For The Discerning Few

 
 


Avez-vous remarqué que Abhras Style n’est plus en ligne depuis plusieurs semaines ? Or on dit souvent que la nature à horreur du vide. Ce n’est pas donc une surprise si For The Discerning Few, un autre blog consacré au menswear que l’on aime beaucoup, reprend de l’activité.
L’occasion pour nous d’en savoir plus sur ses deux co-fondateurs, Virgile Mercier et Pierre-Antoine Lévy.


Pourriez-vous vous présenter ?

Nous sommes deux trentenaires, amis depuis une vingtaine d’années, et nous disposons tous les deux d’une dizaine d’années d’expérience dans le secteur à des postes différents.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas For The Discerning Few, c’est quoi ? Quand a-t-il été créé ? Dans quel but ?

FTDF est un blog que nous avons créé en 2010 , à l’époque où nous étions encore étudiants et passionnés par le menswear. Le nom nous a été inspiré par ce qui était jadis un statement d’Edward Green : « The finest shoes in England for the discerning few ». Il ne s’agit pas d’être élitiste ou d’exclure qui que ce soit mais simplement de reconnaître que la majorité des gens n’accordent qu’assez peu d’importance au sujet que nous traitons.

En créant ce blog, notre intention était principalement de mettre en avant des produits et des personnes pertinentes tout en nous créant un petit réseau. C’est sans doute le fait de proposer des interviews de professionnels du secteur qui a permis à FTDF de se distinguer rapidement. En effet, que ce soit sur les blogs ou les forums dominants de l’époque, le point de vue des professionnels n’était que très rarement sollicité.

Initialement, le tailoring était le thème principal du blog mais assez rapidement nous avons élargi le sujet en évoquant les autres piliers du vestiaire masculin que sont le vêtement militaire, le workwear et le sportswear.

Pourriez-vous revenir sur vos expériences dans la mode ? Est-ce que FTDF a facilité les choses ?

Virgile : Pour ma part, après avoir travaillé quelques années en audit, j’ai participé au développement de l’activité wholesale de plusieurs marques italiennes. À la suite de cela, je suis parti à Londres pour finaliser un diplôme au London College of Fashion, avant de travailler chez Trunk Clothiers puis pour le bottier français Corthay. À mon retour en France, j’ai d’abord pris la direction du flagship de la marque de souliers Heschung avant de devenir responsable retail de la marque. J’ai ensuite quitté momentanément le menswear en devenant responsable de la coordination retail Europe du joaillier Chaumet.
L’expérience du blog a été utile dans la mesure où elle m’a permis d’acquérir des compétences et surtout de bien connaitre les acteurs du secteur.

PAL : En dix ans, j’ai travaillé à tous les niveaux de la supply chain. J’ai commencé dans le retail, puis j’ai fait du wholesale. J’ai par la suite fait du marketing et du développement produit et de la gestion de production.
FTDF a eu un impact positif au début de ma carrière mais sur les dernières années cela n’a pas été un facteur. En revanche, je me sers régulièrement de certaines connaissances acquises grâce au blog directement ou indirectement.

Pourquoi avoir arrêté le blog alors que les visites et la notoriété étaient en pleine croissance ?

Il est toujours délicat de se remémorer avec précision l’état d’esprit qui nous habitait plusieurs années en arrière, mais l’arrêt du blog résultait d’un ensemble de choses.

Ce que nous pouvons dire c’est qu’il y avait une certaine usure et une volonté de nous concentrer sur nos carrières respectives. Il nous a donc fallu faire des choix car produire un contenu de qualité demande du temps et nous n’avions pas pour ambition d’être des blogueurs professionnels.

En effet, les moyens de monétisation directs disponibles à l’époque ne nous correspondaient pas. Il s’agit toujours de la même chose, développer une relation de confiance avec une audience et ensuite en vendre l’accès à autrui. Rapidement, on risque de se mettre à parler de choses dont on n’aurait spontanément jamais parlé. Ça peut donc virer au grotesque très vite. À l’origine, internet devait permettre de gagner en transparence et en liberté de ton par rapport à des médias traditionnels soucieux de faire plaisir à leurs annonceurs, mais si on se penche aujourd’hui sur les influenceurs, il est difficile d’affirmer que la promesse a été tenue.

Une autre option de monétisation consiste à développer ses produits et à essayer de les vendre à son audience. C’est ce qu’a fait Bonne Gueule avec succès et c’est sans aucun doute plus honnête comme démarche. Mais c’est beaucoup plus risqué, a fortiori avec un positionnement prix élevé. Par ailleurs, même avec ce modèle plus vertueux, on constate des catastrophes qui s’expliquent par le fait que les gens manquent d’expérience, de professionnalisme ou sont, dans certains cas, tout simplement des escrocs.

Quoi qu’il en soit, à l’époque, nous avons considéré plus judicieux de continuer notre développement professionnel en mettant en suspens FTDF sans tirer officiellement notre révérence.

Corollaire de la question précédente : pourquoi avoir décidé de le relancer ? Avez-vous un objectif clair ? Parle-t-on encore de “blog” ?

L’appellation « blog » n’est pas infamante selon nous. S’agissant de nos objectifs, ils sont assez semblables à ceux que nous avions initialement. Il s’agit d’informer et de distraire.

Informer en mettant en avant des produits et des personnes intéressantes du secteur, ignorés la plupart du temps par les médias traditionnels, et cela afin d’aider nos lecteurs à mieux lire le marché et à faire des choix plus avisés en tant que consommateurs.

En effet, pour un consommateur, faire un bon choix, à défaut de faire le bon choix, demeure le problème numéro un. Or, plus l’offre est pléthorique et plus il risque de se tromper et d’être déçu car cela demande de s’informer davantage ce qui nécessite du temps. Il est donc bon de pouvoir s’appuyer sur des suggestions de personnes avisées à même de vous faire découvrir certaines choses.

En outre, il s’agit également de distraire car même si nous souhaitons le traiter avec une certaine rigueur, le sujet qui nous occupe n’est pas d’une exceptionnelle gravité.

En principe, forts de l’expérience acquise au cours des cinq dernières années, nous devrions être en mesure de produire un contenu de bonne qualité.

Allez-vous refaire des photos de “looks” ?

Très vraisemblablement non. Au-delà du fait que ce n’est pas un exercice qui nous plaît, nous doutons que ce type de contenu ait une valeur ajoutée au regard de ce qui est déjà disponible à l’heure actuelle. En effet, si des personnes ont encore besoin de sources d’inspiration, elles peuvent se rendre sur Instagram et assouvir ce besoin.

Ce n’est pas là-dessus que nous souhaitons (re)construire notre légitimité. Nous ne souhaitons pas refaire des billets expliquant comment porter telle ou telle pièce. Nous pouvons éventuellement suggérer ou, si nous sommes sollicités, conseiller mais nous pensons qu’il est bon que les gens fassent leur cheminement eux-mêmes.

Quelles sont vos marques préférées ? Pourquoi ?

Virgile : Concernant les vêtements, j’apprécie particulièrement les pièces vintage notamment pour les pièces à manche type manteau ou blouson. Plus globalement, je dois dire qu’il y a toujours des pièces intéressantes chez Uniqlo ; un client en recherche de casualwear n’y fera généralement que peu d’erreurs tant les collections sont bien réalisées. Les marques Camoshita et Gitman Vintage correspondent également à mon style même si on pourrait disserter des heures sur le rapport qualité/prix. Pour les chaussures, ma marque fétiche est Crockett & Jones depuis plus de 10 ans et ça n’est pas près de changer.

PAL : Il y a beaucoup de marques qui font encore de bonnes choses mais je n’ai pas d’attachement particulier pour quelque marque que ce soit. Ce qui m’intéresse c’est le produit et pour le choisir que ce soit pour moi-même ou pour conseiller quelqu’un, les questions que je me pose sont toujours les mêmes. Qu’est-ce que je recherche ? Pour quelles circonstances ? Quel budget ? Neuf ou pas ? Ce n’est qu’à partir de là que je peux me prononcer sur les marques qu’il convient de considérer.
Dès lors que l’on reste dans du classique, il est plus simple d’avoir des certitudes quant à la pertinence d’une Maison pour ce qui est des chaussures que pour ce qui est des vêtements. En effet, les marques sérieuses de chaussures ont beaucoup moins cédé à la tentation de la diversification que les marques de vêtements. Il est donc plus aisé de rester fidèle à une marque de chaussures dès lors que celle-ci n’opère pas des changements sur ses modèles en permanence.
En revanche, pour des raisons commerciales, les marques de vêtements tendent pour la plupart à devenir généralistes ce qui fait qu’elles ne sont malheureusement plus spécialistes de rien. On se retrouve donc avec beaucoup de produits dont on pourrait faire l’économie.

Quid des marques dites de Luxe ?

C’est un sujet complexe qu’il faudrait traiter en long et en large. Si on pense aux marques qui appartiennent aux grands groupes de luxe français, il y a du positif et du négatif mais tout dépend de quoi on parle.

Si on ne considère que le produit en se mettant dans la peau d’un consommateur qui n’est pas en recherche de statut, on peut sans doute cesser de débattre de leur pertinence assez rapidement. Cela dit, le consommateur averti n’est pas ou plus leur cible dans la plupart des cas. Ce n’est pas chez lui qu’elles souhaitent susciter le désir.

Par ailleurs, si on considère ce que ces marques apportent au-delà des produits qu’elles mettent en vente, il y a des aspects positifs qui impactent l’ensemble du marché et des consommateurs à différents niveaux.
Sans rentrer dans les détails, ces Maisons jouent, par exemple, un rôle dans la préservation et la transmission de certains savoir-faire notamment parce qu’elles ont eu tendance à intégrer davantage leur production au cours des derniers années. Les innovations qui résultent des demandes complexes qu’elles soumettent à leurs fournisseurs, bénéficient généralement à l’ensemble du marché. Il en va de même pour les best practices qu’elles sont en mesure d’imposer aux fournisseurs et à ce titre elles vont jouer un rôle important concernant la responsabilité environnementale. Elles fixent également les standards concernant le service client, etc. En bref, du fait de la taille de leur opération, elles peuvent faire bouger les lignes de l’ensemble du secteur.

Quels sont vos blogs menswear préférés ? Blog au sens large : un site internet, un compte Instagram ect.

Die Workwear de Derek Guy est très bon. Blamo!, le podcast de Jeremy Kirkland est souvent intéressant également. Tout comme HandCut Radio d’Aleks Cvetkovic. Il y a sans doute encore beaucoup de gens qui font du bon travail mais que nous ne sommes pas en mesure de citer.

De votre point de vue, comment a évolué le menswear depuis le lancement de FTDF ? (dans la blogosphère et sur l’Internet de manière général)

FTDF a été lancé durant la période #menswear. Ainsi, à la suite de la crise financière, la mode masculine s’est recentrée sur ses fondamentaux et donc sur le tailoring. L’ivy league et le preppy étaient également prépondérant à cette période. À côté de cela, le style heritage/workwear était aussi très fort. Tout cela était en phase avec les discours résultant de la crise du type « buy less, buy better » qu’on entend à nouveau aujourd’hui. Il y avait un regain d’intérêt pour le travail des artisans, etc. Cette tendance a tenu quelques années avant de s’essouffler, le mouvement de fond de casualisation de l’avant crise a repris le dessus et les dernières années ont clairement été dominées par le sportswear au sens large et dans une moindre mesure le vêtement technique/outdoor. Il y a une plus grande attention qui est prêtée aux textures et à la cohérence des palettes de couleurs. L’exubérance a été délaissée au profit de plus de subtilité.

En outre, on constate que le vintage est sur le point d’exploser et de se démocratiser notamment chez les jeunes qui consomment différemment et pour qui il est désormais naturel de revendre des affaires pour en financer de nouvelles. Cela semble être une bonne chose.

Paradoxalement, même s’il y a une certaine uniformisation du fait d’internet, il semble que les gens ont davantage de style personnel aujourd’hui qu’il y a dix ans et qu’ils sont plus à l’aise avec le fait que celui-ci puisse évoluer avec le temps.

Est-ce que tout a déjà été dit sur le sujet ?

Beaucoup de choses ont déjà été dites donc on pourrait croire que c’est le cas mais cela est sans doute erroné. Si on se restreint à un tout petit périmètre, on risque effectivement d’avoir rapidement la sensation de tourner en rond. Mais en prenant du recul, il apparaît que le menswear est un sujet dynamique et multidimensionnel qui peut être traité aussi bien en regardant en arrière qu’en regardant vers l’avant. Nous sommes loin d’avoir fait le tour.

Pensez-vous que les blogs écrits ont encore un avenir ? Comptez-vous ouvrir une chaîne YouTube ?

Les blogs écrits sont sans doute moins en vogue qu’ils ne l’étaient auparavant mais dès lors que le contenu est de qualité et qu’il est relayé convenablement sur les réseaux sociaux, il semble possible de trouver son audience.

La création d’une chaine YouTube ne fait pas partie de nos projets pour le moment. Cependant, nous ne l’excluons pas et nous allons sans doute explorer d’autres supports comme le podcast qui semble bien se prêter à ce que nous souhaitons faire

Pour finir, une question plus ouverte, auriez-vous un livre, un film, un artiste...à nous conseiller ?

Virgile : Rien à voir avec le sujet qui nous occupe : Al Green, toute sa discographie, que je (ré)écoute actuellement dans de bonnes conditions, étant amateur de Hifi.

PAL : En lien avec le sujet, Comment doit-on s’habiller, d’Adolf Loos pour sa critique de l’ornement. Également des Modes et des Hommes de Farid Chenoune si vous parvenez à mettre la main dessus.

 

Reproduction of Found - 1940 US Navy Military Trainer

 
 
Photo d'illustration : tmpcoop-eshop.com
Texte et autres photos : Marcos Eliades 

Nous vous avions déjà parlé de Reproduction of Found et de la sneakers ZDA Marathon - une marque qui appartient au même groupe - durant le premier confinement. Pour égayer ce reconfinement, je reviens sur ce que je porte aux pieds lors de mes sorties autorisées : des trainers de l’armée américaine.

Des trainers pour ne pas traîner

Porter des chaussures en toile, en Hiver ?! Oui, c’est possible. De nature assez frileuse, j’ai sauté le pas. Je cherchais des chaussures confortables, solides avec un design sobre. Ma recherche m’a menée chez Reproduction of Found.

La paire est une réédition moderne des deck shoes Américaines – celles des soldats Marines – des années 1940. La semelle extérieure antidérapante en caoutchouc noir DuPont-Teflon en fait un allié de taille contre les glissades par temps maussade.

La paire est en nylon Cordura® qui assure une excellente durabilité. Le Cordura® est une fibre textile synthétique extrêmement résistante développée en 1929 par la société DuPont, inventrice du nylon. Propriété aujourd’hui de la marque italienne Invista, cette fibre d’exception est utilisée par les différents corps d’armée à cause de sa résistance exceptionnelle à l’abrasion, aux frottements et à sa légèreté. Elle cumule deux autres avantages incontestables : elle se lave facilement et sèche très rapidement.

C’est donc un tissu extrêmement résistant – 3 fois supérieur au nylon et 20 fois au coton – qui présente une fiabilité sans égale.

Aux pieds, elles sont très confortables et taillent normalement. Il est même possible d’enlever la semelle intérieure pour y placer ses semelles orthopédiques, pratique. La paire est fabriquée en Slovaquie, comme sa cousine ZDA.

À l’épreuve

Des trainers qui vont avec tout, tout le temps. Qui vous dureront longtemps, par tout temps. Les intégrer dans une tenue est aussi simple que porter des baskets blanches.

Je les associe avec un pull en laine gris chiné (Rubato), un pantalon en velours vert (Uniqlo), des chaussettes en laine verte (Mes Chaussettes Rouges) et la veste en laine Lazyman Jacket (The Anthology – review à venir !).

Si vous souhaitez vous procurer ces trainers quasi-indestructibles, elles sont disponibles chez Elevation Store.

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Un pull en tricotage intégral, c'est quoi ?

 
 

Le tricotage “standard” consiste à tricoter un devant, un derrière, des manches, un col…puis à assembler le tout. Le tricotage intégral, ou tricotage en 3D (technologie Wholegarment chez Shima Seiki) permet de tricoter un pull directement dans sa totalité.
Les opérations de confection qui représentent jusqu’à 40% du prix d’un pull sont donc peu ou pas nécessaires. C’est ce qui rend cette technologie intéressante en terme économique et ouvre la voie à une certaine forme de relocalisation dans les pays occidentaux. C’est une vraie différence par rapport au chaîne et trame qui nécessite un temps de confection - et donc de main d’œuvre - très important.
En sortie de machine le pull ainsi obtenu ne présente aucune couture, il est dit seamless.
Les trois fabricants de machines à offrir ce type de fonctionnalité sont Stoll (Allemagne), Shima Seiki (Japon) et Steiger (Suisse).

Une technologie qui a des limitations : il n’y a pas le même éventail de possibilités qu’offrent les machines plus “standards”. Notamment sur le nombre de fils, les formes, le type de point de maille…en résumé les constructions complexes ne pas toujours faciles à exécuter sur des machines de tricotage intégral - tout du moins à l’heure actuelle.

Quelques exemples de réalisations en tricotage intégral.


Un pull en cachemire de chez Johnstons Of Elgin.
Leurs pulls sont tricotés sur des machines Shima Seiki, d’où la référence à la technologie Wholegarment dans la description produit.

ICI

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Le bas associé, lui aussi réalisé en tricot intégral.

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Autre exemple chez Officine Générale. Un pull en Superfine Geelong tricoté en Italie.

ICI

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Dernier exemple incontournable : Uniqlo.
La marque japonaise s’est associée en 2016 avec Shima Seiki pour créer l’Innovation Factory dans la préfecture de Wakayama, un parc de machines Shima Seiki MACH2XS, afin d’alimenter le groupe Fast Retailing avec les mailles les plus innovantes.
Pour cette saison AH2020 quelques pièces femme sont en Wholegarment.

ICI

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Aiguilles - Machine à tricoter

 
 

Sur une machine à tricoter manuelle ce sont des centaines d’aiguilles qui peuvent être actionnées pour tricoter en quelques minutes ce qui prendrait plusieurs heures à faire entièrement à la main.
Mais à quoi ressemblent-elles ? On peut distinguer deux types d’aiguilles : celles à talon haut de celles à talon bas. - low butt / high butt en anglais.
C’est grâce à cette solution qu’il est par exemple possible de tricoter des mailles en côtes perlées ou anglaises : toutes les aiguilles ne travaillent pas au même moment.

Aiguilles Dubied è Jauge 5 A droite : talon haut A gauche : talon bas

Aiguilles Dubied Jauge 5
A droite : talon haut
A gauche : talon bas

Les aiguilles de ces machines anciennes se cassent assez fréquemment. De ce qu’on a pu remarquer, les deux éléments les plus fragiles sont le talon et le clapet de fermeture.

A gauche : le clapet de l’aiguille est cassé A droite : talon cassé

A gauche : le clapet de l’aiguille est cassé
A droite : talon cassé

Bien heureusement, il existe encore quelques NOS - New Old Stock - pour pouvoir maintenir ces machines en activité.

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Aiguilles Jauge 5 (plus la jauge est grande, plus les aiguilles sont fines) pour une Dubied type NHF2

Aiguilles Jauge 5 (plus la jauge est grande, plus les aiguilles sont fines) pour une Dubied type NHF2

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Barena - Pantalon jersey en mélange de laine

 
 

Pour faire suite à notre article dédié aux pantalons en jersey, Barena a sorti un modèle à taille élastiquée dans un mélange laine-nylon-cachemire-polyester.

Barena Slim-Fit Mélange Knitted TrousersPrix : €230Composition : 50% polyester, 36% virgin wool, 12% nylon, 2% cashmereDisponible exclusivement sur MrPorter ICI 
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Caruso - Dans l’atelier de Soragna

 
 

Sur le Tour de France, on parle souvent du Top10 des meilleurs coureurs. Si on devait faire un parallèle dans le tailoring, Caruso en ferait assurément parti. L’un des meilleurs atelier de production de costumes - à échelle industrielle - au monde. Plus de 600 ouvriers-tailleurs y travaillent.
L’entreprise est née en 1958 dans une petite ville appelée Soragna à Parme, en Italie. Elle a été fondée par le tailleur napolitain Raffaele Caruso puis rachetée en 2009 par l'ancien PDG de Brioni, Umberto Angeloni. Aujourd’hui c’est son fils, Marco Angeloni, qui dirige la société - détenue par le fonds d'investissement chinois Fosun depuis 2017.

Comme le disait Umberto Angeloni à l’occasion du Pitti Uomo 2014, Caruso dispose de l’un des meilleurs rapport qualité-prix dans les costumes haut-de-gamme.
On conseille à ce propos la relecture de cet article de Fashion Network intitulé Caruso décortique le prix réel d’un costume.

Je défie n’importe quelle marque de faire un costume sartorial-industriel mieux que le nôtre avec un tissu d’aussi grande qualité
— Umberto Angeloni - Pitti Uomo 2014 | Via Fashion Network.com, "Caruso décortique le prix réel d’un costume"

Pour mieux comprendre ce qui fait un costume Caruso, Taisetsu, le magazine en ligne de United Arrows a publié en début d’année une interview de Roberto Cibin, le responsable des modélistes chez Caruso. Plus de 15 ans d’expérience dans le métier. Il connaît parfaitement la fabrication et le bien-aller d’un costume.

Photo:Shunya Arai

Photo:Shunya Arai

Photo:Shunya Arai

Photo:Shunya Arai

 

Stia - La ville de la laine Casentino

 
Luigi Bianchi Mantova : manteau croisé en laine Casentino Photo NoManWalksAlone

Luigi Bianchi Mantova : manteau croisé en laine Casentino
Photo NoManWalksAlone

La vallée du Casentino est le foyer originel de la production de laine Casentino - ou Panno Casentino - depuis le Moyen Âge.
Autrefois utilisé comme couvertures pour les animaux ou comme robes pour les moines, ce tissu de laine fut utilisé pour des manteaux au début du 19ème siècle. C’est en particulier dans la ville de Stia que sa production est industrialisée avec la naissance du Lanificio di Stia, transformé aujourd'hui en Musée de l'Art de la Laine.
Si la texture de tissu ressemble à du boulochage, sachez que c’est voulu afin de rendre la laine à la fois plus chaude et plus durable.

La ville de Stia est toujours le territoire de quelques fabricants de laine Casentino. On pourrait citer Tessilnova ou encore TACS.
Tout comme pour Bonotto , cette dernière est d’ailleurs visitable via Google Street View. On y découvre dès l’entrée deux rouleaux de laine Casentino dans ses couleurs historiques : le vert et l’orange. D’autres couleurs ont fait leur apparition depuis.

Capture écran Octobre 2020 | Google Street view | TACS

Capture écran Octobre 2020 | Google Street view | TACS

Capture écran Octobre 2020 | Google Street view | TACS

Capture écran Octobre 2020 | Google Street view | TACS

Capture écran Octobre 2020 | Google Street view | TACS

Capture écran Octobre 2020 | Google Street view | TACS

TACS produit également du fustian, un tissu typiquement masculin réputé pour sa résistance et sa solidité . Né au Caire, ce tissage de lin et de coton était au Moyen Âge un produit de luxe exporté et aimé par les nobles de toute l'Europe. Produit exclusivement en coton à partir 17ème siècle, il a commencé à se démocratiser du fait de la baisse de son prix. Aujourd'hui le fustian se décline dans une variété de textures (satin, moleskine...) et de matières.

 

Paraboot Michael en fourrure de lapin

 

Nouvel article de Mathieu alias @BestShopsInTown. Il nous présente l’une de ses paires de chaussures préférées depuis quelques années : les Paraboot Michael en fourrure de lapin.

Texte : Mathieu @BestShopsIntown
Photos : Mathieu @BestShopsInTown
 
 

De plus en plus visible aux pieds de nombreux citadins, les modèles de la marque Française Paraboot ont réussi à toucher une clientèle plus jeune ces dernières années. Initialement connues pour leur qualité de fabrication et leur robustesse (grâce au cousu Norvégien), ces souliers peuvent s’intégrer aisément dans une tenue typée workwear. Mais avant de vous parler de mon modèle fétiche, retraçons l’histoire de la marque

Les origines

Paraboot est une marque de chaussures française. L’histoire d'une famille, les Pontvert. Né en 1878, M. Rémy Alexis RICHARD a créé la société Richard-Pontvert en 1910 à Izeaux - un village au pied des Alpes françaises - après avoir épousé Juliette Pontvert. Rémy Richard est un homme qui aime voyager et en 1926, à la suite d'un voyage aux Etats-Unis, il découvre aux pieds des Américains les "boots" en caoutchouc. De retour en France, il décide d'équiper ses chaussures de travail de ces "feuilles" de latex posées à la main pour remplacer les semelles en bois (inconfortables) ou en cuir de ses chaussures. Si le cuir peut être cousu et le bois cloué à la tige - le dessus de la chaussure - il ne peut faire ni l’un ni l’autre avec ses semelles en caoutchouc épaisses. Il met donc au point un système de fine semelle de gomme, qui peut être cousue à la tige et ensuite collée avec du latex liquide sur une semelle en gomme plus épaisse.

En 1927, il dépose le nom Paraboot qui signifie "Para" (port d’Amazonie où se trouve le latex) et "boot" qui représente les chaussures découvertes lors de son voyage aux Etats-Unis. Ce nom combine parfaitement la technique et le style.

Plus tard, c'est son fils, Julien Richard, qui va développer la marque. Les fermiers, bûcherons, bergers ou artisans adopteront Paraboot. Mais, c'est en 1945, avec la naissance du célèbre modèle Michael que l'entreprise va grandir. Pendant ce temps, Julien continue de promouvoir une autre marque de l’entreprise familiale : Galibier. Centrée sur la montagne, l'escalade et les sports d’extérieur, Galibier devient le leader de la chaussure technique en France et à l'étranger.

En 1983, sous l'impulsion du petit fils, Michael Richard, la société fait faillite après de nombreux problèmes économiques. La poursuite de l'activité est finalement accordée par décision judicaire et c'est encore une fois le modèle Michael qui sauvera l'entreprise.

La croissance de l'entreprise se traduit par l'ouverture de plusieurs boutiques à Paris, Lyon et Nice.

En 2015, le Paraboot Michael fête ses 70 ans. Aujourd'hui, la société continue de se développer avec l'ouverture de magasins à l'étranger, intéressant des marchés comme le Japon, tout en respectant ses traditions et la qualité de sa fabrication.

 
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Mon choix

Toujours à la recherche de produits assez exclusifs, l’idée de trouver une paire de Paraboot Michael avec du poil - Pony Hair - a naturellement commencé à germer il y a de ça quelques années maintenant.
Pour faire un clin d’œil à Marcos, c’est certainement une “OVC” - Obsessions Vestimentaires Compulsives - de plus. Adepte de magazines comme Fudge, Popeye ou feu “Free & Easy” et autres blogs Japonais, je remarque assez rapidement que les Paraboot Pony Hair sont affichées partout...Il faut dire qu’il y a un véritable culte de cette marque au pays du Soleil Levant comme en témoigne, par exemple, le compte Instagram de @hanimaruhani. Des modèles de plus en plus exclusifs ont fait leur apparition ces dernières années. Le choix semble pléthorique. Etant l’heureux propriétaire d’une paire de Michael bleue nuit, je connais déjà ma pointure, mes recherches peuvent commencer.

Comme vous le savez, je suis souvent amené à visiter des boutiques qui vendent Paraboot. Je me retrouve cependant assez rapidement à faire le constat suivant : les modèles “à poils” ne sont pas monnaie courante en Europe. J’élargie donc mes recherches sur Internet en espérant trouver la pépite tant convoitée. Les mois passent et toujours rien. Le modèle entièrement en “poil de vache” revient souvent mais il est peut-être un peu “too much” à mon goût et j’ai peur de m’en lasser rapidement. Je commence à me résigner...

Le déclic

Je décide de jouer une dernière carte. Je sais que l’usine Paraboot, située à Saint Jean de Moirans, dispose d’un magasin attenant où l’on retrouve les modèles classiques de la marques à des prix intéressants. Ma décision est prise, je ferai l’aller-retour dans la journée pour voir si mon graal se cache là-bas.
Il est 11h du matin, il y a un peu de monde, les gens de la région semblent y avoir leurs habitudes au vu du trafic devant le magasin.

Je pousse la porte, bienvenue chez Paraboot. Elles sont toutes là, dans des coloris, des matériaux que je pensais réservé au marché nippon. Les prix sont intéressants et je repère immédiatement les Michael dans les coloris classiques de la marque.
Je ne désespère pas pour autant et enchaîne les allées. Certaines paires me font de l’œil mais la taille ne correspond pas. Parfois il s’agit d’un modèle femme.
C’est alors que je me dirige vers le coin “sample”. Il s’agit de modèles “test” créés dans le cadre du développement d’une collection. Il ne sont disponibles que dans une seule taille, en général un 9US soit un 42 ou 42,5 en fonction des marques. Mes yeux balayent rapidement les étagères, je touche au but, mon rythme cardiaque s’accélère. Elles sont là…les fameuses Paraboot Michael “à poils”, dans les coloris noirs, marrons, ou caramel. C’est cette dernière combinaison qui m’intéresse, une paire Caramel avec la partie supérieure en fourrure de lapin coloris clair.
Pas de temps à perdre, j’ai l’impression que les autres clients sont des concurrents alors qu’ils ne daignent les regarder. Je prends les 3 boites de la pile et les inspecte sous toutes les coutures. Je décide de les passer à mon pied sachant qu’elles risquent d’être un peu petites. Mais comme un signe du destin, elles me vont. Reste la question du choix. Pourquoi ne pas les doubler après tous ces mois de recherche ? La raison l’emportera et je ne prendrais finalement qu’une seule paire. Et bonne nouvelle, le prix est moitié moins cher qu’un modèle “classique” en magasin. Donc ça reste entre nous, mais voici l’adresse : 65 Rue des Tuilliers, 38430 Saint-Jean-de-Moiran.

 
 
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AVIS - AU QUOTIDIEN


La paire concentre tout le savoir-faire de la marque Paraboot, comme le cousu Norvégien et la fameuse semelle en caoutchouc. Le coloris “moka” a une tendance à se patiner avec le temps et la partie supérieur en poil de lapin est très douce et donne une sensation de chaleur sur le haut du pied. Elles sont idéales à porter à l’automne lorsque les températures commencent à descendre. En revanche, j’évite de les porter sous la pluie car elles restent fragiles et le poil de lapin ne réagit pas bien à l’eau. Je les intègre généralement sur une tenue décontractée (avec un cinq poches blanc et une parka militaire ou une Barbour par exemple) pour apporter une touche d’originalité à l’ensemble.

Vous l’aurez compris, je suis très satisfait de ma paire. Je vous conseille cependant de les toucher et de les essayer avant de vous lancer. Mais la gamme est large, donc fouillez, et vous trouverez certainement votre graal.




 




MARRKT - Sélection

 
 

Marrkt est une plateforme de vente de vêtements Homme d’occasion fondée par Lewis Hull, qui est également le propriétaire de la boutique Real McCoy's à Londres et qui dirige Superdenim ainsi que d’autres entreprises.
Ci-dessous quelques pièces qui ont attiré notre œil.

HIGHLAND 2000 | BRITISH WOOL SUBMARINER SWEATER
€107,95
100% laine anglaise - Made in England
NEUF
Taille M et L

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ANDERSON & SHEPPARD | CABLE CREW NECK SWEATSHIRT
€79,95
100% Laine - Made in Scotland
OCCASION
Taille S

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OUR LEGACY |ALPHA KNIT SWEATER
€68,95
70% Alpaca 30% Polyamide
OCCASION
Taille 48

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On répète souvent que nos fabricants britanniques préférés d’écharpes en cachemire sont Joshua Ellis, Begg & Co et Johnstons of Elgin.
Cela ne nous empêche pas de regarder ce que les marques peuvent proposer. Comme ici avec ces belles écharpes J.GIRDWOOD à moins de 90€.
Comme vous pouvez le constatez ces écharpes sont neuves ainsi que toutes les autres pièces de la marque. Elles font partie d’un lot de déstockage au même titre que le pull Highland 2000 présenté plus haut.

J.GIRDWOOD
PLAIN CASHMERE SCARF | BRUSHED ESCORIAL SCARF
€81,95 | €62,95
180x30cm
100% cachemire - Made in England | 100% Escorial Wool Scarf - Made in England
Finition brossée
NEUF

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Paraboot x Arpenteur - Hiver 2020

 

Si vous nous suivez sur Instagram vous savez sans doute déjà que la marque française Arpenteur collabore à nouveau avec Paraboot cette saison. Nous avions relayé début juin l’information lue dans une interview de Marc Asseily, l’un des fondateurs d’Arpenteur, par le magazine en ligne Proper.

Collection Paraboot x Arpenteur | Hiver 2020 Photo propermag.com

Collection Paraboot x Arpenteur | Hiver 2020
Photo propermag.com

La collection est à présent disponible. Elle comprend deux modèles : Cambriole et Elevage.

  • Le modèle Cambriole est exclusif à Arpenteur. Il dérive de l’iconique Chambord de Paraboot.

  • Le modèle Elevage : une bottine pensée originellement pour une utilisation équestre. Plusieurs saisons qu’on attendait le retour de ce modèle au cousu norvégien.

Les deux modèles sont disponibles en cuir gras, coloris noir et marron foncé. Vraiment parfait pour l’hiver.

 
Paraboot x Arpenteur | Cambriole

Paraboot x Arpenteur | Cambriole

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Paraboot x Arpenteur | Elevage

Paraboot x Arpenteur | Elevage

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Pour apprécier le cuir sous une autre lumière, d’autres photos ci-dessous du site japonais Maiden.

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Où les trouver ?
Ci-dessous la liste des revendeurs affichée par Paraboot :
-Arpenteur (web)
- Paraboot (web)
- Paraboot Corée (Hannam)
- Avelia (JP)
- BlackBlue (USA)
- Bluesman (Corée)
- Burnish (JP)
- Centre Commercial (FR)
- CHCM (USA)
- EndClothing (UK)
- Graduate (FR)
- 1LDK (JP)
- Kafka (UK)
- Lost&Found (CAN)
- Maiden (JP)
- Meets (JP)
- Onion Supply (THAILANDE)
- Random Walk (COREE)
- Rendez-Vous Store (FR)
- Ships (JP)
- Stock NYC (JP)
- TIINA the Store (USA)

A noter cependant que certains magasins n’ont pas encore mis en ligne - ou en magasin - cette nouvelle collection. Patience, d’ici quelques jours tout devrait être disponible.

 

St Germain - Hiver 2020

 
 

En août 2019 on écrivait que St Germain Annecy était sans doute la meilleure boutique menswear des Alpes.
Un an après on est heureux de voir que St Germain continue de distribuer nos marques favorites. L’une des rares boutiques française à avoir Harley Of Scotland dans son offre.

HARLEY OF SCOTLAND

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ROTOTO

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ORSLOW

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BARENA

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Lookbook Hiver 2020. Extraits.

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*Toutes les photos ci-dessus proviennent de leur site.

 

Trois paires de chaussures anglaises pour l'hiver

 
 

TRICKER

Le modèle Daniel Tramping et sa semelle British Commando est parfaite pour des terrains et des conditions météorologiques variables. Autre point intéressant, Tricker a retiré une semelle intermédiaire pour gagner en légèreté et en flexibilité sans compromettre la qualité ou la durabilité.
Cette paire de Tricker est fabriquée à Northampton en Angleterre;

Ici

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CHEANEY

Deal Derby en cuir grainé.
Cousue Goodyear et semelle Dainite - provenant de “Day and Night”, en référence à sa production jour et nuit.
Faites en Angleterre, dans le comté de Northamptonshire.

Ici

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CHEANEY

Brecon C Veldtschoen Chelsea Boot.
Semelle Itshide Commando et cousue Goodyear.
Faites en Angleterre, dans le comté de Northamptonshire.

Ici

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PARKS - Paris

 
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Parks : la deuxième boutique choisie par Mathieu, alias @BestShopsInTown, pour compléter notre City Guide Parisien. Une visite était prévue en fin du mois d’Octobre…mais c’était sans compter sur le confinement. On a donc demandé à Mathieu de puiser dans ses souvenirs et dans ses archives photos pour vous présenter la boutique. Et petit bonus : une interview de son fondateur Jumpei SEKI.

Texte : Mathieu @BestShopsIntown
Photos : Mathieu @BestShopsInTown
 

Pour ce nouvel article sur mes adresses parisiennes favorites, je vous emmène cette fois au cœur du 16ᵉ arrondissement. PARKS est située à deux pas de la célèbre place Victor Hugo, au 3 Rue Mesnil. Cette petite boutique de quartier à la devanture bleu ciel est ouverte depuis octobre 2019.
Fondée par Jumpei SEKI, elle est le fruit de plusieurs années de réflexion et de travail dans le monde de la mode masculine. Outre la boutique parisienne, PARKS propose également des Pop Up au mois de janvier et juin pendant la Fashion Week ainsi qu’une exposition au Japon. Le mélange de culture entre la France et le Japon est la clef de voûte de ce projet : on y trouve une sélection précise d’une dizaine de marques. Jumpei SEKI est un homme discret et un véritable passionné du vêtement avec une multitude d’anecdotes à raconter.

Mais laissons à Jumpei l’occasion de se présenter et de nous en dire plus sur ce qui fait l’identité de PARKS.


 
 
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Entretien avec Jumpei SEKI

  • Pouvez-vous vous présenter, et nous en dire plus sur votre parcours ?

J’ai commencé à travailler dans le monde de la mode il y a une quinzaine d’années. J’ai d’abord créé, avec des associés, la boutique 1LDK, qui est un concept store Tokyoïte - il bénéficie d’une renommée internationale du fait de sa très belle sélection de produits japonais. Depuis 2008, je gère les boutiques et continue d’acheter les produits pour l’ensemble des points de vente au Japon.

Avec 1LDK, nous proposons une réinterprétation des vêtements de travail, militaire, traditionnels et sportwear. Notre but étant de proposer une approche différente des standards du vestiaire masculin en y apportant des coupes et des proportions différentes.

En 2015, j’ai déménagé en France afin d’ouvrir 1LDK Paris au 16 rue de la Sourdière dans le 1er arrondissement (NDLR : ce magasin est désormais fermé malheureusement). Nous proposions des marques japonaises exclusives pour la première fois en France.

L’année suivante, j’ai décidé de créer ma propre entreprise en tant que « Fashion Improver » (un agent de marques en quelque sorte) avec lequel je dirige des boutiques et vend des marques aussi bien au Japon qu’en France.

En 2018, peu avant le lancement de PARKS, j’ai également lancé ma marque de chemises « S H ». Le thème de la marque est « Les États-Unis du point de vue français ». La collection s’inspire de marques et d’articles traditionnels américains, auxquels on y ajoute l’élégance française.

  • Comment vous est venu l’idée de créer PARKS ?

J’ai travaillé sur divers projets liés à la mode masculine pendant plusieurs années, et un jour, une connaissance m’a fait découvrir une boutique dans le 16ᵉ arrondissement de Paris qui me convenait parfaitement, ce qui m’a amené à ouvrir PARKS Paris en octobre 2019.

  • Comment décririez-vous l’offre de votre boutique ?

Chez PARKS, nous proposons des produits intemporels mais avec un sens esthétique fort. Je sélectionne des produits ayant une grande qualité de fabrication et des marques japonaises qui ne sont pas connues en Europe comme Dhal, Locally, MATURE HA._MIL, Le Yucca's, WESTOVERALLS, Anonymous ou encore des produits PARKS exclusifs.


 
 

La boutique n’est pas très grande mais vous pourrez à la fois y trouver une pièce exclusive qui enrichira votre garde-robe, un accessoire ou encore un objet pour décorer votre intérieur.

La gentillesse de Jumpei et ses conseils avisés sont également fort appréciables, n’hésitez donc pas à pousser la porte de ce magasin.

Je finirai cet article par une citation de Victor Hugo - clin d’œil à la localisation de la boutique - résumant à merveille l’ambiance générale proposé par PARKS : « Le style est comme le cristal, sa pureté fait son éclat ».


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PARKS - 3 Rue Mesnil, Paris 16ème

Mathieu @BestShopsInTown

 

Six marques qui utilisent des machines à tricoter manuelles

 

Pour continuer la série sur les machines à tricoter manuelles, on va vous présenter 6 marques qui utilisent encore ce type de machines pour tricoter leurs produits.
Les machines à tricoter manuelles ne sont donc pas que des dinosaures de musées. Bien au contraire, elles vivent toujours et sont mêmes utilisées quotidiennement par des techniciens qualifiés. Des machines qui font peu de bruit et qui ne consomment pas de courant, seulement un peu d’huile de coude.

STOFFA

On commence par stoffa, une marque New-Yorkaise dont on apprécie beaucoup l’univers visuel.
Leurs tricots 100% cachemire - le fil provient de chez Piacenza, un filateur reconnu pour son cachemire d’exception - sont tous réalisés sur des machines manuelles dans un atelier italien. L’avantage ? Stoffa met en avant la souplesse de cette méthode : elle évite de trop stresser la matière.

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TENDER

Deuxième exemple : Tender.
Une partie de leur maille est réalisée sur des machines manuelles. En particulier la grosse maille et certains accessoires.
On pense par exemple à ce bonnet dont le motif correspond à la traduction visuelle de la mélodie de l’un des sept titres de l’album The Low End Theory par A Tribe Called Quest. Ce bonnet a été tricoté sur une machine jacquard à cartes perforés. Pour parvenir au résultat escompté ils ont travaillé avec un ingénieur du son afin d’imaginer un programme qui convertit les pistes d'un disque vinyle en dessins de tricot.

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S.E.H Kelly

Tous leurs pulls - de la grosse jauge - sont réalisés sur des machines manuelles par un tricoteur fondé il y a 100 ans. L'un des derniers fabricants de ce type en Grande-Bretagne. C'est lent, mais le résultat est beau.

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BATONER

On a récemment écrit un article sur cette marque Japonaise. Certains de leurs tricots sont réalisés sur ce type de machines manuelles de chez Shima Seiki.

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LAURENCE J.SMITH

Là encore, comme précisé dans notre dernier article sur Laurence J.Smith, leurs pulls sont tricotés sur des machines actionnées à la main par des artisans qualifiés à la maison dans les îles Shetland. De manière similaire à ce qui se fait pour le Harris Tweed.

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CORGI

Pour terminer on citera CORGI, une entreprise anglaise plus que centenaire. Elle est connue et reconnue pour ses chaussettes. Elle propose également des pulls. Et certains de ses tricots sont encore réalisés sur des machines manuelles comme vous pouvez le voir ci-dessous.

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Mackintosh par Francis Campelli

 
 
Photos issues du site japonais roco2web.com

Photos issues du site japonais roco2web.com

Mackintosh de Francis Campelli est une société irlandaise spécialisée dans les Mackintosh pour hommes et femmes.

MACKINTOSH : UNE HISTOIRE ECOSSAISE, ANGLAISE et irlandaise

Revenons rapidement sur l’histoire du Mackintosh. En 1823, Charles Macintosh (sans la lettre K), un chimiste écossais, a breveté le développement d'un tissu imperméable à double couche : deux couches en coton, et une en caoutchouc prise en sandwich. Le nom Mackintosh ne concerne au début que le tissu qui est à cette époque utilisé par plusieurs fabricants d’outerwear ou des petits tailleurs.* En 1889, l'un de ces fabricants de Manchester a étendu ses opérations à l'Irlande et en 1934 a enregistré son activité de fabrication de Mackintosh. La popularité des imperméables les a amenés à être exportés vers des pays aussi éloignés que les États-Unis, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et Singapour. Depuis ses débuts ils sont portés à la fois par des hommes et des femmes qui apprécient leur fonction et leur qualité de fabrication. La marque a largement équipé l'État Irlandais (Police, Armée, la poste..) jusqu'à une baisse de la demande causée par la récession et la concurrence de matériaux imperméables synthétiques moins chers.

En 1983, l'entreprise a été rachetée par Francis Campelli. Très vite il cherche à répondre aux problèmes récurrents de ses clients concernant l’odeur et la rigidité du tissu par temps froid. Il créé alors un tissu inodore et qui ne change pas de propriétés par temps extrême. Ce tissu est composé de 3 couches laminées : 2 couches de coton et une membrane en polyuréthane au milieu. C’est ce qui le rend respirant, imperméable, coupe-vent et aussi lavable à la main ou en machine. Il est également légèrement brossé pour lui donner un toucher agréable. Ce tissu est l’une des principale particularité de Mackintosh Rainwear Ltd. (Irlande) - qui ne doit pas être confondu avec la marque anglaise Mackintosh, rachetée en 2007 par le groupe japonais Yagi Tsusho.
Outre une différence sur le tissu, le Mackintosh par Francis Campelli ne possède pas de coutures thermosoudées. Cela ne l’empêche pas d'être imperméable pour les utilisations courantes de la vie quotidienne.


*Initialement le nom «Mackintosh» n’est pas reconnu comme étant une marque ou le nom d’un fabricant spécifique. Au fil des ans, le nom "MAC", est même devenu un terme général au Royaume-Uni pour désigner les vêtements imperméables.
Ce n’est que récemment (~en 2000) que la marque «Mackintosh » sera déposée.

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DistribuTion

Les produits Mackintosh par Francis Campelli sont majoritairement distribués au Japon. Il est néanmoins possible de les trouver sur le site en propre de la marque.
Elle possède également sa propre boutique à Dublin, au 6 William St S.

Boutique Francis Campelli à Dublin  Capture écran Google Street View - Novembre 2020

Boutique Francis Campelli à Dublin
Capture écran Google Street View - Novembre 2020

Photos issues du site japonais roco2web.com

Photos issues du site japonais roco2web.com

Aérations sous les aisselles : une invention de l’usine George Spill Photos issues du site japonais roco2web.com

Aérations sous les aisselles : une invention de l’usine George Spill
Photos issues du site japonais roco2web.com

Photos issues du site japonais roco2web.com

Photos issues du site japonais roco2web.com

 

Quelle coupe de pantalon choisir ?

 


 

Le pantalon est sans aucun doute l’une des pièces les plus difficiles en terme de fit.
S’il n’existe pas de coupe idéale, le bon fit - à notre sens - suit la forme du corps sans jamais être trop large ou trop moulant pour ne pas entraver les mouvements. Comme le disait Sonia Rykiel « Un pantalon suit vos jambes. Une jupe mène sa vie. Le pantalon vit la vôtre ».


On vous conseille de regarder la vidéo de The Amoury consacrée à cette question. Probablement la meilleure sur le sujet.

 

Batoner - Une marque japonaise spécialisée dans le tricot

 
 

BATONER - UNE MARQUE EN PROPRE D’ATELIER

BATONER est une marque de tricots japonaise créée en 2013 à Sagae City dans la préfecture de Yamagata. Il s’agit de la marque en propre de l’usine de bonneterie OKUYAMA MERIYASU créée dans les années 50. La préfecture de Yamagata est connue comme l’une des zones de production de tricots les plus importantes du Japon. Elle possède une histoire assez longue et ce savoir-faire y est encore très fort. À l'origine, après la guerre, c’est plus de 200 usines de tricot qui fleurissent dans la préfecture de Yamagata. Non seulement des usines de tricotage, mais aussi toutes les activités connexes tel que la production de fil, toutes regroupées à proximité, à moins de 20 minutes de voiture. Avec la concurrence internationale accrue, les usines ont peu à peu été contraintes de fermer, et à présent le nombre encore en activité est tombé en-dessous de 15.
Ce n’est donc pas un hasard si le nom «BATONER» signifie «une personne qui hérite», en référence aux traditions et techniques qui ont été développées dans la préfecture de Yamagata.

Okuyama Meriyasu - Photo pelulu.jp

Okuyama Meriyasu - Photo pelulu.jp

Les fils proviennent majoritairement du Japon. Sato Seni, dont l’usine de filature est située dans la même ville en fait assurément partie. Une fois le fil réceptionné, toutes les opérations - jusqu’aux expéditions clients - sont réalisées en interne.
Dans l’usine d’Okuyama Meriyasu, on trouve à la fois des machines modernes de tricotage - type Shima Seiki dernière génération - mais aussi des machines manuelles.

Parc machines : des Shima Seiki  - Capture écran du film ajouté en fin d’article

Parc machines : des Shima Seiki - Capture écran du film ajouté en fin d’article

Tricotage au sein de l’usine d’Okuyama Meriyasu - Photo pelulu.jp

Tricotage au sein de l’usine d’Okuyama Meriyasu - Photo pelulu.jp

Machines à tricoter manuelles Capture d’écran du compte Instagram de Batoner - Octobre 2020

Machines à tricoter manuelles
Capture d’écran du compte Instagram de Batoner - Octobre 2020

Repassage pour fixer la matière - Capture écran du film ajouté en fin d’article

Repassage pour fixer la matière - Capture écran du film ajouté en fin d’article

Remaillage maille à maille - Photo pelulu.jp

Remaillage maille à maille - Photo pelulu.jp

Comme l’explique Mr Okuyama (3ème génération) dans cet article de SharePark-Web, l'attrait des tricots BATONER réside non seulement dans le design mais aussi dans le choix des fils. Le tricot se fait toujours en fonction de la matière initiale, avec aussi peu d’opérations que possible. "C'est une analogie, mais il vaut mieux manger des légumes frais tels quels. Avec le moins de transformation possible."

L’usine d’Okuyama Meriyasu - Capture écran du film ajouté en fin d’article

L’usine d’Okuyama Meriyasu - Capture écran du film ajouté en fin d’article


LA COLLECTION HOMME

Elle est distribuée en Europe via Rendez-Vous Store à Toulouse ou encore Trunkclothiers à Londres.

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Pantalon en maille 100% laine - 16,5 microns, une qualité qui a la même douceur et la même souplesse que le cachemire

Pantalon en maille 100% laine - 16,5 microns, une qualité qui a la même douceur et la même souplesse que le cachemire

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Un pull en cachemire SHAGGY DOG - assez difficile à trouver sur le marché

Un pull en cachemire SHAGGY DOG - assez difficile à trouver sur le marché

Une très belle collection femme est aussi à découvrir.

 
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