Le cachemire recyclé de piètre qualité ?

 
 

“Les Ecossais et les Italiens s’accordent sur l’avance qu’ils ont sur les producteurs chinois manquant d’expérience malgré leurs technologies, et reconnaissent celle des Chinois par rapport aux Mongols. Les Chinois, comme Erdos, revendiquent d’être au niveau des Italiens. Mais tous s’accordent pour taper sur les Mongols qui, tout en reconnaissant avoir une marge de progression, relativisent cet écart de qualité et se comparent aux Ecossais et aux Italiens. Seul le cachemire recyclé met tout le monde d’accord sur sa piètre qualité.”

Victor Chevrillon, Les Routes du Cachemire, Enquête sur une filière cousue d'or

 

Grenfell Golfer jacket

 
 

Dans la lignée des questions que je me pose : peut-on porter des vêtements de sport en ville ?
Je réponds oui.

Voici la « Golfer jacket » de Grenfell. Une veste créée par la marque anglaise en 1931 pour les golfeurs. J’aime particulièrement le double-zip, la « Grenfell Cloth » légendaire, la doublure tartan iconique, les pattes de serrages sur les côtés, le col et enfin les manches raglan.
Je la porte ici avec un pantalon cinq poches blanc, un pull col V en maille bleu marine, ainsi que des desert boots en cuir Horween chromexcell de chez Crown Northampton.

Cette veste a non seulement une valeur historique à mes yeux - portée par les légendes du sport tels que Sir Henry Cotton à l’US Ryder Cup en 1947 - mais également sentimentale car elle m’a été offerte pour mon anniversaire.

Déclinée en plusieurs couleurs, la « army green » ici est un classique que j’aime beaucoup.
J’ai surtout hâte que la patine du temps la rende plus usée, la « Grenfell cloth » est réputé très robuste. Challenge accepted.

 

Tenue des Lecteurs #1 Romain

 
 

Premier article de notre série Tenue des Lecteurs

Texte : Romain @Lastrolab

Je porte un béret Laulhère. J’ai un peu galéré à trouver ce modèle qui a un diamètre de plateau de 9,5 pouces, ce qui est plus petit que la version classique. Même après une période d’adaptation, le port du béret est toujours un peu casse-gueule. Il faut naviguer finement entre Justin Bridou et Emily in Paris. Petite personnalisation ici : j’ai retiré le petit rivet avec le logo de la marque à l’aide d’une pince et de beaucoup de sang froid.

La veste est une Barbour Solway Zipper. C’est un modèle ancien dit « one crest » car, à l’époque de sa fabrication (entre 1974 et 1982 si je ne dis pas de bêtise), la marque n’avait encore reçu qu’un seul « royal warrant ». Il n’y a donc que les armoiries du Duc d’Edimbourg sur l’étiquette (celles de la Reine et du Prince de Galles arriveront plus tard). La Solway Zipper est un modèle assez rare qui n’est, à ma connaissance, plus fabriqué. Elle est plus longue que la plupart des autres Barbour et a la particularité de se fermer à la taille par une ceinture. J’avais déjà une veste de ce modèle, mais celle-ci était tellement en bon état, avec doublure et ceinture d’origine (la ceinture est souvent manquante) que je n’ai pas pu résister en voyant l’annonce.

En dessous je porte un blazer Brooks Brother de la gamme Makers, donc fabriquée dans les anciens ateliers américains de la marque (union made, s’il vous plaît). Je l’aime beaucoup car elle possède toutes les caractéristiques des sack jackets américaines, typiquement ivy : une coupe non-cintrée, faux boutonnage 3 boutons, 3 poches plaquées, 2 boutons aux manches et semi-doublée. La coupe n’est tellement pas ajustée que je me demande parfois si une taille en dessous ne me conviendrait pas mieux. Ca reste à vérifier…

Pour rester au chaud, j’ai choisi un gilet sans manche en maille. J’ai commencé à chiner des gilets cet année, pour éviter de recourir à l’omniprésente doudoune Uniqlo, très pratique mais pas très jolie. Ce gilet est un Benetton en laine shetland fabriqué en Italie.

Je n’ai pas l’habitude de porter de cravate avec un jean, mais je trouvais que ça pouvait être sympa dans cette tenue. C’est une cravate club Marinella. Je n’aimais pas tant que ça les cravates à rayures, mais je m’y suis mis progressivement et je commence maintenant à en avoir quelques unes. Les couleurs de celle là sont jolies, mais je réalise après coup qu’elle est un peu large pour porter avec une chemise à col boutonné.

La chemise, justement, est ma trouvaille la plus récente en chemise Brooks Brothers vintage. Je fais une petite obsession autour des chemises Brooks vintage fabriquées aux Etats Unis. Celle-ci n’est pas une makers, mais elle est intéressante quand même car c’est une fun shirt, donc faite avec plusieurs motifs différents, mais uniquement en bleu et blanc (contrairement aux fun shirts habituellement multicolores).

La ceinture en cuir tressée est une Atelier Particulier. Je l’ai achetée neuve il y a environ 5 ans. La qualité est top.

Le jean est lui aussi assez interessant car c’est un 501 vintage de Levi’s. C’est un modèle redline (selvedge, donc) dit "single stitch ». C’est la version la plus ancienne des modèles small e. Je l’ai acheté sur eBay à un vendeur américain. Il avait quelques trous que j’ai fait réparer par Arthur (aka Superstitch) sauf deux, sur la cuisse gauche, que j’ai réparé moi même à la façon « sashiko ».

Enfin, les mocassins sont des Edward Green, modèle Picadilly. Je suis un peu fondamentaliste côté souliers, je sais qu’il existe plusieurs belles marques qui font de très belles choses, mais j’avoue être un fanboy d'Edward Green. Celles-ci m’ont été offertes par mes anciens collègues lorsque j’ai quitté mon précédent job. Je ne les remercierai jamais assez ! Elles ont bien pris la pluie lors du shooting. Mais ce sont des chaussures anglaises, la moindre des choses est qu’elle tolèrent un peu de pluie !

Cerise sur le gâteau (ou ombrelle sur le cocktail) mon parapluie Cal, que j’ai acheté lors de mon année à Berkeley. Je l’aime bien car il est grand, coloré, et surtout c’est un souvenir !

Je réalise qu’à l’exception du béret, de la ceinture et des mocassins (et les sous-vêtements !) toute ma tenue est de seconde main. J’ai toujours aimé chiner, et ça s’est intensifié récemment à l’aide (à cause ?) des sites de vente en ligne. Mais je crois que j’ai un peu forcé l’année dernière. J'ai prévu de ralentir la cadence en 2022, pour acheter moins de chose mais soutenir des marques et des personnes que j’apprécie. Promis, si vous m’invitez à nouveau, je ne mettrai que de la première main !

 

Quelle est la différence entre pull nordique et pull Fair Isle ?

 
 

Le pull Fair Isle, originaire d'Écosse, est historiquement doté de motifs géométriques multicolores qui recouvrent toute la surface du pull.

Il se distingue généralement des pulls nordiques. Par pulls nordiques, on pense aux pulls Lopapeysa, Mariusgenser ou encore Norvégien. Des distinctions pas toujours faciles à établir tant leurs styles, leurs histoires se ressemblent et se croisent.

Par abus de langage, beaucoup de pulls avec des motifs géométriques qui se répètent sont appelés Fair isle.

Quelques différences faciles à identifier :

  1. Prenons l’exemple du Lopapeysa islandais. Il se distingue par son motif localisé sur le haut du corps. Mais les motifs peuvent être aussi bien de type “Fair Isle” que “Norvégien”.

  2. Le pull Norvégien s’apparente au pull Fair Isle. Cependant les motifs sont différents (typiquement le motif Selburose ou des flocons de neige) et ils sont souvent bicolore là où le pull Fair Isle est multicolore.

Pull Lopapeysa

Pull Fair Isle

Pull Norvégien

 

Peter Blance - Pulls Shetland Shaggy Dog

 
 

Si l’on a déjà écrit beaucoup d’articles sur les pulls Shaggy Dog, il y a une marque dont on a jamais parlé : Peter Blance. Un point qui n’a pas échappé à quelques-uns de nos lecteurs réguliers.

N’hésitez pas à nous contacter sur Instagram, ça nous fait toujours plaisir

Peter Blance est une marque que l’on connaît grâce au magazine Popeye. Elle est uniquement distribuée au Japon. Pour vous en assurer, tapez le hastag #peterblance sur Instagram : il y a majoritairement des publications faites au Japon qui remontent.

En regardant l’étiquette de la marque, on apprend que les pulls Peter Blance sont fabriqués en Écosse sur l’une des îles Shetlands.
Une étiquette qui nous rappelle aussi celle de Shetland Woollen Co. ou encore Laurence J.Smith.

Et pour cause, les pulls Peter Blance sont vraisemblablement fabriqués par Laurence Odie Knitwear. Si dans le cachemire, on pense qu’il y a 3 noms britanniques à retenir, Johnston of Elgin, Joshua Ellis et Begg & Co, pour les pulls Shaggy Dog on citerait : Harley of Scotland, Jamiseon’s of Shetland et Laurence Odie Knitwear.

C’est cet atelier qui produit également les pulls Shaggy Dog de J.Press et a travaillé/travaille avec les plus belles marques du monde. On peut citer A.P.C, Bonpoint, Shetland Woollen Co., Boggi, Burberry’s, United Arrows, Holland & Holland, Aspesi, Bergdorf Goodman, Marcel Lassance ou encore Inverallan.

Une étiquette d’une pull Shaggy Dog Peter Blance - Mention “Hand Frame Knitted”

L’étiquette d’un pull Shetland Woolen Co. - similaire à celle de Peter Blance

Peter Blance, une marque de Laurence Odie Knitwear ? Publication Instagram 2016

Etiquette Laurence J.Smith, une des marques en propre de Laurence Odie Knitwear - similaire à celle de Peter Blance

Est-ce que cela signifie que si vous achetez un pull Shetland Woolen Co. cela revient au même ? Rien ne le garantie. La coupe peut être différente, les fils également, sans parler des finitions (le nombre de brossage par exemple) ou du montage.

En parlant de montage, on a vu deux types de pulls Peter Blance. L’un tricôté en fully fashion puis remaillé par la suite et l’autre tricoté d’une seule pièce, sans coutures sur les côtés.

Le premier est tricoté sur des machines à tricoter manuelles. On parle de Hand Frame Knitted. Nous avions d’ailleurs écrit un article sur six marques marques qui utilisent encore ce type de machines pour tricoter leurs produits.

Questions fils, il est souvent indiqué qu’ils proviennent de chez J.C Rennies - comme la majorité des pulls de Harley of Scotland - ou de chez Jamieson’s, qui sont plus rêches.

Pull Peter Blance tricoté en une seule pièce

Pas de coutures sur les côtés - La ligne dessinée est seulement liée au repassage

Cela vaut-il le coup d’en faire venir quelques exemplaires du Japon ? Au risque de payer des droits de douane exorbitants ?

On aurait tendance à dire que non, il existe déjà de très belles alternatives distribuées en Europe. Mais si vous avez sauté le pas, n’hésitez pas à nous donner votre retour d’expérience en commentaire.

 

Hender Scheme x Clarks Originals Desert Boot

 
 

Depuis la fondation de Hender Scheme en 2010, Ryo Kashiwazaki a développé un objectif clair pour sa marque : respecter les méthodes de production artisanales et privilégier l'utilisation de matériaux de qualité supérieure. La production de masse doit être évitée pour quelque chose de beaucoup plus lent et réfléchi. Une approche incarnée par les articles luxueux que la marque produit.

Des principes et une vision qui se reflètent également dans leur récente collaboration avec le célèbre label de Desert Boot britannique pour une paire déclinée dans deux coloris classiques, beige sable et noir. Aussi, les cuirs proviennent de la célèbre tannerie de Leeds, CF Stead. Ils sont retravaillés avec des coutures sur le devant des boots dans une forme sui s’inspire d’un symbole de paix.

Les paires sont quant à elles produites au Portugal.

 

De Petrillo - Une marque atelier napolitaine

 
 

De Petrillo est une marque familiale italienne fondée par Benedetto De Petrillo en 2006 à Naples. Elle possède son propre atelier de fabrication.

Le Japon est le premier marché de De Petrillo et a immédiatement posé des bases solides pour le positionnement de la marque. Elle est notamment distribuée chez Isetan et Beams. En tapant #depetrillo sur Instagram on se rend bien compte qu’elle est bien implantée en Asie.

De Petrillo propose à la fois des vêtements entièrement entoilés et semi-toilé avec un bon nombre d'étapes cousues à la main qui suivent la tradition napolitaine.
A côté de De Petrillo, l’atelier napolitain distribue également de manière plus confidentielle une autre marque en propre : Gaiola. Les prix sont moins chers, principalement du fait de temps de production plus courts, il y a moins de finitions à la main.


Pièce phare de cette saison AH21, le bomber en laine Casentino. Il est décliné en plusieurs coloris, dont un jaune moutarde qui est utilisé sur sa face intérieur pour une touche plus contemporaine.

De Petrillo possède son propre e-commerce. La collection est actuellement soldée à -40%. On vous conseille d’y jeter un oeil. Et notamment pour les pantalons en flanelle de laine, disponibles dans toutes les tailles.

Vous trouverez en fin d’article une vidéo de présentation de la marque réalisée par Mr Porter à Naples. On y découvre notamment son atelier de confection.

 

Le Cashco : notre tissu Corduroy préféré

 
 

Le Cashco est un tissu velours côtelé - aussi appelé corduroy - fait d'un mélange spécial de coton et de cachemire, deux fibres appartenant initialement à des saisons différentes mais réunies par Ermenegildo Zegna pour créer des tissus légers mais chauds, sportifs mais luxueusement élégants. D’où son nom, contraction de Cashmere et Cotton.

Le Cashco a été inventé par Lanificio Ermenegildo Zegna & Figli en 1993. C’est notre tissu velours préféré parce qu’il est incroyablement doux, léger, souple et élastique. Très agréable à porter, notamment en hiver.
Il est aussi bien décliné dans des tissus à grosses côtes qu’à côtes plus fines. On parle de grosses côtes lorsque le velours présente moins de 200 raies par mètre, moyennes côtes entre 300 et 500 raies, et fines côtes entre 600 et 1000 raies.

Sa composition est généralement de 92% coton, 7% cachemire et 1% élasthanne.

Son prix est relativement élevé, à plus de 50€ le mètre. Beaucoup plus cher que la plupart des tissus en laine.

Le cashco Zegna - Échantillon tissu

De nombreux coloris son possibles, mais c’est sans doute le coloris crème que l’on préfère.

Ci-dessous un coloris marron plus classique choisi par Orazio Luciano pour un blazer en Cashco Zegna de toute beauté. Nul doute qu’un tissu aussi confortable l’est davantage avec cette veste déstructurée napolitaine.

 

Ci-dessous un exemple de blazer Corneliani en Cashco moyennes côtes.

 

Dernier exemple avec ce blouson Paul Smith. Le fabricant de tissu n’est pas mentionné mais on peut penser que ce tissu velours 91% coton, 7% cachemire et 2% élasthanne provient également de chez Zegna.

 

Chamula - Mexique et méthodes de production traditionnelles

 
 

Yuki Matsuda* a fondé Chamula pour préserver l'artisanat et le savoir-faire des hauts plateaux du Mexique - chaque vêtement est entièrement tricoté à la main par un seul artisan du début à la fin. La marque travaille exclusivement des matières naturelles, comme le coton et la laine mérinos.

Les tricots Chamula sont relativement doux car ils sont tous en laine mérinos provenant de moutons paissant dans les montagnes mexicaines.
Tout le processus de production est réalisé le plus possible à la main. Cela va du filage du fil mérinos sur de petits rouets en bois, au tricotage manuel en passant par la teinture.

Le tricotage manuel implique l’utilisation de fils assez gros, les pulls sont donc assez épais. Idéal pour les hivers rigoureux.

La marque a lancé cette saison un pull col roulé très épais et coloré intitulé Granny Square Turtleneck Pullover. Pas sûr que votre Grand-Mère puisse vous reproduire le même. Elle préférera sans doute vous donner de l’argent pour que vous puissiez vous l’acheter.
Ce pull est réalisé manuellement au crochet et reprend les motifs des carrés “square granny” qui signifie « carré de mamie » et fait référence à des carrés d’une quinzaine de centimètres de côté réalisés au crochet.
Ces carrés étaient très en vogue dans les années 70, ils étaient principalement utilisés pour faire des couvertures patchworks. L’un des motifs les plus connus est le “Old American”.

Vous pouvez également trouver des pulls plus classiques, les traditionnels Fair Isle ou Aran. Mais aussi des pulls qui reprennent les motifs traditionnels des Serape, ces capes en forme de couvertures, souvent de couleurs vives et avec des franges aux extrémités, portées au Mexique, en particulier par les hommes.


*M. Yuki Matsuda est un designer japonais fondateur de Meg Company, un groupe multimarque basée à Hermosa Beach en Californie, qui comprend les marques Yuketen, Monitaly, Epperson Mountaineering et Chamula.

Granny Square Turtleneck Pullover - Coloris Ecru

Granny Square Turtleneck Pullover - Coloris Noir

Pull Serape

Pull Fair Isle

Cardigan Fair Isle

Pull Fair Isle

Pull Fair Isle

Pull Fair Isle

Pull Serape

Pull Fair Isle

Pull Aran

Pull Fair Isle

Pull Fair Isle

 

Pull Shetland Maalbi

 
 

Note : Maalbi nous a envoyé le pull que vous allez découvrir dans cet article

« Shaggy », « Shetland » sont des mots que vous lisez souvent dans nos articles chez Les Indispensables.
On vous a déjà présenté les écharpes Maalbi, une belle pépite encore peu connue. Nous vous présentons cette fois-ci leurs pulls Shetland dans une couleur peu répandue : violet ou lilas.

Marcos porte ici une taille « M » qui lui convient - même si le pull est un peu long. Le laine Shetland n’est pas réputée pour être la plus douce et ce pull n’y échappe pas. La main est sec et peu moelleuse. On préfère les pulls de chez Bosie, bien qu’ils ne soient pas vraiment comparables. Les fils utilisés ne sont pas les mêmes. L’un est brossé, l’autre non. L’un est tricoté en intégral, l’autre non.

Ceci dit, Maalbi propose ce pull au prix très correct de 69€.
Et point positif : il ne gratte presque pas.

Le vert est une couleur que nous utilisons fréquemment pour les pulls de nos shooting photos. Mais ce coloris lilas fonctionne à merveille.
N’hésitez pas à les contacter directement via Instagram pour d’autres coloris.

En résumé, on ira davantage chez Maalbi pour leur offre d’écharpes et de plaids dont c’est le coeur de métier, mais c’est aussi parce que les pulls Shetland non brossés ne sont de prime abord pas notre préférence.

 

JM Weston x Ichizawa Shinzaburo Hanpu

 

Il y a presque 2 ans, nous avions écrit un article sur la marque japonaise de sacs - des tote bag - en toile Ichizawa Shinzaburo Hanpu. Ils étaient alors distribués en exclusivité chez TrunkClothiers.

Nous sommes heureux d’apprendre que J.M. WESTON et Ichizawa Shinzaburo, établie de longue date à Kyoto, collaborent cette saison sur un tote bag.

Les deux entreprises ont une tradition qui dure depuis plus de 100 ans et ont de nombreux points communs : ils possèdent tous les deux leurs moyens de production, travaillent avec des matières de bonne qualité et ont un goût pour l’artisanat.

Le sac conçu pour cette collaboration arbore un coloris bleu sélectionné par J.M. Weston. La toile sélectionnée est un classique de Ichizawa Shinzaburo, en 100% coton.

Tous les composants en cuir (poignées et étiquettes) proviennent quant à eux de la tannerie Bastin & Fils appartenant à J.M. Weston.

Disponibles uniquement au Japon en éditions limitées.

Laps - Des montres créatives assemblées à Paris

 

Note : nous avons demandé à LAPS de nous envoyer la montre que vous allez découvrir dans cet article

N’avez-vous jamais voulu trouver l’équivalent de la « fun-shirt » en montre ? Nous si, et c’est la force de LAPS, faire des montres qu’on ne voit pas ailleurs.
Elles reprennent les codes du marché de l’Art, et ce n’est pas un hasard puisque Antonin, le fondateur de LAPS, a débuté dans ce milieu.

L’idée lui est venu en voyant sur eBay une montre réalisée pour la campagne électorale du président Nixon aux États-Unis. Cette montre était un article kitsch, et justement le marché de la montre manquait de folie. C’est ainsi qu’est né LAPS, des montres dont le cadran est illustré à l’aide de photos, dessins ou matériaux qui n'étaient pas utilisés dans les montres existantes.

Les montres LAPS sont fabriquées à Paris. Le boîtier vient d’Asie, le bracelet d'Europe et le mouvement (quartz) du Japon. Les cadrans sont développés, imprimés et façonnés avec des acteurs locaux. Les montres sont également assemblées dans le Sud de Paris. Depuis 2018, LAPS est même labellisé par la ville de Paris pour sa démarche locale. Ce label valorise les produits fabriqués dans la capitale et démontre l’excellence ainsi que la diversité de l’artisanat parisien.

LAPS compte actuellement 3 lignes.

  • La ligne Signature

  • La ligne Modenist, inspirée de l'architecture de la Villa Malaparte à Capri

  • Prima, des modèles plus petits et féminins

​La ligne Signature est celle qui nous a immédiatement attiré. L’originalité tient principalement au fond du cadran. Que ce soit des illustrations, des photos ou des matériaux nobles comme le cuir ou le bois.

Leurs montres sont assez petites ce qui n’est pas pour nous déplaire, environ 35 mm de large. Cela les rend unisexes et très vintage.
La forme du boîtier ajoute également à cet effet.

Une collection en particulier nous plaît beaucoup. Celle qui met à l'honneur les quartiers parisiens, en réinventant le célèbre plan de métro. Une vision rétro des itinéraires incontournables de la capitale, de Pigalle la noctambule à Barbès la cosmopolite.

 

Nous avons opté pour Barbès la cosmopolite. Les bracelets sont interchangeables, et le vert est notre couleur préférée du moment, c’est donc celle-ci que nous avons retenue. Elle se marie d’ailleurs parfaitement avec le fond du cadran.


En résumé, cette montre LAPS est une bonne alternative ludique aux manufactures horlogères plus traditionnelles.

Pull Aran - Motif Jacquard

 

Le pull Aran avec un paysage composé de moutons est un classique de Glencroft. Ce pull 100% laine est entièrement tricoté et assemblé en Grande-Bretagne avec de la laine britannique - qui sent la laine.

Fabriqué pour la première fois à la fin des années 1980, il fût l'un de leurs pulls les plus populaires pendant quelques années. 30 ans plus tard, ils ont décidé de donner une autre chance à ce design rétro après de nombreuses demandes de clients au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Vous remarquerez qu’il présente par ailleurs un motif traditionnel d'Aran sur le bas du pull et les manches.

Il s'agit d'un pull unisexe. La marque précise que le col est au début assez étroit, pas forcément facile à enfiler. Mais il va se détendre avec les ports successifs.

Ci-dessous un de leur pull vieux de plus de 30 ans apporté par une cliente de la marque.

Si jamais nous avions des doutes sur la durée de vie de nos pulls, cette cliente est arrivée aujourd'hui pour nous montrer son pull acheté chez l'un de nos détaillants dans les années 90. Toujours en très bon état - avec l'ajout d'un autre mouton pour recouvrir un petit trou. Elle avait repéré notre nouveau pull en mouton lors d'une foire à Oxford et nous a apporté son original pour nous le montrer. Quelle histoire fantastique, nous nous demandons combien d'autres pulls de plus 30 ans sont encore portés.

Ci-dessous une version produite par Aimé Leon Dore. Elle est déjà sold-out.

  • Matière : 80 % laine d'agneau 20 % nylon

  • Fabriqué en Chine

Chemise de peintre - Margaret Howell

Margaret Howell est bien souvent synonyme de coupes amples, simples en apparence, et où le confort est priorité. C’est en partie cet esprit que l’on recherche lorsque l’on pousse la porte de leur havre de paix, la boutique cachée dans une cour discrète de la place de la Madeleine.

Mais c’est d’abord en ligne que l’on a repéré quelques pièces intéressantes. En particulier, leurs chemises de peintre.

Une raison simple à cela : la coupe ample et le bas droit pour pouvoir la porter en-dehors du pantalon. Sans oublier la large patte de boutonnage. La poche au niveau de la poitrine - ainsi qu’une poche à stylo - ajoute à l’esprit décontracté de la pièce.

Jean a opté pour une taille S. On conseillerait de prendre sa taille normale ou une taille en-dessous pour une coupe plus ajustée.

Fabriquée au Portugal, 100% coton. Les boutons sont en corozo.

Elles est sold out sur le site de Margaret Howell mais encore disponible dans toutes les tailles sur le e-commerce de St Germain Annecy.

Malloch's - Des pulls britanniques premium

 
 

Note : Nous avons demandé à Malloch’s de nous envoyer les 2 pulls que vous allez découvrir dans cet article

En 1663, Galilée fut condamné pour blasphème et haute trahison par l’Église catholique romaine. Coupable pour avoir affirmé que la Terre tournait autour du Soleil et non l’inverse. Le physicien fit ce que tout homme craignant pour sa vie aurait fait : il présenta ses excuses et rétracta ses propos publiquement. Mais il eut tout de même des remords et lâcha la phrase « eppur si muove ! » - « et pourtant, elle bouge ! ».

Il y a des évidences qui ne méritent plus aucune démonstration publique - aujourd’hui, personne ne remet en cause ce phénomène physique. Les évidences deviennent immuables.

Dans la même lignée, et avec le développement de la société industrielle au XIXème siècle, les capacités techniques permirent à l’Homme de dompter son environnement. C’est ainsi qu’une florissante industrie textile vit le jour en Angleterre. Pour cette raison - et aujourd’hui encore - les Britanniques produisent parmi les plus beaux tissus et laines du monde.

Une évidence que la marque Anglaise Malloch’s a su perpétuer et ériger en maxime.

Décryptage.


Une histoire anglaise

Malloch’s est une marque de maille anglaise qui s’appuie sur le savoir-faire de fabricants britanniques reconnus afin de proposer des basiques intemporels de bonne qualité.

Elle est née du projet de Chris Chasseaud, un graphiste et directeur artistique qui a notamment travaillé pour Norwegian Rain. Il a toujours eu une passion et une envie d’aider les fabricants britanniques avec qui il avait eu l’occasion de travailler. Aussi, Malloch’s travaille uniquement avec des usines britanniques, de Hawick, en Écosse, en passant par Leicester et Londres. Elle s’inspire aussi bien des légendes d'Hollywood que des hommes ayants des métiers physiquement plus éreintants tel que les marins.

Leur gamme produit est pour le moment assez réduite mais va s’étoffer avec le temps. Elle comprend des pièces essentielles avec les cols ras du cou, les cols roulés et les cols en V. Chaque style est disponible dans une gamme de laine précise.

Question coloris, vous retrouverez les couleurs classiques que les hommes plébiscitent souvent : le bleu marine, le gris, le beige ou encore le noir. Néanmoins, chaque saison des couleurs complémentaires sont ajoutées pour plus de choix.

La fabrication

Nous avons eu la chance de pouvoir enfiler deux pièces de la collection. La première, un col roulé coloris Navy, la seconde, un polo en maille. Tous les deux sont fabriqués en Écosse, dans la ville mondialement connue de Hawick. L'usine se trouve sur les rives de la rivière Teviot et fabrique des tricots de luxe depuis plus de 145 ans.

Comme la plupart des pulls de cette gamme de prix, ils sont fully-fashionned. Cela signifie que les différentes pièces du pull (le devant, les manches, le dos) sont directement tricotés dans la forme et la dimension souhaitée via des diminutions/augmentations. Un procédé qui évite notamment de gaspiller du fil et d’être plus précis dans la coupe. Les pulls sont ensuite remaillés ou assemblés avec une cup seaming machine.

La laine provient quant à elle du Yorkshire. Elle est filée par Z. Hinchliffe & Sons avant de traverser la frontière pour aller à Hawick. Moins connue que Todd & Duncan ou JC Rennie & Co, Z Hinchliffe & Sons fait également parti des grands filateurs britanniques. Ils travaillent avec les plus belles marques de maille : Johnstons of Elgin, Peter Scott, Hawick Cashmere, Barrie, William Lockie, Robert Mackie…mais aussi Gucci ou Prada. Si vous achetez un pull en laine de chez William Lockie, il y a fort à parier que sa laine provienne de chez Z Hinchliffe & Son.

En résumé, les pulls Malloch’s tiennent leur promesse en terme de fabrication et de matière utilisée.

L’allure

Une évidence se dégage immédiatement de ces deux pièces : leur robustesse et surtout leur douceur. La matière utilisée est vraiment à notre avis le point fort de ces pièces.

Le polo Kelly

La laine 2 fils Z. Hinchliffe & Sons est extrêmement agréable au toucher et très chaude. Marcos apprécie par ailleurs le tricotage assez dense qui ajoute une sensation de solidité et de résistance au froid.
Question style, le col est suffisamment large pour se porter avec veste de costume et y glisser les pans en dessous des revers. C’est d’ailleurs ce que fait ici Marcos avec sa Teba Jacket espagnole. Un détail qui n’a l’air de rien mais qu’on apprécie particulièrement.

Pull colé roulé Newman

Chris Chasseaud nous avait prévenu que le pull à col roulé Newman était un des best-sellers de la marque. On a vite compris pourquoi en le recevant : il est est épais, moelleux et doux. Un point qui peut avoir son importance puisque le cou est en contact direct avec la matière. Autant opter pour plus de douceur.
Et contrairement au polo Kelly, le Newman est tricoté de manière plus lâche. Cela le rend à notre sens encore plus confortable. Il est déjà suffisamment épais pour être chaud - tricoté en laine 6 fils.
Question coupe, elle est légèrement oversize mais sans en faire trop. Cela participe également au bien-être général de la pièce, on conseillerait donc d’opter pour votre taille standard.
Jean-M. porte d’ailleurs même une taille au-dessus de taille sa taille normale - L au lieu de M - pour vraiment être à l’aise. Et cela rend très bien.

Nul doute que Malloch’s est une marque qui gagne a être connue. 

Ces deux pulls sont déjà devenus des Indispensables dans nos garde-robes, des évidences tout compte fait. 

 

Pulls Shetland et Shaggy Dog - Guide

 
 

Ayant écrit un certain nombre d’articles sur les pulls Shetland et Shaggy Dog, ça fait quelques temps qu’on nous demande régulièrement un comparatif entre les différentes marques.

Ce guide est toujours dans nos tiroirs. En attendant, vous pouvez consulter celui de Permanent Style qui vient récemment de sortir. Ravi de constater que toutes les marques que l’on conseille régulièrement y figurent en bonne place : Bosie, Laurence J.Smith ou encore Jamieson’s. Sans oublier la mythique J.Press.

Relire notre article sur :

Accès au guide de Permanent Style :

 

John Smedley x Kaptain Sunshine : un polo au col plus large

 
 

John Smedley est une marque anglaise de tricots établie de longue date et fournisseur de la famille royale britannique. Avec la montée en puissance du designer Hedi Slimane début 2005 et de la coupe ajustée à travers le monde, John Smedley s’est progressivement mis à travailler sur des coupes plus slim. Mais vous l’aurez remarqué, la tendance actuelle revient à une silhouette ample rétro. 

C'est là que Shinsuke Kojima, le designer de Kaptain Sunshine, une marque populaire de Tokyo, intervient. Passionné de vêtements vintage, il s'est lancé dans une tentative de recréer son polo en laine à manches longues John Smedley des années 1970 avec une touche moderne. 

Avec le soutient de John Smedley, le polo est né. Ils sont partis du modèle Dorset, un polo classique en maille de la marque britannique. En plus de l'emmanchure et de la silhouette large, c’est surtout le grand col qui m’a frappé. Les boutons ont également un style incontournable, très rétro. Du néo-vintage, de l'ancien et du nouveau pour accompagner la nouvelle vague qui se dessine.

 

La Guerre Des Moutons - Le mérinos à la conquête du monde, 1786-2021

 

Une exposition aux Archives nationales intitulé La Guerre Des Moutons - Le mérinos à la conquête du monde, 1786-2021 retrace l’histoire du mouton mérinos en France. Ce mouton qui produit une laine d’excellente qualité, est alors présent au XVIIIème siècle en Espagne mais interdit d’exportation par le roi d'Espagne.

La France est en retard mais finalement les liens familiaux qui unissent Louis XVI à Charles III d’Espagne permettent de débloquer la situation. L’histoire du mérinos français peut commencer.

Un catalogue de l’exposition est édité à cette occasion.
Ci-dessous la 4ème de couverture.

À travers l'histoire de la Bergerie nationale de Rambouillet et de son troupeau de moutons mérinos à la laine surfine offerts par le roi d'Espagne à la France à la veille de la Révolution, c'est une guerre de plus de deux cents ans qui nous est contée. Vitrine de l'excellence française, lieu de formation des meilleurs bergers du pays, l'Institution traverse les siècles en étant mêlée à tous les grands enjeux de l'histoire, tout en préservant dans ses murs le trésor vivant d'un troupeau reproduit sans aucun croisement extérieur jusqu'à nos jours. Mobilisés par Napoléon pour contrecarrer l'Industrie de la laine britannique, présents dans toutes les expositions internationales du XIXe siècle, exportés sur tous les continents, aujourd'hui Invités à éduquer les jeunes générations aux enjeux de la biodiversité, les mérinos de Rambouillet sont les acteurs d'une histoire sans pareille.

Riche d'une Iconographie exceptionnelle (gravures, aquarelles, photographies, tableaux d'échantillons de laine, etc.), La Guerre des moutons entraîne le lecteur dans un récit qui croise les enjeux de l'élevage, de l'Industrie, du commerce, de la science et de la diplomatie, fruit d'une recherche Inédite qui associe historiens et spécialistes des sciences de l'animal et qui nous dit l'intimité Insoupçonnée des relations entre l'histoire de France et celle d'une race choisie pour être le miroir de son génie modernisateur.

Communiqué de presse des Archives Nationales

À travers l’histoire de la Bergerie nationale de Rambouillet et de son troupeau de moutons mérinos à la laine surfine, c’est une guerre de plus de deux cents ans qui nous est contée.
Tout commence en 1786, avec le voyage vers Rambouillet du troupeau offert par le roi d’Espagne à Louis XVI, dans un contexte d’âpres rivalités commerciales. Dès lors, la bergerie de Rambouillet se veut la vitrine de l’excellence française, lieu de formation des meilleurs bergers du pays. L’institution traverse les xixe et xxe siècles en étant mêlée à tous les grands enjeux de l’histoire, tout en préservant dans ses murs le trésor vivant d’un troupeau reproduit sans aucun croisement extérieur jusqu’à nos jours.
Mobilisés par Napoléon Ier pour contrecarrer l’industrie de la laine britannique, présents dans toutes les expositions internationales du xixe siècle, exportés sur tous les continents, aujourd’hui invités à éduquer les jeunes générations aux enjeux de la biodiversité, les mérinos de Rambouillet sont les acteurs d’une histoire sans pareille.
Riche d’archives inédites et d’une iconographie exceptionnelle (gravures, aquarelles, photographies, tableaux d’échantillons de laine, etc.), l’exposition La Guerre des moutons entraîne le visiteur dans un récit qui croise les enjeux de l’élevage, de l’industrie, du commerce, de la science et de la diplomatie, fruit d’une longue recherche qui associe historiens et spécialistes des sciences de l’animal.
Elle nous dit l’intimité insoupçonnée des relations entre l’histoire de France et celle d’une race choisie pour être le miroir de son génie modernisateur

Photographies de mérinos et de bergers à Rambouillet, tirées des plaques de verre du fonds de la Bergerie nationale, première moitié du xxe siècle.
20160285/746-748. © Arch. nat.

Plaque de verre de la série ovinométrique représentant un bélier mérinos sous toise.
20160285/754. © Arch. nat.

Portrait de Raymond Laurans, à la Bergerie [1962].
20190362/NC. © Arch. nat.

Aux Archives nationales, hôtel de Soubise, Paris du 15 décembre 2021 au 18 avril 2022.

Accès à l’intégralité du dossier de presse - 23 pages