Stone Island x Diemme
/La marque italienne Diemme collabore à nouveau avec Stone Island cette saison. L’occasion de relire notre article sur Diemme.
La marque italienne Diemme collabore à nouveau avec Stone Island cette saison. L’occasion de relire notre article sur Diemme.
Parks : la deuxième boutique choisie par Mathieu, alias @BestShopsInTown, pour compléter notre City Guide Parisien. Une visite était prévue en fin du mois d’Octobre…mais c’était sans compter sur le confinement. On a donc demandé à Mathieu de puiser dans ses souvenirs et dans ses archives photos pour vous présenter la boutique. Et petit bonus : une interview de son fondateur Jumpei SEKI.
Texte : Mathieu @BestShopsIntown
Photos : Mathieu @BestShopsInTown
Pour continuer la série sur les machines à tricoter manuelles, on va vous présenter 6 marques qui utilisent encore ce type de machines pour tricoter leurs produits.
Les machines à tricoter manuelles ne sont donc pas que des dinosaures de musées. Bien au contraire, elles vivent toujours et sont mêmes utilisées quotidiennement par des techniciens qualifiés. Des machines qui font peu de bruit et qui ne consomment pas de courant, seulement un peu d’huile de coude.
On commence par stoffa, une marque New-Yorkaise dont on apprécie beaucoup l’univers visuel.
Leurs tricots 100% cachemire - le fil provient de chez Piacenza, un filateur reconnu pour son cachemire d’exception - sont tous réalisés sur des machines manuelles dans un atelier italien. L’avantage ? Stoffa met en avant la souplesse de cette méthode : elle évite de trop stresser la matière.
Deuxième exemple : Tender.
Une partie de leur maille est réalisée sur des machines manuelles. En particulier la grosse maille et certains accessoires.
On pense par exemple à ce bonnet dont le motif correspond à la traduction visuelle de la mélodie de l’un des sept titres de l’album The Low End Theory par A Tribe Called Quest. Ce bonnet a été tricoté sur une machine jacquard à cartes perforés. Pour parvenir au résultat escompté ils ont travaillé avec un ingénieur du son afin d’imaginer un programme qui convertit les pistes d'un disque vinyle en dessins de tricot.
Tous leurs pulls - de la grosse jauge - sont réalisés sur des machines manuelles par un tricoteur fondé il y a 100 ans. L'un des derniers fabricants de ce type en Grande-Bretagne. C'est lent, mais le résultat est beau.
On a récemment écrit un article sur cette marque Japonaise. Certains de leurs tricots sont réalisés sur ce type de machines manuelles de chez Shima Seiki.
Là encore, comme précisé dans notre dernier article sur Laurence J.Smith, leurs pulls sont tricotés sur des machines actionnées à la main par des artisans qualifiés à la maison dans les îles Shetland. De manière similaire à ce qui se fait pour le Harris Tweed.
Pour terminer on citera CORGI, une entreprise anglaise plus que centenaire. Elle est connue et reconnue pour ses chaussettes. Elle propose également des pulls. Et certains de ses tricots sont encore réalisés sur des machines manuelles comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Photos issues du site japonais roco2web.com
Mackintosh de Francis Campelli est une société irlandaise spécialisée dans les Mackintosh pour hommes et femmes.
Revenons rapidement sur l’histoire du Mackintosh. En 1823, Charles Macintosh (sans la lettre K), un chimiste écossais, a breveté le développement d'un tissu imperméable à double couche : deux couches en coton, et une en caoutchouc prise en sandwich. Le nom Mackintosh ne concerne au début que le tissu qui est à cette époque utilisé par plusieurs fabricants d’outerwear ou des petits tailleurs.* En 1889, l'un de ces fabricants de Manchester a étendu ses opérations à l'Irlande et en 1934 a enregistré son activité de fabrication de Mackintosh. La popularité des imperméables les a amenés à être exportés vers des pays aussi éloignés que les États-Unis, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et Singapour. Depuis ses débuts ils sont portés à la fois par des hommes et des femmes qui apprécient leur fonction et leur qualité de fabrication. La marque a largement équipé l'État Irlandais (Police, Armée, la poste..) jusqu'à une baisse de la demande causée par la récession et la concurrence de matériaux imperméables synthétiques moins chers.
En 1983, l'entreprise a été rachetée par Francis Campelli. Très vite il cherche à répondre aux problèmes récurrents de ses clients concernant l’odeur et la rigidité du tissu par temps froid. Il créé alors un tissu inodore et qui ne change pas de propriétés par temps extrême. Ce tissu est composé de 3 couches laminées : 2 couches de coton et une membrane en polyuréthane au milieu. C’est ce qui le rend respirant, imperméable, coupe-vent et aussi lavable à la main ou en machine. Il est également légèrement brossé pour lui donner un toucher agréable. Ce tissu est l’une des principale particularité de Mackintosh Rainwear Ltd. (Irlande) - qui ne doit pas être confondu avec la marque anglaise Mackintosh, rachetée en 2007 par le groupe japonais Yagi Tsusho.
Outre une différence sur le tissu, le Mackintosh par Francis Campelli ne possède pas de coutures thermosoudées. Cela ne l’empêche pas d'être imperméable pour les utilisations courantes de la vie quotidienne.
*Initialement le nom «Mackintosh» n’est pas reconnu comme étant une marque ou le nom d’un fabricant spécifique. Au fil des ans, le nom "MAC", est même devenu un terme général au Royaume-Uni pour désigner les vêtements imperméables.
Ce n’est que récemment (~en 2000) que la marque «Mackintosh » sera déposée.
Les produits Mackintosh par Francis Campelli sont majoritairement distribués au Japon. Il est néanmoins possible de les trouver sur le site en propre de la marque.
Elle possède également sa propre boutique à Dublin, au 6 William St S.
Boutique Francis Campelli à Dublin
Capture écran Google Street View - Novembre 2020
Photos issues du site japonais roco2web.com
Aérations sous les aisselles : une invention de l’usine George Spill
Photos issues du site japonais roco2web.com
Photos issues du site japonais roco2web.com
Rapha, toujours en avance, a collaboré cette saison avec la marque de skateboards Palace pour les maillots de EF Pro Cycling sur le Giro d’Italia ; Des tenues aux influences de la culture clubbing du début des années 90 et des jeux vidéos. Assez inédit dans le milieu du cyclisme.
Le pantalon est sans aucun doute l’une des pièces les plus difficiles en terme de fit.
S’il n’existe pas de coupe idéale, le bon fit - à notre sens - suit la forme du corps sans jamais être trop large ou trop moulant pour ne pas entraver les mouvements. Comme le disait Sonia Rykiel « Un pantalon suit vos jambes. Une jupe mène sa vie. Le pantalon vit la vôtre ».
On vous conseille de regarder la vidéo de The Amoury consacrée à cette question. Probablement la meilleure sur le sujet.
BATONER est une marque de tricots japonaise créée en 2013 à Sagae City dans la préfecture de Yamagata. Il s’agit de la marque en propre de l’usine de bonneterie OKUYAMA MERIYASU créée dans les années 50. La préfecture de Yamagata est connue comme l’une des zones de production de tricots les plus importantes du Japon. Elle possède une histoire assez longue et ce savoir-faire y est encore très fort. À l'origine, après la guerre, c’est plus de 200 usines de tricot qui fleurissent dans la préfecture de Yamagata. Non seulement des usines de tricotage, mais aussi toutes les activités connexes tel que la production de fil, toutes regroupées à proximité, à moins de 20 minutes de voiture. Avec la concurrence internationale accrue, les usines ont peu à peu été contraintes de fermer, et à présent le nombre encore en activité est tombé en-dessous de 15.
Ce n’est donc pas un hasard si le nom «BATONER» signifie «une personne qui hérite», en référence aux traditions et techniques qui ont été développées dans la préfecture de Yamagata.
Okuyama Meriyasu - Photo pelulu.jp
Les fils proviennent majoritairement du Japon. Sato Seni, dont l’usine de filature est située dans la même ville en fait assurément partie. Une fois le fil réceptionné, toutes les opérations - jusqu’aux expéditions clients - sont réalisées en interne.
Dans l’usine d’Okuyama Meriyasu, on trouve à la fois des machines modernes de tricotage - type Shima Seiki dernière génération - mais aussi des machines manuelles.
Parc machines : des Shima Seiki - Capture écran du film ajouté en fin d’article
Tricotage au sein de l’usine d’Okuyama Meriyasu - Photo pelulu.jp
Machines à tricoter manuelles
Capture d’écran du compte Instagram de Batoner - Octobre 2020
Repassage pour fixer la matière - Capture écran du film ajouté en fin d’article
Remaillage maille à maille - Photo pelulu.jp
Comme l’explique Mr Okuyama (3ème génération) dans cet article de SharePark-Web, l'attrait des tricots BATONER réside non seulement dans le design mais aussi dans le choix des fils. Le tricot se fait toujours en fonction de la matière initiale, avec aussi peu d’opérations que possible. "C'est une analogie, mais il vaut mieux manger des légumes frais tels quels. Avec le moins de transformation possible."
L’usine d’Okuyama Meriyasu - Capture écran du film ajouté en fin d’article
Elle est distribuée en Europe via Rendez-Vous Store à Toulouse ou encore Trunkclothiers à Londres.
Pantalon en maille 100% laine - 16,5 microns, une qualité qui a la même douceur et la même souplesse que le cachemire
Un pull en cachemire SHAGGY DOG - assez difficile à trouver sur le marché
Une très belle collection femme est aussi à découvrir.
Note : A notre demande, The Coolest Man You Know nous a rémunéré pour la rédaction de cet article
Nouveauté sur LesIndispensablesParis, on a décidé de s’associer avec Mathieu du compte Instagram @BestShopsInTown pour vous faire découvrir quelques unes de ses adresses parisiennes préférées. Et ça commence par « The Coolest Man You Know ».
Texte : Mathieu @Bestshopintown
Photos : Thomas M.
Après Snow Peak et And Wander, on vous présente une autre marque de sport japonaise en vogue : Descente ALLTERRAIN.
Descente ALLTERRAIN est une marque du groupe Descente Ltd. qui possède également les marques de sport Shiseist, Marmot, Srixon ou encore Arena, une marque de maillots de bain bien connue en Europe.
L’entreprise Descente a été fondé au Japon en 1935 par Takeo Ishimoto. A l’origine il s’agissait d’un magasin de vêtements. Ce n’est que par la suite qu’il s’est spécialisé dans les vêtements de ski, allant jusqu’à créer et déposer sa marque en propre.
Descente ALLTERRAIN a été lancée en 2012 avec le styliste Mitsuru Yamada à la direction artisitique.
La marque est notamment connue pour son blouson Mizusawa Down. Ce blouson a été conçu initialement pour être utilisé par les athlètes japonais aux Jeux olympiques d'hiver de 2010 à Vancouver. L’idée était de développer un blouson polyvalent capable d’affronter la pluie, la neige, le froid…Pour y parvenir les blousons sont pourvus de coutures soudées, de duvet à haut facteur de gonflement et de tissus souples, résistants et imperméables.
La veste a d’ailleurs remporté un prix ISPO en 2014, le plus grand salon mondial pour articles de sport, situé à Munich en Allemagne.
Caractéristiques techniques du blouson Mozusawa Down :
Étanche (20 000 mm)
Respirant (10 000 g / ㎡ / 24 h)
MIZUSAWA DOWN MOUNTAINNER ~ <800€
MIZUSAWA DOWN SHUTTLE
Descente ALLTERRAIN développe également des vêtements plus urbains mais qui conservent leurs caractéristiques techniques.
Deux exemples ci-dessous.
INSULATED L/S SHIRT
Soudures par ultrasons - Absence de coutures
HARD SHELL HARRINGTON JACKET
D.I.S DOWN VEST
Descente ALLTERRAIN a récemment collaboré (collection hiver 2020) avec la marque de cyclisme PAS NORMAL STUDIO.
Comme l’a affirmé dans WWD le Directeur Créatif de PAS NORMAL STUDIO, Karl-Oskar Olsen, Descente a une longue histoire dans la fabrication de vêtements de cyclisme. Il s’agit d’une des premières marques à fabriquer des cuissards à bretelles au monde.
A cela s’ajoute les même valeurs : une esthétique minimaliste et la recherche de performance.
La collaboration a donné lieu à la fois à des pièces faites pour être portées en dehors du vélo, et à des pièces uniquement prévues pour être portées sur le vélo (maillots, cuissards, manchettes…).
Hiroshi Kubo est le directeur créatif de BEAMS au Japon sur lequel on a déjà écrit un article très lu - ici.
Hiroshi Kubo a commencé à travailler dans l'entreprise pendant ses études universitaires à temps partiel. Après avoir obtenu son diplôme en 1985, il est embauché à plein temps. D’abord Shop Manager of International Gallery il a créé la gamme BEAMS BOY qui intègre principalement des marques de surf. Kubo a également conçu de nombreux produits pour BEAMS. Il en est actuellement le directeur créatif.
Son compte Instagram @popthom
On continue notre série dédiée à la maille et ses applications.
Pour cet article on s’intéresse aux chemises habillées en tricot. Pas si facile à trouver. Ce qu’on trouve actuellement assez facilement dans le commerce, ce sont des chemises en coton piqué. Il s’agit bien de jersey, mais le rendu reste très sport, proche d’un polo Lacoste qui a rendu populaire ce point de tricot. Si elles sont très confortables, ce n’est sans doute pas exactement ce que vous recherchez pour un look très habillé.
Chemise en coton piqué
Autre chemise en coton piqué, un modèle plus habillé mais encore assez sport
100% Coton
Kamakura répond à cette problématique. La célèbre marque de chemises japonaises s’est associé avec l’usine Yamayo Textile dont on avait déjà parlé lors de notre article sur le jersey de Luxe A-GIRLS.
Pour résumer, Yamayo Textile est une entreprise spécialisée dans la fabrication de tricots pour vêtements de sport. Elle possède essentiellement des machines circulaires pour réaliser du jersey en grande quantité. L’intérêt des machines circulaires ? Ces machines sont très productives, faciles à mettre en œuvre. Il est donc possible de produire des petites quantités et de faire beaucoup d’essais rapidement.
C’est avec cette entreprise que Kamakura a développé une chemise d’un nouveau genre. Elle se rapproche visuellement d’une “chemise de ville”, tout en gardant les avantages de ce jersey, le principal étant le confort accru de part l’élasticité mécanique de la maille. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si tous les sous-vêtements sont en maille.
Les premiers lancement ont été réalisés sur des machines circulaires en jauge 36.
Jauge 36 - 100% Coton - Made in Japan
Jauge 28- 100% Coton - Made in Japan
Jauge 28- 100% Coton - Made in Japan
Jauge 36 - 100% Coton - Made in Japan
Jauge 28- 100% Coton - Made in Japan
Jauge 28- 100% Coton - Made in Japan
Pour vous donner un autre d’idée, les pulls de chez Uniqlo sont réalisés dans des jauges comprises en 3 et 20*. Jauge 3 pour les pulls épais et 20 pour des pulls très fins.
En comparaison, les fils utilisés pour réaliser le jersey des chemises Kamakura sont donc très très fins.
Leur chemises sont mêmes tricotées en jauge 46 à présent. A notre connaissance ce sont les seuls à utiliser de tels jerseys pour des chemises. Et ce d’autant plus que des jauges aussi fines sont habituellement réservées à des applications en dehors du textile. Ce type de machines est aussi souvent limité à l’utilisation exclusive de fils en polyester. Et c’est sans doute pour cette raison que leurs chemises en jersey très fin contiennent encore du polyester. 57% Coton, 43% Polyester. Avoir rajouté du coton dans le procédé pour permettre une utilisation plus facile dans le monde de la mode est déjà une petite victoire.
Au fil du temps les chemises en jersey sont devenues un incontournable des chemises Kamakura.
*Pour mieux comprendre la notion de jauge, c’est par ici.
Ci-dessous les chemises Kamakura en maille jauge 46. En photo on ne remarque pas la différence avec ses homologues en tissu.
Jauge 46 - 57% Coton, 43% Polyester - Made in Japan
Jauge 46 - 57% Coton, 43% Polyester - Made in Japan
Jauge 46 - 57% Coton, 43% Polyester - Made in Japan
Une chemise en maille, c’est la garantie d’une très bonne élasticité
Jauge 46 - 57% Coton, 43% Polyester - Made in Japan
Note : À notre demande, Yarmouth Oilskins a accepté de nous envoyer les 2 pièces pour la réalisation de cet article.
Yarmouth Oilskins
Workwear made in England
Texte : Marcos Eliades ; Photos : Thomas M.
Je me souviens la première fois que mes yeux se sont posés sur une étiquette « Yarmouth Oilskins ». C’était dans une friperie. La deuxième fois, dans l’excellent livre de Douglas Gunn – Vintage Menswear – dans lequel sont exposées des pièces rares de la collection personnelle du magasin, notamment une parka Yarmouth jaune de marin. La troisième fois, un ami designer menswear m’en parle lors d’une discussion sur l’histoire du CC41. Ma curiosité s’était éveillée, les pièces me plaisaient beaucoup esthétiquement, je voulais en savoir plus. Après quelques recherches sur Instagram, je découvre qu’elle existe toujours et qu’elle est bien développée au Japon : elle y est distribuée sous le nom de Yarmo et se concentre essentiellement sur des vêtements dits workwear. Yarmouth Oilskins avait entrepris ce virage depuis bien des années.
Le 1er février 1898, Johnson and Sons devient une société anonyme. Trois jours plus tard, quatre membres de la société s’associent à des hommes d'affaires locaux pour former la société Yarmouth Stores Ltd.
La société ouvre ses magasins dans les ports du Royaume-Uni et emploie, avant la Seconde Guerre mondiale, plus de 1 200 salariés, dont la majorité sont des machinistes qui fabriquent des salopettes, uniformes, blouses et autres vêtements de travail.
À l'apogée de l'industrie de la pêche au hareng, les magasins Yarmouth restaient ouverts jusqu'à 23h, heure à laquelle les jeunes filles écossaises arrivaient pour s'équiper en vue de leur tâche ardue de tri, d'éviscération et d'emballage du poisson. Les jupes, tabliers et bottes en tissu huilé se révélaient indispensables. Entre les années 1930 et 1950, les magasins Yarmouth ont connu une période difficile, l'industrie de la pêche connaissant un déclin spectaculaire tout au long des guerres mondiales. Les Deux Guerres entraînent en effet la fermeture successive de bon nombre de magasins de la marque, qui n'ont jamais rouvert.
Dans les années 1960, du gaz naturel est découvert au large des côtes de Norfolk, une nouvelle industrie se développe ainsi rapidement. Yarmouth Stores réagit rapidement en fournissant aux navires et aux équipages de Great Yarmouth des vêtements fonctionnels, ce qu'elle fait encore aujourd'hui.
À l'aube du XXIème siècle, l’entreprise familiale a su répondre à un marché en pleine évolution tout en restant fidèle à son héritage. Les vingt machinistes que compte l’usine couvrent désormais tous les aspects de production des vêtements utilitaires, ce qui permet à la marque d’être « sold throughout the world ».
Nous avons le plaisir de vous présenter deux pièces du vestiaire Yarmouth Oilskins : une veste de travail et un pantalon écru.
La bus driver jacket devient populaire dans les années 1930. Il s'agit d'une veste assez courte conçue pour être portée avec un pantalon assorti. Yarmouth revisite cet héritage en la proposant avec un col de chemise, une coupe plus courte à la taille, une silhouette carrée et une fermeture à boutons corozo fish-eye de chez Courtney & Co Button Makers, un très bon fournisseur de boutons made in the UK.
La veste possède de généreuses poches poitrine à rabats. Aux épaules, elle contient des plis profonds pour faciliter les mouvements. Fabriquée en 100 % sergé de coton* non-doublé, elle sort tout droit de l’usine Yarmouth située à Great Yarmouth en Grande-Bretagne.
*La marque est transparente : si le tissu n’est pas tissé en Angleterre, les étapes de finissage le sont.
La jacket anglaise est plus cintrée que son homologue française que nous avons l’habitude d’apercevoir sur le dos des passants dans la rue, mais elle reste parfaite pour un layering automnal. La toile est résistante mais n’est pas rêche pour autant, Yarmouth lavant au préalable toutes ses vestes afin qu’elles soient plus agréables au porter.
Quant au pantalon écru, il fait partie des nombreux « costumes de travail » fabriqués par les magasins Yarmouth. Chaque métier avait un costume spécifique adapté à ses besoins. Le costume de chef, le costume de steward et le costume de peintre figurent tous dans le catalogue de 1905 des Yarmouth Stores. Ce pantalon a une coupe décontractée à double pinces profondes, sans plis. Il est doté d'une braguette en boutons corozo, de larges passants de ceinture et de deux poches avant et arrière profondes. Le tout est évidemment fabriqué en Grande-Bretagne.
Il faut le dire une bonne fois pour toute : le pantalon blanc/écru se marie avec tout. Point. Certains seront réticents à le porter par temps de pluie, chose tout à fait compréhensible, mais fort heureusement il existe aujourd’hui la machine à laver et les détachants extrêmes.
Un aspect très agréable de ce pantalon est par ailleurs le fait qu’il soit taille haute. Très confortable à porter, sa coupe large n’est pas dissuasive pour autant. Le coton du pantalon vaut également le détour : certaines aspérités sont visibles à la surface, ce qui explique la rugosité de la toile qui reste pourtant très douce !
J’associe le tout ici avec un pull col roulé en laine Heimat et des Desert boots Clark’s ainsi que des mi-bas orange en laine.
Cette tenue est certainement une des plus workwear jusqu’à présent mais elle a le mérite de mettre en avant de belles matières et des pièces confortables. Le type de tenue que nous portons pour une balade en moto par jour de beau temps.
Yarmouth Oilskins est une marque qui gagne à être connue en France. Certaines pièces sont simples mais ingénieuses à la fois. Dans une industrie qui fait la course à la technicité, Yarmouth Oilskins choisit de mettre en avant des pièces et des matières du passé qu’il faut redécouvrir aujourd’hui.
Début avril Marcos a écrit un article review sur son manteau Beams Plus BALMACAAN COAT en Harris Tweed.
La pièce est reconduite à nouveau cette saison. Voir ici sur EndClothing.
L’occasion aussi pour nous regarder les nouvelles arrivées pour la saison hivernale qui arrive. Beaucoup de patchworks.
En laine
Tissu chenille - en coton
Notre préférence chez J.M. Weston, la derby Le Chasse. Montage cousu Norvégien.
Comptez 1000€ en occasion via Weston Vintage
Ci-dessous un exemple de Demi-Chasse femme des années 80 en bon état, on y découvre par ailleurs l’ancien logo de J.M. Weston.
Suite de notre premier épisode consacré à la machine Dubied.
Notre deuxième machine est italienne. Il s’agit d’une Coppo Super-Coptal qui date des années 1960. La première fois qu’on a entendu parler de cette marque, c’était dans un atelier d’une célèbre entreprise italienne spécialisée dans le knitwear basée en Lombardie.
Ci-dessous les photos prises à l’époque.
Notre Coppo est une jauge 3. Elle est parfaite pour les grosses pièces, les fils utilisés ont un titrage assez faible. En d’autres termes, cette machine utilise des fils dont le diamètre est gros. Un gros pull d’hiver réalisé à l’aide de cette machine s’apparente à un pull tricoté à la main.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’à chaque machine correspond une jauge précise. Pour pouvoir réaliser le plus large choix de maille possible (pull fin, épais, medium…) il est donc nécessaire de s’équiper de beaucoup de machines. Aujourd’hui avec l’apparition de machines multi-jauges, la problématique a quelque peu évolué.
Sur la photo ci-dessous on comprend mieux la notion de jauge. Il s’agit simplement du nombre d’aiguilles sur une même distance.
Sur la jauge 3, les espaces entre les aiguilles sont grands. Sur la jauge 5 ils sont plus resserrés. Et ainsi de suite. Sur une jauge 16 par exemple ils seraient vraiment très minces.
Jauge 5 à gauche | Jauge 3 à droite
Cette Coppo nécessite également d’être restaurée. Elle n’a pas servie pendant des années et est rouillée sur une partie non négligeable des deux fontures. Avec un peu d’huile de coude et des brosses en laiton, on devrait pouvoir en enlever une bonne partie.
Zoom sur le chariot
Quand les aiguilles “travaillent”, elles montent pour pouvoir “accrocher” le fil et former une maille en redescendant
Le travail de nettoyage et de restauration passe également par la remise en état du chariot. Cet élément central d’une machine à tricoter met en action les aiguilles pour les faire travailler.
Sur l’envers on distingue ce qu’on appelle les cames. Ces pièces métalliques sont des guides pour les aiguilles. Suivant la position des cames, les aiguilles peuvent être amené à travailler ou non. C’est grâce à cela que l’on peut créer différents points de tricot - en fonction de la positon des cames.
Pour finir, une vue éclatée du manuel d’époque de la machine.
Suite au prochain épisode.
Comme déjà écrit dans notre article sur la très belle marque Joshua Ellis, Begg & Co est l’un des meilleurs spécialiste britannique de confection d’écharpes.
Il y a un modèle de leur collection que l’on aime beaucoup : JURA. Les 25% d’angora* de sa composition - avec 75% lambswool - rende l’écharpe très douce et duveteuse.
On a une préférence pour le format standard 32x180cm, mais vous pouvez également optez pour plus de chaleur avec le format 65x180cm.
*Concernant les questions liés au sourcing des matières, aux conditions d’élevage des animaux ou encore du traitement des fibres, Begg & Co a mis en place un certain nombre de process pour garantir des matières éthiques. Elle a créé une adresse mail dédiée pour ceux qui voudraient en savoir plus.
Format standard 32x180cm
Matière duveteuse
Format large 65x180cm
Autres coloris.
Prix : entre 99€ et 199€
Ici via le site de Begg & Co.
Fondée en 1947 par John Morris Buchan, Lochcarron of Scotland est une entreprise connue pour ses tissus et accessoires produits en Écosse depuis plus de 70 ans. Mais s’il y a un produit où elle excelle, ce sont ses tartans en pure laine vierge, l'usine tisse une des plus grandes gamme au monde. Elle travaille à la fois pour des marques - Vivienne Westwood, Ralph Lauren, Burberry, Dior, Isabel Marrant…- mais aussi pour sa propre collection. On pourrait ainsi citer les tartans Princess Diana qui ont été conçu en 1997, en mémoire de la mort tragique de la princesse.
Capture écran octobre 2020 - Google Street view
Capture écran octobre 2020 - Google Street view
L’entreprise est située à Selkirk dans un Tweed Textil Business Park qui est un complexe réhabilité d'anciens bâtiments d'usines textiles.
Il est d’ailleurs possible de visiter l’usine - hors période de Covid-19 - qui emploie jusqu’à 90 personnes. On peut alors y découvrir la quasi-totalité des étapes de fabrication des tissus en tartan, du fil jusqu’au finissage.
Préparation des fils - Photo lochcarron.co.uk
Tissage - Photo lochcarron.co.uk
Notre produit préféré chez Lochcarron of Scotland, ce sont les écharpes en pure laine vierge - 100% Lambswool. Elles ne sont pas très larges (25cm) mais on aime beaucoup. Certaines sont également produites en cachemire.
Photos Northern-fells.com.
Black Watch Tartan
30€. Directement sur le site Lochcarron. Autre possibilité sur un Northern-Fells.
On avait déjà parlé de la marque Fujito ici.
Depuis la parution de cet article, la marque japonaise a lancé son propre e-commerce. Pour compléter son offre Prêt-à-Porter elle distribue également des sneakers : MOONSTAR et REPRODUCTION DE FOUND.
C’est à cette occasion qu’on a découvert les nouvelles arrivées de sneakers hiver de ces deux marques. Une saison qui incite ces marques à proposer des sneakers plus adaptées : cuir suédé, semelles anti-dérapantes…
REPRODUCTION DE FOUND
MOONSTAR
Semelles antidérapantes
REPRODUCTION DE FOUND
MOONSTAR
Made in Kurume - Japon
Menswear website