Pull Guernesey - Le Tricoteur

 
 

Note : nous avons demandé à Le Tricoteur de nous envoyer le pull que vous allez découvrir dans cet article

Il y a quelques mois nous avons écrit un article consacré au pull Guernesey, un pull marin originaire de l'île de Guernesey, où il a été développé il y a plus de 400 ans.

Traditionnellement tricoté manuellement, le pull Guernsey original est composé de laine peignée (worsted wool) britannique (filée depuis le Moyen Âge par des familles des îles anglo-normandes) non traitée, la lanoline naturelle du mouton permettant au pull de mieux résister aux intempéries et à l’usure. L’inconvénient majeur de ce type de laine : une odeur plus ou moins bestiale. Très utilisé dans la Royal Navy, il était idéal pour pouvoir affronter des coups de vent de force 10 sur l’Atlantique.

Il existe plusieurs modèles de pulls Guernesey : Whitby, Filey, Staithes, Channel Islands, Scarborough…Mais le plus simple et le plus connu est sans doute le Channel Island Guernsey. On le reconnaît grâce à ses deux colonnes en point mousse sur la poitrine, son col côtelé en forme de bateau, le point 2x2 qui ressemble à une corde au niveau des emmanchures, la présence de goussets, les bords côtes des poignets très longs et serrés pour éviter que l’eau ne pénètre et les manches légèrement plus courtes pour la même raison.

C’est ce pull que nous avons eu la chance d’essayer grâce à la marque Le Tricoteur.

HISTOIRE

Tout comme l’île de Jersey, l’île de Guernesey est proche des côtes normandes. Ces deux îles sont des territoires autonomes, possessions de la Couronne Britannique mais ne font pas pour autant parties du Royaume-Uni.  Capture écran - Google Maps - Données Cartographiques @2021 Google

Tout comme l’île de Jersey, l’île de Guernesey est proche des côtes normandes. Ces deux îles sont des territoires autonomes, possessions de la Couronne Britannique mais ne font pas pour autant parties du Royaume-Uni.
Capture écran -
Google Maps - Données Cartographiques @2021 Google

Le Tricoteur est une marque fondée en 1964 à St Peter Port, la capitale de l’île de Guernesey. Sur la carte Google ci-dessus, on se rend bien compte de la proximité de l’île Guernesey avec la France. Comptez 2h en ferry depuis Saint-Malo.

Lidée de l’entreprise est venu à Robert Macdougall lors d'un voyage aux États-Unis pendant ses études. Il constate que son pull guernesey tricoté à la main est très admirée par ses hôtes américains. A son retour il achète une machine à tricoter manuelle.
Les débuts sont modestes mais prometteurs. L’entreprise compte alors un employé qui s’occupe de la seule machine à tricoter mécanique et de six tricoteurs manuels qui travaillaient à domicile. Elle se développera avec les années.

À la fin des années 70, il y avait environ 400 tricoteurs manuels et Le Tricoteur produisait plus de 100 000 vêtements par an. Avec le double impact d'une récession mondiale et la concurrence des pulls synthétiques fabriqués en série, Robert Macdougall vendra l'entreprise en 1984.

Illustration d’une machine à tricoter manuelle dans les années 70 chez Le Tricoteur Image letricoteur.co

Illustration d’une machine à tricoter manuelle dans les années 70 chez Le Tricoteur
Image letricoteur.co

36 ans plus tard, Rachel Lainé rachète l’entreprise et souhaite continuer la production du pull Guernesey original.

 

FABRICATION

Le Tricoteur se concentre sur 1 seul type de pull : le Guernsey traditionnel - même si une variante zippée est également proposée.
Question fabrication, la marque utilise les mêmes procédés que les meilleurs ateliers de production de pulls. Aussi, tous leurs pull Guernsey sont fully fashionned (tricotage en forme) et “ramaillés” à la main.

Opération dite de remaillage manuel - un abus de langage parce que cela nécessite une machine. Il s’agit néanmoins d’une opération longue et complexe. Image letricoteur.co

Opération dite de remaillage manuel - un abus de langage parce que cela nécessite une machine. Il s’agit néanmoins d’une opération longue et complexe.
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Remaillage manuel “maille à maille” Image letricoteur.co

Remaillage manuel “maille à maille”
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Le tricotage des pulls est toujours réalisé sur des machines veilles de plusieurs décennies. Certaines machines ont spécialement été achetées pour réaliser les “goussets” que l’on retrouve sous les aisselles et qui améliorent le confort.

Image letricoteur.co

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Les déchets (de fils) ne sont bien évidemment pas jetés. Ils sont utilisés pour fabriqués des bonnets, des “dobbos” (bonnets plus court) ou encore des écharpes.

Dobbo rose fluo Le Tricoteur Image letricoteur.co

Dobbo rose fluo Le Tricoteur
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Bonnet rayé  Le Tricoteur Image letricoteur.co

Bonnet rayé Le Tricoteur
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NOTRE AVIS SUR LE PULL LE TRICOTEUR

LAINE ANGLAISE NON TRAITÉE

Première impression un fois la carton ouvert : le pull pèse son poids. On sent toute de suite qu’une bonne quantité de laine est nécessaire pour la réalisation d’un pull. Autre constatation immédiate, la laine est visiblement non traitée. Sa main est très sec, plate et rustique. Un toucher similaire que l’on avait déjà senti en utilisant des fils de chez Fonty, l’une des plus anciennes filatures française en activité. Le pull dégage également une légère odeur de lanoline mais celle-ci s'estompe avec le temps.

On conseillerait donc de porter systématiquement ce pull avec un t-shirt ou un sous-vêtement. On ne vous cache pas que c’est donc avec une certaine appréhension que nous avons enfilé pour la première fois ce pull Le Tricoteur. Et pourtant, au quotidien le pull s’avère très confortable, il tient chaud et surtout il ne gratte pas (trop). Si l’on fait un parallèle, c’est un peu comme porter un jean brut 100% coton lorsque l’on est habitué à leurs homologues mélangés à de l'élasthanne. Question pulls, on est habitué à rechercher un toucher cachemire. Même quand il s’agit de laine. Mais ce pull nous démontre qu’il est tout à fait possible de porter au quotidien quelque chose de plus rustique et moins traité.

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COUPE

Comme tout bon pull Guernsey, il n’y a ni devant ni derrière. Non, aucune étiquette située au niveau du cou qui puisse vous influencer. Oui, le pull Le Tricoteur se porte indifférent dans un sens comme dans l’autre même si ils conseillent - dans la mesure du possible - d’alterner les côtés pour éviter une usure anormale.

Marcos (1,70m) porte ici une taille 40. Tout comme le choix de la matière, la coupe est également fidèle aux pulls traditionnels. En conséquence, le pull est relativement long (pour couvrir et protéger la taille) et les coutures aux épaules sont déportées. Mais c’est précisément cette identité visuelle - avec les point de tricots - qui rend ce pull unique.

On distingue une colonne en point mousse ainsi que des côtes 2x2 qui représente les cordes des bateaux

On distingue une colonne en point mousse ainsi que des côtes 2x2 qui représente les cordes des bateaux

Aperçu également d’un gousset au niveau du col - similaire à ceux présents sous les aisselles

Aperçu également d’un gousset au niveau du col - similaire à ceux présents sous les aisselles

Entretien

Le Tricoteur conseille de ne laver leurs pulls qu’à la main ce que nous avons pour le moment suivi à la lettre. Les frottements en machines sont à éviter absolument.
Il n’est de toute façon pas nécessaire de laver vos pulls systématiquement après chaque port. Bien au contraire. Laissez-les simplement s’aérer. Ils ne sont pas en contact direct de la peau et la laine retient peu les odeurs.

Accès au site Le Tricoteur.

 

Où trouver des sweatshirts manches courtes ?

 
 

Au premier abord, le sweatshirt à manches courtes est assez…déroutant, inattendu. Mais passé ce premier stade, c'est un vêtement qui gagne vraiment à être connu. Les possibilités de superpositions sont infinies et il se porte presque toute l’année. Plus épais qu’un t-shirt classique, il absorbe mieux la transpiration et protège bien de la météo (en dehors de la canicule).
Le problème principal du sweatshirt à manches courtes : peu nombreuses sont les marques à en proposer.

Ci-dessous quelques idées. Beaucoup de marques japonaises mais pas uniquement.

Warehouse

Warehouse est une marque japonaise fondée en 1995 à Osaka par les frères jumeaux Kenichi et Kenji Shiotani. Avant cette expérience, le duo a précédemment travaillé pour M. Yamane chez Evisu.
Warehouse fait partie de ce qu’on appelle l'Osaka 5, un collectif basé à Osaka qui a révolutionné le monde du denim vintage dans les années 80-90. Warehouse reproduit avec succès des vêtements vintages et le sweat-shirt à manches courtes n’y échappe pas.

Le molleton est aussi épais que celui d’un sweat-shirt manches longues standard Image clutch-cafe.com

Le molleton est aussi épais que celui d’un sweat-shirt manches longues standard
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A noter l’absence du petit “triangle” (le gousset) au niveau du cou Image clutch-cafe.com

A noter l’absence du petit “triangle” (le gousset) au niveau du cou
Image clutch-cafe.com

Manches raglan pour plus de confort Image clutch-cafe.com

Manches raglan pour plus de confort
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Les manches sont également finies par un bord-côte Image clutch-cafe.com

Les manches sont également finies par un bord-côte
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MERZ B. SCHWANEN

Marcos a déjà parlé de Merz B. Schwanen dans cet article review. Cette marque allemande est tout simplement le seul fabricant européen à posséder des machines dites TsuriAmi-Ki. Merz B. Schwanen est donc spécialiste reconnu pour son offre jersey.
Attention, la marque ne propose pas chaque saison des sweat-shirts à manches courtes. Mais heureusement, Frans Boone Store dispose d’une sélection en stock.

On remarquera les goussets au niveau des aisselles, typique des production de Merz B. Schwanen  Image fransboonestore.com

On remarquera les goussets au niveau des aisselles, typique des production de Merz B. Schwanen
Image fransboonestore.com

100% coton, fabriqué en Allemagne Frans Bonne Store précise que le coton n'est pas lavé chimiquement, et que donc il rétrécira après le premier lavage de 5% environ Image fransboonestore.com

100% coton, fabriqué en Allemagne
Frans Bonne Store précise que le coton n'est pas lavé chimiquement, et que donc il rétrécira après le premier lavage de 5% environ
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VELVA SHEEN

Velva Sheen est une marque américaine fondée à Cincinnati dans l'Ohio en 1932 en tant que fabricant de sweatshirts molletonnés, de t-shirts et autres vêtements de sport pour les collèges, les écoles mais aussi les forces armées américaines. La ligne Theall est produite aux Etats-Unis et faite avec des cotons cultivés localement.

Sweat-shirt à manches courtes en jersey de coton 8 oz Image fransboonestore.com

Sweat-shirt à manches courtes en jersey de coton 8 oz
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 100% coton made in USA - Coutures “surjet 4 aiguilles” caractéristiques des sweatshirts Image fransboonestore.com

 100% coton made in USA - Coutures “surjet 4 aiguilles” caractéristiques des sweatshirts
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UNIQLO

Selon les saisons, la marque japonaise Uniqlo propose des sweatshirts à manches courtes. Ici dans la collection Uniqlo U de l’an passé.

Collection Uniqlo U Image uniqlo.fr

Collection Uniqlo U
Image uniqlo.fr

On remarquera le panneau latéral en côte 1x1 Image uniqlo.fr

On remarquera le panneau latéral en côte 1x1
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JAPAN BLUE

Japan Blue est une marque japonaise fondée par Hisao Manabe, également fondateur de Momotaro. L’une des rares marques de denim à posséder ses propres métiers à tisser Toyoda vintage pour produire ses jeans. (cf notre article : Les fabricants de denim japonais ont-ils vraiment importé des vieux métiers à tisser américains ?)

Jersey tricoté sur une machine jauge 18 Image clutch-cafe.com

Jersey tricoté sur une machine jauge 18
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100% Coton - Made in Japan Image clutch-cafe.com

100% Coton - Made in Japan
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SUNSPEL

Sunspel lance une nouvelle collection “Reverse Loopback” et ce sweat à manches courtes en fait partie. Le concept est simple : le jersey est retourné. La texture en boucle distinctive du molleton est placé sur le devant - là où habituellement elle est située à l'intérieur du vêtement.

100% coton - made in Portugal Image Sunspel.fr

100% coton - made in Portugal
Image Sunspel.fr

Collection Reverse Loopback Image Sunspel.fr

Collection Reverse Loopback
Image Sunspel.fr

MONITALY

Fondée par Yuki Matsuda à Hermosa Beach en Californie, Monitaly développe un vestiaire empreint de classiques américains des années 50 mais remis au goût du jour via des coupes et des fabrications plus contemporaines.

Coupe boxy, “cropped” Poids moyen, 8 oz Image monitaly.com

Coupe boxy, “cropped”
Poids moyen, 8 oz
Image monitaly.com

100% coton Image monitaly.com

100% coton
Image monitaly.com




ORGUEIL

Orgueil est une ramification de la marque japonaise Studio d'Artisan, membre du Osaka 5. Son inspiration puise dans les vêtements européens de la fin du 19e - début du 20e siècle mélangés avec des vêtements de travail américains. Chaque pièce est fabriquée au Japon.

Inspiré des vêtements de sport tricotés au début des années 1950, vous remarquerez que contrairement aux modèles précédents, ce t-shirt n’est pas en jersey molletonné mais en maille, un simple point jersey.

75% coton et 25% soie Image clutch-cafe.com

75% coton et 25% soie
Image clutch-cafe.com

T-shirt en maille : on remarque que sur l’envers il n’y a pas de fils flottants, caractéristiques du molleton. Il s’agit d’un simple” point jersey. Image clutch-cafe.com

T-shirt en maille : on remarque que sur l’envers il n’y a pas de fils flottants, caractéristiques du molleton. Il s’agit d’un “simple” point jersey.
Image clutch-cafe.com

Autres marques ?

Cela dépend bien souvent des saisons (et de la mode, oui oui). Par exemple pour cet été, COS propose sa version du sweat-shirt à manches courtes, coupe oversize et en coton bio.

Autres possibilités chez Jungmaven, Battenwear ou encore chez des spécialistes historiques tel que Champion et Russell Athletic.

 

Le pull Commando aka The Woolly Pully

 
 

Le Woolly Pully a été développé à l'origine pendant la Seconde Guerre mondiale pour être utilisé le Special Air Service (SAS) - les commandos britanniques - créé en 1941. Ces forces spéciales ont mené des opérations sur les territoires occupés que ce soit en Europe, en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique et même au nord du cercle polaire arctique.

Le prototype du premier modèle était un pull spécialement conçu pour les soldats qui combattaient dans les montagnes. Il était composé d’un cordon de serrage au niveau du col mais était dépourvu patchs en sergé sur les épaules et sur les coudes. Des pulls 100% laine qui protégeaient bien du froid et étaient relativement résistants.

1st pattern - 1er modèle du pull commando britannique ⎜Celui-ci date de 1953 Image etsy.com

1st pattern - 1er modèle du pull commando britannique ⎜Celui-ci date de 1953
Image etsy.com

Par la suite des renforts en tissu seront ajoutés au niveau des coudes et des épaules du fait des forttements répétés des sangles de leur armes mais aussi pour la simple raison que les soldats étaient souvent amener à se déplacer à quatre pattes.
Autre exemple ci-dessous avec la reproduction britannique de la marque N.Peal pour le dernier James Bond, No Time To Die. Le pull est en vente sur Farfetch. Des patchs sont présents aux épaules et aux coudes. Le cordon de serrage est également encore présent. On notera enfin la forme “bateau” du col qui nous rappelle celle des pulls Guernesey.

Pull N.Peal Image farfetch.com

Pull N.Peal
Image farfetch.com

Coton 100%, Laine 90%, Cachemire 10% Image farfetch.com

Coton 100%, Laine 90%, Cachemire 10%
Image farfetch.com

Au fil du temps, les pulls de commando furent portés non seulement par les soldats britanniques (et plus seulement les commandos), mais ont également intégré une les uniformes de nombreuses armées européennes dont la France ou l’Allemagne. Chez cette dernière les pulls commando présentent d’ailleurs souvent une poche poitrine que n’arborent pas leurs homologues britanniques.

Résumé des caractéristiques des pulls commando

  • Les Patchs

Protège les épaules et les coudes des frottements. Des épaulettes ont parfois également être rajoutées ainsi que des proches poitrines ou des scratchs pour les insignes.

  • Le Col

La plupart des modèles originels étaient fabriqués avec un col rond et un cordon de serrage. Ce n’est que plus récemment que des cols en V ont été développés.

  • La matière

Les pull commando sont originellement 100% laine. Dans les nouveaux modèles utilisés par les différentes armées, la laine est souvent mélangée avec du coton ou de l'acrylique. Cela ajoute de la solidité et diminue les coûts de production.

  • La coupe

Telle une chaussette, le pull Commando moule le corps de près - il est néanmoins possible d’opter pour une taille en plus.

 

LE MINOR

Aujourd'hui, les pulls commando peuvent figurer dans une garde-robe de basiques. A la manière des M65, ce type de vêtement n’est plus réservé au cadre stricte d’une utilisation militaire.
En France, une marque en particulier produit un très beau pull commando. Il s’agit de Le Minor dont on a déjà parlé ici. La marque française fût le fournisseur officiel La Marine Nationale jusqu’en 2010, avant que la production ne parte vers la Roumanie. Le pull commando Le Minor est toujours réalisé selon le même cahier des charges.
Il est fabriqué dans une très belle laine (100% laine, pas d’acrylique) à Guidel, à proximité de Lorient.

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Pull sous-officier vert kaki Le Minor - Pull de Seconde Main Image leminor.fr

Pull sous-officier vert kaki Le Minor - Pull de Seconde Main
Image leminor.fr

Pull militaire kaki MBL de seconde main. Image leminor.fr

Pull militaire kaki MBL de seconde main.
Image leminor.fr

 

Autre exemple : la marque japonaise Fujito, propose depuis deux saisons un modèle similaire remis au goût du jour. Il est facilement reconnaissable grâce à son cordon de serrage au niveau du col, ses patchs aux coudes ou encore la forme bateau (ici moins prononcée) du col.

Contrairement aux modèles historiques, Fujito a décidé d’utiliser la côte perlée - très à la mode - pour le corps de son pull commando et non la côte 2x2 plus classique.
Cela rend le pull plus confortable, il sera moins moulant. A noter également des inserts au niveau des coudes en point jersey. Pas de patchs en tissus.
Le bord côte de la taille est quant à lui en côtes 1x1.

La version Printemps - Été en 100% coton est décliné en deux couleurs : noir et lavande. Les modèles de l’hiver dernier sont quant à eux 100% laine et déclinés en 3 couleurs : camel, vert olive et bleu marine.

Image superdenim.com

Image superdenim.com

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Image fujito.theshop.jp

 

Où trouver des pulls couleur Kelly Green ?

 
 

Le Kelly Green est un vert intense, presque fluo. Le mot Kelly renvoie à un nom de famille très commun en Irlande. Le “Dupont” irlandais en somme. Cette couleur évoque à la fois les paysages irlandais luxuriant et est également généralement associé à la Saint-Patrick.
La première trace du nom de cette couleur daterait de 1917 et proviendrait des Etats-Unis, en lien avec l'afflux d'immigrants irlandais venus en Amérique et qui célèbre le défilé de la Saint-Patrick.

Le Kelly Green se marie très bien avec un jean blanc. Ou brut. Illustration ci-dessous avec les 2 jeans de chez SuperStitch.

Marcos porte ici un pull Jamiesons

Marcos porte ici un pull Jamiesons

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4 exemples de pulls couleur Kelly Green

Image Le Tricoteur

Image Le Tricoteur

Pull : Le Tricoteur - traditional guernsey jumper
Composition : 100% laine
Prix : 110£
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Image oconnellsclothing.com

Image oconnellsclothing.com

Pull : O'Connell's 
Composition : 100% laine
Prix : 195$
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Image jpressonline.com

Image jpressonline.com

Pull : J.Press
Composition : 100% Hand Brushed Shetland Wool
Prix : 224€ (attention aux frais de douane !)
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Le pull semble moins “kelly green” que les trois exemples du dessus  Image fransboonestore.com

Le pull semble moins “kelly green” que les trois exemples du dessus
Image fransboonestore.com

Pull : The Elder Statesman
Composition : 100% cachemire
Prix : 659€
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Champion - Sweat-shirt Reverse Weave

 
 

En début de mois, j’ai écrit un article sur un détail intrigant du sweat-shirt Camber de Marcos : pourquoi le panneau de jersey avant (et arrière) est-il placé à l’horizontal et non à la verticale, comme ce que l’on peut voir couramment sur le marché ?
La réponse à cette question, c’est Pierre-Antoine Lévy de For The Discerning Few - que nous avons par ailleurs interviewé ici - qui nous l’a apportée en commentaire : “C'est pour éviter le retrait au moment du lavage à l'instar du Reverse Weave de Champion”.

Forcément, j’ai fait quelques recherches sur le sujet. En voici une courte synthèse.

Champion est une marque de sport, créée en 1919, sous le nom de Knickerbocker Knitting Mills à Rochester, dans l‘État de New York. Elle a été fondée par les deux frères de la famille Feinbloom, Abraham et William.
Champion était vendue directement aux écoles et aux universités. Elle ne passait pas par le traditionnel circuit de vente au détail. En 1923, la marque change de nom pour devenir Champion Knitwear. Dans les années qui ont suivi, la société a lancé un certain nombre de produits innovants dont le sweat à capuche (hoodie) que tout le monde connaît. Ou plus précisément, Champion en revendique l’héritage. Ainsi, Harold Lipson, ancien PDG de Champion a déclaré qu'ils avaient développé ces sweatshirts "pour les équipes d’athlétisme, pour les équipes de football, pour les entraîneurs qui devaient rester à l'écart par temps froid". Par la suite le sweatshirt à capuche fût également adopté par les ouvriers. Notamment lorsque l'entreprise Asplundh, une société de travaux forestiers, a décidé que le sweat-shirt à capuche serait parfait pour ses hommes.

“Buy direct from the manufacturer”  Image championstore.com

“Buy direct from the manufacturer”
Image championstore.com

Champion a également gagné en notoriété lorsqu’ils ont développé un brevet pour palier aux problèmes récurrents de rétrécissement des vêtements de sport du fait des lavages très réguliers. Le 9 août 1938, un brevet répondant à cette problématique fut déposé par un certain Samuel N.Friedland de Champion.

On peut lire sur en bas de l’image : “Oversized cut to accommodate shrinkage”  Image championstore.com

On peut lire sur en bas de l’image : “Oversized cut to accommodate shrinkage”
Image championstore.com

Le brevet, intitulé « Athletic Shirt And Method of Making The Same », détaille cette nouvelle façon de fabriquer des sweat-shirts. Le principe est simple : au lieu de couper le devant, le dos et les deux manches du vêtement dans le sens machine standard du tricot tubulaire (vertical), le sweatshirt est placé perpendiculairement (sens horizontal).
Ainsi, lorsque le tissu rétréci, le sweat-shirt devient juste plus ajusté et non trop court*, que ce soit au niveau du torse ou des bras. C’est d’ailleurs pour cette raison que les premiers sweat-shirts sont légèrement oversize, afin de prévenir le shrinkage (rétrécissement) qui va avoir lieu après les premiers lavages.

*Cela s’explique par le fait que tous les jersey bougent dans le sens “vertical” mais beaucoup moins dans le sens “horizontal”. Que ce soit en terme d’élasticité ou de retrait.

Les sweat-shirts réalisés à partir de ce premier brevet sont réalisés en une seule pièce tubulaire. Le dessous des manches et les côtés sont ensuite cousus ensemble. Il n’y a donc pas de couture au niveau des épaules, ce qui évite au passage d’avoir des coutures effilochées à cause des frottements des sacs à dos de sport. Pour terminer, Champion rajoute des bords-côte au niveau des poignets et du col.

Brevet Champion “Reverse Weave” déposé le 9 août 1938 Image championstore.com

Brevet Champion “Reverse Weave” déposé le 9 août 1938
Image championstore.com

Ci-dessous un sweat-shirt Champion réalisé sur la base ce brevet. Il s'agit d'une reproduction de ce premier modèle du “Reverse Weave”. Tous les détails ont été reproduit à l’identique, même l’étiquette. Les sweat-shirts Reverse Weave étaient si recherchés au Japon que la marque a officiellement relancé une collection, même en Europe.

Molleton épais - 100% coton Image the-mb.net

Molleton épais - 100% coton
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On distingue bien le sens horizontal du jersey Image the-mb.net

On distingue bien le sens horizontal du jersey
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L’étiquette identique à l’originale Image the-mb.net

L’étiquette identique à l’originale
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Détail intéressant, le petit triangle qui permettait vraisemblablement de renforcer les coutures du cou et/ou de récolter la transpiration, est présent à la fois sur le devant et le derrière Image the-mb.net

Détail intéressant, le petit triangle qui permettait vraisemblablement de renforcer les coutures du cou et/ou de récolter la transpiration, est présent à la fois sur le devant et le derrière
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En 1952, Friedland et William Feinbloom déposent un nouveau brevet intitulé “Athletic Garment Or The Like”. La description de ce brevet précise "Cette invention concerne, en général, le port de vêtements, et vise plus particulièrement des améliorations dans la fabrication et la construction de vêtements communément appelés sweat-shirts et pantalons de survêtement qui sont portés par les athlètes et autres pratiquants de sport".

Cette fois-ci le sweat-shirt n’est plus réalisé en une seule pièce tubulaire. Les manches sont montées et sur les côtés on remarque la présence des panneaux latéraux de type côte 1x1. La construction du pantalon de survêtement est également détaillée.

Brevet Champion “Athletic Garment Or The Like” déposé en 1952 Image championstore.com

Brevet Champion “Athletic Garment Or The Like” déposé en 1952
Image championstore.com

Comme précédemment, ci-dessous une reproduction de ce sweatshirt.

On notera qu’il n’y a plus de “triangle “sur le devant Image the-mb.net

On notera qu’il n’y a plus de “triangle “sur le devant
Image the-mb.net

On remarque les coutures aux épaules, abcsentes du 1er modèle “reverse Weave” Image the-mb.net

On remarque les coutures aux épaules, absentes du 1er modèle “reverse Weave”
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Pour plus de confort, un montage plus précis et favoriser les mouvements, des panneaux latéraux de type côte 1x1 ont été ajoutés Image the-mb.net

Pour plus de confort, un montage plus précis et favoriser les mouvements, des panneaux latéraux de type côte 1x1 ont été ajoutés
Image the-mb.net

Nouvelle étiquette. La technique “Reverse Weave” y est mentionnée.  “Expansion Gusset” fait référence aux panneaux latéraux de type côte 1x1. Les pulls Guernsey présentent également des petits goussets au niveau de l’emmanchure. L’étiquette mentionn…

Nouvelle étiquette. La technique “Reverse Weave” y est mentionnée.
“Expansion Gusset” fait référence aux panneaux latéraux de type côte 1x1.
Les pulls Guernsey présentent également des petits goussets au niveau de l’emmanchure.
L’étiquette mentionne aussi le numéro du brevet correspondant au modèle réalisé.

Image the-mb.net

Pour en revenir à Camber, toutes ces techniques peuvent effectivement se retrouver sur des sweatshirts d’autres fabricants de pièces en molleton. Particulièrement les fabricants Nord-Américains tel que Camber, mais aussi CYC - la société mère derrière Reigning Champ et Wings + Horns - ou encore Roopa Knitting Mills.


Pour terminer, un modèle antérieur à l’invention du “Reverse Weave”.
Il s’agit du modèle Rabart dont le brevet a été déposé en avril 1938. Il est composé de plusieurs parties. Le devant et le derrière sont identiques.

On remarque bien sur le brevet, via la symbolique des traits verticaux représentant les colonnes de mailles, qu’il n’y a pas de “Reverse Weave”.

sweat shirt champion.jpeg

Image the-mb.net

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swetashirt rabat champion.jpeg

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Pull Guernesey - Margarett Howell

 

Pour faire suite à notre article sur les pulls Guernesey ou Gansey, ci-dessous un modèle de pull Guernsey de la marque britannique Margarett Howell. Il est sans coutures, en laine et de poids moyen.

La marque précise :

  • Coupe carrée

  • 100 % laine mérinos

  • Lavage à la main

Disponible ici au prix de 225€ (en solde).

Images margarethowell.fr

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margaret-howell-men-a20-seamless-guernsey-multi-end-wool-dark-navy-back.jpg
margaret-howell-men-a20-seamless-guernsey-multi-end-wool-dark-navy-fabric.jpg
 

Qu'est-ce que la bonneterie ?

 

Une réponse assez exhaustive à cette question a été donnée en 1891 par M. Auguste Mortier dans son livre par Le tricot et l'industrie de la bonneterie. Vous trouverez ci-dessous un extrait des passages qui nous intéressent.
Le livre est par ailleurs consultable entièrement et gratuitement en ligne ici grâce au travail de numérisation offert par la plateforme Gallica.

I. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. HISTORIQUE.

TRICOT ET BONNETERIE


Le mot Bonneterie (1) a toujours éveillé en nous un sentiment de protestation. Pourquoi le bonnet, ce simple détail du vêtement, a-t-il donné son nom à une industrie aujourd'hui si complexe et qui habille l'individu de toutes pièces? Pourquoi la partie pour le tout? Devant la nécessité d'accepter une dénomination consacrée par l'usage, nous voudrions tout au moins essayer d'en fournir une justification.

Si nous regardons autour de nous, nous trouvons des anomalies de même nature : hosiery, disent les Anglais, du mot hose, bas; strumpfwaaren, disent les Allemands, en se servant également du mot bas, strumpf. Les Italiens et les Portugais sont plus logiques : maglieri pour les uns, maglia pour les autres, sont des noms génériques, ayant un lien de parenté bien marqué avec notre mot maille, et, s'il était possible de créer chez nous une appellation nouvelle, l'expression de maillerie leur correspondrait exactement.
Enfin, et chose curieuse, les Espagnols placés entre les Portugais et les Italiens emploient un terme collectif particulier : puntos. Tout au plus pourrait-on le rapprocher du mot français point et y voir une allusion à la constitution du tissu à mailles. On y pourrait trouver aussi une preuve de communauté des origines de la Bonneterie et de la Dentelle : le point est, en effet, l'élément constitutif de la dentelle, comme la maille est celui du tissu de bonneterie.

Le mot propre pour désigner le tissu à mailles ne nous fait pas défaut cependant : nous avons le mot tricot (2). C'est le terme générique que nous réclamons et que l'usage a sanctionné : nos grand-mères ont fait du tricot; il ne nous arrivera jamais de dire qu'elles ont fait de la bonneterie.

Comment un mot a-t-il remplacé l'autre ? — Dans quelles conditions et à la suite de quelles circonstances la substitution s'est-elle opérée ? Un retour vers le passé va nous l'apprendre.

L'art de tricoter remonte à une époque que l'on ne saurait déterminer, et il est impossible de préciser quand, en quel pays et par qui le tricotage à la main fut pratiqué pour la première fois.

Le tissu tricoté a pour caractéristique d'être produit par l'enchevêtrement de boucles ou mailles, pouvant glisser les unes sur les autres et à la formation desquelles un seul et même fil suffit ; grâce à cette mobilité relative de ses éléments constitutifs, le tissu tricoté est élastique dans tous les sens. Il tient beaucoup du tissu pour filet de pêche; celui-ci, en effet, est également formé de mailles obtenues à l'aide d'un seul et même fil ; mais il a de plus à chaque maille des points d'arrêt ou noeuds, qui font perdre aux mailles la faculté de glisser les unes sur les autres et différencient le tissu à filet du tissu tricoté. De telles analogies permettent de supposer que les deux variétés ont pu exister presque simultanément et bien probablement on ne commettrait pas d'erreur en leur assignant la même époque d'origine. S'il en était ainsi, et quelle que soit la distance qui puisse les séparer, le tissu à filet étant connu dès la plus haute antiquité, le tissu tricoté devrait bénéficier d'une origine aussi reculée et remonter lui-même aux temps les plus anciens.

[…]

Nous avons ainsi la preuve officielle qu'en 1554 on connaissait en France le bas tricoté et que, contrairement à ce qui se passait à la même date en Angleterre où des Acts du Parlement de 1563 mentionnent le hosier ou fabricant de bas et le knee cap maker ou fabricant de bonnets au tricot, les bonnetiers français étaient devenus fabricants de bas ; sans rien ajouter à leur titre, sans le modifier, ils avaient joint peu à peu à leur industrie première du bonnet, du. gant, des mitaines et « autres appartenances, » la fabrication du bas.
Maîtres de cette fabrication et forts de la rigueur des règlements corporatifs, ils entendaient ne plus s'en dessaisir.

[…]

Réunies entre les mêmes mains, dans la même corporation, les deux industries du bonnet et du bas tricotés auraient dû, tout au moins à leurs débuts, se développer parallèlement. La fabrication du bonnet, néanmoins, prit rapidement l'avance sur celle du bas. Mieux que celle-ci, en effet, elle répondait à des besoins immédiats et la grande consommation de ces produits, assurée par leurs bas prix et leur facile production, lui donna de suite un essor considérable ; elle prit immédiatement rang parmi les indus-tries classées de l'époque.

[…]

Rien d'étonnant dès lors à ce que la Bonneterie ou fabrique de bonnets ait été l'industrie caractéristique des articles faits au tricot. Les bonnets furent les premiers objets tricotés, fabriqués industriellement; les bas, les camisoles, ne vinrent que plus tard.

Notre bonneterie actuelle, mal dénommée comme on le voit, n'est donc qu'une branche de l'ancienne bonneterie ou fabrique de bonnets. Celle-ci a, pour ainsi dire, disparu avec l'usage de son principal produit, mais le nom est resté.

Notes de bas de page :


(1) On doit prononcer régulièrement Bonèterie et non Bonn'trie comme l'accepte l'usage.

(2) Littré croit avec Diez que tricoter est pour estricoter, comme pâmer est pour espâmer ; il le fait dériver du mot néerlandais strik, maille. strikken, nouer.

Il en fournit aussi une autre origine. Un arrêt du Conseil, du 7 août 1718, concernant les serges, se réfère en ces termes à des lettres patentes: a le feu Roy... ayant autorisé par ses lettres patentes du mois de mars 1669 des statuts pour les manufactures des villages de Tricot et de Piennes en Picardie " Ainsi, dès le milieu du XVIIe siècle, le village de Tricot (département de l'Oise) avait des manufactures de serges.
Aurait-il fait du tricot et donné son nom au tissu à mailles? Littré pose la question sans la résoudre ; nous n'osons nous prononcer davantage. Nous admettons plus volontiers cette troisième explication du même auteur : les écrits du XVIe siècle mentionnent les « triquoteuses » et cette orthographe fait croire que tricot vient de trique, l'aiguille en bois, employée à cet effet, ayant été nommée triquot ou petite trique.

En tous cas, et quelle que soit l'origine du mot tricot, il n'est que le synonyme d'un mot plus ancien, avec un sens plus large toutefois. Nous verrons plus loin en effet que, dès le XIIIe siècle, le tissu tricoté en laine avait son nom propre; on l'appelait «l'estame. » Celui de tricot ne fut usité que plus tard; il s'appliqua au tissu tricoté en laine, en coton ou en soie.

 
Le tricot et l'industrie de la bonneterie par M. Auguste Mortier  Image Gallica

Le tricot et l'industrie de la bonneterie par M. Auguste Mortier
Image Gallica

 

Qu’est ce qu’un pull Guernesey ?

 
 
Tout comme l’île de Jersey, l’île de Guernesey est proche des côtes normandes. Ces deux îles sont des territoires autonomes, possessions de la Couronne Britannique mais ne font pas pour autant parties du Royaume-Uni. Capture écran - Google Maps - Do…

Tout comme l’île de Jersey, l’île de Guernesey est proche des côtes normandes. Ces deux îles sont des territoires autonomes, possessions de la Couronne Britannique mais ne font pas pour autant parties du Royaume-Uni.
Capture écran -
Google Maps - Données Cartographiques @2021 Google

Un pull Guernesey (ou Gansey, mais aussi “knit-frock” et “Polperro knitfrocks”) est un pull marin vraisemblablement* originaire de l'île de Guernesey, où il a été développé il y a plus de 400 ans.

L'industrie du tricot à Guernesey a commencé au début du 16e siècle, lorsque des licences ont été accordées à l'île de Guernesey par la Couronne Britannique pour importer de la laine d'Angleterre. A cette époque la majorité des tricots produits sont des sous-vêtements et plus particulièrement des collants. La reine Elizabeth I les portait brodées de soie, et l’histoire raconte que la reine Marie Stuart a insisté pour porter une paire de bas de Guernesey avant d’aller à son exécution. Si le pasteur William Lee invente la première machine à tricoter en 1589, celle-ci est uniquement conçue pour la production de bas. Le pull Guernesey étant une maille beaucoup plus grosse, il sera pendant longtemps tricotés à la main.

Le pull Guernesey gagnera en notoriété lorsque le célèbre amiral Nelson le recommanda à la Royal Navy. C’est ainsi qu’en 1857, les soldats de la garnison d'Halifax, en Nouvelle-Écosse, reçurent des Guernseys dans le cadre de leur équipement d'hiver. Certains régiments de la Royal Navy utilisent encore ce type pull aujourd’hui.

Tricoté à la main en une seule pièce, le pull Guernsey est particulièrement adapté au travail des marins qui sont à la merci du vent et de la météo en général. Le pull Guernesey est une pièce très dense et lourde afin d’être non seulement chaude, mais aussi résistante à l'eau et au vent grâce à un tricotage très serré. C’est pour cette raison qu’il fût adopté par de nombreux pêcheurs et leurs familles. Les pulls étaient souvent tricotés par les épouses de ces pêcheurs même s’il n’était pas rare que les hommes tricotent également eux même des pulls. Jusqu’à 80 heures de travail pour tricoter un seul pull. Les modèles de tricot de ces pulls étaient transmis à travers les générations, de manière purement orale et non écrite. Traditionnellement, les Ganseys sont tricotés à partir de laine 5 fils dans une couleur marine profonde, teinte naturellement à partir d'indigo.

 
Photo de portrait d’un marin de Guernsey Image letricoteur.co

Photo de portrait d’un marin de Guernsey
Image letricoteur.co

 

La silhouette des pulls Guernesey est très particulière. Les épaules sont tombantes et le col légèrement montant présente une forme allongée à cause de ses goussets - cf. plus bas. De même, des goussets sont souvent ajoutés sous les bras pour une plus grande facilité de mouvement, très utile pour les marins qui doivent régulièrement lever les bras. Certains modèles de pull Gansey présentent également des fentes sur le bord côte inférieur afin de faciliter mouvements. Le pull se porte près du corps pour éviter que le marin ne s’accroche accidentellement aux différents outils de pêche pendant les longues sorties en mer.

Historiquement, on pourrait distinguer plusieurs catégories de pulls Guernesey selon leur usage : ceux prévu pour l’été, ceux adaptés à la période hivernale et ceux, plus excentriques, qui étaient exclusivement portés le dimanche et les jours fériés. Avant l’avènement des colorants synthétiques à la fin du XIXe siècle, le bleu était obtenu en utilisant l'indigo naturel, un extrait de plante importé d'Inde et que l’on connaît tous aujourd’hui grâce au denim. Les pulls d’été étaient quant à eux parfois gris pâle ou fauve. Le poids des pulls ganseys fabriqués variaient également selon la saison. En hiver les pulls étaient tricotés avec un cinq fil et l’été dans un fil, deux fils, trois fils, ou quatre fils.

Pour trouver plus de photos d'époque, on vous conseille de regarder le travail de Francis Meadow Sutcliffe. C’est un photographe anglais connu pour ses clichés pris à Whitby, en Angleterre, à la fin de l'ère victorienne et au début du 20e siècle.

Fait intéressant, les pulls Guernesey sont unisexes et le devant et le derrières sont identiques. Ils étaient tricotés à l'identique afin de pouvoir être inversés en cas d'usure excessive au niveau des coudes ou ailleurs. Certaines parties des pulls étaient même démaillées et réparées au besoin. Cela signifie aussi que la couleur indigo des pulls pouvait varier énormément à mesure que certaines parties vieillissaient et que d’autres étaient remplacées. 

Chaque pull Guernesey présente un motif qui raconte une histoire. Certains sont basés sur la météo, d’autres font écho aux formes faites par les vagues, la grêle les éclairs...ou encore à la pêche, aux cordes…Dans le Livre de Gladys Thompson,“Patterns for Guernseys, Jerseys & Arans” on apprend même qu’il existe un motif «mariage lines» qui représente les hauts et les bas de la vie de couple.

Chaque motif était souvent propre à une famille de pêcheurs ou à un village de pêcheurs. Les initiales étaient aussi parfois ajoutées afin d'aider à identifier un corps récupéré du mer suite à la la perte d'un bateau, événement qui était assez fréquent.*

Livre de Gladys Thompson,“Patterns for Guernseys, Jerseys & Arans” Image amazon.fr

Livre de Gladys Thompson,Patterns for Guernseys, Jerseys & Arans”
Image amazon.fr

De nos jours les modèles les plus courants de pulls Guernesey sont : Whitby, Filey, Staithes, Channel Islands, Scarborough…Mais le plus simple et le plus connu est sans doute le Channel Island Guernsey. On le reconnaît grâce à ses deux colonnes en point mousse sur la poitrine, son col côtelé en forme de bateau, le point 2x2 qui ressemble à une corde au niveau des emmanchures, la présence de goussets, les bords côtes des poignets très longs et serrés pour éviter que l’eau ne pénètre et les manches légèrement plus courtes pour la même raison.

Pull Guernesey motif Channel Islands

Pull Guernesey motif Channel Islands

La flèche rose indique le sens de tricotage lorsque les pulls étaient tricotés à la main.
Concernant les flèches vertes :

  1. Ce qu’on appelle un gousset, une pièce (ici en maille) située aux aisselles qui facilite les mouvements

  2. Point mousse (garter Stitch)

  3. Fente sur le côté pour faciliter les mouvements

  4. Point mousse (garter Stitch)

  5. Côtes 2x2 qui représente les cordes des bateaux

  6. On ne le voit pas très bien sur cette photo, mais il y a un gousset similaire à celui présent sous les aisselles

 

Où trouver des pulls GUERNSEY ?

La tradition des pulls Guernesey se perpétue bien qu’ils soient à présent principalement tricotés via des machines. On recommande 3 marques :

  • Le Tricoteur Guernsey

  • Guernsey Woollens

  • Channel Jumper

Elles tricotent toutes les 3 leurs pulls sur l’île de Guernsey dans les règles de l’art.

Quelques exemples de pulls Guernsey modèle Channel Islands provenant de la marque Le Tricoteur.
On a volontairement mis un petit intrus dans les photos ci-dessous, saurez-vous le retrouver ?

100% laine peignée.

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Dernière suggestion, la marque Flamborough Marine propose des tricots Guernesey réalisés entièrement à la main. A partir de 400£.


*Comme expliqué dans cet article, les preuves ne sont pas établies, les pulls Ganseys pourraient initialement ne pas être originaires de Guernesey. Il en va de même sur l’ajout d’initiales afin d'aider à identifier un corps récupéré en mer suite à la la perte d'un bateau. Cela relève sans doute plus du mythe que de la réalité. Voir notamment les travaux de Siún Carden sur ce sujet.

 

Un Cardigan Cowichan c'est quoi ?

 
 

A l’image des pulls Aran et Fair Isle, les pulls Cowichan, bien que relativement méconnus en Europe, ont une longue histoire parmi les pulls tricotés à la main.

Comment reconnaître un Cardigan Cowichan ?

Le tricot Cowichan est une forme de tricot caractéristique des Cowichans, un peuple salish de la côte vivant en Colombie-Britannique au Canada. Les cardigans Cowichan sont souvent reconnaissables grâce à leurs motifs d’animaux typiques du Canada, l’aigle, le renne, l’ours ou via des formes géométriques répétées à la taille et aux épaules. L’autre signe distinctif concerne le col châle.
Tous les pulls Cowichan sont tricotés en une seule pièce tubulaire à la main à partir d’un fil filé manuellement. Les mailles sont grosses et épaisses.

Un chandail Cowichan dure pendant des années s'il est correctement entretenu. Les huiles naturelles de la laine (Lanoline) ne sont pas enlevées pour que le tricot puisse conserver des propriétés de résistance à l’eau. Traditionnellement, les fibres utilisées ne sont également pas teintes, les seules couleurs utilisées sont celles de la laine que l’on retrouve à l’état naturel : blanche, grise, brune ou noire.

[…] le tricot Cowichan se distingue parce qu’il combine le tissage traditionnel des Salish de la côte et les techniques de tricot européennes. La spécialiste en textiles Priscilla Gibson-Roberts affirme que les femmes et les filles Salish, lorsqu’on leur a enseigné le tricot, n’étaient pas impressionnées par les motifs européens. Elles auraient donc intégré les motifs traditionnels de leur région à leur ouvrage. Certains motifs bicolores tissés dans les couvertures traditionnelles se retrouvent encore aujourd’hui dans les vêtements cowichan.

Regan Shrumm, thecanadianencyclopedia.ca, 22 octobre 2018

Authenticité

Dans les années 70 les tribus Cowichan créent une étiquette « Genuine Cowichan » pour authentifier leurs produits face à la croissance de tricots Cowichan fabriqués sur machines à partir de fibres non naturelles.

Où trouver des cardigan Cowichan ?

Une marque canadienne est connue mondialement pour ses cardigans Cowichan : Kanata. Fondée en 1979, leurs pulls en laine sont toujours fabriqués à la main au Canada.

Autre marque reconnue : Canadian Sweater.

Cardigan Kanata tricoté à la main, laine 6 fils Image nomanwalksalone.com

Cardigan Kanata tricoté à la main, laine 6 fils
Image nomanwalksalone.com

Motif Cowichan Image nomanwalksalone.com

Motif Cowichan
Image nomanwalksalone.com

Fermeture éclair Talon et col châle Image nomanwalksalone.com

Fermeture éclair Talon et col châle
Image nomanwalksalone.com

Entièrement tricoté à la main en Colombie-Britannique, Canada Image nomanwalksalone.com

Entièrement tricoté à la main en Colombie-Britannique, Canada
Image nomanwalksalone.com

 

Organic Garden - Chaussettes Garabou

 
 

Chaussettes Garabou Organic Garden

Les chaussettes Garabou sont fabriquées à partir de déchets en coton biologique et sont soigneusement tricotées à l'aide d’un fil obtenu sur des machines à filer dites “Garabo” qui ont été développées au Japon pendant la période Meiji. Il est résulte des chaussettes épaisses et irrégulières.

Cotton 95%, Nylon 3%, Polyurethane 2%.  Made in Japan Image MakieClothier.com

Cotton 95%, Nylon 3%, Polyurethane 2%.
Made in Japan
Image MakieClothier.com

Image MakieClothier.com

Image MakieClothier.com

Image MakieClothier.com

Image MakieClothier.com

La machine à filer Garabo (de type throstle spinning) a été développée par Tacchi Gaun (1842-1900) en 1873. Elle fût appelée "Garabo" en référence au son émis lors de sa mise en marche - un mouvement de rotation. Au cours du siècle dernier, le nombre de machines à filer Garabo a fortement diminué. Il n'y reste plus que quelques machines dans tout le Japon, principalement au sein de la préfecture d'Aichi. D'autres sont parties rejoindre les collections de musées, comme ci-dessous au Toyota Commemorative Museum of Industry and Technology.
Avec sa disparition progressive, c’est aussi tout un savoir-faire qui tend à disparaître. La main d’oeuvre qualifiée pour ce type de machine se fait rare, et c’est aussi ce qui rend ce fil si exceptionnel.

Une usine de la ville d'Okazaki , dans la préfecture d'Aichi, qui exploite cinq machines à filer Garabo. Photo datant de 1937. Image Wikipedia

Une usine de la ville d'Okazaki , dans la préfecture d'Aichi, qui exploite cinq machines à filer Garabo. Photo datant de 1937.
Image Wikipedia

Les chaussettes Organic Garden sont tricotées chez Yamaya Co., Ltd dans la préfecture de Nara. Il s’agit de l’une des marques en propre de l’usine avec Hoffmann.
Organic Garden a été créée en 1994 par cinq usines textiles (dont Yamaya) de la préfecture de Nara qui se sont réunies et ont commencé sous la forme de la coopérative NS. Le nom NS est dérivé de Nara, fibre (Seni) et Natural Style. Yamaya a pris la direction de Organic Garden en 2007.

Image siki-naramachi.com

Image siki-naramachi.com

Image siki-naramachi.com

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Image siki-naramachi.com

Image siki-naramachi.com

 

Inverallan x Flâneurs

 
 

Inverallan est une marque écossaise née dans les années 70 spécialisée dans le tricot main et connue pour ses pulls Aran. Basée à Alloa, au centre de l'Écosse, la marque fabrique aujourd’hui principalement en Inde. Cet article du journal scotsman.com résume bien les tenants et les aboutissants de ce choix.
La collection réalisée en collaboration avec le magasin rennais Flâneurs est composée de deux types de pulls : l’un en laine vierge Shetland et l’autre en laine Bluefaced Leceister.

PULLS EN LAINE SHETLAND

Pour cette collaboration Flâneurs ont choisi de travailler avec la filature Gardiner établie depuis 1896 dans la ville de Huddersfield, dans le Yorkshire de l'ouest au Royaume-Uni. La laine shetland est une laine rustique mais qui tient très bien dans le temps.
Les pulls sont 100% laine et comme précisé dans la fiche produit de la marque, ils sont tricotés machine, mais finis aiguille, c’est à dire que les extrémités des pulls sont finies à la main (manches, col et partie basse du pull).
La coupe a également légèrement été revue pour être plus moderne : le juste milieu entre trop ample et trop proche du corps.

Inverallan X Flâneurs Image flaneurs.net

Inverallan X Flâneurs
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Inverallan X Flâneurs Image flaneurs.net

Inverallan X Flâneurs
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Inverallan X Flâneurs Image flaneurs.net

Inverallan X Flâneurs
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Inverallan X Flâneurs
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Inverallan X Flâneurs Image flaneurs.net

Inverallan X Flâneurs
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Inverallan X Flâneurs Image flaneurs.net

Inverallan X Flâneurs
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PULLS EN LAINE Bluefaced Leceister

Cette deuxième gamme de pulls utilise de la laine de Blueface Leicester écossais, une sorte de cousin du mouton mérinos français. Originaire d'Angleterre, il donne une laine chaude et assez douce. Comme précédemment, les pulls sont tricotés machine, mais finis aiguille, c’est à dire que les extrémités des pulls sont finies à la main (manches, col et partie basse du pull).

Inverallan X Flâneurs Image flaneurs.net

Inverallan X Flâneurs
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Inverallan X Flâneurs Image flaneurs.net

Inverallan X Flâneurs
Image flaneurs.net

Inverallan X Flâneurs Image flaneurs.net

Inverallan X Flâneurs
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Motif ARGYLE

 
 

Un motif argyle est un dessin composé de losanges. Il est historiquement associé à un tartan du clan Campbell et est célébré annuellement le 8 janvier depuis 2008, lors de la journée nationale de l'Argyle.
Ce motif qui est très souvent utilisé pour des pulls et des chaussettes, a beaucoup été popularisé au XXe siècle par la marque écossaise Pringle of Scotland. Adopté par le duc de Windsor, il fut très vite à la mode au début des années 1920. Moins en vogue ces dernières décennies, il n’en reste pas moins que ce motif est un véritable icône du patrimoine britannique de la maille.

Un motif en passe de redevenir cool d’ici quelques saisons ?

Pull en laine - Motif Argyle

Pull en laine - Motif Argyle

Pringle of Scotland Fabriqué en Écosse 100% cachemire Jauge 12

Pringle of Scotland
Fabriqué en Écosse
100% cachemire
Jauge 12

 

Freight Store - Chaussettes en Alpaga

 
 

Freight HHG est une boutique anglaise d'articles homewear et textiles, située dans la ville de Lewes au sud de l’Angleterre. Fondée en 2014 par Helene et Adele Adamczewski, une mère et sa fille qui apprécient toutes deux les produits simples et bien faits.
Tous les produits de leur marque en propre sont fabriqués au Royaume-Uni et notamment leurs chaussettes en Alpaga.
Deux versions sont disponibles à la vente : avec une voûte plantaire en jersey bouclettes pour plus de confort (20£), ou sans (19£). A noter que les coloris neutres (blanc, marron, gris) ne sont pas teints. Dans ce cas la couleur correspond à la couleur naturelle de la laine des alpagas sélectionnés.
La marque distribue également de très beaux accessoires en maille ainsi que des pulls.

Pour visiter le site, c’est par ici.

75% alpaga non teint 25% nylon

75% alpaga non teint 25% nylon

82% alpaga 18% nylon

82% alpaga 18% nylon

Écharpe et pull  : mélange de 95% laine d'agneau britannique et 5% cachemire

Écharpe et pull : mélange de 95% laine d'agneau britannique et 5% cachemire

100% laine d'agneau britannique

100% laine d'agneau britannique

75% alpaga non teint 25% nylon

75% alpaga non teint 25% nylon

82% alpaga 18% nylon

82% alpaga 18% nylon

82% alpaga 18% nylon

82% alpaga 18% nylon

Écharpe et pull : mélange de 95% laine d'agneau britannique et 5% cachemire

Écharpe et pull : mélange de 95% laine d'agneau britannique et 5% cachemire

 

Cardigan Col Châle - Shawl Collar Cardigan

 
 

WILLIAM LOCKIE

Fondé en 1874, William Lockie est l’un des plus anciens fabricants de tricots du Royaume-Uni. Si un tel patrimoine peut laisser craindre à une coupe d’un autre temps, il n’en est rien pour cette collaboration avec l’un des meilleurs e-shop menswear au monde : Frans Boone Store.

Made in Hawick, Écosse
100% Cachemire
4Ply(4 fils)

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COLHAYS

Colhays est une marque contemporaine de maille haut de gamme. Tous leurs vêtements sont tricotés en Écosse dans de très belles matières.

Made in Hawick, Écosse
100% superfine lambswool de chez Todd & Duncan's (gamme Lamaine)
6Ply(6 fils) en jauge 3
1.2kg de laine
Boutons en corne

SCOTT & CHARTERS

Scott & Charters fait partie des plus belles entreprises de knitwear installées à Hawick avec Barrie, Johnstons of Elgin et William Lockie.
Elle appartient à Begg & Co depuis novembre 2020.

Fil 2/15 x 3 en 100% lambswool
Made in Hawick, Scotland
Boutons en corne

Cardigans disponibles sur No Man Walks Alone.

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BEGG & CO

Alex Begg fut l’un des premiers fabricant d’écharpes haut-de-gamme à avoir lancé en 2012 sa marque en propre avec succès. Begg x Co va aujourd’hui plus loin en rachetant Scott & Charters, l’une des plus belles entreprises de knitwear installées à Hawick en Ecosse.

100% Cashmere
Made In Scotland
8 Ply ( 8 Fils)

DRAKE’S LONDON

Drake’s propose depuis plusieurs années des cardigans à col châle en Lambswool (laine d’agneau) et en Cachemire.

Made in Scotland
4-ply pour le 100% cachemire
Boutons recouverts de cuir

CRIMSON-CASHMERE

Crimson-Cashmere est une boutique parisienne qui propose essentiellement des vêtements en cachemire pour femme.
Exception faite pour leur cardigans col châle qui sont mixtes.


12 Ply (12 fils) 100% Cashmere
Made in Scotland

 

Robert Mackie of Scotland

 

Fondé en 1845, Robert Mackie of Scotland est un fabricant écossais d'accessoires haut de gamme situé à Stewarton dans le comté de Ayrshire en Écosse.
L'histoire de la fabrication de bonnets (Bonnet au sens du bonnet “Balmoral” écossais) à Stewarton remonte à la fin du 16ème siècle. Tricotés entièrement à la main, vous pouvez retrouver des exemples de ces premiers bonnets au Musée de Stewarton.
La révolution industrielle bouleversera la donne et bientôt tous les bonnets seront fabriqués à l’aide de machines. Robert Mackie & sons fait partie de l’un de ses fabricants d'origine. C’est également aujourd’hui le seul fabricant écossais dans le monde des deux bonnets traditionnels écossais, le Glengarry et le Balmoral, soit les premiers couvre-chefs des régiments de l’armée écossaise. Aujourd’hui encore la marque fournit la plupart des joueurs de cornemuses écossais.

Glengarry Photo : Robert Mackie

Glengarry
Photo : Robert Mackie

Balmoral Photo : Robert Mackie

Balmoral
Photo : Robert Mackie

Les bonnets Balmoral, Glengarry et Beret Tams durent toute une vie s’ils sont bien entretenus. Nettoyage à sec uniquement.

PRODUCTION

Hormis le fil, Robert Mackie réalise toutes les étapes de production dans son usine de Stewarton. Au cours de ses 175 ans d’existence, Robert Mackie a acquis une solide expérience dans le tricotage. Elle travaille uniquement des fibres naturelles, très souvent de la laine de type Donegal, Geelong, Mérinos ou Shetland.

MATIERES

Robert Mackie source sa matière première principalement chez des filateurs européens. Leur fil le plus courant est un 2/17s (numéro métrique exprimant sa finesse) en 100% laine d'agneau de chez Z Hinchliffe, un filateur britannique avec lequel travaille de nombreux ateliers écossais dont William Lockie. Robert Mackie précise également qu’ils travaillent avec d’autres filateurs tel que Knoll (spécialiste de laine shetland, la référence étant leur gamme Supersoft Shetland), Lanecardte, Papi Fabio, Schoeller, Sesia, Shepley ou encore le filateur italien Zegna Baruffa.

PARC MACHINE

S’ils sont principalement connus pour leurs bonnets, Robert Mackie fabrique également des chapeaux, des écharpes et des gants. L’atelier d’une soixantaine de personnes est donc équipé à la fois pour produire des bonnets mais aussi d’autres accessoires.
On retrouve :

  • GANTS : Machines électroniques Shima Seiki

  • BONNETS et ECHARPES : Machines rectilignes à double fontures de chez STOLL, jauge 3.5 à 12

  • ECHARPES : machines circulaires jauge 6

  • ECHARPES : machine chaîne jauge 7

  • BERETS : Romatex béret machines

Sans oublier les remailleuses, les formes en bois pour les chapeaux, les tables de repassage pour fixer la matière, les machines à laver…ou encore une “pom-pom” machine pour créer les pompons des bonnets.

Remaillage manuel Photo Reuben Paris pour Robert Mackie

Remaillage manuel
Photo Reuben Paris pour Robert Mackie

On aperçoit les machines circulaires Photo Reuben Paris pour Robert Mackie

On aperçoit les machines circulaires
Photo Reuben Paris pour Robert Mackie

Machine de formage des gants Photo Reuben Paris pour Robert Mackie

Machine de formage des gants
Photo Reuben Paris pour Robert Mackie

Réalisation d’un chapeau Photo Reuben Paris pour Robert Mackie

Réalisation d’un chapeau
Photo Reuben Paris pour Robert Mackie

Bobines de fil Photo Reuben Paris pour Robert Mackie

Bobines de fil
Photo Reuben Paris pour Robert Mackie

Dans l’atelier de Robert Mackie - Les machines électroniques STOLL  Capture d’écran, novembre 2020 - Robert Mackie of Scotland par Zero Waste Scotland

Dans l’atelier de Robert Mackie - Les machines électroniques STOLL
Capture d’écran, novembre 2020 - Robert Mackie of Scotland par Zero Waste Scotland

Bobines de fil Photo Reuben Paris pour Robert Mackie

Bobines de fil
Photo Reuben Paris pour Robert Mackie

Exemple de machine à créer les pompons de bonnets  Capture écran novembre 2020 - Pom pom making machine

Exemple de machine à créer les pompons de bonnets
Capture écran novembre 2020 - Pom pom making machine

 

COLLECTIONS

Les bonnets sont très bien distribués en France. Le liste des stockists est disponible ici.

En ligne on retrouve une très bonne sélection sur le site de Royal Cheese.
Les écharpes sont plus difficiles à trouver mais encore une fois Royal Cheese en distribue une sélection.

75% Laine 25% Angora Photo Royalcheese.com

75% Laine 25% Angora
Photo Royalcheese.com

100% Laine Photo Royalcheese.com

100% Laine
Photo Royalcheese.com

Donegal Hat - 100% Laine Photo Royalcheese.com

Donegal Hat - 100% Laine
Photo Royalcheese.com

75% Laine 25% Angora Photo Royalcheese.com

75% Laine 25% Angora
Photo Royalcheese.com

100% Laine Photo Royalcheese.com

100% Laine
Photo Royalcheese.com

Donegal Hat - 100% Laine Photo Royalcheese.com

Donegal Hat - 100% Laine
Photo Royalcheese.com

Outre sa marque en propre, Robert Mackie travaille également avec bon nombre de marques internationales. On pourrait citer Norse Project, Canada Gosse, Margaret Howell, Drake’s London ou Agnès B.

Bonnet Marta Brushed réalisé par Robert Mackie  Capture d’écran 2020 - www.norseprojects.com

Bonnet Marta Brushed réalisé par Robert Mackie
Capture d’écran 2020 - www.norseprojects.com


Norse Project - Birnir Fairisle

 
 

Pour faire suite à l’article Un pull Fair Isle c’est quoi ?, ci-dessous quelques exemples de pulls Fair Isle que Norse Project reconduit chaque saison.
Ils sont tous fabriqués en Écosse, en tricots tubulaires et composés de 100% laine d'agneau écossaise.

Note : tous les pulls Birnir Fairisle sont déjà sold out sur les principaux sites de vente en ligne.

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Autre produit intéressant, leurs bonnets en pure laine du Royaume-Uni tricotés chez Robert Mackie, l’un des meilleurs spécialiste en la matière. Ils sont légèrement brossés pour gagner en douceur et en confort.

Bonnet Marta Brushed

Bonnet Marta Brushed

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Mr Porter propose un bonnet similaire tricoté au Royaume-Uni également.

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Machines Bentley Cotton

 
 

Quel est le point commun entre Johnstons of Elgin, Barrie, Scott & Charters, William Lockie ou encore John Smedley ? Ils ont tous au moins une machine Straight Bar Frame, aussi appelée Cotton Machine du nom de son inventeur anglais William Cotton.

Histoire

La Cotton Machine est une machine à tricoter née à la suite de plusieurs brevets déposés par William Cotton entre 1846 et 1864 à Loughborough dans le comté de Leicestershire. Elle est à l’époque un véritable tournant puisque son fonctionnement automatique permet l’essor d’une industrie de masse au dépend d’une industrie “artisanale” à forte concentration de main d’œuvre. Une production à grande échelle de tricots désormais possible grâce à la puissance de la vapeur exploitée par la Cotton Machine.
Plusieurs sociétés ont fabriqué des Cotton Machines, dont la célèbre William Cotton Ltd du groupe Bentley. Elles ont massivement été utilisées pour produire des bas jusqu’à ce qu’une entreprise italienne introduisit la fabrication de bas via des machines à tricoter circulaires. Des bas réalisés en nylon beaucoup moins cher que leurs concurrents fully-fashion. Au même moment la mode passe des bas aux collants qui couvrent les jambes jusqu'à la taille. Cela signe la fin de l’utilisation des Cotton Machines pour produire des bas. En parallèle la mode des sous-vêtements décline. A partir de 1920 les Cotton Machines sont alors majoritairement utilisées pour produire des pulls et des cardigans afin de répondre à une nouvelle demande.
Bien que modernisée jusque dans les années 60 avec l’intégration de la programmation par ordinateur, son utilisation a peu à peu décliné au profit de machines circulaires ou de machines rectilignes électroniques à double fonture type Shima Seiki.
Elles ont néanmoins été conservées dans un certain nombre d’ateliers haut-de-gamme du fait de leur tricotage tout en douceur et de leur bonne productivité.

Caractéristiques

Ces métiers à tricoter rectilignes permettent la fabrication de bas, de pull-overs, de pantalons jersey…en Fully-fashioned. Cela signifie que les pièces de tricots (le devant d’un pull, les manches, le dos) sont tricotés dans la forme et la dimension souhaitée via des diminutions/augmentations. Un procédé qui évite de gaspiller du fil et réduit le nombre d’opérations. Etant composées d’un seul lit d’aiguilles, elles ne permettent cependant pas de réaliser des points de tricots complexes.
Ces machines possèdent par ailleurs plusieurs têtes, chacune produisant un article identique. A titre d’exemple, les machines utilisées (certaines datant de 1890) par John Smedley peuvent tricoter jusqu’à 12 pièces en même temps. Elles sont donc extrêmement lourdes, de l’ordre d’une dizaines de tonnes, et très longues. 23 mètres pour celles de John Smedley.

Une Cotton Machine dans un atelier écossais Alex Martin via jenniferkent.com

Une Cotton Machine dans un atelier écossais
Alex Martin via jenniferkent.com

En France, une seule entreprise possède encore ce type de machine : B.Solfin. Vous pouvez suivre leurs actualités via Intagram. Basée en Vendée et en Normandie, B.Solfin produit des tricots depuis plus de 85 ans. Nous avons pu leur poser quelques questions concernant leur parc machines.

Quand avez-vous acquis vos machines Bentley Cotton ?
Les différentes machines Cotton datent des années 60-70.

Quel type de pièces peut-y-on tricoter dessus ?
Nous pouvons tricoter sur ces machines uniquement de la maille jersey en "fully fashion", c'est à dire entièrement en forme il y a très peu de déchets de matière.
Sur ces métiers sont tricotés nos essentiels pour la femme (références 6615, 6815 et 690) et tous nos pulls homme en jersey (références 600, 615, 628 et 765).

En quelle jauge ?
Nous possédons quatre métiers jauge 21 anglaise (équivalent à la jauge 12) et deux métiers jauges 15 (équivalent à la jauge 8).

Avec quels points de tricot ?
Uniquement du point jersey.

Pourquoi continuer à utiliser ce type de machines ? Quels sont les avantages ?
Ces machines permettent de tricoter une maille jersey plus régulière que sur d'autres machines et de grosses quantités.
Effectivement nous travaillons sur 16 têtes simultanément ce qui nous permet de tricoter 16 pulls en même temps.

Les machines Bentley Cotton de B.Solfin

Les machines Bentley Cotton de B.Solfin

Les machines Bentley Cotton de B.Solfin

Les machines Bentley Cotton de B.Solfin

Pour en savoir plus sur les machines Bentley Cotton, nous conseillons la lecture de Cotton's of Loughborough: "Looking Back in Time" par Dennis Powdrill disponible ici.

 

Pitti Filati à Florence : le salon incontournable de la maille

 
 

On parle souvent du Pitti Uomo, le rendez-vous international et biannuel (janvier & juin) des acheteurs de mode masculine du monde entier.
Mais quid du Pitti Filati ?
Si vous avez écouté notre podcast avec Mes Chaussettes Rouges, vous savez que ce salon intervient en amont de la filière. Un long travail de sourcing matières, couleurs ou de textures est effectué lors de la création d’une collection.
Le Pitti Filati est un peu l’équivalent de Première Vision pour la maille, l’endroit qui regroupe une partie des meilleurs fabricants de fils.

Quelques exemples de filateurs - à titre indicatif et très loin d’être exhaustif. On précise également que le salon n’est pas organisé par matière, il est rare qu’un filateur ne travaille qu’une seule matière.

Cachemire
Loro Piana
Todd & Ducan
Cariaggi Fine Yarns Collection

Laine Shetland
Knoll Yarn
J.C Rennie

Laine Mérinos
Sato Seni
Zegna Baruffa | Botto Poala

Mohair
Illaria
Sesia

Ce n’est pas un hasard si l’on retrouve également sur ce salon les deux plus gros fabricants - pour le marché européen - de machines rectilignes, Shima Seiki et Stoll.
En effet, les fils sélectionnés lors de ce salon serviront majoritairement à alimenter ce type de machine.

 
pitti filati
 
 

Scott & Charters

 
 

Scott & Charters fait partie des plus belles entreprises de knitwear installées à Hawick avec Barrie, Johnstons of Elgin et William Lockie.
Cette entreprise familiale de tricots a été créée en 1955. En 2015, Robert Charters, la troisième génération à diriger l'entreprise, approche de la retraite et cherche une solution pour la suite de l'entreprise. C’est finalement l’un des clients qui produit chez Scott & Charters, l’entreprise William & Son, qui décide de racheter l’entreprise détenue alors par le groupe WRA. L’objectif est alors double pour William & Son : sécuriser l’approvisionnement de son entreprise et aider à faire perdurer ce savoir-faire britannique dans la maille haut de gamme.*

*Mise à jour 24 novembre 2020 : L’entreprise vient d’être rachetée par Begg x Co

USINE

Une nouvelle usine a été construite récemment - la première à Hawick depuis 50 ans. Elle produit toute la maille de William & Son tout en continuant à fabriquer pour d'autres marques et sa marque en propre. L’entreprise compte actuellement plus de 39 personnes.

L’usine historique de Scott & Charters à Hawick, Fairhurst Drive Capture d’écran Novembre 2020 - Google Street View Août 2010

L’usine historique de Scott & Charters à Hawick, Fairhurst Drive
Capture d’écran Novembre 2020 - Google Street View Août 2010

La nouvelle usine juste à côté du bâtiment historique Photo thehawickpaper.co.uk

La nouvelle usine juste à côté du bâtiment historique
Photo thehawickpaper.co.uk

En terme de machines, tout comme Johnstons of Elgin ou John Smedley, l’usine est équipée de vieux métiers Bentley Cotton qui permettent la fabrication de pulls et autres articles en diminués, "Fully-fashioned". Les articles sont ensuite remaillés grâce à des remailleuses électriques qui nécessitent un personnel très qualifié.
Dans la nouvelle usine, Scott & Charters dispose, en complément, des installations plus modernes et notamment des machines à tricoter rectiligne japonaise de chez Shima Seiki.

Machines Bentley Cotton - Jauge 21 Photo madeinhawick.com

Machines Bentley Cotton - Jauge 21
Photo madeinhawick.com

Collection

Les fils de cachemire et de Geelong de Scott & Charters proviennent principalement du filateur écossais Todd & Duncan, un des plus réputé du monde. Comme le rappelle le directeur de Scott & Charters dans un article du Telegraph.co.uk, si le cachemire écossais n’est peut ne pas être aussi doux au premier contact qu’un cachemire d’Italie ou de Chine, il le devient avec le temps. Une raison à cela : avec le temps les fibres commencent à se relâcher, à se mélanger et aussi à se casser. Ainsi un cachemire excessivement doux à l’achat est également a priori plus fragile.

Our cashmere improves the longer you have it, like a good Scotch whisky
— Malcolm Grant - Telegraph.co.uk | The luxury fibre: how cashmere is manufactured, 2018
There are 30-plus operations that go into making a cashmere sweater. Years of experience and skills go into making each garment. We don’t set out to just make a cashmere sweater; we set out to make the very best cashmere sweater we can.
— Malcolm Grant - Telegraph.co.uk | The luxury fibre: how cashmere is manufactured, 2018

La collection de Scott & Charters est disponible via Fransboonestore ou NoManWalksAlone.

SCOTT AND CHARTERS X FRANS BOONE CREW NECK CASHMERE COTTON

SCOTT AND CHARTERS X FRANS BOONE CREW NECK CASHMERE COTTON

SCOTT AND CHARTERS X FRANS BOONE CREW NECK CASHMERE COTTON

SCOTT AND CHARTERS X FRANS BOONE CREW NECK CASHMERE COTTON

Shawl collar lambswool cardigan jacket

Shawl collar lambswool cardigan jacket

Pure cashmere ribbed watch cap

Pure cashmere ribbed watch cap

SCOTT AND CHARTERS X FRANS BOONE CREW NECK CASHMERE COTTON

SCOTT AND CHARTERS X FRANS BOONE CREW NECK CASHMERE COTTON

SCOTT AND CHARTERS X FRANS BOONE CREW NECK CASHMERE COTTON

SCOTT AND CHARTERS X FRANS BOONE CREW NECK CASHMERE COTTON

Pure cashmere cable crewneck sweater

Pure cashmere cable crewneck sweater

Pure cashmere ribbed watch cap

Pure cashmere ribbed watch cap

 

Un pull en tricotage intégral, c'est quoi ?

 
 

Le tricotage “standard” consiste à tricoter un devant, un derrière, des manches, un col…puis à assembler le tout. Le tricotage intégral, ou tricotage en 3D (technologie Wholegarment chez Shima Seiki) permet de tricoter un pull directement dans sa totalité.
Les opérations de confection qui représentent jusqu’à 40% du prix d’un pull sont donc peu ou pas nécessaires. C’est ce qui rend cette technologie intéressante en terme économique et ouvre la voie à une certaine forme de relocalisation dans les pays occidentaux. C’est une vraie différence par rapport au chaîne et trame qui nécessite un temps de confection - et donc de main d’œuvre - très important.
En sortie de machine le pull ainsi obtenu ne présente aucune couture, il est dit seamless.
Les trois fabricants de machines à offrir ce type de fonctionnalité sont Stoll (Allemagne), Shima Seiki (Japon) et Steiger (Suisse).

Une technologie qui a des limitations : il n’y a pas le même éventail de possibilités qu’offrent les machines plus “standards”. Notamment sur le nombre de fils, les formes, le type de point de maille…en résumé les constructions complexes ne pas toujours faciles à exécuter sur des machines de tricotage intégral - tout du moins à l’heure actuelle.

Quelques exemples de réalisations en tricotage intégral.


Un pull en cachemire de chez Johnstons Of Elgin.
Leurs pulls sont tricotés sur des machines Shima Seiki, d’où la référence à la technologie Wholegarment dans la description produit.

ICI

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Le bas associé, lui aussi réalisé en tricot intégral.

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Autre exemple chez Officine Générale. Un pull en Superfine Geelong tricoté en Italie.

ICI

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Dernier exemple incontournable : Uniqlo.
La marque japonaise s’est associée en 2016 avec Shima Seiki pour créer l’Innovation Factory dans la préfecture de Wakayama, un parc de machines Shima Seiki MACH2XS, afin d’alimenter le groupe Fast Retailing avec les mailles les plus innovantes.
Pour cette saison AH2020 quelques pièces femme sont en Wholegarment.

ICI

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