plus belles écharpes en cachemire britanniques (et mondiales), 3 fabricants nous viennent immédiatement à l’esprit : Johnstons of Elgin, Joshua Ellis et Begg & Co.

Johnstons of Elgin est l’une des plus anciennes entreprise de textile britanique toujours en activité. Elle est également l’un des plus gros employeurs de ce secteur - avec quelques 1000 emplois. Un savoir-faire qui les amène à travailler pour les plus belles marques mais qui se traduit également à travers leur propre ligne. En matière d’écharpes en cachemire ils sont une référence.

Ci-dessous une écharpe issue d’une collaboration avec la marque Norse Project.

norse-projects-norse-x-johnstons-scarf_u45.jpg
norse-projects-norse-x-johnstons-scarf_u78.jpg
norse-projects-norse-x-johnstons-scarf_u3.jpg
norse-projects-norse-x-johnstons-scarf_u1.jpg

Disponibles ici au prix de 65€ - en solde.

 

Martin Margiela: In His Own Words

 
 

Synopsis :
”Un profil intime de Martin Margiela, l'un des créateurs de mode les plus révolutionnaires et les plus influents de son temps. De l'assistant de Jean Paul Gaultier à directeur créatif chez Hermès puis à la direction de sa propre marque, Margiela n'a jamais montré son visage publiquement mais a réinventé la mode avec son style radical pendant plus de 20 ans, à travers 41 collections jugées provocantes. Pour la première fois, le « Banksy de la mode » révèle ses dessins, notes et objets personnels, nous donnant un aperçu exclusif de sa vision et de sa carrière. Le film présente des entretiens avec, entre autres, Jean Paul Gaultier, Carine Roitfeld, Trend Forecaster Lidewij Edelkoort, la critique de mode Cathy Horyn et l'historien de la mode Olivier Saillard. La bande son a été composé par le groupe de rock belge dEUS.”

Le trailer officiel :

Un film à voir ici en VOD.

 

Westoveralls - Denim Japonais

 
 

WESTOVERALLS est une marque japonaise lancée en 2017 par le designer Tatsumasa Osuki (fondateur auparavant de LIVING CONCEPT DENIM) avec la toile en jean comme thème principal. La marque propose essentiellement des jeans Made in Japan. La plupart des coupes sont disponibles : droite, slim, tapered, loose…mais contrairement à ce qui existe actuellement sur le marché, la taille - souvent élastiquée - reste ici toujours relativement haute, i.e au-dessus des hanches.

A Paris la marque est distribuée par Royal Cheese.

152204988.jpg
3B1A8393-FF30-4B03-B145-E3060FC71AC2-14119-0000069028E070A7.jpeg
Le 806T : coupe fuselé/tapered Photo ZozoTown

Le 806T : coupe fuselé/tapered
Photo ZozoTown

16840385-A48D-4FC0-96CE-59FF799485C8-14119-00000690567A196C.jpeg
Adjustments.jpeg
Un de nos jeans favori : le 818S - Photo Royal Cheese

Un de nos jeans favori : le 818S - Photo Royal Cheese

Les différents modèles

A8B20CEE-621B-433D-8172-53F843328BF5-14119-00000691F5D88969.jpeg
Le 818S : coupe droite avec un pli central Photo ZozoTown

Le 818S : coupe droite avec un pli central
Photo ZozoTown

746EC2FC-CA6F-4927-9956-919516A95829-14119-00000691EDDFFDAE.jpeg
Le 850B : coupe large Photo ZozoTown

Le 850B : coupe large
Photo ZozoTown

Le 817F : coupe légèrement boot-cut  Photo ZozoTown

Le 817F : coupe légèrement boot-cut
Photo ZozoTown

Le 803W : taille un peu moins large que le 850B  Photo ZozoTown

Le 803W : taille un peu moins large que le 850B
Photo ZozoTown

 

SuperStitch - Jeans USA made in Japan

Photo 28-07-2020 20 10 26.jpg

Superstitch

Le jean LR-01

 
 

Indispensable : « dont on ne peut pas se passer ». Certaines pièces de vêtements sont primordiales, essentielles pour la construction de son style personnel : le jeans en fait assurément partie. Demandez à quiconque de vous donner son modèle et marque de jeans fétiche, vous obtiendrez autant de réponses que de questions. Le denim est une affaire sérieuse. Si les Japonais incarnent aujourd’hui le renouveau du jeans, l’histoire de ce dernier prend racine aux USA. Avec la fermeture de White Oak, la mythique usine de fabrication de denim « Made in USA » en 2017, le jeans n’a cessé de fasciner, intriguer et nourrir des fantasmes les plus fous. 

Une nouvelle marque de jeans parisienne fait la synthèse de ces mondes : SuperStitch. 

Décryptage. 

Histoire de SuperStitch

SuperStitch est la vision d’Arthur Leclercq, passionné de denim. Son aventure débute alors qu’il n’a que 14 ans, année durant laquelle il reçoit son premier jeans « Selvedge ». Un mot qui est la contraction de l’expression « self-finished edge » qui signifie « bordure finie sur elle-même » : une bordure caractéristique qui forme le fameux liseré selvedge qui parcourt la longueur de la toile, des deux côtés. 

En 2016, Arthur décide de s’offrir une vieille machine Union Special « point de chaînette » des années 1940 afin de reproduire des ourlets originaux sur ses propres jeans et obtenir le convoité « roping effect ». La même année, il acquiert une machine Singer vintage, afin de proposer un service d’entretien global du denim, comprenant réparations et personnalisations.  

L’ourleuse utilisée par Arthur, l’Union Special 43200 G, était originellement utilisée dans les usines Levi’s dans les années 1940 à 1970. Depuis les années 1980, les ourlets des jeans ont perdu la faculté du « roping effect » : le but de SuperStitch est donc la recherche du denim de cet âge d’or perdu. Le « roping effect » est en fait un défaut de la machine, qui décale le tissu pendant la couture et lui confère des vaguelettes.

Fils en polycore

Fils en polycore

Union Special 43200 G

Union Special 43200 G

Cet effet ressemble à une corde et devient apparent au fur et à mesure des lavages. En effet, la plupart des ourlets visibles sur les jeans d’aujourd’hui sont exécutés sur des machines modernes dénuées de ce défaut et qui ne créeront donc pas cet « effet corde » tant recherché par les connaisseurs. 

SUPERSTICH X LES INDISPENSABLES PARIS (7).JPEG
SUPERSTITCH.jpeg

SuperStitch propose également toutes sortes de réparations pour remédier aux trous dus à l’usure par exemple – grâce à la technique du « darning » – mais aussi des refuselages depuis l’intérieur de la jambe en conservant le montage d’origine.  La personnalisation de toutes pièces en denim est également une spécialité de SuperStitch. Si vous ne savez pas comment laver votre jeans, vous pouvez le confier à Arthur qui le fera avec sa « lessive spéciale denim SSD » développée par ses propres soins. 
SuperStitch est donc plus qu’un simple atelier de réparations, il est un véritable univers à part entière consacré au denim. En mars 2020, Arthur a ouvert sa première boutique parisienne au numéro 13 de la Rue Racine, dans le quartier de l’Odéon à Paris. Il y propose le nouveau venu de l’aventure SuperStitch : le jeans LR-01. 



Entretien avec Arthur - SuperStitch 

Pourquoi les années 60-70 représentent-elles un intérêt pour toi au niveau du denim ?

L’âge d’or du jeans se situe entre les années ‘40 et la fin des années ‘70, disons ’78. Les années 60-70 sont importantes car le volume, le fit et la toile utilisée par Levi’s durant ces années sont toujours contemporains et actuels. Les jeans des années 1940 à fin 1950 sont superbes et très inspirants mais je trouve que le meilleur compromis en termes de hauteur de taille, de ligne de jambe, de volume, de montage et de toile, ça reste les jeans des années fin 1960 début des années 1970. 

Quel jeans portais-tu avant de lancer la production du tien et pourquoi ?

J’ai porté pas mal de marques de jeans différentes, j’ai un peu tout testé sur le marché. J’ai porté évidemment beaucoup d’Edwin car j’ai travaillé pour la marque pendant plus de cinq ans. J’ai porté du Orslow, Warehouse, Resolute et pas mal de marques japonaises inconnues aussi. Celui que j’ai porté le plus est le Resolute, notamment le 710 et le 711 car c’est celui qui se rapproche le plus des originaux Levi’s. Mais il y avait tout de même pas mal de choses qui me déplaisaient dans ce jeans et c’est pour ça que j’ai décidé de développer le mien. Mon jeans part vraiment d’une grosse frustration car je n’ai jamais trouvé sur le marché le jeans qui me correspondait à 100%. 

On notera le bas non fini

On notera le bas non fini

SUPERSTICH X LES INDISPENSABLES PARIS (5).JPEG

Pour quelqu’un qui est totalement novice et qui souhaiterait acquérir un bon jeans, quels conseils lui donnerais-tu ?

Alors, il y a plusieurs points ! Ce n’est pas une question facile. Le premier point est pour moi de ne pas regarder les conseils que l’on donne habituellement et éviter de se concentrer sur le fait que ce soit une toile selvedge exclusivement, car on s’en fout. Je pense que le plus important est que lorsqu’on touche la toile du jeans, qu’elle donne l’impression d’être robuste et à la fois confortable à porter. 

Le deuxième point à regarder est le montage. Il faut que celui-ci soit cohérent par rapport à l’époque de référence du jeans, il faut éviter les jeans où il y a trop de chichis : les rivets estampillés, les coutures d’une certaine couleur, les doublures à l’intérieur des poches de derrière. Ce sont des artifices qui montrent que la personne qui a dessiné le jeans n’y connaît pas grand-chose. 

L’important est de voir que le jeans tient bien au niveau de la taille, qu’il est confortable, qu’il plaque bien au niveau des fesses – en haut des fesses plus précisément – en bas du dos il faut bien qu’il plaque. Il faut qu’il ait suffisamment de volume aux cuisses pour être confortable mais pas trop non plus, il faut que la jambe soit assez droite – je conseille toujours une jambe droite à l’inverse d’un jeans trop serré en bas. Ce qui est important ce sont les petits détails tels que les passants, qu’ils soient standards et non doublés à l’intérieur. Il faut que ça se rapproche au plus près de ce que faisait Levi’s car finalement, rajouter des artifices, c’est essayer de réinventer la roue, il n’y a pas vraiment d’intérêt ! Ce que Levi’s a fait à l’époque est très bien, les vintages d’époque sont très bien. C’est un peu ce que j’ai voulu faire avec mon jeans : retrouver cette qualité de couture d’époque, de montage, de tissu ; je n’ai rien fait de révolutionnaire !



Test du jeans LR-01 

Le jeans fait partie de mes fameuses « OVC » ou « Obsessions Vestimentaires Compulsives » dont j’ai pu vous parler ici, ou encore ici. La recherche du jeans et du fit parfait est une quête éternelle et ne peut-être que personnelle. 

Il y a peu, je me suis mis à la recherche d’un jeans taille haute, selvedge et aux influences américaines et japonaises à la fois. J’ai trouvé celui de la marque suédoise Berg & Berg, dont j’ai testé le trench ici. Il est taille haute avec une toile japonaise mais je cherchais tout de même encore un jeans, pour élargir mes possibilités et mes « wardrobe rotations » : la faculté de pouvoir changer les pièces de sa garde-robe pour les laisser reposer afin de ne pas les porter plusieurs jours de suite ; indispensable pour la durée de vie de vos souliers !

Je rencontre Arthur il y a un an, dans le 16ème arrondissement où il tenait son atelier. Je lui apporte ce fameux jeans suédois afin qu’il me l’altère, notamment les jambes et surtout au niveau de la longueur. J’aurai pu aller chez n’importe quel retoucheur pour ces retouches. Mais avec son œil d’expert, Arthur a tout de suite su ce que je recherchais et m’a expliqué comment il allait procéder sur mon jeans. Je suis très satisfait du résultat : le jeans me sied parfaitement et le « roping effect » fait son apparition à la suite des lavages ! 

Lorsque j’apprends qu’Arthur lance son jeans SuperStitch, c’est donc tout naturellement que je décide de m’en procurer un. Le premier modèle est baptisé « LR-01 », dédicace à ses grands-parents, Lydie et René. 

SUPERSTICH X LES INDISPENSABLES PARIS (22).JPEG
SUPERSTICH X LES INDISPENSABLES PARIS (37).JPEG
SUPERSTICH X LES INDISPENSABLES PARIS (24).JPEG
SUPERSTICH X LES INDISPENSABLES PARIS (27).JPEG

Le denim SuperStitch présente les caractéristiques techniques et les méthodes de conception de l’ère favorite d’Arthur, les années 1960 – 1970. En effet, Arthur a pensé au confort et au fit avant tout : c'est pourquoi, la partie haute du jeans est conçue pour épouser parfaitement l'anatomie du corps. Évidemment, en tant que retoucheur expert, le bas non-fini permet de choisir une longueur sur-mesure : Arthur s’occupe de couper le jeans à votre convenance pour un « roping effect » garantie ! 

Le jeans est taille haute avec jambe droite ainsi qu’un « leg twist » et « 66 type effect ». Les boutons de fermeture sont en cuivre et les rivets en aluminium. Le jeans est cousu en « single stitch », caractéristique du début des années 1970 ; les fils sont en polycore pour plus de brillance, la toile est du 14 Oz Loomstate selvedge provenant d’Hiroshima. Le tout est fabriqué au Japon.

Les doubles influences de ce jeans sont présentes - les USA et le Japon - tel un savant mélange et parfait équilibre étudié, inlassablement. Cette « quête » du jeans parfait pour Arthur est poussée loin, et c’est précisément cela qui me plaît. 

SUPERSTICH X LES INDISPENSABLES PARIS (41).JPEG
SUPERSTICH X LES INDISPENSABLES PARIS (11).JPEG

Le denim SuperStitch regorge également de détails techniques au plus haut point tout en restant sobre. La toile est d’un beau bleu indigo profond : je ne peux que vous conseiller de laver votre jeans afin qu’il se patine. Car oui, il faut laver ses jeans ! Conseil de pro : laver son jeans à l’envers avec les boutons fermés à 30 degrés en cycle délicat, sans essorage. Libre à vous de ne pas le laver – il existe un éternel débat de savoir si un jeans doit ou non être lavé et de quelle façon – Arthur est clair sur ce point : si vous ne lavez pas votre jeans, non seulement la toile deviendra sale mais elle se déchirera plus facilement car des impuretés se logeront entre les fils de coton, rigidifiant la toile qui perdra ainsi de son élasticité naturelle.  

SUPERSTICH X LES INDISPENSABLES PARIS (3).JPEG
SUPERSTICH X LES INDISPENSABLES PARIS (17).JPEG

Concernant le sizing, le jeans taille normalement. Je vous conseille ainsi de prendre votre taille habituelle. J’ai hésité quelques instants quant à ma taille, oscillant entre un 29 et un 30. J’ai finalement choisi la taille 29 sur les conseils d’Arthur : le jeans se détendra au fur et à mesure des ports et se patinera. Le choix de la taille est un facteur très personnel, rien ne vous empêche de size-up – prendre la taille au-dessus de celle habituelle – mais il faut garder à l’esprit qu’un jeans selvedge doit serrer légèrement, notamment au niveau de la taille. 

SUPERSTICH X LES INDISPENSABLES PARIS (12).JPEG

Le LR-01 épouse parfaitement la silhouette et la met bien en valeur. La taille haute du jeans me permet d’effectuer des mouvements amples avec une grande facilité. Autre point important, la texture de la toile denim. Elle n’est pas cartonneuse mais plutôt douce au toucher : plus le jeans sera lavé, plus la toile s’adoucira. Si vous souhaitez accélérer le processus de délavage, Arthur a mis au point une lessive spéciale « SSD » qui transformera votre paire en magnifiques fades – ou « délavages ». 

La taille haute du LR-01 est immensément appréciée ! Enfin un jeans confortable qui met en valeur son porteur : ni trop serré, ni trop ample. 

Conclusion

Le jeans SuperStitch s’adresse à la fois au connaisseur comme au novice : un jeans japonais aux influences américaines, simple.  Je suis amplement satisfait de ce denim ! La toile n’étant pas très lourde, il reste portable l’été – hors épisode caniculaire. 

N’hésitez surtout pas à contacter directement Arthur sur sa page Instagram, ou tout simplement vous rendre en boutique, ne serait-ce que pour découvrir le lieu, nouveau temple du denim français. 

SUPERSTICH X LES INDISPENSABLES PARIS (42).JPEG

 

TIMEX Q - 38MM

 

Pour ses collection rééditions, Timex sélectionne des montres d'archives aussi pertinentes pour l'histoire de la marque que pour le style moderne. Ce modèle Q inspiré de montres de plongée est fabriqué en acier inoxydable et est pourvu d’un mouvement à quartz. La lunette rotative bicolore et la trappe pour la batterie à l'arrière du boîtier correspondent également à ce qui se faisait sur l'original des années 70, une époque où l’arrivée des mouvements quartz ont bouleversé l'industrie horlogère mécanique. C’est pour cette raison que chaque montre de cette collection est marquée du symbole "Q" qui met en évidence l’affinité de Timex pour les mouvements à Quartz.

TIMEX 4.jpg
TIMEX 3.jpg
TIMEX 1.jpg
TIMEX 2.jpg
TIMEX 2.jpgS.jpg
TIMEX 2C.jpg